— Bon, je vais y aller moi. Jude se lève afin de quitter le lit de la joueuse de Quidditch – il adore passer voir Andy en pleine journée, et ça même s'il ne reste jamais plus de quelques heures. Il enfile rapidement son jean qui traînait sur le sol, se faisant violence pour laisser derrière lui le confort d'un lit tout chaud et d'une petite amie des plus attirantes. C'était sympa, de se voir et tout. Et accessoirement de coucher ensemble mais ça il se passera bien de le dire. Il n'a pas envie de vexer la jeune fille – elle mérite quand même mieux qu'un idiot qui laisse entendre qu'il ne sort avec elle que pour une histoire de sexe. Pourtant Jude essaye de s'en convaincre depuis presque un mois – que c'est un béguin éphémère, que rien n'est sérieux dans ce qu'il aimerait qualifier de plan cul amélioré. On pourra remettre ça dans la semaine ? J'ai moins de concerts là, ça sera plus simple, dit-il avec un petit sourire. Il compte d'ailleurs bien en profiter pour surfer, jouer de la batterie et accessoirement passer du temps avec ses amis. Il enfile son tee-shirt et attrape son pull pour se rapprocher d'elle. À la prochaine ?

L'asiatique l'embrasse rapidement avant de s'éloigner. Le souvenir de cette matinée lui revient en mémoire comme à chaque fois qu'il la quitte. Ce matin-là, il craignait de ne pas être à la hauteur, de ne pas être le copain idéal comme il lui avait promis. Aujourd'hui, Jude se rend compte que ses peurs sont justifiées – il est incapable d'être un bon copain et est sûrement condamné à une vie de solitude à l'image de son père. Une chose qu'il préfère éviter de se rappeler en passant le moins de temps possible avec la petite blonde, mise à part sur le plan sexuel. Jude la regarde avant de soupirer, se motivant à s'éloigner un peu à contre-cœur pour rentrer chez lui. Le problème n'est même pas qu'il aimerait rester – il doute que ça soit une bonne idée même si son meilleur ami lui dirait sûrement le contraire s'il avait la stupidité de lui demander conseil, chose qu'il ne fera pas pour son intégrité mentale. Il rentre les mains dans ses poches, essayant de chasser cette impression qu'il a de fuir la confrontation. Il devra bien un jour rester plus longtemps mais il doute en avoir vraiment envie – il ne sait pas trop en fait. Pour le moment, ce qu'ils partagent lui va très bien ou du moins c'est ce qu'il se répète.

La couette épaisse et douce reposait encore sur son corps nu quand son petit ami décida qu’il était temps de briser ce moment intime et chaleureux. Andy aimait bien ses moments qu’elle pouvait passer aux côtés de l’irlandais, parce que même si c’était souvent court et sur le pouce, elle avait l’impression d’être importante à ses yeux et étrangement cela lui donnait un sentiment de bien être. Quand le corps chaud de Jude quitta la couette, l’écossaise releva légèrement la tête vers lui le regardant s’habiller un peu tristement. Le voir partir alors après seulement une heure et en pleine après-midi, ne la réjouissait pas vraiment, surtout qu’elle aurait bien aimé passer la journée avec lui pour changer. Elle soupira un peu face à la question de l’ancien serpentard, ayant un peu l’impression d’être son plan cul régulier. « Euh, ouais je suppose. » Bien qu’elle aimerait bien un plus, Andy savait qu’elle ne pourrait pas lui dire non s’il revenait dans la semaine simplement pour coucher avec elle, peu importe le moment de la journée, comme elle le faisait toujours.

Alors, qu’il était en train d’enfiler son pull, et se redressa afin de s’asseoir, simplement caché derrière un morceau de couette -plus pour le froid que par pudeur d’ailleurs. Son copain s’approcha et déposa un rapide baiser sur ses lèvres avant de se reculer. Rapidement, elle lui attrapa la main pour le retenir un peu. « Au fait Jude... » Ses joues prirent une légère teinte rose, tandis qu’elle tentait de s’exprimer avec une voix qu’elle voulait un minimum mignonne. « Je me disais, que comme tu n’as rien à faire et qu’il est encore tôt et bien on pourrait … Passer l’aprem ensemble. »  Un rapide sourire avant de reprendre rapidement. « En plus, y a une fête foraine en ville en ce moment et j’aimerai beaucoup y aller... » Andy avait un peu honte de demander un peu d’attention comme le ferait une enfant et savait déjà qu’elle se prendrait sûrement un magnifique refus de la part de l’asiatique qui aura sûrement mieux à faire que s’afficher avec une fille comme elle.

La main d'Andy sur son bras l'empêche de s'éloigner trop rapidement et Jude, étonné par ce geste inhabituel, s'assoit sur le lit de la blonde pour l'écouter parler. Il a l'habitude de passer rapidement – une petite visite en coup de vent pour profiter de la douce peau de sa petite amie – mais jamais elle ne le retient vraiment. C'est comme ça que ça marche – ce qui lui convient très bien, contrairement à la joueuse de Quidditch. Il se retient de soupirer, cette relation vient de prendre une tournure déjà trop compliquée pour lui, il aurait préféré qu'elle ait les mêmes envies que lui la concernant. Il se rappelle soudainement que c'est l'une des raisons qui le poussent à ne jamais se mettre en couple. Et pourtant, c'est lui qui a insisté, lui qui a pensé qu'avec elle les choses pourraient être différentes, qu'il pourrait peut-être avoir une vraie relation. Une idée stupide qui a disparu peut-être trop rapidement, ne laissant que comme souvenirs des premiers jours une certaine mélancolie.

— Euh, attend quoi? Une fête foraine ? Jude regarde Andy sans trop comprendre où elle veut en venir. À cet instant, elle ressemble à petite créature adorable – il s'interdit de penser qu'elle pourrait ressembler à une enfant dans un certain sens, il est toujours gêné par ce détail gênant, le fait de l'avoir connu quand elle n'avait que onze ans. Écoute Andy, c'est pas contre toi mais je pense pas que ça soit une bonne idée. Tu comprends, il y aura du monde et je préfère éviter. La solution de facilité, se servir de sa renommée pour éviter d'avoir à passer du temps avec la blonde. À cet instant précis, il se donnerait presque des baffes – il a l'impression d'être complètement stupide, un adolescent incapable d'assumer une relation et lui sort des excuses toujours plus nulles les unes que les autres. Il ne la quitte pas des yeux – il la trouve magnifique avec ses yeux bleus, sa peau pâle et l'absence totale de vêtements sur son corps. Tu devrais peut-être demander à Kieran ?, dit-il en se rappelant soudainement du prénom du meilleur ami de la blonde.

Le garçon ne dégagea pas sa main et s’était déjà une certaine joie pour la jeune fille qui trouvait déjà assez compliqué de demander de l’attention et surtout de bousculer leurs habitudes qui ne lui convenaient plus. Néanmoins, plus elle parlait, plus elle voyait que son petit copain ne partageait pas son avis et elle se sentait de plus en plus gênée, baissant au passage les yeux de peur d’affronter les moqueries du plus âgé. Alors qu’elle venait de terminer sa demande, elle releva les yeux vers lui avec un sourire timide sur le visage, mais à en voir le visage de son petit ami, une étrange sensation de malaise s’installa. La fête foraine ne semblait pas lui plaire et même s’il lui assura que ce n’était pas elle, il était évident qu’il n’avait aucune envie de s’afficher avec elle. Soudainement, Andy avait vraiment la sensation de passer pour une conne et d’être qu’un simple objet pour le garçon si bien qu’elle lui lâcha la main. « Oui, je comprends. » Sa manière de répondre était en tous points semblable à celle d’un enfant qu’on aurait puni et même si cela pouvait avoir l’air mignon, elle lui en voulait un peu pour ça.

Bien sûr, elle se passera de lui dire, parce qu’elle ne voulait pas qu’il parte définitivement, mais elle lui en voulait d’avoir faire des grandes promesses pour finalement venir chez elle que pour tirer un coup avant de partir. Elle tira mécaniquement un peu plus la couette sur elle, se sentant un peu salit pour le coup. « Parce que je n’avais pas envie d’y aller avec lui, mais avec toi. » Andy parlait avec une voix assez sérieuse, ce qui rendait un peu compte de la gravité du problème dans leur relation. Puis après quelques secondes de silence, elle réalisa qu’elle était en train de passer pour une idiote et qu’il allait finir par croire qu’elle était amoureuse, alors sans attendre elle se rallongea dans le lit. « Bon bah… Salut du coup, tu pourras mettre de la musique en partant ? » Elle posa la tête sur son oreiller, regardant le mur blanc qui lui faisait face. « Je suppose que tu repasseras quand tu auras besoin. » Andy avait prononcé cette dernière phrase un peu plus bas, tandis qu’elle abandonnait l’idée d’avoir réellement un copain.

La réaction d'Andy l'étonne assez. C'est la première fois que l'écossaise se montre blessée par son comportement ce qui le conforte dans l'idée qu'il est en train de faire n'importe quoi. C'est toutes ces raisons qui l'ont poussé à hésiter quand la question d'une réelle mise en couple est arrivée la première fois, et Jude les a envoyé balader, réalisant qu'il n'avait pas le choix s'il ne voulait pas perdre à jamais celle qui a été son amie. Ce matin-là, il a accepté de mettre de côté ses principes débiles parce que la jeune fille lui plaisait – il a fait des promesses stupides qu'il n'a pas tenu une seule fois depuis qu'ils sortent ensemble. Alors l'asiatique n'est pas choqué de devoir aujourd'hui en payer les conséquences. Il pousse un soupir. La dernière phrase de sa copine le blesse un peu, elle doit penser qu'il ne voit en elle qu'un plan cul. Le batteur se pose à cet instant des centaines de questions – est-ce qu'elle n'est vraiment que ça pour lui, est-ce qu'ils devraient arrêter, est-ce qu'il lui ment en assurant tenir à elle ? Chacune des réponses est négative et Jude abdique. Pour une fois, il peut faire l'effort de rester. Pour une fois, il peut tenir sa promesse, lui montrait qu'elle est bien plus importante qu'il ne le montre chaque jour de l'année.

Jude lâche son pull qui retombe au sol. Il ne sait pas ce qu'il y a de pire entre ce qu'elle dit ou ce qu'elle fait. Andy a l'air d'une petite chose fragile à laquelle on aimerait accorder toute la douceur du monde. Il la regarde un instant – il n'ose pas vraiment bouger, bien trop mal à l'aise en partie à cause du blanc de la pièce qui semble lui rappeler son absence de pureté. Quelques secondes après, il vient à nouveau se coller à Andy sous la couette. Immédiatement, l'odeur du shampoing de la jeune fille l'entoure – une odeur qu'il aime particulièrement, surtout depuis qu'il l'a retrouvé mais ça il préférerait mourir plutôt que de l'avouer. Il lui reste un peu de dignité, ce n'est pas demain qu'il acceptera l'idée de tenir à une fille. Il soupire, ne sachant pas quoi dire. Il se contente dans un premier temps de passer ses doigts sur la marque rouge qu'il lui a faite dans le cou sans s'en rendre compte pendant ce moment de volupté.

— Tu m'en veux ?, demande l'asiatique déjà persuadé que la réponse à cette question est forcément positive. Il passe ses bras autour d'elle, n'attendant même pas sa réponse pour continuer. Je pensais pas que tu y tenais vraiment, okay ? Je pensais juste que tu voulais y aller, peu importe la personne. Ou du moins, il a espéré que ça soit ça. Ce serait plus simple pour lui – il n'aurait pas à s'embêter avec cette attirance étrange qu'il ressent pour elle, pas à essayer une nouvelle fois de s'expliquer pourquoi il a ressenti le besoin de s'engager dans une vraie relation. Écoute, je suis désolé si je t'ai donné l'impression que tu étais qu'un plan cul pour moi. C'est vrai, c'est faux, il ne pourrait pas vraiment dire lui-même. Dans les faits, il ne peut pas nier. Seul le fait qu'ils sortent ensembles est une preuve du contraire. À défaut de pouvoir donner une réponse dont il est sûr, il préfère ne rien ajouter. On peut aller à la fête foraine si tu en as encore envie, tous les deux. Il ne fait pas ça pour se donner bonne conscience – ou peut-être un peu – il essaye juste de trouver une raison à cette relation, de voir si elle peut dépasser ce lit, devenir réelle. Et pourtant, il a conscience qu'être vu en public avec elle va sonner la fin de sa tranquillité, que les gens vont s'interroger.

La blonde fixait le mur blanc de sa chambre, couleur qui lui rappelait ses erreurs passées et ce qu’elle était exactement en train de reproduire. Accepter d’être traiter comme un objet et répondant aux désirs des autres comme si c’était les siens. Bien sûr, elle adorait les moments qu’elle passait avec Jude et faisait toujours en sorte que ça soit plaisant pour lui et un peu pour elle, mais Andy troquerait largement une partie de jambes en l’air contre une journée en ville en compagnie de l’irlandais. Parce qu’elle aurait l’impression d’être quelqu’un, d’être importante pour lui et d’avoir changé. L’estime qu’elle avait en elle-même était au plus bas et elle se satisfaisait bien trop souvent de l'intérêt infime qui pouvait lui porter, seulement la blonde ne voulait plus être le genre de fille que sa grand-mère renie ou qui la cause des pleurs son meilleur ami. Alors, pour une fois, elle avait exprimer son envie de vouloir plus que de des heures torrides dans un appartement, comme il l’avait promis et cela même si elle devait se prendre un vent mémorable.

Alors qu’elle était persuadé qu’il allait la laisser comme ça, le jeune homme regagna le lit, dans lequel elle se trouvait. Ce revirement de situation l’étonna et elle tourna sa tête vers lui pour le regarder dans les yeux. Elle aimait le visage de l’asiatique, il semblait infiniment plus doux que ceux des ses exs-petits-copains et dégageaient une aura bien plus sécurisante. La main de Jude dans son cou la fit légèrement frissonné, la blonde ne comprenait pas vraiment cette manie qu’il avait de lui laisser un nombre incroyable de marque dans ce genre un peu partout au fil de leurs nuits, mais elle s’en fichait un peu, ça ne la dérangeait pas -pas ça. « Oui. » Une réponse rapide à la première question de Jude, comme une évidence avant que ce dernier ne poursuive sa phrase. « Je voulais y aller avec toi, parce que tu m’as promis qu’on serait un vrai couple. » Sa voix était parfaitement calme et son regard un peu mélancolique, comme si elle réalisait la désillusion que lui avait servit le garçon. Au fond, elle se demandait comment elle avait pu croire avoir le droit à une telle relation après toutes ses conneries.

Elle écouta les excuses de l’asiatique, sans vraiment réagir. L’ancienne poufsouffle savait pertinemment que s’il voulait coucher encore une fois avec elle, elle dirait oui, parce qu’elle était faible. « Je suppose que je le mérite. » La blonde ne le quittait pas des yeux, comme pour chercher un peu de chaleur, ce qu’elle trouvait très rarement dans les yeux des gens qui la regardait. Pourtant, malgré le sentiment pour un jouet pour lui, elle y trouvait une sorte de lumière bienveillante et singulière. La suite de la conversation était bien plus surprenante et un léger sourire se dessina sur le visage de la blonde, infime sourire tandis qu’elle ne bougea pas. « J’aimerai beaucoup, mais je n’ai pas vraiment l’impression que ça te fait plaisir. Tu as hontes de moi ? » Si Jude pensait être le seul à avoir des difficultés avec la notion, il n’était définitivement pas le seul, mais il n’allait certainement pas trouver les raisons de la jeune femme amusante.

Jude réalise seulement une fois allongé dans le lit, son corps collé à celui d'Andy, une odeur de crème hydratante tout autour de lui, que cette histoire est en train de prendre une tournure beaucoup trop compliquée pour lui. Ce qu'elle veut – une vraie relation – il n'est pas sûr d'en être capable. Il a l'impression d'être face à la naissance de quelque chose de réel, quelque chose de sérieux qu'il est toujours parvenu à éviter. Et l'asiatique ignore si c'est une bonne idée, s'il est réellement capable de s'engager dans quelque chose d'aussi sérieux. C'est une chose à laquelle il a déjà réfléchi un mois auparavant quand il l'a poussé à devenir sa copine, et le bilan de ces quelques semaines est mitigé. Il est bien avec elle – il apprécie de pouvoir la voir régulièrement même s'il sait que leur relation a pour l'instant un aspect beaucoup trop léger pour que ça puisse marcher. Il se sent même prêt à faire des efforts, chose qu'il n'a jamais fait, mais il n'est pas sûre qu'elle lui en laisse encore l'occasion. Peut-être qu'il a encore une fois tout fait foirer avec une fille. Peut-être qu'elle pourrait ne plus vouloir, parce qu'il l'a traite mal. À cet instant, Jude a l'impression d'être le pire des connards quand il voit le visage mi-triste mi-condamnée de sa copine. Il passe une main dans les cheveux de celle-ci avant de lui faire un petit sourire gentil pour la rassurer. Andy lui apparaît comme une petite chose fragile à protéger, quelque chose de précieux qu'il ne faut surtout pas briser.

— Je m'en veux vraiment là, Andy. Jude soupire – il ne doit pas être le seul, elle l'a dit. Elle lui en veut, il avait promis et il a rompu sa promesse, une chose qu'il ne supporte normalement pas. Il n'est donc pas mieux que toutes ces personnes qu'il déteste, tous ces mecs pas fiables – en soi, ce n'est pas une surprise mais c'est pourtant une nouveauté. Il a toujours mis un point d'honneur à être fidèle et loyal en amitié – ce qu'il a majoritairement réussi, mis à part quelques écarts. J'ai vraiment l'impression de me comporter comme le pire des connards avec toi, tu mérites bien mieux. Il lui caresse doucement la joue avant de l'embrasser. Quoi ? Non c'est pas ça. J'ai pas honte de toi mais si on nous voit ensemble, les journaux vont s'emballer. Mais tu sais quoi ? Je m'en fiche. Habille-toi et on y va. Je vais mettre une casquette, et on va passer une bonne journée ensemble. Promis. Et peu importe ce qu'écrira la presse people anglaise s'il quelqu'un les voit ensemble. Il y a de toute façon de forte chance que personne n'en croient un mot. Il s'est illustré par son instabilité ses dernières années, il y a de fortes chances que personne ne puisse penser qu'il sort vraiment avec une fille – et pour les sorciers qui connaissent Andy McGildroy, les choses ne devraient pas être trop différentes. Il se lève à nouveau en la tirant du lit. En soi, il se sent prêt à assumer cette relation, mais se connaissant, il doute que cela dure suffisamment, ce qui l'inquiète assez. Allez, on y va. On aura qu'à manger là-bas. Jude lui fait un petit sourire doux alors qu'il termine d'enfiler son pull, balançant au passage sur le lit l'écharpe qu'il trouve dans le coin.

La main de Jude dans ses cheveux lui dessina presque automatiquement un sourire timide sur le visage, prouvant le côté apaisant qu’il avait sûr elle, malgré tout. Son regard, bien que rempli de doute se voulait doux, tandis qu’il était plongé dans celui de l’asiatique cherchant cette éclat qui lui avait fais accepter cette relation. Andy lui en voulait un peu de ne pas tenir sa promesse, mais il restait de loin son meilleur petit ami et d’une certaine manière, c’était un constat assez triste étant donné que leur relation dépassait rarement celle d’un lit et de quelques sms. La blonde voulait plus et surtout, avait besoin de plus, même si elle se doutait bien ne pas mériter cela après tout ce qu’elle avait fait. La voix de Jude la berçait presque et sa presque colère s’en allait lentement, un peu comme quand vous dévorez une tablette de chocolat devant votre télévision, au lieu de broyer du noir. « Non, je ne mérite pas mieux. » Elle le pensait réellement et rien ne pouvait la faire changer d’avis, heureusement le baiser de l’asiatique lui redonna immédiatement le sourire, surtout qu’il semblait bien décidé à aller à la fête foraine avec elle.

Son sourire était sincère, parce que pour elle, s’il acceptait d’être vu en sa compagnie officialisait automatiquement les choses entre eux et ainsi elle n’était plus simplement la fille qu’il se tapait sur demande. Quand il la tira du lit, elle lâcha un rire aussi clair que du cristal qui lui allait à merveille. Accroché à la couette, elle l’embarqua avec elle en rigolant, avant de s’asseoir en regardant tendrement le plus âgé, elle avait définitivement trop hâte de sortir dehors avec lui. « Oui, mais je m’habille avant, non parce que je ne vais pas y aller comme ça. » Toujours sous sa douce et épaisse couette, elle attrapa ses sous-vêtement et les enfila, ainsi qu’un t-shirt que son petit copain c’était fait un plaisir de retirer quelques temps avant. Elle se glissa à son tour hors du lit, embrassa rapidement Jude en souriant, comme une enfant qu’on amenait à Disneyland. En même pas quelques minutes, elle avait sauté dans son pantalon, enfilé un manteau, une écharpe, un bonnet et tout le nécessaire de survie pour un hiver froid. Une fois prête, elle sauta sur le dos de Jude et lui colla une montagne de bisous dans le cou. « Vite ! Il faut y aller ! Le monde nous attend ! » Andy était trop vivante pour son bien et celui des gens qui l’entourait, mais cela faisait son charme.

Jude est bien incapable de réprimer son sourire quand la petite blonde lui saute sur le dos. Andy est bien trop active, bien trop enjouée, bien trop lumineuse pour qu'on ne puisse pas être charmé par ce caractère explosif. Bien sûr, l'asiatique a conscience que beaucoup ne seraient pas d'accord avec lui – il trouverait la joueuse de Quidditch invivable et lui demanderait comment il fait au quotidien. La réponse est assez simple – et également plutôt triste d'après certaines personnes – il ne fait pas, mais pour des raisons totalement autres. Il ne doute pas un instant qu'il en serait capable, en partie parce qu'il a supporté Hazel de très nombreuses années et que sa meilleure amie n'est pas non plus un exemple de calme. Mais si sa meilleure amie s'apparente plus à l'astre lunaire, merveilleux, indispensable au quotidien et mystérieusement réconfortant – et ça bien qu'il ait légèrement peur qu'elle apprenne la façon dont elle se comporte avec son actuelle petite amie – Andy est clairement le soleil, lumineux, souvent masqué par un ensemble de nuages géants mais toujours chaude. La grande classe. Une minute plus tard, ils sont à proximité de la fête foraine indiquée par la plus jeune et Jude a bien décidé de passer inaperçu – même s'il doute pour ça qu'une casquette noire avec des virgules orange sur la visière soit le choix idéal pour ne pas faire de vagues.

— Tu veux commencer par quoi ?, demande-t-il alors qu'ils sont sur place au milieu de différentes attractions. Il attrape immédiatement la main d'Andy – officiellement pour ne pas la perdre dans la foule, mais également parce que quitte à venir dans un endroit pareil ensemble, autant se comporter comme un vrai couple. Il s'étonne un peu de la satisfaction qu'il ressent suite à ce geste – il n'aurait pas pensé être si heureux en venant avec elle dans un endroit pareil. On peut commencer par un manège, ou une gaufre, comme tu veux. Il l'attire un peu contre lui avec un petit sourire. C'est toi qui décides de tout aujourd'hui. Jude a conscience que ça ne sert à rien de se rattraper toute une journée pour recommencer directement ses conneries après. Mais il préfère ne pas penser à l'évolution de leur relation pour le moment – il a trop peur de flipper et partir – et profiter un peu de l'après-midi en remettant à plus tard le reste.

Sa joie était sincère, tandis qu’elle s’agrippait à son petit copain pour ne pas tomber. Ce dernier ne semblait jamais dérangé par son énergie débordante et même s’il était loin d’être le copain idéal, il se montrait bien plus gentil que les autres, l’acceptant plus ou moins comme elle était. Le fait qu’il accepte de sortir dehors avec elle en était la preuve, ce qui lui collait un sourire enfantin sur le visage. L’asiatique transplana finalement et ses pieds regagnèrent enfin le sol, tandis qu’ils arrivaient enfin devant la fête foraine. Les lumières des attractions brillaient déjà, tandis que la musique résonnait un peu partout aux alentours. « Tu sais, comme tu es asiatique, je ne suis pas certaine que les gens te reconnaissent vraiment. » Un sourire moqueur, tandis qu’elle puisait dans la mine d’or des blagues sur les chinois sans le moindre remord -sinon, à quoi bon sortir avec un asiatique ?

La main de son petit copain attrapa la sienne, ce qui la rendait automatiquement heureuse et un peu plus calme. Elle n’avait aucune envie de courir partout, de peur de ne plus avoir le droit à cela après. C’était un peu grisant de vivre avec la peur permanente de voir tout partir en vrille à chaque instant, mais pour l’heure elle pouvait s’accorder un peu de répit et profiter au maximum du plus âgé. Ce dernier, sûrement pour se faire pardonner, se montrer excessivement gentil -pour son plus grand bonheur. « De tout ? D’accord, alors on fait le train fantôme et après on fait la montagne russe, puis une bonne gaufre au nutella ! » Un programme qui lui semblait fort sympathique, tandis qu’elle se collait à l’asiatique en souriant et le tirant vers la première queue. Le temps de patienter, elle se mit sur la pointe de pieds et l’embrassa. « J’espère que tu ne vas pas avoir trop peur dans le train, ta virilité pourrait en prendre un coup tu sais ? » Un rapide sourire, tandis qu’elle le regardait droit dans les yeux. Son regard était vraiment tendre et Jude ne devait avoir aucune difficulté à voir les étincelles dans ses yeux. La queue avançait tranquillement et ils arrivèrent rapidement au guichet. « Deux places, s’il vous plaît ! »

Il ne prend pas la peine relever sa remarque – elle est loin d'être la seule à se moquer de ses origines, et elle n'a de toute façon pas tort vu que celles-ci lui permettent régulièrement de passer plus inaperçu que les deux autres membres de son groupe. Il n'a de toute façon pas envie que cela soit à l'origine d'une dispute, il préfère profiter du moment, laissant de côté l'amertume de ce début d'après-midi. Jude a envie de se comporter comme un bon copain au moins une fois dans sa vie, il a envie que Hazel et Antinea soient fières de lui quand il leur racontera autour d'un bon repas, et il souhaite qu'Andy ne regrette plus la chance qu'elle a su lui donner. Le plus âgé rigole face au programme exposé par sa copine. Dans ce genre de moment, il se dit que tout ne doit pas être si compliqué – que ça n'a rien de différent que d'aller à une fête foraine entre amis, ou quelque chose dans le genre. Pourtant, sur la pratique rien n'est pas pareil. Que ce soit la musique qui l'agace beaucoup moins qu'elle ne le devrait, la chaleur qu'il ressent à avoir ce petit corps près de lui, ou cette douceur qu'il se force à mettre dans les gestes qu'il a envers l'écossaise.

— Moi peur ?, demande-t-il en rigolant. Arrête Andy, tout le monde sait que c'est toi la froussarde. Il lui attrape une mèche de cheveux pour la replacer derrière son oreille. Dans ses souvenirs, Andy possédait un courage un peu fier mais qui ne l'empêchait pas de flipper pour un rien. Mais tout ça remonte – Poudlard semble loin et il préfère ne pas y penser car cela lui donne vraiment l'impression de se taper une gamine. Il lui sourit tendrement, un peu dérouté par cette façon qu'elle a de le regarder. C'est ce qui habituellement le ferait fuir – elle semble trop attachée, lui répète sa conscience – et pourtant il est toujours là à la serrer un peu contre lui. Une fois dans la petite voiture qui s'enfonce dans le noir, Jude passe son bras autour d'elle pour la rapprocher de lui. Et interdiction de m'exploser les oreilles sous prétexte que tu as peur. Il rigole avant de lui faire un bisou rapide sur la joue et lui caresser rapidement la main.

Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas été aussi joyeuse de venir dans une fête foraine et elle avait un peu de mal à le cacher, ce sentant même un peu stupide à certains moments. Après tout, quelques minutes auparavant elle lui reprochait de la considérer comme un objet et après seulement un seule effort, elle lui avait déjà presque tout pardonné. Andy n’était pas vraiment convaincu d’avoir fait le bon choix en le laissant rentrer dans sa vie de cette manière, mais lorsqu’il lui recala doucement une mèche de cheveux derrière l’oreille, elle avait comme le sentiment d’être importante au moins une fois dans sa vie et rien que pour ça, elle était heureuse. « Oh bah voyons, c’est vrai que c’est facile de dire que ce sont les filles les trouillardes. » Un petit rire moqueur, tandis qu’elle s’installait tranquillement dans la petit voiture, toujours coller à Jude, comme un parfait petit couple. Andy s’en voulait terriblement, parce qu’elle savait très bien qu’elle s’attachait chaque jour un peu plus à l’asiatique et elle se doutait que s’il le réalisait il s’en irait sûrement en courant. Rien que de penser à cette crainte de solitude, elle angoissait et le temps d’un après-midi, elle préférait penser à autre chose.

Caler contre lui tandis que le manège commençait, elle rigola vaguement à la réplique de l’irlandais, avant de lui coller un bisous sur la joue. « Je vais me gêner. » Pour dire vrai, Andy n’était définitivement pas la fille plus courageuse du monde, mais était surtout assez sensible à tout ce qui était fait pour vous faire bondir au plafond. Néanmoins, tentant de faire bonne figure, elle joua la fille tranquille pendant la première partie du manège, s’offrant même le luxe de se payer de la tête de son copain. « C’est moi ou tu as sursauté la ? » Que cela soit vrai ou pas, cela n’avait aucune importance puisque c’était drôle et que cela détendait l’atmosphère de plus en plus sombre de l’endroit et que Andy avait la fâcheuse tendance à faire de l’humour quand elle stressait un peu. Vers la fin du manège, un homme déguisé et tenant une fausse tronçonneuse à la main surgit de nul part, dans l’unique but d’effrayer les clients et sans surprise la blonde poussa un cri de surprise cachant au passage son visage dans le cou de Jude. Elle resta ainsi figé quelques secondes avant de rigoler un peu et de reprendre avec un sérieux risible. « Ok, ça on est pas obligé d’en reparler ! » Un sourire tandis que leur voiture arriva à terme et qu’ils descendirent de l’attraction.

« C’était cool ! Vite on va manger une gaufre, on la partagera, genre une gaufre au caramel ? » Impatiente, comme toujours, elle était déjà en train de marcher en direction d’un stand de gaufres à la recherche de celui qui lui donnerait le plus envie. Voyant son copain à la traîne, elle s’arrêta l’entendant en souriant et l’embrassant rapidement quand il arriva à son niveau. « Grand père, tu traines là ! » Se moquer de leurs années d’écart était devenu un jeu pour la plus jeune et elle lui attrapa la main avant de partir à la recherche de la sainte nourriture. Comme un petit chien, Andy se dirigeait principalement aux odeurs, cherchant d’où provenait cette divine odeur de gaufres. « Oh regarde c’est là ! » Elle pointa du doigts un stand où se trouvait déjà une queue assez longue, assurant au passage de la qualité de ces dernières d’après elle.

Le train fantôme n'a définitivement rien d'effrayant et les petites blagues de sa copine lui font lever les yeux au ciel. Ce n'est pas ce genre d'attractions dans ce genre de parc qui arriveront à l'effrayer – il en a fait trop, profitant des possibilités de voyager qu'offre son métier pour échouer bien trop souvent dans de grands parcs à thèmes beaucoup où les choses semblent beaucoup plus affolantes. Le comportement d'Andy lui rappelle alors celui de ces filles qui se veulent courageuses mais qui finissent par hurler dès qu'un événement inattendu se produit. Et comme si elle rêvait de lui donner raison, la petite blonde lui explose les oreilles alors qu'ils arrivent à la fin du manège. Jude ne peut s'empêcher de grimacer, la joueuse de Quidditch n'a vraiment aucune limite par moments et lui apparaît comme une vraie gamine.

— Oh si, compte sur moi pour ne pas te laisser oublier, lâche-t-il en souriant. Jude suit Andy hors de la petite voiture, gardant le rythme d'un adulte normal – et non d'une pile électrique. S'il trouve habituellement un certain charme à la petite blonde, il aimerait quand même qu'elle apprenne à se tenir un peu tranquille quand ils sont ensemble. Une gaufre au caramel, c'est d'accord. Les mains dans les poches, il fait un petit sourire à l'ancienne Poufsouffle déjà en train de sautiller devant à la recherche d'un stand. Oh ta gueule, gamine. Il a toujours un goût amer dans la bouche quand elle le traite de vieux – il n'aime pas se rappeler de cette différence d'âge qu'ils ont, en grande partie parce qu'elle lui rappelle que durant une grande période de sa vie, il a vu la blonde comme une petite sœur.

Jude soupire en regardant rapidement autour de lui, cherchant à savoir s'il est véritablement heureux d'être là ou pas. Passer du temps avec Andy a un côté agréable, peut-être parce qu'il l'apprécie beaucoup – pas au point de se mettre à écrire des poèmes ou toute chose que font ces filles qui se prennent régulièrement des râteaux – mais au point d'accepter ces moments hors de l'appartement. Le batteur considère donc qu'il a fait de son mieux aujourd'hui, qu'il s'est rattrapé de sa connerie faite une heure plus tôt chez elle. Son regard se pose lentement sur les gens autour de lui alors qu'il attend dans la trop longue queue du stand de gaufres. Son regard se pose sur une grande brune qui passe à ce moment-là – des formes somptueuses, un regard aguicheur – et Jude sourit un peu comme un con avant de se rappeler qu'il est en présence de sa copine. Il se concentre à nouveau un peu sur elle – une personne comme Andy nécessite beaucoup d'attention.

— Du coup, tu veux faire quoi après ?, demande-t-il en sortant son téléphone pour consulter ses messages, et prévenir au passage Antinea qu'il vient de s'engager dans une merde pas possible, passant en ce jour le cap si difficile du juste plan cul à copine officielle.

Un sourire en direction de l’asiatique qui acceptait de partager une gaufre avec elle. De toute manière, elle était trop heureuse pour faire la gueule, même s’il n’avait pas l’air très intéressé par le baiser qu’elle lui avait collé. Tant pis, on ne pouvait pas tout avoir dans la vie et cela était déjà plus que dans beaucoup de ses relations. « Cool. » Andy continua à marcher et rigola assez fort en entendant la réaction de son copain à la remarque sur son âge. « Oh, ça va ! Je rigole. » Jude était une personne assez succeptible et colérique, cela dès Poudlard et il ne lui avait pas fallu longtemps pour savoir que c’était toujours le cas. A ses yeux, cela lui donnait un côté plutôt mignon, mais elle se passera bien de le lui dire, histoire de ne pas passer pour une fille sensible. Après quelques minutes de marche, ils s’arrêtèrent enfin dans une file d’attente et elle se colla mécaniquement à lui. Ses yeux se baladaient sur les pancartes du stand, plus dans le but de patienter, avant de relever la tête vers son copain qui regardait la foule dont sa petite taille ne lui permettait pas de voir grand chose. « Je suis sûre qu’elle va valoir cette attente. » Le commentaire était était clairement inutile, mais la crainte qu’il puisse s’ennuyer en sa compagnie l’effrayait un peu.

Si elle trouvait cela très gratifiant de pouvoir passer du temps avec son petit ami en dehors d’un appartement, elle n’était pas certaine que ce dernier passait un bon moment. Dès lors, elle décida de changer un peu son programme, lui accordant un sourire sincère. « Hum, je ne sais pas. Mais si tu veux, on peut manger sur la plage, ça sera plus tranquille. » Finalement, son programme de journée n’avait aucune importance, parce que la seule chose qu’elle souhaitait c’était pouvoir passer du temps avec Jude -manège ou pas. La queue avança et ils purent commander cette fameuse gaufre, qu’elle attrapa en se mettant sur la pointe des pieds. « Du coup, plage ou pas ? » Elle lui adressa un sourire, avant de s’avancer avec un regard plein de pudeur et de lui attraper une main pour marcher dans la direction qu’il choisira. La joueuse de Quidditch avait un peu peur qu’il la rejette, mais était prête à prendre le risque. Son coeur battait un peu plus fort que la normale et ses yeux se posèrent automatiquement sur le sol, un peu honteuse.

— T'inquiète pas, on est pas pressé, dit-il suite à la remarque de sa copine. Jude n'est pas la personne la plus patiente du monde, mais il a quand même une certaine limite – dans ce genre d'endroits par exemple, il sait que perdre son temps à faire la queue fait partie du jeu, et il ne compte pas forcer l'écossaise à supporter son mauvais caractère. On a toute la journée, non ? Sa question n'en est pas vraiment une, mais plus sa façon de dire à Andy que malgré sa réticence à venir au parc d'attractions avec elle au départ, il accepte sans le moindre problème de passer le reste de la journée avec elle – c'est un peu sa façon à lui de se faire pardonner d'être le pire des connards, comme Elias quand il refusait systématiquement chaque danse que lui proposait Antinea.

Jude ne peut s'empêcher de culpabiliser – chose assez extraordinaire chez lui – quand sa copine accepte de changer ses plans pour aller sur la plage. Il ne peut s'empêcher de se demander ce qui pousse la plus jeune à de telles modifications dans ses plans initiaux. La perspective qu'il puisse causer cela le gêne assez. Si un garçon s'était comporté de cette façon avec Hazel et Antinea, il aurait été le premier à aller leur taper dessus pour leur inculquer le respect des femmes. Et aujourd'hui, maintenant qu'il est dans la situation du copain, il est incapable de faire mieux que toutes ces personnes qu'il a toujours méprisées. Cette constatation le dérange et il tente de la faire sortir de sa tête en caressant lentement les cheveux couleur soleil de la plus jeune.

— Pourquoi ? Il la regarde doucement en lui remettant une mèche de cheveux derrière l'oreille. Tu voulais vraiment faire la montagne russe. On peut y aller après la gaufre. Il garde la main d'Andy dans la sienne, la serrant un peu pour la réchauffer. Il n'a jamais compris pourquoi la blonde était toujours froide, mais en quelques semaines il a appris à trouver ça agréable. Il la tire donc en direction du manège qui s'impose par sa grandeur – Speed Nébuleuse, à croire que les concepteurs ont souvent des goûts discutables. Tu veux qu'on aille sur un banc pour manger, ou on va direct faire la queue ? Parce que je pense que ça va être long, et si tu veux le refaire, autant s'y mettre maintenant. Il embrasse rapidement le front de la plus jeune avec un petit sourire.

Alors qu’elle commençait à perdre patience, l’asiatique la rassura un peu, assurant qu’ils n’était pas pressés. Intérieurement, cela la rendait plutôt joyeuse, si bien qu’un petit sourire se dessina sur son visage. « C’est vrai, toute la journée. » Pour elle, cela sous-entendait que son copain acceptait enfin de passer la journée avec elle ce qui était dans leur couple une première. La plupart du temps, l’un comme l’autre fuyait ce genre de moments, sûrement par peur de passer pour un sentimental et de de se prendre un vent mémorable. Andy avait craqué en première et s’enthousiasmait déjà de ne pas être passé pour une idiote, même si l’irlandais ne semblait pas le plus ravi du monde. La main de Jude dans ses cheveux la rassurait, comme une présence apaisante et bienveillante à laquelle elle offrait chaque jour un peu plus sa confiance. A ce moment précis, Jude l’étonna réellement par sa douceur et par sa gentillesse, si bien que ses joues virèrent un peu au rouge. « Je me disais que tu préférais la plage… Mais moi, montagne russe ça me va parfaitement ! » Un sourire en direction de son copain, tandis qu’il recala une mèche de cheveux derrière son oreille, avant de la tirer par la main en direction de la montagne russe la plus imposante.

Ses yeux se posèrent sur la structure colossale avec une admiration presque enfantine, aussi pure que des cristaux. Elle avait hâte de monter dedans et de sentir l'adrénaline monter en elle -une sensation qu’elle ressentait régulièrement sur les terrains de Quidditch. « Elle a l’air trop cool, même si le nom est carrément merdique. » Il fallait avouer que son nom avait plus un côté antique qu’autre chose, mais elle n’allait pas en faire tout un fromage non plus. Quand Jude lui embrasse le front, ses yeux azur se plongèrent dans ceux de Jude, tandis que ses joues avait déjà pris une teinte rose. « On peut faire la queue, comme ça on aura pas à attendre trop longtemps. » Andy avait presque du mal à le reconnaître tellement il était délicat et docile, mais elle comptait pas le relever, préférant profiter un peu. Ses dents s’enfoncèrent dans la gaufre au caramel et elle poussa un petit gémissement. « Elle est trop bonne, ça valait amplement l’attente. Goûte ! » D’un geste pas trop rapidement, elle lui tendit la gaufre, attendant qu’il en prenne avant de le regarder en souriant. Ne lâchant pas la main, elle s'offrit même le luxe de la caresser avec son pouce en souriant. « Je suis contente que tu es dis oui pour passer la journée avec moi. » Elle se sentait un peu gênée et baissa la tête pour regarder le béton, se disant qu’elle allait sûrement passer pour une pauvre fille.

L'asiatique remarque avec un certain soulagement que sa réponse semble avoir satisfait Andy vu qu'elle est suivie par un petit sourire sur le visage de celle-ci. Même s'il ne l'avouera jamais, il aime beaucoup voir la blonde heureuse, en grande partie à cause de ce qui s'est passé ces dernières années. Il a beau ne pas connaître les détails, vu qu'il a parfaitement évité toute information la concernant durant cette période, il sait que sa vie a un peu été dénuée de joie. C'est en partie cette raison, et le souvenir d'une amitié passée, qui le pousse à garder sa main dans la sienne et à tenter de se rattraper. Il sait qu'aux yeux de beaucoup, leur couple n'a pas la moindre crédibilité, et même s'il partage assez ce point de vue – surtout quand on regarde leurs antécédents respectifs en matière de relations – mais pour une fois, il est tenté d'y croire. Avoir accepté de venir ici est la preuve qu'il s'est stupidement attachée à cette boule d'énergie, et Jude réalise un peu apeuré qu'il n'a pas la moindre envie de partir.

— Non, le manège ça me va très bien. Il lui fait un sourire sincère pour la rassurer. Jude n'est pas totalement stupide, il sent bien qu'elle est gênée de lui avoir demandé de l'accompagner dans un endroit pareil, ce qui est d'ailleurs de sa faute. Il n'aurait jamais dû être aussi réticent quand elle lui a proposé, surtout qu'il aime beaucoup les fêtes foraines. C'est toujours un plaisir d'y aller avec ses amis, et il se souviendra toujours des journées qu'il y a passées avec Hazel ou d'autres. Mais se montrer avec sa copine n'était définitivement pas quelque chose prévu ce jour-là, et il ne peut s'empêcher d'espérer que personne ne viendra les embêter. Mais si tu veux vraiment aller à la plage, on pourra y aller ce soir ? Enfin, si tu as rien à faire. L'asiatique est bien partie pour passer sa soirée avec elle – un feu de camp, une bouteille de whiskey et ne rien faire sauf boire et regarder les étoiles. Une fois rendue dans la queue, il la garde toujours contre lui. C'est vrai qu'elle est super bonne. Jude mange rarement ce genre sucreries – mis à part quelques cookies quand il en prépare pour ses goûts avec Antinea, toujours accompagnés de thé glacé – mais il sait reconnaître quand quelque chose est réellement bon. Moi aussi je suis content d'avoir dit oui, dit-il en lui relevant la tête pour la regarder dans les yeux. Vraiment très content, et désolé pour tout à l'heure. Il lui fait un petit sourire avant de l'embrasser rapidement pour avancer un peu.

Si la journée avait pour le coup moyennement commencé, elle prenait un tournant plus que agréable et Andy ne pouvait plus quitter Jude des yeux. C’était peut-être le sourire doux du jeune homme qui la rendait si apaisée ou alors sa main dans la sienne, mais une chose était sûre, pour une fois elle avait l’impression d’être réellement sa copine et pas juste un plan cul régulier qu’on préfère à d’autres au point de devenir exclusif. D’ailleurs la proposition fortuite de Jude l’étonna grandement, si bien qu’elle bloqua un instant avant de sourire sincèrement. « Ce soir ? Oh bah ouais, carrément, j’ai rien à faire. » Rien, sauf traîner comme bien souvent dans son appartement tout blanc -soit disant bon pour son équilibre. L’idée de pouvoir passer la soirée sur la plage à la lumière de la lune en compagnie de l’ancien serpentard l'enthousiasmait clairement, surtout parce que cela sous-entendait passer un cap temporel dans leur relation -qui pour le moment se contentait à quelques visites jamais très longues.

« Oui tu as vu ! » La gaufre semblait au goût de l’irlandais ce qui mettait un nouveau bon point dans cette première sortie en dehors d’un appartement. Peut-être que si tout ce passait bien, il accepterait de recommencer, encore et encore, pour faire comme tous les couples de la planète. La blonde n’avait clairement pas l’habitude des relations stables, mais pour une fois elle avait trouvé quelque chose qui y ressemblait et s’y accrochait comme à une véritable bouée de sauvetage. Alors qu’elle pensait se prendre un vent ou entendre un rire de la part de Jude, ce dernier lui releva la tête pour la regarder droit dans les yeux, instaurant ainsi un climat de douceur et de confiance. Les mots du batteur étaient réconfortant et Andy l’embrassa à son tour, un petit peut plus longtemps. « Tant mieux alors. » Après quoi, ils avancèrent dans la queue, coller l’un à l’autre d’une manière presque timide.

Alors qu’il patientait, la petite regardait les passants en jouant avec la main de Jude, espérant faire passer le temps un peu plus longtemps, le tout en terminant cette délicieuse gaufre. Dans la foule, une silhouette ressortait et elle ne pouvait cacher sa surprise. « Jude, regarde ! C’est Lancelot Walterson, le batteur de l’équipe d’Angleterre ! Il est tellement beau ! » Elle regardait l’homme au loin avec un sourire un peu niais, trouvant qu’il était définitivement trop parfait pour l’humanité. Des jolis cheveux blond, une carrure de dieu grec et surtout un sourire à tomber par terre. Elle avait déjà joué contre lui et avait même hésité à demandé un autographe, mais c’était finalement un peu risible de la part d’une joueuse.

Jude ne quitte pas la petite blonde des yeux, bien plus heureux qu'il ne l'aurait pensé de passer un peu de temps en sa compagnie. Bizarrement, le sourire de l'écossaise arrive même à rendre supportable cette torture qu'est la file d'attente, un peu comme si sa simple présence le rendait plus patient. Un miracle pour l'irlandais qui n'est pas réputé pour cette vertu auprès de ses amis et connaissances. Il lui adresse un sourire ravi quand elle accepte de passer la soirée avec lui. Il ne sait pas trop ce qui l'a poussé à faire une telle proposition, mais il a bien envie d'un petit feu de camp en compagnie de la joueuse de Quidditch – la plage, une bonne bouteille d'alcool et la possibilité de coucher avec sa copine sur le sable, il ne demande rien de plus. Il lui caresse un peu la main alors qu'ils avancent vers la fin de ce calvaire – l'attraction qui leur fait de l'œil malgré ses couleurs criardes. Son regard est ensuite directement attiré vers le garçon qu'indique Andy et il ne peut s'empêcher de grimacer en voyant le joueur de Quidditch. Jude suit peut-être moins qu'avant le sport, il sait qui est Lancelot Walterson. Le blond fait tomber toutes les filles et il semblerait que sa propre copine se laisse berner par ce sourire stupide et ses cheveux couleur paille.

— Lui trop beau ?, dit-il un peu blasé par la remarque de la plus jeune. Il le trouve stupide, et son énervement est peut-être causé par le fait que les deux garçons n'ont rien à voir. Dans la tête de Jude, si Andy le trouve si beau, elle ne peut vraiment rien lui trouver – et inconsciemment, il revoit la petite fille de treize ans qui lui répétait sans cesse vouloir se marier avec Isaac Delpech parce que c'était le plus garçon de tout Poudlard. Tu parles, il a une tête de con. Il grommelle en passant son bras autour d'Andy pour la coller un peu plus contre lui. Jude a toujours été du genre jaloux, ce n'est pas une grande nouvelle en soi. Ce qui est plus étonnant c'est de le voir se comporter de la sorte avec une fille avec qui il couche. Normalement, seuls ses amis subissent un traitement du genre. Il est con de toute façon. Un mec bien stupide. Il baisse les yeux pour regarder la petite blonde qui ne doit pas comprendre les remarques de l'asiatique. Regarde, ça avance.

Si elle s’enthousiasmait déjà de croiser une star du quidditch à la fête foraine, cela ne semblait aucunement être le cas de son petit ami. Jude n’avait pas l’air de porter le batteur dans son coeur, si bien qu’elle remarqua automatique la grimace sur le visage de ce dernier en entendant parler son copain. Alors qu’elle se tenait toujours à proximité de lui, l’asiatique passa en mode défensif, que Lancelot n’était pas si beau contrairement à ce que le monde entier pensait. De toutes les choses du monde, s’il y en avait bien une à laquelle elle ne s'attendait pas, c’était bien la jalousie de Jude. Après tout, jusqu’à un peu plus tôt dans l’après midi, elle n’était pas vraiment plus qu’un plan cul et n’avait pas vraiment l’impression d’être importante aux yeux de Jude. C’était aussi étonnant qu’agréable de voir l’asiatique jouer le possessif, ce qui dessina un petit sourire sur le visage de la plus jeune qui avança dans la queue en détournant son regard du joueur de quidditch pour le poser dans celui de Jude. « Tu as raison, il est pas aussi beau que le grand Jude Lynch. » Si l’ancienne poufsouffle trouvait Lancelot extrêmement beau, elle trouvait à son copain bien plus de charme et n’avait absolument pas l’envie d’échanger. Comme pour confirmer ses paroles, elle attrapa la main de Jude pour monter dans les wagons du manège.

La montagne russe était encore plus impressionnante une fois dedans. Sans perdre une seconde, elle baissa la protection et s'agrippa aux poignées. « J’ai hâte ! » Quelques secondes plus tard, ils étaient déjà en train de grimper, faisant ainsi monter l’adrénaline à son paroxysme, avant de dévaler le manège à toute vitesse. Sans surprise, la petite blonde hurla tout du long et rigola sincèrement à la fin en penchant la tête pour regarder son petit ami. « Oh mon dieu ! C’était trop bien ! » La queue avait déjà été oublié et elle ne regrettait absolument pas. Une fois libérée, elle se dégagea du manège et attrapa à nouveau la main de Jude plongeant ses yeux bleus dans les siens. « On va à la plage maintenant ? » La blonde se doutait bien que Jude préférerait sûrement le calme de la plage et avait même hâte de pouvoir se blottir contre lui en regardant les vagues s’éclater sur le sol.

Sa main ne quitte pas celle de sa petite amie alors qu'il continue à regarder un peu méchamment le joueur de Quidditch professionnel. Jude a toujours été jaloux, ce n'est pas une grande nouveauté mais il ne s'attendait juste pas à que ça se déclenche maintenant alors qu'il est tranquillement en train de passer la journée avec Andy. Depuis ce fameux matin où ils ont décidé de se mettre ensemble, il a toujours eu du mal à définir correctement leur relation. Même s'il se comporte avec elle comme avec un simple plan cul, ça ne fait aucun doute qu'elle compte beaucoup plus à ses yeux. Sinon il ne serait pas là, et il ne l'aurait pas revu aussi souvent. Jude s'est imposé des règles – ne pas s'attacher, ne pas voir trop régulièrement les filles avec qui il couche, et surtout en fréquenter plusieurs à la fois. Mais quand il regarde la petite blonde, il se dit qu'il a tout faux. Il sait très bien qu'il est incapable d'aller voir ailleurs tant qu'ils seront ensemble – il lui a promis. Il lui caresse un peu la main en avançant, souriant face à la remarque. Il sait que c'est faux. Bien sûr que Lancelot Walterson est plus beau que lui, mais entendre le contraire de la bouche de l'écossaise lui fait extrêmement plaisir.

— Je savais que tu étais folle de moi, dit-il sur le ton de la plaisanterie. Il n'a pas envie de se prendre la tête, juste de se laisser bercer par l'illusion que cette journée peut bien se passer. L'avenir de leur relation – vu qu'elle existe, il ne peut pas le nier – sera peut-être sinistre et très court, mais pour le moment il lui a promis qu'ils passeraient une bonne journée et compte bien ne pas revenir là-dessus. C'était génialissime ! Jude a toujours aimé les sensations fortes – c'est pour ça qu'il aime autant le sport et qu'il teste constamment les nouveautés qui sortent. Ce n'est pas rare qu'il pousse ses amis à l'accompagner dans des parcs d'attractions – surtout qu'il sait que même s'il rechigne, Balthazar adore ça – et c'est toujours un plaisir de partager ce genre de moments d'euphorie avec les autres. Il sort donc en rigolant de la machine, souriant alors qu'Andy lui attrape la main pour lui proposer d'aller sur la plage. L'idée lui plaît beaucoup, surtout qu'on commence à voir les premières lueurs orange du coucher de soleil. Oui c'est parti. Il sourit en suivant la petite blonde qui semble très bien savoir où elle va. L'idée de se retrouver seul, au calme, avec elle lui plaît beaucoup surtout qu'il adore ce genre de moment suave même s'ils n'en ont jamais vraiment partagé. Une fois arrivé, il s'assoit par terre avec un sourire ravi – il n'a plus à affronter la foule et peut tranquillement la prendre dans ses bras sans avoir peur de tomber sur un paparazzi.

Le compliment semblait satisfaire l’asiatique, ce qui était largement préférable pour passer une bonne journée. Si la vie lui avait bien appris une chose, c’était de ne pas énerver son petit ami. Sans aucune difficulté, elle se souvenait des colères de son ancien copain, celui qui avait bien failli l’envoyer à la mort, celui qui l’avait entraîné plus bas que terre. Aujourd’hui, elle en subissait encore les conséquences et elle ne comptait même plus les cauchemars qu’elle faisait à propos de lui. Jecko était sûrement un des pires hommes de Londres, à la tête d’un des plus gros réseau de drogues de la capitale, il avait la réputation d’être extrêmement violent, surtout avec les femmes. Le corps de la blondinette gardera à vie ces immondes marques, en particulier son dos qu’elle cachait comme elle pouvait. Jude ne devait pas savoir, sinon il partirait dégoûté par ce qu’elle était et surtout parce qu’elle avait peur de le mettre en colère. Andy sortait de deux années d’horreur et s’estimait déjà heureuse de pouvoir connaître les joies d’une relation plus douce avec lui, même si elle n’était que son plan cul régulier.

Pouvoir passer une journée au parc d’attraction était au delà de ses espérances et encore plus quand elle voyait le sourire de Jude à la fin du manège, faisant disparaître cet air blasé. Cela laissait sous-entendre qu’il passait une bonne journée en sa compagnie et l’idée la rendait heureuse. Souriante, elle marcha en direction de la plage en serrant la main de son petit copain comme si elle avait peur qu’il parte. « Quand j’étais petite mon grand cousin m’avait amené ici, et il m’avait même gagné une peluche éléphant. » Elle ne savait pas vraiment pourquoi elle lui racontait ça et elle se doutait qu’elle en avait sûrement rien à faire, seulement elle aimait se dire qu’elle pouvait le considérer comme un vrai copain -avec qui la relation dépasse les parties de jambes en l’air.

Après quelques minutes, ils arrivèrent sur le sable qui avec le manque de lumière donnait l’impression d’être gris. Jude se posa par terre et après avoir regardé la mère, elle décida de se poser contre lui, entourée par les jambes de ce dernier. Ainsi, elle se sentait en sécurité et ne pouvait s’empêcher de sourire. « Tu fais un très bon siège. » Un petit rire rapide avant de lui caresser les cuisses et de se laisser un peu aller.

S'il y a une chose que l'asiatique n'avouerait jamais à son meilleur ami, c'est à quel point il passe du temps avec la blonde. Lui qui leur répète sans cesse lors des répétitions que ce n'est pas une relation sérieuse ne supporterait pas de donner une nouvelle fois raison au gallois – bien qu'avec les années il a appris que c'était chose inévitable. Aussi, il laisse ça de côté, préférant se concentrer sur bien plus important – c'est-à-dire la petite blonde toute souriante à côté de lui. Sa main ne quitte pas celle de la plus jeune, et même s'il aurait pensé avoir l'impression de se traîner sa petite sœur, c'est loin d'être le cas – même quand celle-ci lui raconte une de ses aventures. Il n'a aucun mal à imaginer la petite Andy qu'il a connu à Poudlard en compagnie de son cousin à serrer ce trophée éléphant. Avant, ce genre de chose l'aurait dérangé – ça aurait titillé sa conscience, il se serait dit que c'est mal de coucher avec celle qu'il a longtemps considéré comme sa petite sœur. Mais aujourd'hui, il vit plutôt bien avec cette idée – du moins, il essaye.

— Une peluche éléphant ?, dit-il en rigolant. Il la regarde amusé tout en sortant de la fête foraine en se dirigeant vers la plage. On t'a jamais dit que c'était l'animal du diable ? Sûrement pas, vu que personne ne pense une chose pareille sauf lui – et ça uniquement parce que c'est le patronus de son bro qu'il suspecte parfois d'être une sorte d'antéchrist de génie. Abandonnant de se lancer dans des explications, il profite que la jeune fille s'installe contre pour lui l'entourer avec ses bras afin de la serrer contre lui. Je sais, on me le dit tout le temps. Il sourit, profitant sans trop y penser de la présence de sa copine dans ses bras. C'était sympa comme journée, ajoute-t-il avant de contempler la mer d'un air calme.