— Toi, t'es fan de Cream, Hendrix et tout ce qui est un peu psyché, dit-il à Antinea en se posant dans la canapé à côté du rayonnage qu'elle est en train de regarder. C'est loin d'être la première fois que la jeune fille vient dans sa boutique et il se décide enfin à aller lui parler pour autre chose qu'un simple conseil. Il la trouve assez mignonne et c'est clairement la raison qui le pousse à entamer une vraie conversation. Mais t'as quand même l'air assez ouverte. Genre pas bloqué dans un style précis parce que tu fouilles toujours un peu partout. Il a conscience d'être un peu flippant – mais il préfère mettre ça sur le dos du professionnalisme. Lui au moins fait attention à ce qu'achètent ses clients réguliers. Ou alors, tu t'y connais vraiment pas et tu y vas au coup de chance. Une technique qu'il ne critiquera pas trop – il faut bien commencer par quelque part quand on tente de débuter dans le domaine de la musique. Antinea, c'est ça ? J'ai vu ton nom dans le Sorcière Hebdo. Il n'expliquera pas pourtant il lit chaque ligne avec une attention particulière – le fait que ça soit sa sœur qui l'écrit le fait bien rire.

Il sort de sa poche un paquet de cigarettes pour s'en allumer une. C'est toutes ces choses qui font parfois ressembler sa boutique à un squat pour déchets – l'odeur constante de tabac ou toute autre herbe se fumant, la présence de quelques bouteilles de bière non ramassées de la veille et même parfois la petite culotte qu'Ondine a laissé sans raison traîner dans un coin. Et pourtant, Felix passe le balai tous les matins, il nettoie les carreaux brillants et remplace régulièrement les néons un peu blafards qui éclairent difficilement la boutique. Tout pour que Felix and the sofas ne deviennent pas un endroit qui rebuteraient les gens – et ça même si l'immense poster de Pink Floyd au fond devrait encourager tout le monde à rentrer chez l'unique disquaire du Chemin de Traverse.

Ses doigts se baladaient, cherchant le petit trésor du jour, le truc qui lui donnera envie. Antinea aimait acheter les livres ou vinyle avec la technique qu'elle nommait elle-même, au petit bonheur la chance. Parfois, elle n'aimait pas, mais elle n'était jamais déçue, parce qu'elle était contente de pouvoir dire qu'elle n'aimait pas tel ou tel artiste -c'est toujours mieux qu'un “je ne connais pas.” Bien sûr, comme tout être humain sur terre, Antinea avait ses préférences et le vendeur posé dans son canapé visait parfaitement juste en citant quelques groupes ou chanteurs mythiques. La brune n'avait jamais pris la peine de lui parler, mais elle le trouvait toujours très sympathique et devait avouer que ses conseils étaient presque toujours juste. « Exactement, ça se voit tant que ça ? » Pour une fois qu'elle ne portait pas son habituel sac Cream. « Je m'y connais pas trop c'est vrai, mais même si c'était le cas, j'aime bien découvrir de nouvelles choses. » Elle lui accorda un sympathique sourire, avant de recommencer ses recherches à travers les rayons.

Quand il mentionna l’article du sorcière hebdo, elle sentit immédiatement ses joues virer au rouge et on ne pouvait pas dire que cela la faisait beaucoup rire. Elle se sentait vraiment gênée depuis, parce qu’elle ne pensait pas jusqu’ici, posséder une notoriété et encore moins sur son physique. Autrement dit, un article qu’elle souhaiterait bien oublier, mais c’était sans compter sur son grand-frère qui s’amusait à lui le rappeler à toutes les sauces. « Oui, c’est moi. » Les joues encore rouges, elle continua ses recherches avec attention, avant de finalement se retourner vers le vendeur. « Des conseils géniaux pour aujourd’hui ?   » Parfois l’avis d’un expert était la meilleure solution.

C'est le genre de clients qu'il aime bien – ceux qui aiment découvrir de nouvelles choses, qui ne restent pas bloqués sur un groupe ou un genre en particulier. Il n'aime pas dire qu'une personne est dénuée d'intérêt sauf quand il s'agit d'un de ces mecs qui après toutes ses années continuent à ne vivre que pour Led Zeppelin ou Metallica – et toute la nuance réside dans ce petit que, le mot change tout. Il se permet donc un petit sourire à l'employée du ministère qui est d'ailleurs assez mignonne quand il rougit. Il note dans un coin de sa tête de le dire à sa sœur et de lui préciser qu'il est plutôt d'accord avec la note attribuée à la jeune fille.

— Ça se voit un peu ouais, lâche-t-il en attrapant son cendrier qui traînait sur l'accoudoir du canapé. Mais c'est surtout parce que je commence à connaître mes clients. C'est la moindre des choses de se souvenir au moins du genre de vinyles qu'achètent les habitués. Des conseils géniaux ? Alors, je viens de recevoir un truc pas mal. Tu sais quoi, assieds-toi, je vais te faire écouter ça. Il se lève pour attraper un vinyle pas encore rangé avec les stocks. C'est ce qu'il est censé faire aujourd'hui – trier les nouveaux arrivages. Par contre, c'est en français mais je te promets c'est trop cool. Tu me diras si tu aimes.

Felix lance le vinyle de Matmatah – il a conscience que ce n'est pas vraiment le genre de choses qu'on doit conseiller à un client. Il doute qu'elle parle français, et il on est ici assez loin de l'habituel rock psyché. Mais l'anglais cherche avant tout à lui faire découvrir des trucs différents et cool – en espérant secrètement que cela lui donnera de bons points et qu'il réussira à avoir sa chance avec elle, ce serait peut-être sa plus grande réussite. Il s'affale à nouveau dans le canapé, sa cigarette à la main. Il faut absolument qu'il ramène ce vinyle à l'appartement pour le faire écouter à Romeo.

La brune souriait au vendeur, qui faisait étonnamment preuve de beaucoup de professionnalisme en se souvenant de ce que ses clients achetaient. Pour elle, c’était un peu le critère le plus important pour différencier un bon vendeur d’un mauvais, raison pour laquelle elle passait très souvent dans cette boutique plutôt qu’une autre. Surtout qu’elle savait que le vendeur lui donnerait toujours de bons conseils en matière de musique -ce qui pour sa culture n’était pas du tout une mauvaise chose. « Tu dois être un bon observateur. » Elle continuait à regarder dans le rayon, histoire de s’occuper les mains, jusqu'à ce que le vendeur lui proposa de s'asseoir pour écouter un truc ou deux.

Comme elle avait parfaitement le temps, elle ne se fit pas prier et se posa sur l’énorme canapé qui se trouvait au centre de la pièce, prête à écouter. « Je parle un peu le français, ma mère vit là-bas, je comprendrais peut-être. » Elle croisa ses jambes pour se retrouver en tailleur et lui sourit gentiment, de son sourire habituelle. Puis retira son manteau et son énorme écharpe pour se mettre un peu plus à l’aise dans ce canapé finalement très confortable. La musique se lança et le vendeur la rejoint sur le canapé pour finir sa cigarette, elle se concentra un peu pour comprendre les paroles en souriant. C’était vraiment différent de ce qu’elle connaissait, mais elle trouvait cela plutôt sympa. « C’est vraiment sympa, ça change de ce que je connais, c’est quoi ? » Elle se tourna un peu vers lui, en continuant à écouter cet air d’outre manche.

Il est plutôt fier de lui sur ce coup-là – s'il a décidé de lui faire écouter Matmatah c'était plutôt pour tester le groupe sur quelqu'un avant de le faire écouter à Roméo en rentrant. Après tout, les chances que sa cliente parle français étaient plutôt minces. Seulement, il faut croire que la chance a décidé de lui sourire un peu – contrairement à d'habitude en fait – et la mignonne employée du ministère assise à côté de lui semble apprécier bien plus qu'il ne l'aurait espéré ce groupe. Felix fait partie de ces personnes qui font passer la musique avant les paroles, mais il ne niera pas que comprendre joue beaucoup dans l'appréciation d'un morceau. Et là, il a tout gagné. Il hésite presque à envoyer un message à sa sœur pour lui annoncer la bonne nouvelle.

— Sérieusement ? C'est cool. Moi aussi je parle français, dit-il en terminant sa cigarette et en l'écrasant dans le cendrier. Mais bon, c'est parce qu'une de mes ex était française, et que j'avais envie de l'embêter après la rupture. Sa relation avec Automne a toujours été des plus comiques, c'est d'ailleurs pour ça qu'il a prévu d'aller la voir dans les semaines qui suivent. Il compte bien espionner son couple sous sa forme de loir, ce qui promet d'être vraiment épique. Le groupe ? C'est Matmatah. Ça vient de Bretagne, c'est plutôt cool non ? Bien sûr que ça l'est, ces mecs se différencient vraiment de ce qui est fait habituellement.

« C'est vrai ? Ce n'est pas tous les jours qu'on croise des francophone. » Son niveau de français n'était peut-être pas le meilleur, mais lui permettait au moins de comprendre globalement la chanson et les quelques blagues qui pouvaient en émaner. Elle rigola vaguement en apprenant les raisons qui avaient poussé l'anglais à apprendre cette langue, ce demandant bien qu'elle genre de relation il avait pu avoir avec cette fille pour aller jusqu'à apprendre une nouvelle langue pour l'embêter. « Elle devait être heureuse. » Elle replaça une mèche de cheveux derrière son oreille, avant de regarder rapidement l'heure sur sa montre. Il n'était pas tard, elle avait parfaitement le temps de rester ici, sans inquiéter son colocataire. « Matmatah. » Elle le répéta un peu plus bas, histoire de se souvenir du nom du groupe une fois ressortie de la boutique.

« Franchement, c'est plutôt cool, j'aime beaucoup. » Elle lui sourit, avant de se lever du canapé pour se diriger vers le comptoir où se trouvait le tourne disque, ainsi que le vendeur. « Super conseil, encore une fois. » Elle lui sourit, avant d'attraper la pochette pour regarder le titre des chansons de l'album. « Tu as moyen de m'en mettre un de côté, j'attends le début du mois. » La famille Stomby n'était clairement pas a plaindre financièrement, seulement, la plus jeune de la famille avait bel et bien décidé d'être indépendante et refusé qu'on lui prête de l'argent -qu'elle ne se doutait pas très honnête. La brune s'adossa un peu contre le comptoir en souriant et en regardant le CD tourner. « Ca doit être sympa de tenir un magasin de musique. »

Felix a l'impression d'avoir réussi son coup avec Matmatah – la jeune fille semble apprécier le groupe qu'il lui a présenté ce qui ne l'étonne pas vraiment. Mais c'est un bon point pour lui, peut-être que grâce à ça elle voudra bien revenir régulièrement et qu'il pourra réellement tenter sa chance avec elle. Sortir avec quelqu'un comme Antinea Stomby semble être particulièrement attrayante – elle est belle et semble avoir des goûts plutôt hétéroclites en musique, ce qui lui plaît beaucoup. Alors au diable les quelques années qu'elle doit avoir de moins que lui – trois ou quatre, tout au plus.

— Ah tant mieux, affirme Felix avec un petit sourire. Tu es la première à qui j'ai l'occasion de le faire écouter, et tu te doutes bien que toute la population anglaise n'est pas prête pour ça. Surtout qu'au contraire des français, les anglophones semblent aimer comprendre ce qu'ils écoutent. Il laisse tomber la cendre dans son cendrier en la regardant. Bien sûr, pas de soucis. Tu peux même le prendre maintenant et venir me payer plus tard si tu as envie. Je te fais confiance. Felix a conscience que ce n'est pas vraiment le genre de choses à faire et très peu de ses passions bénéficient de ce traitement de faveur. Mais il ne voit pas pourquoi elle ne pourrait pas – après tout, là encore c'est un bon point. C'est juste génial en fait. Je peux écouter de la musique à longueur de journée, et quasiment ne rien faire d'autre. Le paradis en quelque sorte.

Le vendeur était aussi intéressant que l’idée qu’elle s’était toujours faite d’un disquaire et elle n’hésitera pas un instant à lui faire de la publicité dans son cercle d’amis -même si elle voyait très mal ses amis traîner par là. Elle aimait l’idée de pouvoir venir ici pour découvrir de nouveau groupe en avant première avec des conseils d’expert qui semblait connaître plus ou moins ses goûts. De toute manière, Antinea n’était pas du genre chiante et aimait écouter un peu de tout pour se faire une idée -absolument pas le genre de personne à dire qu’elle n’aime pas, avant d’avoir goûté. « Je suis une chanceuse alors ! » La brune se tenait désormais adossé au comptoir, juste à côté du tourne disque, écoutant sagement l’anglais accepter sa requête. Pour la peine, elle lui offrit son plus magnifique sourire. « Oh, merci ! Je te promets que je te le paye au début du mois prochain. » Si seulement, elle pouvait avoir cette fichue promotion.

Elle cala une mèche de cheveux derrière l’oreille en regardant la pochette de l’album du groupe. Ca devait être cool de faire de la musique entre amis, sans devoir suivre des codes. Un jour, ça sera peut-être son frère qui sera sur la pochette d’un album et elle sera très fière d’être sa soeur. « Mon frère a un groupe de musique avec des amis à lui. » Elle posa l’album avant de relever la tête vers le vendeur. Sans surprise, ce dernier semblait absolument passionné par ce qu’il faisait et aux yeux de la brune c’était ce qu’il avait de plus important. « Puis tu peux discuter avec des gens, ça doit être interessant. » Antinea adorait son boulot, mais parfois elle regrettait le manque de conversation qui ne serait pas de refus, surtout sur son temps de midi qu’elle passait la plupart du temps seule dans son bureau à lire des dossiers.

Felix hoche la tête en souriant – signes qu'il fait confiance à la jeune fille. Elle vient de toute façon trop souvent dans sa boutique pour qu'il puisse avoir peur qu'elle disparaisse sans le payer. Et puis de toute façon, le disquaire est amoureux de la musique et il trouve ça criminel qu'une personne ne puisse pas en écouter simplement parce qu'il n'a plus d'argent en fin de mois. Toutes ces raisons le poussent à ne pas se méfier de la brune – et puis, être gentil avec une personne avec qui on aimerait avoir moyen, c'est le début de toute chose. Cela dit, cette fille ne semble pas uniquement s'arrêter à son apparence très attirante. Il n'est pas rare que l'anglais s'arrête parler avec ses clients et il trouve celle-ci vraiment très gentille ce qui semble pourtant de plus en plus rare.

— Pas de soucis, je te fais confiance. C'est ça le secret d'un bon commerçant, la dose que confiance que tu accordes à tel ou tel client. En réalité, lui n'en sait rien. Il se contente de vendre des vinyles, cds ou cassettes en envoyant chier le premier qui lui demandera du Garou. Ton frère est dans un groupe ? Cool, dit-il en souriant. Felix n'est pas compliqué, il aime les gens qui aiment la musique. Et si une conversation lui permet de découvrir un petit groupe underground, il a réussi sa journée. Ils s'appellent comment ? Ils jouent sur Londres ? Le disquaire est vraiment intéressé – déjà parce que l'occasion de voir des petits concerts sympas est toujours bonne à prendre et puis parce qu'il chercher à dénicher des groupes cool pour les soumettre à sa sœur pour la prochaine édition spéciale Sorcière Hebdo. Ouais, j'adore discuter. Par contre, des fois on tombe sur des personnes pas ouvertes d'esprit, c'est une catastrophe. Il les déteste presque autant que le pape.

« Je t’apporterais un café pour te remercier. » Un sourire sympathique, le genre de sourire qui faisait de Antinea ce qu’elle était et qui la rendait si charmante. Sa gentillesse était naturelle et honnête, sans quoi elle ne se dérangerait pas pour passer son chemin. Seulement, elle trouvait réellement le blond sympathique et n’hésitera pas un instant à venir boire un café en sa compagnie pour le remercier à l’occasion et peut-être pour faire connaissance. « Oui, depuis quelques temps avec des amis à lui. » Antinea n’était pas vraiment sûr que son frère soit un grand ami à Balthazar Owen, mais elle supposait qu’ils devaient tout de même bien s’entendre pour pouvoir jouer ensemble -une bonne fréquentation pour son frère. Le blond semblait s’y intéresser, ce qu’elle trouvait vraiment très bien de la part d’un disquaire. « Pour l’instant ils jouent pas encore, mais bientôt je crois. Le nom sinon c’est… Euh… Les Green Brothers. » Un nom assez amusant et qu’elle trouvait plutôt sympa d’accord.

« J’imagine oui, les gens qui pensent avoir le monopole du bon goût sont parfaitement insupportable. » Antinea ne critiquait pas beaucoup les gens, mais elle avait horreur des gens qui méprisait les goûts des autres, simplement parce que ce n’était pas les leurs. Un comportement immature qu’elle pardonnait très difficilement et entre nous, elle préférait rester loin de ces personnes.

— Non sérieusement ?, demande le disquaire un étonné en entendant le nom du groupe où joue le frère de sa cliente. Celle-ci est vraiment très gentille – il le fait sourire en lui disant qu'elle lui apportera le café – et il espère vraiment la revoir. Alors apprendre que le groupe en question est justement celui qu'il a décidé de lancer, c'est une aubaine. Il savait le monde magique petit mais là c'est encore pire. Les Green Brothers, c'est le groupe que j'ai décidé d'aider. Ils vont répéter dans l'arrière-boutique et faire un concert ici. Un grand sourire s'affiche sur le visage de l'anglais – il est bien trop heureux de pouvoir enfin produire un groupe dans sa vie surtout que le garçon qu'il a rencontré, et qui ne doit pas être le frère de la brune, a l'air vraiment motivé. T'auras qu'à passer, si ton frère et son groupe sont d'accord bien sûr. Felix est heureux, a priori ils vont se revoir souvent et il pourra peut-être tenter sa chance un jour. Il rigole à sa remarque quand la porte de la boutique s'ouvre, laissant passer deux nouveaux clients. Merde, bon je vais m'occuper d'eux. Tu peux prendre le vinyle si tu veux, dit-il en se levant pour poser la pochette sur le comptoir.

Felix s'approche de ses deux nouveaux clients qui semblent à la recherche d'un album de Queen – encore un de ces groupes mondialement connus qui poussent les gens à entrer dans sa boutique. L'anglais ne s'en plaint pas, et ne juge pas non plus d'ailleurs. Il trouve ça normal en quelque sorte, et ça lui permet parfois de faire découvrir des choses plus undergound aux plus ouverts d'esprit alors il pense que c'est suffisant. Au bout de quelques minutes, il jette un regard au canapé désormais vide. Évidemment, Antinea est partie mais il espère qu'elle reviendra vite. Il sort rapidement son téléphone pour envoyer un message à Roméo – il n'a pas envie de passer le reste de l'après-midi seul et il est persuadé que le libraire avec qui il travaille acceptera de lui donner une pause surtout s'il ne va pas loin.