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Sujet: Coach me if you can | Hippolyte Ven 10 Juil - 21:47
Coach me if you can
Tout n'est pas politique, mais la politique s'intéresse a tout.
Camden Town By Night. Les talons claquaient les trottoirs et l'odeur du tabac emplissait les rues de ce quartier toujours animé de Londres. Les phares de la chevrolet impala balayaient la foule à chaque virage et le moteur ronronnait à chaque feu rouge. A son volant l'habituel Basile, mais un Basile légèrement pensif ces derniers temps. Déjà, il y avait cette fichue affaire de gobelin qui le faisait tourner en bourrique depuis déjà trois mois, trois mois et toujours aucun indice. Basile n'avait pas l'habitude d'échouer et la patience n'était définitivement pas une de ses qualités. Du coup, comme à chaque fois qu'une affaire traînait, il doutait. Il doutait de ses capacités en tant qu'auror et ce depuis la sombre affaire de son ancienne coéquipière. Une histoire qui allait sûrement à la longue le rendre fou.
Il avait lu et relu le dossier jusqu'à le connaître par cœur, mais il n'y avait aucune faille. A croire que quelqu'un ne tenait pas à ce que l'on découvre la vérité au sujet de l'arrestation de Miss Jackson-Powell. Cette dernière ne voulait pas qu'il s'embête avec cette enquête perdue d'avance, du coup quand il avait du temps à perdre il se penchait vite fait sur le peu d'informations contenues dans le dossier des archives qu'il avait plus ou moins volé et photocopié pour son usage personnel. Et comme en ce moment, son affaire principale n'avançait absolument pas, il avait définitivement du temps à tuer. Mais comme à chaque fois, il ne trouvait rien et avait l'impression que des puissances bien plus grandes qu'eux avaient joué un rôle dans cette histoire, mais Basile n'était pas l'homme qui pouvait y répondre.
Parce que la politique n'était pas un des talents de l'auror, d'ailleurs il était carrément nul à ce sujet. C'était à peine s'il connaissait le nom du ministre, sans parler du fait qu'il ne connaissait absolument pas l'identité de son nouveau stagiaire, Harry Potter. Cependant, pour son amie, il acceptait une petite remise à niveau. Au début, il s'était tourné vers une des seules personnes du ministère qu'il connaissait, Jessie, mais ce dernier l'avait dirigé vers un véritable spécialiste, Hippolyte.
L'ancien Gryffondor n'avait jamais été très proche de ce garçon un peu plus jeune, mais ils avaient été amenés plusieurs fois à discuter, surtout quand la belle Automne était dans le coin. Parce que oui, le premier gros crush de Basile n'était autre que la meilleure amie du jeune homme, en fait l'auror était même persuadé qu'ils sortaient ensemble. D'ailleurs avec un peu de chance ils vivaient peut-être ensemble. Cela dit, la raison qui le poussait à se rendre chez Hippolyte n'était pas les beaux yeux d'Automne, mais le simple fait qu'il était analyste politique.
La vieille voiture s'arrêta dans une petite cour d'immeuble et le gros Hercule sauta de la voiture pour aller se soulager sous un arbre. Puis les deux compagnons de toujours montèrent les escaliers du vieil immeuble pour finalement se trouver devant le seuil de la porte. Basile sonna et Hercule aboya.
Un homme qu'il aurait à peine reconnu ouvra la porte vêtu d'un peignoir bleu satin, sur lequel on pouvait voir de petits motifs roses de style japonnais. La tête surprise de l'homme ne l'étonna pas vraiment, a vrai dire il aurait peut-être du prévenir, mais Jessie avait juré que cela ne le dérangerait ABSOLUMENT pas. De toute manière c'était trop tard pour faire demi-tour.
- Salut Hippolyte ! Jessie m'a donné ton adresse, je te ne dérange pas ?!
Basile souriait un peu gêné. Le même sourire de gosse qu'il affichait à Poudlard il y a déjà dix ans. Certaines choses ne changeront jamais.
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Sujet: Re: Coach me if you can | Hippolyte Ven 10 Juil - 21:56
politiquement
plus consterné que concerné
Quand quelqu'un appuie sur la sonnette, il se dit que c'est Automne. Sérieusement, qui d'autre pourrait passer à son appartement à une heure pareille si ce n'est sa pas douée de meilleure amie qui a encore une fois oublié son trousseau. Bien sûr, ça pourrait également être Peeter, bien que cette perspective le gêne à moitié vu leur dernière lettre. En tout cas, il ne soupçonneuse personne d'autre que ses deux amis les plus proches. Les autres, même s'ils peuvent passer à l'improviste, ont au moins la décence d'arriver à une heure correcte. Et c'est pour ça qu'il se lève pour aller ouvrir la porte, Mordred qui a déjà fait plusieurs allers-retours entre celle-ci et son maître, trop heureux d'avoir de la visite. Il ne prend pas la peine d'enlever ses lunettes, et c'est dans son peignoir bleu satin, le dernier exemplaire du Times à la main qu'il déverrouille la porte. Et son sourire s'efface immédiatement quand il voit qui se tient derrière sa porte, Basile Flamersham.
Il ne prend même pas d'écouter ce que l'auror veut lui dire qu'il a déjà refermé la porte, la claquant violemment au nez de celui qui se permet de s'inviter chez les gens à une heure pareille. Et là, devant sa porte close, face au regard interrogateur de son chien qui ne comprend pas pourquoi son si gentil maître a refusé l'entrée à un invité, il est face à une vraie crise. Son visage affiche une expression d'étonnement complet. Parce que ce n'est n'importe qui est dehors. C'est Basile, son premier crush, le mec ultra-mega-canon qui est persuadé qu'il sortait avec sa meilleure amie, celui dont le Poufsouffle stupide qui l'accompagne toujours – encore aujourd'hui – a très bien deviné ce qu'il ressentait à l'époque pour l'autre Gryffondor. Bref, Basile Flamersham quoi. Qui attend derrière sa porte.
Il prend une respiration ou deux, cherche au fond de lui ce courage qui fait la fierté des élèves de son ancienne maison. Il n'a qu'une seule envie, courir se cacher sous sa couette, prendre son téléphone et appeler la française pour lui raconter en détail ce qu'il vient de se passer. Sauf qu'il ne s'est rien passé. Et qu'il ne se passera rien tant qu'il ne trouvera pas la force d'ouvrir cette porte pour faire entrer l'auror. Une respiration en plus, encore une autre. Il tourne la poignée pour se retrouver pour la deuxième fois en l'espace d'une minute devant l'une de ses anciennes références en matière de mec à tomber.
— Basile. Je... Désolé j'avais. Un mensonge, vite. Bref. Il se rappelle de tuer ce mec stupide aux airs de gamin attardé, ce Jessie qui vient de faire de sa vie un cauchemar en quelques secondes. Mais bien sûr, Automne dira non, Automne dira que son ami d'enfance est quelqu'un de très gentil, quand on sait vivre avec. Mais Hippolyte ne sait pas, et là Hippolyte le hait. Vas-y, rentre, te gêne pas. De toute façon, il est déjà là, devant la porte. Qu'est-ce qu'il peut lui dire ? Si tu me déranges ? Rentre chez toi ? Non. Ce n'est pas comme ça que sa mère l'a éduqué et elle serait plus que peinée d'apprendre qu'il ne respecte pas ce qu'elle lui a enseigné.
Il le laisse donc entrer dans son salon si bien rangé, dans son salon si propre qui aura sûrement besoin d'un grand ménage demain – parce qu'il est sûr de ne pas avoir entendu Basile s'essuyait les pieds comme il faut – pendant qu'il va dans la cuisine chercher de la bière, déposant par la même occasion son journal sur la table basse. Il n'a pas besoin de poser la question. Il se doute que Basile ne boit que de la bière, et ça pas uniquement parce qu'il a déjà entendu Jessie se plaindre chez Automne qu'il doit passer sa vie à en acheter. Il revient donc deux bières en main – parce que s'il doit rester au moins une vingtaine de minutes avec lui, il va bien en avoir besoin. C'est là qu'il le voit, le chien. Enfin, chien est un bien petit mot pour décrire la bête horrible qui vient de se poser sur son tapis. Et bien sûr, lui non plus ne s'est pas correctement essuyé les pieds.
— C'est quoi ça ? Il désigne l'animal d'une main, l'air horrifié, cherchant des yeux son adorable boule de poils. Il a pas intérêt à bouffer Mordred ou... Sa voix se meurt. Ou quoi ? Il l'attaque ? Mais bien sûr, Hippolyte qui attache un chien-loup à mains nues. Ou mieux, Hippolyte qui attaque quelque chose. Il imagine déjà le rire d'Automne quand il lui racontera ça le lendemain. Et fais-le rester tranquille. Il imagine les puces, les saletés, la poussière. Demain, Mordred passerait au bain. Il s’assoit sur le fauteille en face de Basile, après avoir posé les bières sur la table. Alors, qu'est-ce que je peux faire pour toi ?
electric bird.
Basile Y. Flaversham
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Sujet: Re: Coach me if you can | Hippolyte Ven 10 Juil - 21:56
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La porte se referma aussi vite qu'elle s'était ouverte, dans un bruit sourd. Légèrement surpris, l'auror resta passablement immobile sur le paillasson. Objectivement, il ne s'attendant pas vraiment à être accueilli bras ouverts, mais il n'avait pas non plus imaginé se faire recaler aussi rapidement. Pire qu'une boite de nuit moldue.
Heureusement pour lui, l'anglais se ravisa et finit par rouvrir la porte en l'invitant à rentrer dans son humble demeure. Tout était parfaitement bien rangé, si bien que Basile chercha du regard un éventuel petit elfe de maison, mais rien ne lui sauta aux yeux, hormis un petit chien blanc plus énergique qu'une pile électrique. La bestiole courait partout et semblait en joie de recevoir des invités, Basile n'aimait pas les petits chiens pour la simple et bonne raison qu'ils étaient trois fois plus difficiles à dresser que les grosses bêtes comme Hercule, qui se tenait sagement à ses pieds. De toutes manières leur hôte de fortune ne semblait pas d'humeur à le voir courir partout, ni lui, ni son maître.
- Hippolyte je te présente Hercule, t'en fais pas il restera sagement là ou là, comme tu veux en fait.
L'écossais en voulait un petit peu à Jessie de l'avoir mis dans une telle situation, mais il se disait que c'était trop tard pour accuser le coup et qu'il valait mieux bien se tenir devant le jeune journaliste. Ils faisaient presque la même taille et malgré sa carrure bien plus imposante, l'auror se sentait un peu au dépourvu. Si bien qu'il décida de retirer ses chaussures, histoire de ne pas se faire tuer par le propriétaire.
Après avoir accepté avec plaisir une bonne bière, il en descendit la moitié, comme pour combler un manque d'ambiance. Basile gêné, c'était bien une première. Cela dit, il n'était à l'instar de son meilleur pote, pas du genre à s'inviter chez les autres. L'écossais prit place dans un des fauteuils du salon, afin d'expliquer la raison de sa venue, qui lui semblait de plus en plus ridicule et digne d'une série policière qui passait tous les mercredis soirs à la télévision. Vous savez, celle avec des flics qui retournent dans des lycées.
- Je sais qu'on n'est pas particulièrement potes, mais j'ai un service à te demander ... Tu vois, je ne suis pas très calé en politique et j'ai besoin d'un petit cours de rattrapage pour une enquête ou deux, si tu vois ce que je veux dire.
Il souriait comme s'il venait d'annoncer une promotion, pourtant il venait ni plus, ni moins d'avouer qu'il ne connaissait presque rien en politique et ce même s'il travaillait au sein même du gouvernement. Il fit même un petit clin d’œil, histoire de faire croire qu'il gérait parfaitement la situation, sauf que la vérité était bien loin. En effet, Basile ne savait plus ou donner de la tête avec toutes ses histoires et commençait à croire que certaines forces bien plus fortes que lui agissaient en secret. Surtout au sujet de l'affaire Powell. Personne ne savait qu'il enquêtait à ce sujet et il fallait mieux que personne n'apprenne qu'il était en possession illégale de certains dossiers dans son propre appartement.
- Tu n'es pas obligé de dire oui, je ne voudrais pas t'ennuyer.
Si Hippolyte avait été une fille, il aurait sûrement accompagné sa phrase d'un petit regard charmeur dont lui seul avait le secret, mais il ne le fit pas. Peut-être que s'il avait été au courant des penchants sexuels de l'anglais, il l'aurait fait, mais certains secrets étaient faits pour rester secrets. Surtout que Jessie avait réussi à tenir sa langue si longtemps.
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Sujet: Re: Coach me if you can | Hippolyte Ven 10 Juil - 21:58
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Des cours de rattrapages. Il regarde avec une certaine incompréhension l'auror face à lui, persuadé d'avoir mal compris la demande, persuadé d'être dans un rêve car ce n'est pas possible que Basile Flaversham vienne lui demander – à lui, le mec qui à Poudlard était unique l'ombre de sa meilleure amie pour leur aîné – de l'aide. Il ne comprend pas. Soudainement, il se dit que c'est une blague, un coup monté de Jessie pour le rendre fou. Parce qu'il le sait, l'ami d'enfance de sa française préférée est capable d'être bien plus méchant et farceur que sa gueule d'enfant le laisse penser. Il le regarde comme un regarde une chose qu'on ne comprend pas, un discours plein de mentions historiques étrangères qu'on serait bien incapable de traduire, un tableau d'art contemporain qu'on verrait pour la première fois sans la moindre explication. C'est intéressant mais irréel. Au fond de lui, le journaliste refuse de croire qu'un des aurors du ministère puisse lui demander une chose pareille, et pas uniquement car il s'agit de Basile. La politique fait partie intégrante de sa vie. En tant qu'analyste pour la Gazette, il est désormais incapable d'imaginer une personne ayant de réelles lacunes – sauf peut-être dans ses pires cauchemars.
Une nouvelle fois, l'envie d'appeler Automne pour lui exposer la scène presque irréaliste qui est en train de se dérouler dans son salon. Il voit comme dans un film Basile assit sur son canapé, Basile qui semble presque mal à l'aise face à lui mais il se presse de supprimer cette idée de son cerveau. Le seul mal à l'aise ici c'est lui. Basile ne lui adresse normalement à peine la parole quand ils se croisent dans les bars, trop occupé à draguer sa meilleure amie. Il boit une grande gorgée, son regard se posant sur Hercule qui semble tranquille. C'est déjà ça, se dit-il en soupirant, peut-être que l'animal est mieux dressé que le maître. Mordred vient poser la tête sur ses cheveux, allongé à côté de lui sur son plaid recouvrant une partie du canapé. L'odeur de lavande est présente, sa main vient caresser l'animal pour le calmer.
— Pas très calé ? C'est-à-dire ? Il s'attend au pire. Et le pire venant d'un auror c'est à limite ne pas comprendre le fonctionnement de la SEPPOM. Après, ne pas avoir réalisé les raisons qui ont poussé le gouvernement à mettre en place ce genre de cellule c'est autre chose. Mais ce n'est pas le moment d'aborder des sujets si sensibles et il préfère avant tout tâter le terrain. C'est vrai que les décisions de la directrice du département de la justice magique sont parfois contestables et je pense que c'est là que tu te perds, n'est-ce pas ?
Il peut pardonner. Il ne ressent pas le moindre sentiment face à l'ignorance de celui face à lui. Basile n'est définitivement pas son ami et c'est peut-être pour ces raisons qu'il se fiche pas mal que l'auror soit réellement dans le besoin ou pas. Mais Hippolyte est gentil et il se voit mal refuser d'aider le plus âgé – surtout qu'Automne serait capable de se moquer de lui s'il décide de laisser passer la chance qu'il lui est offert de passer un peu de temps avec son fantasme d'adolescent. Ou alors, elle va simplement lui rappeler que le cas Flaversham est désespéré et que toute l'aide qu'il pourra lui donner sera vaine. Il hoche la tête lentement, commençant à réfléchir à toute vitesse à comment organiser ce cours improvisé. Il ne pense pas en avoir pour très longtemps et heureusement il a fait ses réserves de bière la veille. Adieu petite soirée tranquille mais l'idée que l'auror puisse avoir besoin de son aide dans ce domaine qu'il affectionne tant, et ça pour régler des affaires peut-être importantes, le motive à abandonner ce confort silencieux régnant habituellement dans son appartement. Il en aura, des choses à raconter à sa meilleure amie.
— Bon, c'est d'accord. Je pense pas qu'on en aura pour si longtemps que ça mais je vais avoir besoin que tu me dises où tu as quelques difficultés. Il ne doute pas d'être la bonne personne. Faire simple, c'est son boulot en tant que journaliste de la Gazette. Ses articles doivent être accessibles à chacun sinon il n'aurait plus qu'à se reconvertir vers un journal plus spécialisé. Seppom ? Dernier discours du ministre ? Accord avec- Il s'arrête en voyant le regard de Basile. Son esprit oscille entre l'idée qu'un auror ne peut pas être si nul et celle qu'il s'agit de Basile Flaversham qui se tient en face de lui. Dis-moi Basile, Folengrain est ministre depuis quand ? Question bateau. Il sait que l'écossais avait déjà son travail à cette époque. Inconsciemment, il s'inquiète, il a peur de cette réponse qui va peut-être lui prouver que la tâche est plus difficile qu'il ne l'aurait pensé.
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Basile Y. Flaversham
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Sujet: Re: Coach me if you can | Hippolyte Ven 10 Juil - 21:58
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Tout n'est pas politique, mais la politique s'intéresse a tout.
Le léger silence qui s'installa dans le petit salon de Londres était sûrement lourd de sens et l'auror aurait sûrement dû se sentir encore plus gêné, pourtant il était là, installé dans un magnifique fauteuil vintage, se mordillant l'intérieur des joues pour ne pas exploser de rire. Basile ne pourrait dire si c'était la tête désespérée de l'anglais où alors le fait qu'il porte un peignoir à fleurs et que son chien squatte sur sa tête, mais il ne pouvait s'empêcher de trouver cette scène amusante. Heureusement pour l'hôte à moins que cela ne soit pour lui, il avait beaucoup d'expérience dans contrôle de soi, surtout lors des rendez-vous -professionnel- avec son supérieur.
Pour faire bonne figure, l'écossais se passa d'exploser de rire et se contenta de paraître le plus désolé possible face à cet intellectuel. Ce dernier avait accepté de l'aider et il s'en rappellera, parce que Basile pouvait avoir beaucoup de défauts, mais n'était définitivement pas quelqu'un d'ingrat. Le petit chien de Hippolyte lui allait bien, même si l'auror avait horreur de ce genre de petite bête, il la trouvait amusante, comme il trouvait le journaliste amusant. Il ne lui avait jamais vraiment parlé, mais il avait presque l'impression de le connaître, celui qui sortait avec la plus jolie fille du monde, celui qui le regardait avec des yeux d'enfants quand il racontait ses aventures dans la salle commune de gryffondor et enfin celui qui se tenait dans le fauteuil d'en face, prêt à l'aider.
- Pas calé, du genre ... Pas calé.
Basile aimait son boulot, mais après dix ans au service du ministère, il n'était plus très sûr de savoir pour qui il travaillait et de qui il était le petit toutou obéissant. Bien sûr, l'auror n'était pas le petit caniche le plus obéissant du département et on pouvait dire qu'il donnait du fil à retordre aux autorités supérieures, mais quoi que l'on dise il faisait du bon boulot, mais pourquoi faire ? La majorité des enquêtes ou affaire qu'on lui donnait, lui paraissait vide de sens et il ne comprenait pas vraiment les raisons de cette paranoïa permanente. Basile était sang-mêlé et heureusement pour lui, cette situation était plus que vérifiée, mais il savait que pour d'autres salariés, la situation était bien plus compliquée. En temps normal, Basile aurait trouvé cela injuste, mais il passait tellement peu de temps dans les couloirs du ministère qu'il n'avait jamais vu de vérification de papier. Vous savez, ce n'était pas qu'il fermait les yeux sur certaines choses, mais plutôt comme s'il se trouvait face à un voile blanc qui lui cachait la réalité.
- Ouais, ça doit être ça.
Sans mentir, Basile savait que ce n'était pas aussi simple que ça. Non seulement il ne comprenait pas les décisions du gouvernement, mais en plus il n'avait pas connaissance de la moitié. En y repensant, l'auror ne se rappelait pas avoir lu la gazette du sorcier autrement que pour lire les résultats sportifs et face à l'anglais, il en avait un peu honte. Heureusement pour lui, Hippolyte ne pouvait pas vraiment le savoir, même s'il devait s'en douter, ce qui ne l'empêcha pas d'accepter de l'aider. Basile l'écoute énumérer des sujets tous aussi flous les uns que les autres, avec de grand yeux absolument vide, puis finalement, l'anglais réalisant que cela serait peut-être un peu plus long que prévu, lui posa une question simple. Enfin, simple pour tous les autres sorciers que lui.
Basile n'avait absolument aucune idée de quand Folengrin était au pouvoir et en même sans le savoir il avait une très bonne excuse, puisque c'était exactement la même année que la libération de sa chère meilleure amie, Joy. Très honnêtement, il avait réellement autre chose à faire que s'intéresser à la politique, comme passer du temps avec celle qu'il pensait morte.
- Je ne sais pas, après la mort de l'autre je suppose. Je sais que ce n'était pas lui quand je suis arrivé au ministère et je sais que c'est le cousin de Théodore Wallace.
Il tentait tant bien que mal de sauver les meubles, mais c'était sûrement peine perdue. L'auror savait bien que cela n'allait pas faire rire Hippolyte et pour dire vrai, il aurait inconsciemment préféré que le journaliste garde une bonne image de lui, si jamais il en avait eu une. Tandis que l'hôte désespérait devant ses lacunes, l'écossais descendu sa bière.
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Sujet: Re: Coach me if you can | Hippolyte Ven 10 Juil - 21:59
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Le cauchemar. À aucun moment il ne se serait imaginé une telle calamité. Dans le fond, il n'est pas vraiment étonné de savoir Basile nul en politique, il s'en serait douté. Il n'a jamais réellement eu d'illusions au sujet de Flaversham. C'est le genre de mec particulièrement canon, qui le sait et qui s'en sert. Le pas trop intelligent, qui se contente de savoir ce dont il a besoin mais qui ne va pas chercher plus loin parce qu'il a un nombre impressionnant de chose à faire. Et pour avoir passé plus de temps avec le meilleur ami de l'auror que l'auror en personne, il avait suffisamment d'informations sur lui pour se faire sa propre idée. Alors oui, ce n'est pas la nouveauté du siècle, Basile a clairement des lacunes qu'il faut combler sans plus attendre. Le choc c'est plutôt de voir à quel point. Il a presque l'impression d'avoir en face de lui une personne dont les connaissance politiques ressemblent sans s'y méprendre au plus aride des déserts. Si seulement il avait été capable de dire non, de refermer sa porte après s'être excusé convenablement, il ne serait pas dans ce genre de situation. Il ne se retrouverait pas comme un idiot en peignoir devant son ancien crush de Poudlard. Le moment serait beaucoup moins gênant et il n'aurait pas à subir les remarques moqueuses de sa meilleure amie le lendemain.
Mais en tant que grand passionné de politique, il lui est désormais interdit d'abandonner. Il se sent comme rempli d'une mission divine, il doit enseigner les bases à Basile et ça même si ça doit prendre des heures entières. Et ça prendra des heures entières. Il ne sait pas pourquoi, peut-être à cause de l'air gêné qu'a désormais l'auror assis dans son salon, mais il se doute que ça ne va pas être une grande facilité. Le fait qu'il arrive à se tromper de nom pour une personne totalement extérieure à la politique et qui semble donc être une de ses connaissances personnelles n'a rien de très rassurant.
— Théodore Wallace ? Il lève un sourcil. Pourquoi diable parle-t-il de Théodore au lieu de directement nommé Philéas. Au fond de lui, la réponse est là, elle fait peur. Comment un auror est-il capable d'ignorer jusqu'au nom du ministre. Tu veux dire Théodore Warren ?
Incapable de retenir une petite grimace alors qu'il prononce le nom de cette personne qu'il déteste particulièrement, et ça pour plusieurs raisons auxquels il n'a pas la moindre envie de penser actuellement. Il hait ce cliché ambulant, le fait qu'il ait réussi à attirer l'attention de son meilleur ami qu'il pensait plus malin que ça. Pas de raisons valables, beaucoup de détails qui l'épuisent au fil du temps. Mais ce n'est pas le moment. Il n'a pas envie, qu'en plus de venir le déranger, Basile lui pose des questions sur sa vie personnelle. Il ne manquerait que ça, qu'il fasse preuve de curiosité mal placée. Bien heureusement, il a espoir que ça ne soit pas le cas, que l'auror sache faire preuve de savoir-vivre. Sa façon de se comporter depuis qu'il est rentré dans son appartement lui laisse entendre qu'il y a de grandes chances que ce soit le cas. Il est presque étonné par le comportement presque irréprochable de l'ancien Gryffondor. S'il n'était pas lui-même impressionné par l'écossais, il serait peut-être en mesure de se rendre compte qu'il n'est pas le seul dans ce cas-là. Si un jour on lui aurait dit que Flaversham viendrait lui demander des cours privés, il aurait prié pour que les circonstances soient autres.
— Philéas Folengrain. Un nom lâché comme ça, comme si c'était évident. Il y a des limites à tout, chaque enfant connaît au moins comment se nomme le ministre. Qui, comme tu l'as dit, succède à l'ancien ministre à sa mort, Cornélius Fudge. Il marque une pause, son regard ne quitte pas le visage de Basile, comme s'il cherchait à se sonder. Tu le savais ça, au moins ? Un brin d'espoir ne peut faire de mal à personne. C'est le minimum syndical après tout. Sérieusement Basile, il faut que tu me dises exactement où ça bloque, que je puisse t'aider, te faire un cours structuré, bien construit, développé. Soudainement, c'est son côté perfectionniste qui ressort. Il se dit que tant qu'à l'aider, autant le faire bien, et pour ça rien n'est mieux qu'un plan en trois parties.
electric bird.
Basile Y. Flaversham
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Sujet: Re: Coach me if you can | Hippolyte Ven 10 Juil - 21:59
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Warren. Même-lui devait avouer que cela sonnait bien mieux et que se tromper de nom de famille n'était pas forcément très vendeur pour un auror. Seulement, encore une fois, Flaversham avait une bonne excuse. Il ne connaissait cet homme que pour une seule raison : il lui avait roulé une pelle. Un souvenir qui avec du recul était plutôt amusant, enfin si on avait comme lui beaucoup d'auto dérision. Basile n'était aucunement homophobe et avait finalement appris à vivre en acceptant être éventuellement la cible de certains, ignorant cependant que l'homme en peignoir qui se tenait devant lui en faisait partie dans une époque pas si lointaine. Parce que s'il y avait bien une personne absolument nulle pour deviner l'orientation sexuelle des gens, c'était bien l'écossais, qui avait même du mal à se souvenir que sa meilleure amie préférait de loin les femmes aux hommes.
- Oui pardon, c'est Warren. Un sacré gars ! J'ai bien cru qu'ils allaient me violer avec Jessie.
Basile balançait ce genre de choses comme s'il parlait à son plus vieux pote, comme si tout cela était parfaitement normal. De toute manière, l'écossais avait souvent tendance à parler avant de réfléchir et si on ne voulait pas être trop perturbé, il valait mieux prendre les choses comme elles venaient. Le plus drôle dans cette histoire, c'était la grimace presque simultanée que les deux hommes lâchèrent en parlant de cet individu haut en couleur. Mais heureusement pour le blond, l'auror n'était pas du genre curieux. Enfin, sauf si cela concernait son boulot.
Tandis que l'hôte déprimait légèrement face à l'ampleur du chantier, l'auror décida qu'il était temps de se mettre un peu plus à l'aise en retirant sa veste en cuir et de la poser sur le rebord du fauteuil. Le nom du ministre ne lui était aucunement inconnu et encore moins celui du ministre qui lui avait précédé, mais ce n'était qu'un prénom et il ne fallait pas en faire tout un fromage.
- Je sais qui est Philéas et je sais que Fudge est mort, c'est le principal non ?
Basile essayait tant bien que mal de dédramatiser la situation, histoire de ne pas perdre toute crédibilité aux yeux du journaliste. Quand ils étaient plus jeunes, l'écossais se souvenait du jeune Nemours, toujours en compagnie de la belle Automne qui le regardait toujours avec des étoiles dans les yeux. Aujourd'hui les étoiles avaient disparu pour laisser place à de véritables fusils. Honnêtement, il était désolé d'être aussi nul en politique et il aurait aimé être aussi intelligent que l'hôte, mais chacun ses talents. Ne sachant par où commencer, le journaliste termina par poser directement la question à Basile, ce qui serait sûrement plus simple. Parce que oui, il avait des questions. Des questions principalement au sujet de la SEPPOM, mais aussi de l'éventuel censure et corruption.
- Okay, je vais aller droit au but. J'ai l'impression que le ministère cache des choses, genre des choses très importantes et j'ai de plus en plus de mal à comprendre le but de mes missions. Et cette nouvelle unité ... La SEPPOM, c'est quoi ?
Basile faisait allusion à beaucoup de choses. De l'arrestation de Joy et sa libération totalement passée sous silence, aux surveillances et contrôles d'identités sur des personnes absolument respectables et enfin cette SEPPOM qui commençait à faire du bruit, la preuve étant que même Flaversham, auror le moins présent de couloir avait déjà vaguement eu affaire avec eux. Des gens qu'il ne sentait pas trop.
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Sujet: Re: Coach me if you can | Hippolyte Ven 10 Juil - 22:00
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plus consterné que concerné
Il n'est pas étonné en entendant Basile parler de viol. En temps normal, ce genre de remarque l'aurait interpellé, il aurait regardé la personne avec des yeux surpris, à la fois cherchant une explication et lui rappelant qu'il abusait peut-être un peu. Mais là, il n'est en aucun cas choqué Hippolyte. Il y a même plus de chances qu'il le soit un jour en apprenant que les deux bourreaux de l'auror assis en face de lui n'ont rien tenté. Théodore Warren a sa réputation qui le suit dans chaque recoin de Londres. Cet homme est sûrement une des personnes les plus sales et obsédées au monde, le genre d'être inintéressant mais dangereux. Et si ce n'est pas le genre d'Hippolyte de penser de cette façon, les événements qui se sont passés entre le vendeur de glaces et Peeter l'ont désormais fait changer d'avis. Et puis il y a Jessie, ce gamin plus âgé de lui, bruyant et salissant – mais définitivement pas méchant – qu'il est obligé de voir presque tous les jours parce qu'il prend un malin plaisir à venir saluer Automne toujours quand il est en sa présence – débarquant parfois chez lui sans prévenir juste parce que la Française n'était pas à son appartement. Il sait depuis toujours – depuis sa première année à Poudlard et sa rencontre avec sa meilleure amie – que l'autre anglais est bizarre, ce qui n'est pas allé en s'améliorant au fil du temps. Mais Automne ne le laisse rien dire sur son ami d'enfance qu'elle continue à voir comme innocent. Lui en doute vraiment. Même s'il ne pense pas que Jessie puisse être réellement méchant, toutes les fois où celui-ci lui a fait du chantage en le menaçant d'apprendre à Basile qu'il passait sa vie à le mater dans la salle commune – sans parler du fait que c'est lui qui a envoyé l'auror ici – lui confirment l'idée que ce gamin est une plaie.
— Ça m'étonne pas. Je crois qu'en plus il s'en est vanté auprès d'Automne dès le lendemain. Malgré toutes ces années où ils ne se sont pas adressés la parole, il peut faire un résumé point par point de la vie de Basile. Il connaît le détail de chaque enquête Hippolyte, bien qu'il faille sûrement faire un tri dans les informations que Jessie donne avec un ton épique. De toute façon, ces deux-là ont un réel problème avec leur sexualité. Il en soupire presque. Son chien lève la tête, comme s'il avait compris l'ironie dans la phrase de son maître. Il est loin d'avoir une sexualité débridée comme les deux autres, mais on ne peut pas dire qu'il n'a pas non plus de problèmes. Si Automne était là, elle rigolerait, lui rappelant la façon dont il a placé son homosexualité comme secret d'état.
Il s'étouffe presque avec sa bière. Le principal. Il a des envies de pleurer en comprenant qu'expliquer la politique à Basile sera sûrement une des tâches les plus compliquées de sa vie. À côté de ça, trouver un copain à Automne, faire une meringue parfaite pour sa tarte au citron, supprimer à jamais la menace des puces chez Mordred – tous ses buts dans la vie pour faire simple – lui paraissent d'une facilité déconcertante. Mais il n'a pas été placé à Gryffondor pour rien Hippolyte, et même s'il n'est pas un exemple de courage irréfléchi comme celui qui se tient en face de lui, il lui en reste des brides. Et plus important que ça, c'est un bon ami, on lui dit souvent. Il se doute que si Basile est venu jusque chez lui pour lui demander de l'aide pour un sujet qui n'a pas l'air de l'intéresser du tout, c'est qu'il en a vraiment besoin. Il l'écoute donc écouter les impressions de son ancien crush sur le ministère actuel.
Encore une fois, il n'y a aucune surprise dans les yeux d'Hippolyte. Il est loin d'être stupide et depuis sa sortie de Poudlard il a fait de la politique son métier. Et même s'il a laissé de côté de sa vie moldu, il continue à lire chaque jour plusieurs journées de ce monde afin d'y analyser le comportement des politiques. Avec tout ça, on peut dire sans le moindre souci qu'il est passionné Hippolyte. Il a fait du journalisme et de la politique sa vie. Il est à l’affût de la moindre information, pas forcément pour la dévoiler mais pour comprendre alors c'est loin d'être un choc quand son ami lui annonce clairement que le ministère cache des choses. Ce qu'il aimerait – et ce dont il doute – c'est que Basile puisse avoir les réponses à ces questions. En tant qu'auror, il aurait des chances d'en savoir plus que les autres, mais il doute que cela soit possible. On parle de Basile Flaversham, pas d'une personne suffisamment intelligente pour profiter de son poste et mener une enquête interne ayant pour seul intérêt de connaître les dessous du ministère.
— C'est compliqué. La SEPPOM est ce qu'on pourrait appeler une cellule de crise. Elle a été mise en place pour lutter contre les groupes terroristes – l'Ordre et les mangemorts – donc en gros, elle vous vole votre boulot. Enfin, à la différence que vous, vous travaillez sur des enquêtes bien spécifiques et officielles alors qu'eux ne cherchent qu'à démanteler ces groupes. On peut donc penser que c'est répétitif, mais pas vraiment. Il pose sa bière sur la table basse et se penche un peu vers Basile. Il n'a pas la moindre idée de ce que sait l'auror ou non, et il a peur que ses explications soient inutiles. Mais au cas où, il préfère continuer. La grande différence, c'est que la SEPPOM se place sous la direction du ministre lui-même et qu'ils n'ont pas besoin d'autorisations écrites, ni de preuves pour arrêter quelqu'un. Ils font de la prévention si tu vois ce que je veux dire. Ils peuvent arrêter qui bon leur semble s'ils considèrent qu'il s'agit d'une menace, qu'il fait partie de l'Ordre. Il marque une pause, son regard ne quittant pas Basile pour voir ses réactions. Il a peur que l'auror ait des questions qu'il n'ose pas poser. C'est un peu le dernier point d'une politique menée par Folengrain qui se voulait de plus en plus effrayante. Déjà, vous donnez l'autorisation d'utiliser des sortilèges impardonnables est honteux. Je ne dis pas que toi particulièrement tu en abuses, mais il y aura des aurors pour le faire. C'est anticonstitutionnel. Il soupire. Beaucoup de personnes ne sont pas d'accord avec ça. Enfin bref, le plus de la SEPPOM, c'est qu'elle se focalise aussi bien sur l'Ordre que sur les mangemorts, ce qui est un atout pour le gouvernement. Il est prouvé que certains aurors – Maugrey qui a été tué pour ça par exemple – ont des liens importants avec l'Ordre, en font partie car ils souhaitent lutter contre la menace des mangemorts. Après, je ne connais pas ton avis là-dessus – sur l'Ordre je veux dire – mais le ministère tente de mettre ce groupe exactement au même niveau que les mangemorts.
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Basile Y. Flaversham
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Sujet: Re: Coach me if you can | Hippolyte Ven 10 Juil - 22:01
Coach me if you can
Tout n'est pas politique, mais la politique s'intéresse a tout.
Le journaliste semblait plus consterné qu'autre chose à l'énonciation du nom de Théodore et de Jessie, ce qui fit rapidement comprendre à l'auror qu'il devait mieux les connaître que les apparences pouvaient le laisser penser. Peut-être que lui aussi avait été coincé dans un placard avec les deux zigotos et peut-être qu'il n'était pas si coincé qu'il en avait l'air. Basile en avait presque oublié à quel point l'anglais était proche de la belle Automne et l'idée qu'elle racontait les ragots de Jessie l'effrayait un peu. Il était presque sûr que Jessie racontait tout à la belle et maintenant il apprenait que celle-ci ne taisait point l'information. Autrement dit, le blond le connaissait bien plus qu'il ne le pensait et ce n'était peut-être pas un avantage.
Les deux hommes n'étaient définitivement pas du même genre ou sur la même longueur d'onde, mais ils étaient au moins du même avis en ce qui concernait la vie sexuelle des deux autres. Surtout que pour des hétérosexuels comme eux, parce que Basile ignorait ce petit détail, ce n'était pas forcément un fantasme de rouler des pelles à un homme. Non, parce que si certains avaient encore un blocage avec leur sexualité, ce n'était pas le cas de Basile qui savait très bien ce qu'il voulait et comment l'avoir. Sauf pour certain cas, comme le dossier Pilcher.
— Je ne te le fais pas dire.
Basile approuva. Néanmoins, ils n'étaient pas là pour discuter de la vie intime des autres, mais pour parler d'un sujet bien plus sérieux. Parlons bien, parlons politique. Ce que l'anglais ne tarda pas à faire, expliquant très clairement ce qu'il savait. Les informations arrivaient dans l'ordre et de manière totalement compréhensive, même pour un Flaversham sauvage. La SEPPOM, même s'il ignorait auparavant son utilité, apparaissait déjà comme néfaste à ses yeux. Pour une raison étrange, il n'aimait pas le secret qui tournait autour de cette section et encore moins l'idée de devenir parfaitement inutile, comme les gars de la brigade.
Les derniers points énoncés par le journaliste était très intéressants et on pouvait lire sur le visage un intérêt évident. L'écossais avait effectivement déjà utilisé un sortilège impardonnable, lors d'interrogatoire musclé, mais jamais au grand jamais il n'utiliserait celui de la mort sur un individu. Pour lui, la justice se faisait devant un tribunal et pas au bon vouloir des polices. Comme le disait si bien Nemours, il y avait de fortes chances pour que certains aurors en abusent et que la paix soit mise en danger.
— Autrement dit, la SEPPOM serait un peu comme les SS pendant la seconde guerre ?
L'écossais n'était peut-être pas le meilleur en histoire, mais avec les explications que le journalistes avaient fourni, il en avait plus ou moins compris cela. La conversation se dirigea par la suite vers l'ordre du phénix, une question assez complexe et très taboue chez les aurors. Pourtant, Basile avait un avis bien construit sur le sujet.
— J'irai pas jusqu'à dire que c'est la même chose, mais je pense que ce n'est pas aux civils de faire la justice et un meurtre reste un meurtre.
L'écossais avait une vision du monde assez manichéenne. Cela était sûrement dû à toutes les bandes dessinées qu'il lisait étant plus jeune. Pour lui, peu importait la raison, un meurtre restait impardonnable, sauf quand c'était par accident ou lors du travail d'auror par exemple. Les gens ne devraient pas se faire justice eux-même, sinon le monde partirait en cacahuète et tout le monde mènerait sa propre vendetta. Pour affirmer ses belles paroles, l'écossais termina sa bière.
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Sujet: Re: Coach me if you can | Hippolyte Ven 10 Juil - 22:02
politiquement
plus consterné que concerné
La certitude que Basile est quelqu'un de mentalement sain – contrairement à la chose lui servant de meilleur ami – s'accentue de minute en minute. Et ce n'est pas parce qu'il approuve ses impressions – non, il est quand même au-dessus de ça Hippolyte, surtout n'étant pas ce qu'on pourrait appeler un modèle de normalité – mais plutôt parce qu'il ne semble pas, au fil des ragots entendus et de la conversation qu'ils ont actuellement, avoir une obsession aussi marquée que les deux autres. Pendant son monologue, il semble intéressé. La référence au régime nazi et à l'organisation meurtrière qu'a constituée la Schutzstaffel lui donne l'impression que l'ancien Gryffondor a compris grossièrement l'enjeu politique qui a vu le jour avec la création de la SEPPOM. C'est comme une première réussite pour lui – Basile n'a vraiment pas l'air doué pour ce qui lui semble aujourd'hui naturellement simple – et il ne doute pas qu'il parviendra à l'aider plus que ça si l'auror vient régulièrement lui demander des éclaircissements. L'idée de le voir souvent, après toutes ces années où il n'a été qu'un prénom dans la bouche d'un autre, lui paraît tout de même bizarre. Le souvenir de Poudlard est lointain, mais la gêne existe toujours. Il ne doute pas qu'encore aujourd'hui, Basile rêverait d'avoir un rendez-vous avec Automne, alors que lui n'est bon qu'à servir de professeur pour des cours de rattrapage à l'improviste.
— C'est un peu excessif de dire ça mais bon. Juste un peu d'après lui, ce genre de comparaison ne le gêne pas. Mais il n'est pas sûr qu'une fois dehors, Basile ait sa capacité à rester politiquement correct quelle que soit la situation. Je suis plutôt d'accord avec toi en fait, mais il faut que tu évites de dire des choses comme ça à quelqu'un d'autres. Se positionner ouvertement contre la SEPPOM, c'est se positionner contre le ministre. Et pour un auror, ce n'est pas la meilleure chose à faire. Sans parler du côté chiant, tu risquerais d'être fiché comme opposant, ou même membre de l'Ordre. On sait jamais ce qu'ils peuvent trouver. S'il n'ose jamais se lâcher dans ses articles – et ça malgré les protestations de nombreux de ses amis – il n'en pense pas moins. Le gouvernement a un certain nombre de défauts qu'il ne peut s'empêcher de condamner. Quoi qu'il en dise, c'est pour être capable de formuler clairement ses opinions qu'il a finalement choisies de s'orienter vers le journalisme. Je vois. Cette façon de penser aurait tendance à le déprimer Hippolyte. Il ne niera jamais que la justice faite par les civils – celle qui implique trop souvent une vengeance personnelle – n'est pas ce qu'il y a de mieux sur terre. Mais il voit l'Ordre comme bénéfique à la société et ça même s'il ne compte pas le rejoindre. J'ai tendance à penser que la justice est un domaine complexe. Par exemple, chez nous, c'est les aurors – dont toi – qui en sont en charge. Enfin, en quelque sorte. On peut dire que vous l'êtes dans un premier temps, avant que d'autres bureaux prennent la relève. Mais rien n'est fiable. Vous êtes humains, comme les civils. Et tu ignores toutes les manigances qu'il y a derrière, les gens qui s'en sortent alors qu'ils ne le devraient pas. Les personnes que tu es parfois contraint d'arrêter, qui te dit qu'elles méritent réellement ? La preuve que le gouvernement est corrompu a été mise en avant à plusieurs reprises. L'Ordre ne s'intéresse qu'au démantèlement des mangemorts et donc à la protection de la population. Ce n'est pas une simple vendetta.
Il se lève pour aller chercher deux nouvelles bières. Il n'est pas stupide Hippolyte, il a conscience de la descente de l'écossais. Et il se doit d'être un bon hôte, de ne pas laisser ses invités dans le manque. C'est la moindre des choses, qu'ils puissent boire à leur soif et ça même s'ils n'étaient à la base pas prévue. Demain, il aura le droit aux rires de sa meilleure amie une fois de plus. Flaversham, elle se moquera de lui pour ses goûts plutôt mauvais en matière de garçon – et ça bien qu'elle ne soit pas mieux.
— Je t'ai pris une autre bière, je pense que tu en as besoin. Il est déjà un peu plus à l'aise qu'à ce moment où il a ouvert la porte. Pourtant, il n'est pas sûr qu'il devrait – il est toujours affublé d'un peignoir en satin quand même – mais il trouve Basile moins impressionnant maintenant qu'il le sait nul en politique. Tu as d'autres questions ? Franchement, hésite pas. Son regard se pose sur l'horloge accrochée au mur – un cadeau que sa meilleure amie lui a trouvé dans une brocante et qu'elle a accroché là sans lui demander son avis. Et puis, si tu es trop fatigué pour rentrer, il vous restera le canapé. Il se doute que Basile est venu en voiture. Il connaît – comme tout le monde – l'amour que porte l'auror à sa Chevrolet Impala. Ce qu'il ignore précisément par contre, c'est où l'autre habite et ça bien que Jessie a déjà dû lui dire.
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Basile Y. Flaversham
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Sujet: Re: Coach me if you can | Hippolyte Ven 10 Juil - 22:03
Coach me if you can
Tout n'est pas politique, mais la politique s'intéresse a tout.
Basile disait toujours les choses comme il les pensait, évitant passablement de prendre la moindre pincette. Il s'était toujours fichu des hiérarchies et du politiquement correct. Le blond semblait partager son avis, mais ne l'affirmait pas aussi fort que l'auror. La flegme anglaise peut-être. Néanmoins, même si l'écossais n'était pas du genre à peser ses mots, il comprenait largement pourquoi un journaliste politique devait le faire et hocha la tête aux sages paroles d'Hippolyte. « T'en fais pas, ils ont l'habitude avec moi. » Malheureusement pour les bureaucrates, même si Flaversham ne cessait de leur en faire voire de toutes les couleurs, il restait un très bon auror et se montrait finalement indispensable pour son département. Surtout que mine de rien, il n'avait jusque là pas trop posé de question sur les fondements existentiels de son travail.
S'il partageait le même opinion sur la SEPPOM, il n'en était pas autant pour la définition de la justice. Bien que l'auror acceptait parfaitement le point de vue du journaliste, il restait convaincu que l'ordre n'était pas une bonne alternative à la justice. Basile avait un sens poussé de la justice et pouvait se montrer un peu trop idéaliste. Tel l'inspecteur Gordon, il voulait se battre pour une que la véritable justice soit mise en place et des organisations telles que l'ordre aggravaient la situation. « Je vois ce que tu veux dire et je suis d'accord avec toi, le système n'est pas aussi juste qu'il se prétend, mais certains membres de l'ordre ont tué des gens. Peut-être que c'était des mangemorts, mais peut-être qu'ils avaient des enfants, une famille, alors je pense que n'importe qui mérite d'être jugé. » L'auror avait perdu sa mère et il se souvenait d'une vieille affaire sur laquelle il avait travaillé il y a déjà pas mal de temps. Un supposé membre de l'ordre avait tué un mangemort lors d'un combat et il avait dû distraire le gamin de ce dernier, pendant que la brigade débarrassaient le planché des boyaux de son père.
Si Basile avait choisi de devenir auror, c'était avant tout par vengeance, mais il ne voulait pas se rabaisser au niveau des criminels, il voulait prouver que la vengeance pouvait se faire sans violence. Sans mentir, il avait déjà utilisé le sortilège d'Endoloris lors d'interrogatoires musclés, mais jamais celui de la mort. Après tout, Batman ne tue jamais ses ennemis. L'anglais fit un rapide aller-retour dans la cuisine ramenant avec lui de la bonne bière fraîche. De quoi faire passer cet océan d'informations. Objectivement, Basile trouvait que le blond était un très bon professeur et qu'il pour sans problème écrire un livre pour expliquer la politique aux nuls. Bien qu'il n'y ait aucune chance qu'un jour, l'auror lise un tel livre. La lecture de Basile se contentait aux comics et aux archives. « Ce n'est pas vraiment une question, mais tu penses que c'est possible de s'attaquer à la SEPPOM ? » Une question un peu au hasard, histoire de voir ce qu'un spécialiste en pensant. L'écossais n'avait aucune idée de comment s'y prendre, mais il comptait bien lever le voile sur cette organisation.
Sa montre affichait une heure déjà bien avancé, il s’en voulait encore un peu d’avoir frappé si tard à la porte de l’ancien Gryffondor. De plus, dans une malchance ultime, le journaliste vivait au moins à l’opposé du loft de Basile et pour rentrer il en aura pour une bonne heure de trajet. « Écoute si ça ne te dérange pas, je veux bien squatter ton canapé. » Basile lui revaudra ça.
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Sujet: Re: Coach me if you can | Hippolyte Lun 27 Juil - 2:15
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plus consterné que concerné
Il ressent un excès de fierté en voyant Basile comprendre aussi rapidement les bases de la politique actuelle. L'idée qu'il ne puisse pas être un si mauvais professeur lui traverse alors l'esprit, et il la range dans un coin, doucement. Dans une boîte pleine de coton pour ne pas qu'elle s'abîme en attendant de savoir quoi en faire après discussion avec Automne. Il sait que c'est ridicule de se sentir serein pour ce genre de nouvelle. Un auror n'est pas censé être stupide, même si celui-ci est collector. Ils sont censés avoir les compétences intellectuelles pour s'adapter rapidement à une situation, prendre en compte de nouveaux éléments pour faire progresser l'enquête. En soi, ce n'est pas un exploit qu'il a devant ses yeux, mais un simple retour à la normale. Et pourtant, peut-être est-ce à cause de l'heure avancée ou du côté défaitiste de Basile qui s'est présenté comme étant nul, mais il trouve que les choses ont bien évolué pour la soirée. Il se retient de lui dire bien sûr, il ne voudrait pas avoir l'air bizarre en exprimant sa joie alors que ce n'est pas nécessaire.
— C'est pas faux. Les membres de l'Ordre ont parfois recours à des méthodes contestables. Pour lutter contre un mal, ils le copient en quelque sorte, s'attaquant aux gens sans jugement mais- Le moment de vérité. Il est rare qu'Hippolyte donne son opinion tranchée. C'est d'ailleurs l'un des seuls de ses amis à ne pas se déclarer officiellement pro-Ordre. La peur peut-être, ou alors la certitude que ce n'est pas une étape nécessaire pour avancer. Il soutient ces gens essayant de faire changer les choses dans l'ombre, sans pour autant le crier sur tous les toits. Mais j'aime penser que ce qu'ils font est nécessaire. Je ne dis pas que vous – les aurors – vous ne faites pas un travail monstre pour pouvoir gérer tout ça, mais j'ai souvent l'impression que sans eux, les choses auraient évolué beaucoup moins bien que ça. Ils sont un peu les justiciers de l'ombre. Et qui dit ombre dit conséquences dont personne n'est fier. Dont l'absence de jugement. Il connaît – comme tout le monde – l'obsession de l'auror pour Batman. Entre Jessie et Ayrton, il se dit que les résumés qu'il a régulièrement sur l'auror lui permettraient sûrement d'écrire sa biographie complète – à quelques détails près. Il n'y a que dans les comics qu'on peut faire le bien sans mauvaise conséquence. Enfin, je dis ça, je sais que tu les adores mais ils ont une vision beaucoup trop manichéenne des choses. Tout n'est pas blanc et noir, bien ou mal. Son sourire se fane rapidement alors que l'ancien Gryffondor pose la question tabou. S'en prendre à la SEPPOM, c'est comme s'en prendre à la Gestapo, complètement insensé et sûrement impossible. Le premier ministre veille à la santé de la cellule de crise qu'il a lui-même créée pour asseoir sa domination. Il faudrait être fou ou suicidaire – et il espère que le brun assis en face de lui n'est aucun des deux. Non, je pense pas. Enfin, en théorie, si. Avec les bonnes informations, on peut tout faire. Les secrets sont toujours la clef tu vois, ils permettent d'avoir l'opinion de ton côté, et à partir de là, tu obtiens une certaine immunité. Si on essaye de te faire disparaître, les gens sauront que tu as dévoilé la vérité, le gouvernement ne peut plus mentir et ce n'est pas avantageux. Donc la théorie aurait tendance à démontrer que c'est possible, mais non. Ce serait de la folie, vraiment.
Il se sent soudainement gêné lorsque Basile accepte de rester dormir sur son canapé. Il n'en revient pas. Basile Flaversham qui dort chez lui, quelle histoire. Il en aura des choses à raconter le lendemain à Automne. Après lui avoir passé de quoi faire une bonne nuit, un nombre incalculable d'oreilles, deux couettes – la première a l'air de gratter Basile, prend plutôt celle-ci – il repart dans sa chambre accompagné de Mordred, toujours sous le choc de la soirée qu'il vient de passer.
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Basile Y. Flaversham
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Sujet: Re: Coach me if you can | Hippolyte Mer 29 Juil - 21:48
Coach me if you can
Tout n'est pas politique, mais la politique s'intéresse a tout.
Objectivement l'auror préférait de loin les idées de l'ordre, mais il ne pouvait pas soutenir de tels actes, pourtant il acceptait le point de vue du journaliste et comprenait ce genre de logique. En tant qu'auror, il pouvait participer à ces conflits, défendre la veuve et l'orphelin et surtout servir une cause qui lui semblait juste. Son métier lui permettait des choses dont les autres ne pouvaient avoir accès et il comprenait aisément que chacun puisse vouloir agir. Cependant, il était fidèle à la justice et trouvait ce genre de comportement un peu trop anarchique pour que cela fonctionne. L'anglais semblait au courant de sa passion pour les comics et cela ne le surprenait pas vraiment, après tout, c'était un proche de son petit frère. Sans vraiment savoir pourquoi, cette conversation lui rappelait sa mère et les raisons qui l'avaient poussé à devenir l'homme qu'il était aujourd'hui.
« J'ai peut-être l'air un peu idiot, mais je sais très bien que la vie est loin de ressembler aux comics. Agir dans l'ombre ne justifie rien, personne ne devrait avoir le droit de vie ou de mort. Je ne sais pas si Ayrton t'a raconté les raisons qui nous ont poussées à devenir aurors, mais elles sont suffisantes pour choisir de ne pas ôter la vie. » Basile ne parle jamais de la mort de sa mère, même à ses amis les plus proches, cependant il se doutait que le blond devait être au courant, surtout s'il lisait déjà la presse à l'époque. « Il y a toujours une autre solution et si jamais je dois le faire, j'espère que ce sera pour sauver un ami. » L'auror parlait presque comme un sage et s'étonnait lui-même si bien qu'il descendit presque aussi rapidement sa bière, préférant ne pas s'attarder de trop sur le sujet.
L'écossais écoutait les sages paroles d'Hippolyte concernant la SEPPOM et il comprenait rapidement l'enjeu qu'un tel acte pourrait avoir sur le monde sorcier. Cependant, il savait parfaitement qu'il serait capable de faire ce genre de choses dès qu'il percera le véritable problème de cette police. Si jamais elle était néfaste, injuste ou même corrompue, il n'hésiterait pas à prendre ce genre de risques. Il ne laissera pas une autre affaire couler dans les méandres du ministère, comme celle concernant sa meilleure amie. Le blond lui donna une couverture, puis une deuxième et une multitude d'oreillers apportant ainsi un confort plus que respectable pour un canapé. L'anglais s'en va, tandis qu'il retira son t-shirt, son jean et s'étala bien trop fatigué de ces dernières journées dans le canapé. Hercule dormait déjà dans un coin de la pièce.
Un rayon de soleil venait éclairer son visage et il pouvait entendre du bruit qui venait de la cuisine. L'hôte était sûrement déjà levé, si bien que la belle au bois dormant se décida à le rejoindre. Simplement vêtu d'un caleçon, l'auror débarqua sourire aux lèvres dans la petite cuisine du blond. « Hey ! Tu as passé une bonne nuit ? » L'auror attrapa une tasse et se servit du café bien chaud, histoire de se réveiller un peu plus. « Encore merci au fait. » Un clin d'oeil avant de plonger dans sa tasse. Une bonne nuit, un bon café, Basile hésiterait presque à emménager.
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Sujet: Re: Coach me if you can | Hippolyte Ven 31 Juil - 2:18
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Le réveil lui a paru légèrement plus compliqué que d'habitude. Au départ, il ne se souvient pas exactement pourquoi, il a juste envie d'un café et Mordred lui saute dessus parce qu'il sait très bien que c'est l'heure de ses deux quartiers de pomme. Alors il se lève, enfilant son peignoir bleu satin proprement posé sur une chaise et sa paire de chaussons échoués en bas. Il caresse la tête de l'animal qui court dans tous les sens. L'énergie que dégage son chien au réveil est toujours un réel plaisir. Il n'est par contre pas sûr que tout le monde partage cette idée. Automne n'a jamais apprécié ce genre de choc brutal – elle et sa manie de vouloir être réveillée en douceur – et la pauvre bête se retrouve un peu trop souvent obligée de voir son panier déplacé dans le salon. Il ouvre la porte avec sa lenteur habituelle – il ne faut quand même pas lui demander d'être trop réactif au matin – et arrive dans le salon plongé dans la pénombre.
Basile Flaversham dort sur son canapé.
Il n'en revient à peine Hippolyte, d'avoir presque oublié son invité surprise. La conversation de la veille lui revient immédiatement en mémoire. Les questions de Basile sur la politique actuelle, la SEPPOM et la justice. Il l'a trouvé magnifique à ce moment où il a affirmé ne pas vouloir tuer les autres. Pour lui qui représente ce qu'on fait de mieux en matière de non-violence, c'est un aveu important. Alors bien sûr, il comprend. Comme Basile l'a sous-entendu la veille, il est plus ou moins au courant des raisons qui ont poussé les deux frères à devenir auror. Perdre une mère doit être un sentiment horrible qu'il ne préfère même pas imaginer. Il peine à voir la vie sans sienne qu'il appelle bien trop régulièrement, souvent pour parler cuisine.
Il rentre dans sa cuisine avant d'en fermer la porte pour se faire couler un café. Il a beau être totalement gêné devant l'auror, il ne peut pas se permettre de commencer sa journée avec du retard juste parce qu'il risque de le réveiller. Le souvenir de Jessie racontant à Automne que son meilleur ami était un super-héros prêt à passer ses nuits dans sa voiture pour protéger les innocents le rassure un peu. Si l'ancien Gryffondor dort dans un endroit si peu confortable avec les bruits de la ville, ce n'est pas sa machine à café qui devrait le réveiller. Il se prépare son petit-déjeuner – composé d'une pomme et demie et d'une banane – et s'installe sur la table haute, son mug Crapule offert par Automne. Quelques minutes plus tard, c'est un Basile en caleçon qui débarque se servir une tasse de café. Ses yeux se baissent pour contempler son assiette presque vide. Il est encore plus beau qu'il le pensait.
— Bonjour. Ah, oui bien sûr, et toi ? Le canapé était suffisamment confortable j'espère. Il n'a pas trop l'habitude de recevoir des gens à dormir Hippolyte, mis à part la française qui partage son lit. Mais il ne s'inquiète pas trop, avec les oreillers, les couvertures et tout le reste, il doit rester correct. Il ne pouvait de toute façon pas invité Basile à dormir dans son lit. Définitivement pas. Pas de souci. Si tu as besoin de la moindre info, ou quoi que ce soit, tu n'hésites pas. L'idée que Basile revienne un jour toqué à la porte de son appartement le dérange quand même. Et s'il n'était pas là ou occuper à faire le ménage ? Par contre, tu pourrais m'appeler avant. Ton frère a mon numéro.
Il ne pourrait rien arriver de pire, se dit-il avec assurance. Rien du tout. Sauf le bruit d'une clef en train de tourner dans la serrure et la porte qui s'ouvre. Bien sûr, il n'a aucun doute sur l'identité de son second invité. Hippolyte actionne la bouilloire déjà remplie quelques minutes auparavant, sachant très bien que sa meilleure amie passerait sûrement et prendrait un thé. Maintenant, il va devoir subir la conversation la plus gênante de sa vie, expliquer à sa meilleure amie ce que fait son crush d'adolescence en caleçon dans sa cuisine. Il en connaît une qui va encore bien rire.
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Automne M. Pilcher
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Sujet: Re: Coach me if you can | Hippolyte Sam 1 Aoû - 14:23
morning
avis de tempête
Les clefs glissèrent dans la serrure et la porte ne tarda pas à s’ouvrir. La française connaissait cet appartement au moins aussi bien que le sien et y passer la moitié de sa vie, si bien que son meilleur ami avait fini par lui passer un double. Ce matin là, elle avait prévu de se rendre au marché, si bien qu’elle décida de faire un petit détour par l’appartement de son ami pour lui apporter des chouquettes encore chaudes achetées dans une boulangerie française dans le quartier de Camden. Comme toujours, elle fut royalement accueillie par le petit Mordred qui se faisait une joie de recevoir encore plus de monde, cependant elle sursauta légèrement en voyant l’énorme créature qui débarqua dans le salon. Ce chien, à moins que ce ne soit un loup, lui semblait légèrement familier, mais elle n’arrivait aucunement à se souvenir d’où elle le connaissait.
Trop curieuse, comme toujours, elle traversa sans plus attendre le petit salon, jetant un rapide coup d'oeil aux couverture qui se trouvait dans le canapé. J'ai l'impression que quelqu'un a eut un rendez-vous. D'un pas trop rapide pour être anodin, la française débarqua dans la cuisine et une jolie surprise l'attendait. Son meilleur ami en peignoir prenant le petit déjeuner avec son crush d'adolescence ne portant qu'un caleçon. Une scène qui avait le don de la faire sourire. « Bonjour, je vois que tout va bien. » Un sourire pas du tout discret à son ami avant de lui faire la bise. Automne avait du mal à ne pas exploser de rire et comptait bien le raconter à Peeter et Ayrton. « J'ai ramené des chouquettes, si tu m'avais prévenu Hippo, j'en aurai pris plus. » Ses yeux se posèrent sur l'écossais qui souriait bêtement, trop heureux de voir la française dès le réveil. Cette dernière leva les yeux au ciel, jugeant qu'il n'avait définitivement pas changé.
« Bon, je vais y aller, je repasserais plus tard, je ne voudrais pas gâcher un moment pareil. » En moins de temps qu'il en faut pour dire Quidditch, la française repartait déjà en direction de la sortie et adressa une dernière caresse au petit chien. Elle ouvrit la porte d'entrée. « Hippolyte ! Tu es le meilleur ! » Puis la porte se referma. Automne la tornade, tandis que l'auror restait à se demander la nature de la relation qu'ils pouvaient entretenir.