Les talons des ses chaussures résonnaient dans les couloirs de l’université désormais désert. La plupart des étudiants étaient rentrés chez eux, histoire de profiter d’un petit moment de repos. Elle n’avait jamais connu l’université, mais elle se doutait bien que ce n’était pas forcément la chose la plus amusante du monde, si on enlevait les soirées. Le batîment du fond était le seul qu’elle connaissait de tous le campus, pour la simple et bonne raison que c’était le lieu où se trouvait le bureau de son très cher colocataire. Après sa journée de travail, ils avaient prévu de se faire une bouffe dans un petit restaurant de la capitale comme ils avaient l’habitude de le faire. Avec l’arrivée du beau temps, ils avaient pris l’habitude de sortir le soir, au lieu de rester devant leur ventilateur. Au bout de quelques minutes, elle arriva aux abords de la salle d’attente et soupira légèrement en voyant qu’il s’y trouvait encore cinq personnes. Pour un mois de juillet c’était presque inquiétant et elle ne pouvait s’empêcher d’avoir un peu de peine pour ces étudiants perdus. Comme elle n’avait rien d’autre à faire qu’attendre, elle se posa sur la seule chaise libre et adressa un sourire à sa voisine. « C’est incroyable le nombre de personnes qui vient le voir en fin d’année. » Yseult était quelqu’un de sociable et trouvait ça dommage de ne pas faire un peu la conversation dans un moment pareil.

Trouvant le visage de la brune sympathique, elle décida de poursuivre normalement. « Il doit être débordé, déjà quand temps normal il est toujours en retard… Après, c’est aussi parce qu’il ne sait pas s’arrêter quand il parle. » Donatello était quelqu’un de bavard et elle imaginait très bien ses petits monologues dans le bureau qui n’aidait pas à tenir son planning. Cela dit, elle n’allait pas demander aux gens de partir, simplement parce qu’elle avait faim. Elle croisa les jambes en regardant rapidement le reste de la salle, avant de regarder à nouveau la plus jeune avec un large sourire. « Oh, Yseult en fait. » Un rapide signe de la main, en se voulant le plus abordable possible -il n’est jamais trop tard pour sympathiser.