Then, I am still and wait here in the silence,

Until you come and sit awhile with me.

La dame sur le siège à côté de lui tapait du pied et l’homme de l’autre côté lisait un livre sur la magie ancienne, tandis qu’il se cachait comme il pouvait derrière une casquette. L'administration était réellement une horreur pour le mexicain et cela faisait déjà deux mois qu’il craquait durant l’attente dans cette salle, alors qu’il devait simplement récupérer les nouveaux papiers de lui et son frère -autrement dit une affaire de quelques minutes. Seulement, cette queue incroyablement longue, dans des couloir incroyablement gris l’agaçait au plus haut point. Cela faisait déjà trente minutes qu’il se tenait dans la salle d’attente et n’en pouvait déjà plus, c’était dans ce genre de moment qu’il regrettait son manager. Après avoir déjà écouté l’intégralité de la première facette de sa cassette et surtout de voir cette jeune femme le fixer se demandant si c’était bien lui Némo Desario, il décida que s’en était assez et se leva pour se diriger vers la sortie.

En quelques pas, il était déjà dans le couloir, où il croisa quelques salarié en pause. L’ancien joueur de quidditch soupira et se demanda s’il n’était pas temps de faire un peu marcher sa notoriété s’il ne voulait pas revenir une nouvelle fois au ministère. Cependant, il fallait choisir le bon employé pour que cela fonctionne. Son regard se posa naturellement sur l’homme qui venait d’entrer dans le couloir -un homme bien habillé, qui semblait avoir un bon poste. Le mexicain s’approchant discrètement vers lui, en espérant intérieurement que cet employé ou du moins ce qui y ressemblait serait un fan de sport. « Bonjour, auriez-vous cinq petites minutes ? » Il avait retiré sa casquette et la femme qui le fixait depuis dix minutes s’empressa de sortir son télèphone portable. Tout le monde les regardait et il était encore loin de savoir pourquoi.

electric bird.

Then, I am still and wait here in the silence,

Until you come and sit awhile with me.

Le mexicain devait avouer que c’était bien plus efficace qu’il ne l’aurait imaginé, puisque aussitôt que l’anglais l’avait reconnu, il lui proposa d’aller dans un endroit plus calme. Sans parler qu’il recala directement la fan un peu trop envahissante sous un soupire de soulagement de la part de l’ancien joueur de quidditch. Plus il passait de temps en compagnie de l’inconnu, plus il avait le sentiment que ce n’était pas n’importe quel employé de bureau. Tout le monde le regardait, tout le monde le souriait et personne ne semblait surpris de le voir en compagnie de Némo Desario -l’homme qui doit réchauffer votre été. Avec un peu de chance, il était tombé sur le directeur en personne. Bien sûr, il se disait que c’était mal d'abuser de sa célébrité et qu’il aurait dû faire la queue comme n’importe qui, mais il était vraiment heureux d’avoir un coup de pouce dans cette histoire de papier.

Après quelques minutes de marche dans des couloirs plus calmes, ils arrivèrent dans une salle à l’écart où se trouvait une femme. Celle-ci les regarda surprise et Némo se sentait de plus en plus mal à l’aise dans cette situation -quelque chose n’allait pas avec cet homme, il ne pouvait définitivement pas être comme tout le monde. Némo réfléchissait un peu, le fixant légèrement, essayant de mettre un nom sur se visage, mais il en était incapable, alors il décida d’abandonner, tandis que la femme quitta la salle. « Je suis désolé de venir vous déranger, mais ça fait des mois que je dois récupérer mes papiers et ceux de mon frère... » Un léger sourire sympathique avant de reprendre rapidement. « Ce n’est pas dans mes habitudes de faire ça, mais je dois avouer que rester dans une file d’attente incognito n’est pas toujours simple. » Il tenait sa casquette à la main et son longboard dans l’autre, tandis qu’il regardait l’anglais dans les yeux, ce demandant bien pourquoi tout le monde semblait être à ses pieds.

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Then, I am still and wait here in the silence,

Until you come and sit awhile with me.

Quand Némo réalisa que l’anglais qui se tenait devant lui allait lui éviter de revenir une autre trentaine de fois dans ces couloirs, il eut presque envie de lui faire un câlin tellement il était heureux, ce qui chez lui se traduisit part un sympathique sourire. La prochaine fois, il hésitera moins longtemps avant de se servir de sa popularité si cela pouvait lui éviter les terribles et lentes administrations anglaises. Installé à son bureau, le jeune homme avait définitivement un air de parfait petit banquier, mais Némo était largement prêt à oublier se détail pour avoir ses papiers. Puis à l’instar de son frère, il n’était pas du genre fermé d’esprit et passait largement au dessus des apparences. La réponse du plus âgé confirma rapidement les impressions du mexicain, plus aucun doute la personne qui se tenait devant lui était quelqu’un d’important -enfin dans le monde magique la célébrité était bien souvent relative. Némo contempla un peu le garçon et décida de partir sur l’idée qu’il était mannequin, ce qui ne devait pas être si loin de la vérité. « Les fangirls sont les pires en fait. » Un rapide sourire, tandis qu’il restait bêtement debout.

De toute manière, l’important était d’avoir ces fameux papiers et s’il fallait rester debout tant pis. Quand l’anglais entama d’ailleurs le sujet, Némo ne cacha pas sa joie en souriant et en hocha la tête pour dire qu’il comprenait parfaitement la situation -technique de tout élève de lycée qu’un professeur fixe. « Oh je vois, pas de problème, merci beaucoup. » C’était peut-être la meilleure nouvelle du mois et rien que pour ça, l’ancien poursuiveur était prêt à dire que les mannequins étaient les gars les plus cools du pays.. Sans demander son reste, il tira la chaise vide et se posa dessus, le regard posé sur cet inconnu. « Les administrations ne sont vives que le vendredi soir. » Une petite boutade pour détendre l’atmosphère et surtout passer le temps.

La proposition fort sympathique du jeune homme l’enthousiasma et il appréciait de plus en plus ce mannequin bureaucrate. « Avec plaisir, vraiment c’est génial. » Un pouce dans les airs pour accompagner ses belles paroles, avant de promener son regard dans la pièce qui les entourait, pendant que l’autre rédigeait sa note. Une fois cette dernière envoyée, il ne restait qu’une chose à faire, la discussion. « On est arrivé pendant les vacances d’été environ et je dois avouer que le Mexique me manque un peu, mais on commence à s’habituer un peu à l’air anglais. » Un sourire, tandis qu’il passa sa main dans ses cheveux, histoire de s’occuper un peu. « Vous travaillez depuis longtemps au ministère ? » Tant qu’ils ne parlaient pas de météo, tout allait bien.

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« Ouais, enfin du moment qu’ils tentent pas d’entrer chez moi, je me porte bien. » Némo ne critiquait pas vraiment ses fans, après tout il était content de voir que par sa carrière il faisait rêver des gosses -ou plus âgés, mais il devait avouer que certains étaient plus excessifs que d’autre. Néanmoins, il ne pouvait pas vraiment se plaindre, puisqu’il hébergeait une des ses plus grande fan chez lui, sans poser plus de questions. Le mexicain avait parfois un peu trop tendance à prendre les choses comme elle venait, ce qui pouvait le mettre dans des situations un peu complexes, comme quand il a dû rédiger la lettre à l’adresses des parents de Natali. Comment expliquez à des gens que vous ne connaissez pas, que vous allez héberger leur fille plus jeune de huit ans, sans passer pour quelqu’un de malsain ? Cela dit, il fallait croire qu’il était doué pour avoir l’air de quelqu’un de confiance, puisque les deux parents avaient acceptés rapidement. « Oui, bref. » Posé sur sa chaise en face de l’anglais, il posa sa casquette sur le bureau, attendant sagement la suite, comme on l’avait bien éduqué à le faire.

« J’avoue avoir un peu traîné avec ses papiers, mais j’étais un peu occupé à côté. » Et puis surtout, il avait horreur de l’administration et de la paperasse et n’avait pas arrêté de mettre tout au lendemain. Heureusement, l’anglais semblait de bonne humeur et ne rata pas l’opportunité de se moquer des travailleurs un peu lents du départements. « Oui, mais j’ai pas dis qu’ils s’agitaient au travail, mais plutôt à rentrer chez eux. » Un sourire en direction de l’anglais, voyant qu’ils avaient apparemment la même vision des bureaux dans ce genre. Le jeune homme avait tout l’air de quelqu’un de bien sympathique et ne manquait pas d’un certain humour en comparant l’obtention de ces papiers à la coupe du Monde. « Entre nous, je vous jure qu’un match de huit heure sous la pluie et la chaleur d’asie est une partie de plaisir par rapport à une heure dans ce couloir. »

Quand il apprit que l’autre travaillait ici depuis huit ans, il haussa légèrement les sourcils, impressionné par temps de courage. Némo ne pourra au grand jamais travailler dans un ministère et imaginait facilement les tâches fastidieuse que l’autre pouvait se taper depuis huit longues années. « Eh beh, huit années ça commence à faire. » Il s’en fonça un peu dans sa chaise regardant le jeune homme qui se tenait sur la chaise en face et qui lui semblait sincèrement sympathique. La question qu’il lui posa était un peu celle que tout le monde lui demandait depuis qu’il était arrivé sur le sol anglais et pour la première fois il pouvait enfin donner une vraie réponse. « En effet, dès la semaine prochaine je vais occuper le poste de professeur de défense contre les forces du mal à Poudlard. » Un nouveau travail qui le stressait un peu, pas vraiment sûr d’avoir le profil du professeur parfait et surtout de devoir calmer les fans de quidditch dans les couloirs.

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La conversation prenait une tournure sympathique et Némo ne regrettait plus d’être venu dans ce ministère aujourd’hui. Non seulement parce qu’il allait rentrer avec ses papiers, mais en plus après avoir discuté avec un garçon plutôt intéressant -si on oubliait son air parfait digne d’un mannequin d’abercrombie. L’anglais était clairement plus amusant et ouvert qu’il en donnait l’air. « Oh si, je vous assure. » Une tête qui semblait presque convaincu, avant de rigoler tranquillement. D’une manière générale, le mexicain n’était pas quelqu’un de très stressé et savait se mettre relativement à l’aise dans n’importe qu’elle situation. Ne se prenant jamais vraiment au sérieux, après tout être une star du quidditch ne modifiait aucunement sa condition d’être humain comme les autres.

Quand il annonça devenir professeur à Poudlard, l’autre ne manqua pas de lui éprouver un certain respect qui ne le rassurait pas vraiment. Parfois, il se demandait bien pourquoi il avait accepté une telle proposition et ne voyait pas vraiment comment il allait pouvoir calmer une armée de monstre, alors qu’il galérait déjà avec son petit frère. « Ouais, on va dire que j’aime les challenges. » Pour ne pas dire les missions tortures absolues, surtout qu’il avait reçu ses classes et avait le plaisir d’avoir Natali dans sa classe. Il avait beau adorer cette gamine à la maison, il était presque sûr qu’elle allait être un enfer en classe. « Oui du courage et beaucoup de patience. » Un vague sourire avant de rigoler sincèrement devant sa légère angoisse au sujet de son prochain job.

Soudainement, la fameuse note fut de retour, avec les si attendus papiers. Le jeune homme les lui remetta et s’il était seul dans cette pièce, il aurait sûrement fait une petite danse de la joie. « Oh mon dieu, je suis aux anges » Une petite phrase en espagnol, avant de reprendre plus correctement. « Vous me rendez vraiment un chouette service. » Désormais, il était libre de sortir et avec le sortie privé du bureau, cela lui évitait un bain de foule. « Eh bien, pour la troisième ou quatrième fois, merci. » L’ancien joueur de quidditch se leva de sa chaise et offrit une poignée de mains amicale à l’anglais, avant d’attraper un peu de poudre. Cependant, la jeune femme qui se trouvait dans le bureau avant leur arrivé, s’approcha timidement de lui avec un mug où il reconnu rapidement son visage. Sympathique, comme toujours, il reposa la poudre avant d’attraper le stylo. « Bien sûr, avec plaisir Christie. » Un clin d’oeil à la jeune femme, avant de dédicacer son mug et de le lui redonner. « Au fait, si vous voulez, on pourrait se boire un verre ! Vous savez où j’habite. » Un sourire, avant de prendre la poudre d’escampette.

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