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And it's been a while but I still feel the same

Ondine poussa la porte de la chambre de Roméo sans prendre la peine de frapper au passage (de toute manière, elle était un peu comme chez elle ici)  – elle était bien déterminé à faire bouger les choses entre elle et Roméo, histoire de 1) être honnête avec elle-même pour une fois, 2) mettre fin aux MMS de sa sœur destinés à la rendre verte de rage (et cela fonctionnait carrément bien, à son grand désespoir.) Et puis, depuis le temps que les deux Price lui répétaient à longueur de temps qu'il fallait agir, eh bien, Ondine s'était dit qu'ils avaient peut-être raison, et qu'il faudrait peut-être les écouter.

La métamorphomage se laissa tomber sur le lit de l'italien, étalant ses jambes et affichant un sourire rayonnant. « Helloooo Romy, surpriiiiise, c'est moi ! J'ai des chocolats pour toi, pour la Saint Valentin, avec un peu de retard parce que.... » Parce qu'elle n'avait pas pu les envoyer dans la journée du quatorze, et n'en avait pas eu envie après avoir reçu le message d'Aurore. Heureusement, sa pseudo-crise était passée et Roméo méritait bien ses chocolats ; elle lui lança la boîte. « … Parce que voilà, j'ai pas eu le temps, débordée, le boulot, tu nous connais ! Enfin bref, c'est pas pour te parler de ça que je suis là. » Elle se redressa un peu sur le matelas, arrangea rapidement quelques mèches de cheveux en jetant un coup d’œil dans le reflet de la fenêtre. « T'avais parlé d'une sortie en tête à tête, non ? J'avais qu'il passait un film sympa, on pourrait aller le voir. Ou boire un verre. Ou manger un bout. Ou les trois ? » Elle jeta un coup d'oeil à Roméo, pour observer sa réaction, avant d'ajouter rapidement. « Et comme je passais dans le coin, je me suis dis qu'on pourrait décider ça ensemble directement sur place, non ? » Elle espérait qu'il n'avait rien déjà prévu et qu'il serait partant - mais après tout, c'était lui qui avait lancé l'idée, il n'allait pas changer d'avis, quand même.

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Ses yeux se baladaient paisiblement sur le script de sa prochaine pièce de théâtre, tandis qu’il frottait mécaniquement sa blessure encore fraîche qui se cachait sous sa chemise rouge à carreaux. Hors sa soeur et Aurore, personne n’était au courant de ce coup de couteau dans le ventre et il se passera bien de l’ébruiter pour le coup. Depuis quelques temps, Roméo ne dormait pas beaucoup, sûrement préoccupé par ses nombreux problèmes du moment, mais il réussissait tout de même à s’offrir un peu de temps. L’écossais avait toujours parfaitement et sans le moindre soucis cachés ses ennuis au reste du monde. Finalement, pour beaucoup de ses amis, il n’était rien d’autre qu’un joyeux jeune homme un peu perché qui avait comme seul problème de le besoin urgent de devenir un adulte. Seulement, à quoi bon devenir un adulte quand il vous restait peut-être que quelques mois à vivre sur le sol de la planète bleue ? Pour lui qui devait actuellement cinquante mille livres, devenir un adulte était à la fois le premier et le dernier de ses soucis. Alors qu’il envisageait de se couchant, trouvait qu’il n’y avait pas grand chose à faire, la porte de sa chambre s’ouvrit, laissant apparaître Ondine.

Comme toujours, elle était magnifique avec un rien et il lui adressa automatiquement un sourire sincère. Cette dernière échoua sur son lit, tandis qu’il referma son livre, sans prendre la peine de noter sa page. De toute manière, il finira bien par la retrouver. Une boite de chocolats lui atterrit dans les mains, tandis qu’il resta un peu simplet à sourire sur son lit, avant de se ressaisir. « Merci Ondine, on pourra les grignoter ensemble. » Il reposa la boîte sur le matelas, juste entre eux, histoire qu’elle puisse se servir si l’envie lui en prenait. « T’en fais pas, je te pardonne. » En même temps, il était déjà pas très rancunier dans la vie de tous les jours, cela ne pouvait pas arriver aujourd’hui devant Ondine. Néanmoins, la nature de la présence de la brune dans sa chambre l’intrigua un peu. Bien sûr, ce n’était pas la première fois qu’elle venait, mais assez rare pour éveiller la curiosité du libraire qui n’avait plus la moindre envie de dormir.

Ondine cita l’invitation de Roméo et il s’alluma une clope au passage pour l’écouter parler. La voix de la jeune femme était douce et il pourrait sûrement l’écouter parler pendant des heures sans rien faire d’autre. « Ouais ! Carrément, mais il est pas un peu tard pour faire ça ? » Il tourna la tête en direction de son radio réveil pour voir qu’il était déjà vingt deux heures, plus vraiment l’heure pour un restaurant ou pour un film. « Mince… Oh, tu sais quoi, ce n’est pas grave. On a des bouteilles, de quoi manger et de quoi fumer. On peut se faire une soirée en tête à tête ici et on se fera un cinéma un autre jour ? » Au fond, c’était sa chance avec Ondine et il ne pouvait tout bonnement pas la laisser filer pour une histoire d’horaires.

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C'était sa chance, songeait Ondine. Pas d'Aurore dans les parages, juste Roméo et elle, en tête à tête : le rendez vous (presque) parfait.
Enfin, presque - elle jeta un coup d'œil à sa montre comme Roméo faisait remarqué l'heure, et soupira. Ça ne serait pas aujourd'hui qu'elle aurait son dîner aux chandelles, son petit moment dans l'obscurité du cinéma, mais elle n'allait pas se plaindre, loin de là- elle se reprit rapidement, chassa en quelques secondes son air légèrement dépité. On arrêtait pas comme ça une Ondine déterminée. « J'avais pas vu l'heure! Tant pis, c'est pas grave, du moment qu'on est tout les deux, non? Tu sais quoi, je vais chercher des verres, à boire et je reviens vite. » Elle sauta alors hors du lit, traversant l'appart des deux garçons aussi naturellement que si elle y habitait, attrapa deux verres, une bouteille,  sélectionnant de quoi grignoter dans les placards avant de revenir dans la chambre. Elle ferma la porte derrière elle – signe clair qu'il ne fallait pas les déranger et déposa les victuailles sur le lit. « Me revoilà ! Je t'ai pas trop manqué, j'espère ?» Elle rigola, puis posa les verres et la bouteille à côté du lit avant de s'y allonger. Ondine tendit la main pour attraper un chocolat, observant Romy avec un sourire rêveur.

Elle posa avec un air nonchalant sa tête contre le jeune homme. « Alors quoi de neuf sur la planète Romy ? Raconte moi tout.  » La journaliste leva les yeux vers lui, lui tendant un chocolat, intéressée. La jeune femme aimait bien l'écouter quand il parlait de théâtre, ou d'autre chose, peu importe. Elle jouait distraitement avec le bord de son tee-shirt et décida de leur servir un verre. Elle prit une gorgée, et lâcha d'un coup. « Je peux te poser une question ? » Ondine fit tourner nerveusement le verre entre ses mains, et reprit sans plus attendre. « Pourquoi tu couches avec Aurore ?» - On aurait pu croire que cette question était motivée par un côté « grande sœur protectrice », mais ce n'était absolument pas le cas, pour deux raisons. 1) Romy était quelqu'un de bien, pas le genre de garçon dont on doit se méfier et qui est dangereux, non. 2) Aurore était largement assez grande pour se démerder toute seule sans l'aide de sa grande sœur. Une question motivée, donc, uniquement par de la jalousie pure et simple. « Enfin, tu fais ce que tu veux, mais bon je … Voilà, ça me questionne, c'est tout. » rajouta Ondine, incapable de trouver une justification à sa question indiscrète.

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Une fois le programme de la soirée définit, la brune quitta la chambre pour chercher de quoi s’amuser un peu, tandis que Roméo roula deux joints bien corsés. Après quelques minutes, Ondine regagna le lit, accompagné de toutes sortes de victuailles et il ne cacha aucunement son sourire. Elle était belle, elle l’avait toujours été comme une sorte de perfection féminine qu’il avait toujours aduler si bien dans ses formes que dans son fond. Parce que oui, en plus d’être magnifique, elle était gentille et drôle, ce qui faisait de chaque instant avec elle une benediction. Alors quand elle lui demanda si elle lui avait manqué, il ne put retenir un petit rire avant de lui faire un clin d’oeil. « Oh si terriblement, mais ça valait le coup. » Sans tarder, il lui tendit le chocolat qu’elle attrapa, avant de terminer de rouler ses joints en souriant à la brune. Cette dernière se cala contre lui, prenant au passage des nouvelles. « Planète Romy ? Bah écoute ça se porte bien, je crois qu’ils ont même inventé le feu. Et sur la tienne ? » La vérité était bien moins amusante, surtout si on reparlait de l’argent qu’il devait à des idiots et la plaie qu’il se tapait sur le ventre depuis. Heureusement, il n’avait pas besoin de le dire et comme pour dévier un peu la conversation, il lui glissa le joint entre les lèvres, avant de l’allumer à l’aide d’une allumette, ayant encore perdu son briquet.

Alors qu’il était en train d’allumer le sien et d’en tirer la première bouffée, la brune lui posa une question, dans le but de lui en poser une seconde, ce qui l’amusa un peu. « Bien sûr, mais tu sais que ça c’était déjà une question ? » Mécaniquement, il lui replaça une mèche de cheveux, avant d’écouter l’étrange demande de Ondine concernant la relation qu’il pouvait entretenir avec sa soeur. Roméo n’avait jamais jugé bizarre le fait de coucher avec Aurore, alors qu’elle était justement la soeur de la fille pour qui il avait le béguin depuis Poudlard. Parfois, ce n’était vraiment pas une flèche, surtout qu’il avait du mal à expliquer pourquoi ils couchaient ensemble. « Pourquoi ? Je sais pas, elle est gentille... » Le problème du serpentard, c’était qu’il trouvait presque tout le monde gentil et que finalement, il pourrait coucher avec n’importe qui sur terre. Cela dit, il avait certaines préférences, comme Aurore ou Thyme. « Ca te gêne ? » Il ne posait pas vraiment la question pour savoir si elle était jalouse, mais plutôt parce que c’était la grande soeur de Aurore et que c’était normal de s’inquiéter pour les fréquentations de ses benjamins -ce qui contrairement à ce que l’on pourrait penser, était aussi son cas.

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Toujours le mot pour rire ou la faire sourire, ce Romy, et Ondine ne pu se retenir de lui adresser un grand sourire tout en remettant une mèche de cheveux derrière son oreille tout en retombant sur le lit. « Heureusement que je suis de retour alors, un peu plus et tu allais être super triste. » fit-elle en rigolant. Bon, elle ne savait pas trop s'il disait ça uniquement parce qu'il était gentil ou si c'était parce qu'elle lui plaisait, mais c'était quand même agréable dans les deux cas. Elle attrapa le joint avec un sourire et haussa les épaules. « Inventer le feu, ouah, ils sont en avance sur moi alors. Je crois que les habitants de la planète Ondine sont encore en train de manger des baies. Au moins, ils sont végan, c'est déjà pas mal ! » Contrairement à Ondine elle-même donc, mais Roméo n'était pas du genre à lui lancer des petites piques sur son pseudo-véganisme, laissant ça aux Price qui de toute manière, ne s'en privaient pas.

« Oh ça va, chipote pas, tu sais ce que je voulais dire. » fit-elle avec un sourire alors que Romy relevait le mini-paradoxe de la question « est-ce que je peux te poser une question ». Elle baissa les yeux alors que la main du jeune homme s'approchait de son visage, se concentrant plutôt sur sa question que sur des pensées pas vraiment catholiques. Et elle manqua de s'étouffer à la réponse de Romy. « Euh... Gentille ? T'es sûr qu'on parle de ma sœur ? Enfin, je l'adore mais elle dépasse carrément les bornes tout le temps , elle fait tout pour m'agacer genre... » Genre coucher avec toi - mais ça, Ondine se garda de le dire, laissant sa phrase en suspens alors que Roméo demandait si ça la gênait. Elle leva les yeux au ciel. « Je m'inquiète pas pour Aurore, si c'est ça que tu demandes, parce que tu es très loin d'être le pire truc qui puisse lui arriver. » S'il arrivait parfois qu'Ondine s'inquiète encore pour sa petite sœur, il suffisait d'un échange entre elles et cette envie de jouer les grandes sœurs passaient très vite, remplacée par l'envie de râler contre Aurore pendant des jours.  « C'était une question stupide, j'ai pas envie de parler d'Aurore, oublie ma question d'accord ? » La journaliste aurait préféré que Roméo comprenne qu'il s'agissait plus de jalousie qu'autre chose, mais elle ne s'attendait pas non plus à un miracle. Elle soupira, tirant à nouveau sur le joint pour se calmer.

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L’absence de Ondine n’avait pas été si douloureuse, néanmoins si elle venait à disparaître de sa vie du jour au lendemain, il n’aurait aucun mal à avouer qu’elle lui manque. « Oh oui, au moins ça. » Tout lui manquerait chez la brune, à commencer pas son sourire. Elle faisait partie de sa vie et malgré l’impression qu’il pouvait donner, Roméo était du genre un peu conservateur et n’aimait pas changer son cercle d’amis. Rencontrer des gens n’étaient pas un problème et il pouvait rapidement, voir trop rapidement se lier d’amitié, mais voir quelqu’un partir était toujours compliqué pour lui, même s’il ne le disait pas. Ses yeux se posèrent sur la brune qui fumait tranquillement juste à côté de lui, avant de sourire devant la remarque aussi mignonne que drôle de cette dernière. « Drôle de planète. » Il ne peinait aucunement à imaginer les planètes de barges qui pouvaient se trouver dans leurs têtes, mais d’un certain côté, elles ne pouvaient qu’être paradisiaques.

Parler de la soeur de Ondine n’était pas vraiment un problème pour Roméo étant donné qu’elle était un peu comme sa meilleure amie. Bien sûr, on pourra noter la barrière un peu faible entre amis et un peu plus pour l’écossais, mais pour lui avoir un crush avec la plus vieille des Caulfield n’empêchait pas à coucher avec l’autre de manière occasionnelle -sans parler que c’était plus d’un point de vue affectif. Après, il se doutait parfaitement que tout n’était pas rose entre les deux soeurs, comme dans toutes les familles du monde, mais il les voyait toute les deux comme deux personnes fantastiques sur tous les points. « Aurore aime bien jouer les rebelles, mais en vrai elle est super gentille. » Un amour de rebelle quand on la connaissait un peu mieux, Roméo l’avait assez côtoyé pour savoir que c’était une bonne personne tout comme sa soeur, bien que leurs caractères soient parfaitement opposés. Quand Ondine avoua ne pas vouloir parler de sa soeur avec un ton catégorique, il fut légèrement étonné et haussa les épaules. « Euh ok ? Tu veux faire quoi ? » Il fuma un autre joint, gardant la brune à ses côtés, de peur de l’avoir agacé.

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La planète Romy était sûrement une planète aussi étrange que la planète Ondine et cette dernière aurait donné la majorité de son compte en banque et ses plus chères possessions pour comprendre comment cela fonctionnait dans le cerveau du brun. Parce que même si elle ne pouvait s'empêcher de sourire, de le trouver mignon, attirant, etc, Ondine n'arrivait toujours pas à comprendre pourquoi il faisait certaines choses. Un petit détour dans le cerveau de Romy lui aurait peut-être permis de comprendre comment on pouvait être amoureux d'une sœur et coucher avec l'autre sans y voir d'inconvénient – enfin, elle supposait qu'il soit amoureux d'elle ; jusqu'à présent, seul les dires de Sacha et sa compréhension des garçons lui permettait d'en déduire ça, mais Ondine n'était pas encore sûre à cent pour cent.

« Euh, oui, on peut dire ça. » A certains moments, Ondine oubliait quelle plaie Aurore pouvait bien être et racontait à qui voulait bien l'entendre que sa sœur était la plus adorable des petites sœurs, mais cela durait juste assez longtemps pour Aurore de lui rappeler que la réalité n'était pas aussi idyllique. Comme si la plus jeune avait un « détecteur à conneries » qu'Ondine pouvait dire. « Elle est gentille avec toi, c'est surtout ça, en fait ! » Elle eut un petit sourire qui ressemblait plus à une grimace. Finalement, changer de sujet semblait la meilleure des solutions. Ondine appuya sa tête contre Roméo, attrapant doucement sa main pour jouer avec ses doigts. « Ben je me disais qu'on aurait pu faire... je sais pas, des trucs un peu... romantiques, tu vois le genre ? » fit-elle en jetant un petit regard en coin à Roméo. Elle tendit le bras pour attraper son verre et boire une gorgée. « Genre, je sais pas toi, mais y'a des choses que je voulais te dire depuis un moment et puis le fait qu'on soit que tout les deux, ça me semble le moment idéal. » Pas sûr que Romy comprenne exactement où elle voulait en venir.

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Les disputes entre les deux soeurs, il en avait déjà entendu et il n’était pas non plus assez stupide pour ne pas voir que tout n’était pas rose entre elle. Cela dit, il les connaissait plutôt bien toutes les deux pour savoir qu’elles étaient des personnes exceptionnelles et que même si c’était explosif, cela ne manquait pas d’attachement. « Peut-être, mais je suis sûr d’une chose, en vrai elle t’aime bien et te laisserait pas tomber. » L’une comme l’autre ferait tout pour sauver la vie de l’autre, sans aucune réserve, simplement parce qu’elles avaient des valeurs. Surtout qu’on ne pouvait pas oublier la personne avec qui on a grandit et partagé autant de souvenirs. Si avec Eve ce n’était pas toujours parfait, il savait qu’elle restait son meilleur soutient et qu’il essayerait d’en faire autant dans la situation inverse. Néanmoins, il décida de ne pas insister plus longtemps, se doutant bien qu’Ondine n’était pas venue pour parler de sa soeur à une heure pareille, même s’il ne savait pas vraiment pourquoi elle était là.

Heureusement pour lui, la brune ne tarda pas trop à lui expliquer un peu les raisons de sa venue, à savoir une histoire plus romantique. Le mot résonna dans l’esprit de l’italien dont le visage s’illumina et qui se redressa pour la regarder, non sans un petit sourire. « Plus romantique ? Ah oui ? » Depuis qu’ils étaient jeunes, le charme de la jeune fille ne le laissait pas indifférent et d’une certaine manière elle était devenue son idéal féminin. Alors apprendre qu’elle pouvait vouloir plus le rendait automatiquement plus intéressé. « Oh ? Je t’écoute alors ! » Comme pour montrer que l’idée ne lui déplaisait clairement pas, il lui caressa doucement la cuisse en la regardant dans les yeux, avide d’en savoir plus sur ce qu’elle pouvait bien vouloir lui dire.

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Ondine poussa un petit soupir nostalgique avec l'ombre d'un sourire – revenant à ces moments où elle oubliait à quel point Aurore pouvait être une plaie, se rappelant plutôt des bons moments et se disant que sa petite sœur n'était peut-être pas si affreuse que ça dans le fond, et que Romy avait peut-être raison d'ailleurs. Elle mordilla sa lèvre  en haussant les épaules. « Si tu le dis. Je vais te faire confiance alors. » La journaliste déposa un rapide baiser sur la joue de Romy avec un petit sourire – au moins, le problème  'Aurore 'avait comme effet de lui faire passer du temps avec Roméo. Il fallait bien trouver des côtés positifs à tout cela.

Justement, passer du temps avec lui – pas n'importe lequel, par ailleurs. Ondine s'était décidé, sur un coup de tête, qu'elle en avait assez de tourner autour du pot à savoir ce qu'il ressentait pour elle et de directement en venir au fait. Elle inspira profondément en faisant face au brun, jouant nerveusement avec ses mains, choisissant ses mots avant de se lancer « Alors tu vois, ça fait un moment que tu me plais. » Ondine marqua une courte pause en guettant la réaction de Roméo, avant de reprendre. « Genre vraiment. Du coup, je me disais qu'on aurait pu être plus qu'amis ? » fit-elle en le fixant dans les yeux, espérant qu'il comprenne rapidement ce qu'elle essayait de lui dire. Ondine prit une nouvelle inspiration pour se donner un peu de courage et se décida à l'embrasser Roméo sans attendre de réponse de sa part. « Désolée, c'est peut-être un peu soudain, mais, voilà. » dit-elle en reculant, jouant avec une mèche de ses cheveux.

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La conversation prenait une tournure assez originale, mais absolument déplaisante. Apprendre qu’il plaisait à la brune était une véritable satisfaction pour lui. Roméo avait longtemps hésité pour tenter sa chance sous les conseils avisé de Felix. Cela dit, il s’en était passé, se disant que c’était tout de même beaucoup plus simple d’être son ami, surtout qu’il n’avait rien à faire. Il se connaissait depuis trop longtemps pour changer leurs habitudes. Pourtant, elle était bel et bien en train de lui faire des avances et il décida de ne pas laisser passer l’occasion. « Ah oui ? » Si Ondine était prête pour passer le cap de la simple amitié, il n’allait pas refuser, surtout maintenant qu’elle se trouvait si proche de lui. L’italien pouvait aisément sentir le souffle de la brune sur son visage, juste avant que leurs lèvres ne se touchent pour un baiser aussi doux que rapide. La brune recula et un petit sourire s’afficha sur le visage de l’ancien serpentard. « Non, je trouve ça bien. » Il en avait souvent rêvé et maintenant il pouvait le faire, embrasser Ondine Caulfield. Sans prévenir, il l’embrassa à son tour un peu plus longuement.

Comme il l’avait imaginé, elle était douce et sincère, si bien qu’il regrettait de ne pas l’avoir fais plus tôt. Il s’approcha un peu d’elle en lui caressant la joue. « En fait, tu me plais aussi depuis super longtemps, genre depuis Poudlard. » Si les jumeaux était là, ils seraient sûrement en train de se bidonner comme une bande de débiles. Heureusement, il n’y avait qu’eux dans un lit. « Je pensais pas vraiment être ton genre. » Il s’approcha et l’embrassa avant de lui faire quelques bisous dans le cou, se disant qu’il était en train de réaliser un rêve et qu’il aurait dû lui demander bien avant.

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Le coeur battant, Ondine se mit à hésiter - et si elle venait de gâcher leur amitié? Leur petit groupe de quatre avait toujours bien fonctionné, et avouer ses sentiments risquait de rompre l’équilibre de leur amitié. Mais apparemment, Romy ne la repoussait pas, et son coeur s’emballa d’autant plus. Elle jouait distraitement avec le bas du tee-shirt du jeune homme, un léger sourire aux lèvres. « Vraiment? » Mais Roméo ne lui répondit pas - l’attirant plutôt vers lui pour l’embrasser. Et cela n’était pas pour lui déplaire, elle l’embrassa à son tour en passant ses bras autour de lui.

Ondine rougit un peu alors qu’il passait sa main sur sa joue, frissonnant un peu. Elle posa son front contre le sien, incapable de s’empêcher de sourire. Tout se passait beaucoup mieux que ce que la journaliste aurait pu imaginer! « Tu sais, je pensais pas être ton genre non plus. » Dit Ondine en rigolant un peu. Sacha se serait ouvertement moqué d’elle si elle avait été là - ils avaient l’air de deux idiots, avec un manque cruel de communication (et ce n’était pas totalement faux). Mais elle n’était pas là, et Ondine était sur un petit nuage, alors cela n’avait pas vraiment d’importance. Elle glissa ses mains sous son tee-shirt en l’embrassant et s’asseyant à cheval sur les jambes de Romy. « Si tu savais depuis quand j’attends ce moment... » Elle n’avait qu’une envie: que cet instant dure le plus longtemps possible.

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