Vince The Loveable Stoner | Jude Lynch (10 ans plus tard)

Moules frites et amour naissant
feat. Jude Jacoby Lynch

Now Vince got a big crush, on the girl from redrush.

Indécise et légèrement anxieuse elle se tenait devant la porte close de l'appartement de Jude Lynch. Ses retrouvailles avec lui ne s'étaient pas passées exactement comme elle aurait pu l'imaginer et elles lui avaient même valu une conversation téléphonique de presque quatre heures avec la seule personne à qui elle pouvait sincèrement se confier, Seamus. Lui raconter à quel point elle en voulait à leur ami de revenir la bouche en coeur après deux ans d'absence, lui dire qu'elle ne savait pas si elle devait lui pardonner ou se venger pour lui faire comprendre qu'il avait foiré, qu'il n'était qu'un idiot. Enfin Andy avait omis de lui raconter les blagues légèrement déplacées qu'avait pu lui faire l'asiatique, parce qu'elle connaissait assez bien l'irlandais pour savoir qu'il n'aurait pas tardé à en parler à Justin et parfois il fallait éviter de lancer la troisième guerre mondiale.

Finalement, elle se tenait là, à regarder ses converses bordeaux, comme si elles allaient lui donner le courage de frapper, le courage de suivre les conseils de Seamus, faire table rase sur ses deux années. Finnigan avait raison, Jude avait toujours été un peu débile et cela ne l'excuserait pas de ne pas avoir répondu aux dizaines de lettre qu'elle avait pu lui écrire. Mais maintenant qu'il était de nouveau là, autant le garder. Andy avait suivi les conseils de son ami et avait décidé de laisser une chance à Lynch en souvenir de leur si belle amitié.

Bon, dans trente secondes, la voisine va remonter et tu seras toujours là comme une débile, McGildroy tu as la trouille ou quoi ? Elle se parlait à elle-même, essayant de faire de l'humour pour cacher son envie de rentrer chez elle et de se cacher sous une couette devant Love Actually, qu'elle avait enregistré à la télévision quelques jours auparavant.

Puis, elle vérifia une dernière fois que sa chemise était bien boutonnée et se décida enfin de frapper à cette porte. Bien sûr, elle ressentait un léger stress, mais pourtant elle se sentait bien plus confiante qu'une semaine auparavant. Dans sa main elle serrait la bouteille de Scotch, qu'elle avait spécialement ramené de sa cave personnelle, tandis qu'elle pouvait entendre les pas de son ami s'approcher de la porte.

Cette dernière s’entrouvrit, laissant apparaître la tête de premier de la crèche de Jude Lynch. Une tête d'innocent qui avait toujours beaucoup amusé Andy. Une enivrante odeur de crème se dégageait de l'appartement, laissant comprendre que l'irlandais n'avait pas menti sur son menu. La blonde avait toujours été très nulle pour cuisine et on ne pouvait pas vraiment dire que cela s'améliorait, à dire vrai c'était peut-être le premier vrai repas cuisiné maison qu'elle allait manger depuis au moins un mois.

- Hey ! Regarde ce que je t'ai apporté ! Je sais, je sais, ça te fait plaisir.

Elle tendit la bouteille à son ami, avant de s'engouffrer dans l'appartement de ce dernier, sourire aux lèvres, presque comme si rien ne s'était passé. Un comportement radicalement différent par rapport à leur dernière rencontre, qui devait plus ou moins soulager le garçon.

**Jude J. Lynch** ~ ID du thug ~ Age : 27 ~ Messages : 126

Andy se hâte
Andy se méfie. Andy se tâte, est-ce qu'il a envie ?
Les retrouvailles l'ont bouleversé. C'est Andy, sa petite protégée de toujours, celle qu'il a toujours protégé des méchants Serpentards. La Andy petite sœur, celle dont il est l'un des maîtres incontestables. Mais il y a eu les allusions sexuelles, le bisou sur la joue, l'envie de câlins. Toutes ses choses auxquelles il ne s'attendait quand il a décidé de retourner la voir. Alors il a échoué chez son bro de toujours. Il s'est retrouvé sur le canapé de Balthazar, perdu, cherchant des réponses chez le bassiste qui était plus préoccupé par Love Actually. La visite n'a apporté aucune réponse, sauf la satisfaction de ce tableau hilarant. Balthazar Grayson Owen, un pot de pop-corn à la main, regardant avec attention le film avec le gamin qui a la même gueule que lui. Balthazar qui parle d'amour, une aurore boréale pour terminer en disant qu'il s'en fout, ce qui fait crier Elliot derrière qui s'active au repas du soir. Et sa conclusion, l'amour craint, Love Actually est une daube qu'on nous ressort tous les ans. Mais aucune aide pour Andy, rien. Et maintenant, la sonnette résonne dans tout l'appartement de l'irlandais. Un soupire résigné. Il va lui ouvrir, elle le mérite.

— Yo Andy. Il attrape la bouteille avec un sourire rempli de dégoût. Du scotch. Elle n'abandonnera jamais ce monstre. Parfois, il se dit que Seamus a raison quand il se plaint de la jeune fille. Il l'observe du coin de l'œil faire le tour de son salon sans rien dire. C'est cool que tu sois venue. Moment de doute, il s'est interdit de réfléchir à ces sentiments bizarres et incertains qu'il a ressentis la dernière fois.

Retour dans sa cuisine pour s'occuper des moules qui cuisent lentement. Il sort deux verres et les rempli avec la bouteille qu'elle a ramenée. Il préférerait du vrai whiskey, un pur purement irlandais, mais ce n'est pas le moment de se fâcher avec elle. Ce débat, ils l'ont eu des centaines de fois – ou peut-être même plus – et ça même quand la jeune fille ne buvait pas encore. Il la regarde s'asseoir sur le plan de travail à côté de lui et lui tend son verre. Elle est mignonne Andy, elle sent bon, elle semble avoir la peau douce et ça le gêne. Il se demande pourquoi il pense ça. Il aimerait continuer à voir en elle la gamine de douze ans qui se gavait de kinder.

— On a pas trop eu le temps de parler la dernière fois et... Et c'était bizarre, trop bizarre. Alors la vie à côté du boulot ? Seamus m'a dit que vous vous voyez toujours. C'est cool ça. Et genre, t'as un copain ? Subtilité, zéro.
electric bird.

Moules frites et amour naissant
feat. Jude Jacoby Lynch

Now Vince got a big crush, on the girl from redrush.

En moins de temps qu’il en faut pour dire Quidditch, la petite blonde avait déjà fait le tour du salon histoire de faire l’inventaire des choses qui auraient pu changer en deux ans, mais il fallait croire que certaines choses ne changeraient jamais. L’appartement était toujours en bordel, laissant en exposition des planches de surf et des instruments appartenant à son soi-disant colocataire qui semblait plutôt absent. Pendant que la jeune faisait mine de rien l’état des lieux, l’irlandais était retourné dans la cuisine, pour s’occuper du repas et curieuse comme elle l’était, elle ne tarda pas à le rejoindre. Elle attrapa un des deux verres et se posa sur le comptoir de cuisine, jetant un rapide coup d’œil sur la marmite. Andy savait déjà que cela serait succulent.

- Je vois que tes goûts s’améliorent.

Elle parlait bien évidement du scotch, élixir de sa terre natale qui valait à ses yeux bien mieux que son stupide whiskey, enfin en réalité c’était plus pour la forme qu’autre chose, parce qu’au fond ce n’était pas bien différent. Ses jambes se balançaient le long des placards, tandis qu’elle déposa ses lèvres sur le verre pour en boire le contenu. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas eu l’occasion de partager une bonne bouteille avec un ami et encore plus avec Jude Lynch et elle devait avouer que ce n’était pas très désagréable. Regarder Jude faire la cuisine était une activité absolument pas lassante et d’une certaine manière presque agréable, pour la simple et bonne raison qu’il était doué et puis voir quelqu’un cuisiner pour vous est toujours plaisant.

Jude s’était restreint à boire son verre de scotch et la jeune fille savait bien que c’était pour lui faire plaisir. De toute manière, il pouvait bien vu le comportement de débile qu’il avait pu avoir une semaine auparavant. Le garçon fit d’ailleurs une brève allusion à leur dernière rencontre, avant de passer à des formalités bien moins gênantes. Quoique.

- Et bien je vois toujours Seamus, Galaad, Justin et même Isaac. Bref, j’essaye de prendre des nouvelles de tout le monde.

Cette dernière phrase sonnait presque comme un reproche et pourtant cela n’en était pas le but, en effet la jeune fille avait décidé avec l’aide de Seamus de faire table rase, à l’ancienne comme disent les jeunes. L’irlandais subtil comme un éléphant dans un magasin de porcelaine ne tarda pas à s’engager sur la pente glissante, à savoir les amours de McGildroy. Ses dernières relations n’avaient que très rarement dépassé le cap des deux mois, pour ne pas dire jours. Bref, si Jude n’était pas un modèle en relations humaines, il fallait croire qu’Andy ne volait pas tellement plus haut.

- Tu sais quoi Jude, évitons les sujets qui fâchent.

Un rapide sourire, histoire de faire comprendre à Jude qu’elle était sûrement autant en couple que lui. Puis comme pour détourner la conversation elle termina cul sec son verre, être écossaise c’était une responsabilité permanente.

**Jude J. Lynch** ~ ID du thug ~ Age : 27 ~ Messages : 126

Andy se hâte
Andy se méfie. Andy se tâte, est-ce qu'il a envie ?
Il n'a pas réellement perdu l'habitude de l'hyperactive. Il ne s'étonne pas en la voyant fouiner un peu partout. Il n'a aucune raison de s'offusquer, persuadé de n'avoir rien à lui cacher. Mais au fond de lui, un sentiment de gêne s'installe en se demandant s'il a pensé à ranger la boîte de préservatifs qui traînait quelques jours plus tôt sur la table basse. Au pire, il s'en fiche. Cette simple phrase qu'il utilise pour régler tous les soucis de sa vie – sauf ceux qui impliquent son bro – est une réponse à tout à ses yeux. Il n'a pas à être gêné de s'inquiéter pour sa santé. Au moins, il se protège et ça devrait plus la rassurer qu'autre chose. Au moins, il ne l'appellera jamais de l'hôpital pour lui faire ses adieux alors qu'il mourra du sida. Juste pour ça, ils devraient tous le remercier d'avoir des boîtes de préservatifs traînant un peu partout. Il profite du pseudo départ à semi-permanent de Balthazar pour ça. Depuis que son meilleur ami a décidé de passer la moitié de son temps chez Elliot, tout en laissant une partie de ses affaires ici, il a le loisir de faire de leur colocation un bazar inqualifiable.

Il sourit aux remarques de la fille concernant ses goûts. Culinaires, bien sûr. Elle ne peut pas savoir à quoi il était justement en train de penser au moment où elle a prononcé cette phrase. Et de toute façon, elle n'est pas du genre à se vanter de cette manière. C'est un privilège qui lui est réservé, à lui le con qui se croit meilleur que tout le monde. Dans le fond il ne sait pas si ses goûts s'améliorent vraiment. Trouver Andy extrêmement canon est bien plus déroutant qu'il l'aurait pensé. Alors il s'accroche à ce souvenir stupide datant de Poudlard, de lui criant à quiconque qu'il n'aimait pas les blondes. Elles sont fades, passent inaperçues dans la masse. Mais Andy est différente, définitivement différente. Il avale une grande gorgée de son verre de scotch. Il va en avoir besoin pour tenir la soirée vu comment les choses commencent. Nouvelle reproche, elle lui en veut encore de ces deux années de silence. Il la comprend. Il n'est pas sûr qu'il se serait personnellement pardonné pour une absence aussi longue. Au fond de lui, il en a conscience, il a beaucoup de chance qu'elle ait accepté, qu'elle soit là ce soir. Et c'est un peu sa dernière chance, il n'a pas intérêt à faire de conneries comme au stade. Il n'est pas sûr qu'elle lui en donne une autre.

— Je vois, c'est cool tout ça. Le liquide lui brûle la gorge, il esquisse une grimace plus pour la forme. Putain ça vaut pas un bon whiskey ton truc. Mais il s'en fiche, il boit une nouvelle gorgée histoire de se détendre. Toujours se détendre. Tu vois tout le monde en fait. Heureusement que je suis revenu, j'aurais sûrement raté des trucs de fou. Sa main vient ébouriffer ceux de la jeune fille qu'il trouve soudainement bizarre. Andy est coiffée, ça change de leurs vieilles sessions surf. Enfin, tu sais que j'suis vraiment désolé hein ? C'est pour ça, j'étais pas sûr que tu viennes. Je m'étais même dit que je finirais sûrement par transplanner chez Hazel avec la marmite remplie de moules.

Pathétique. Bizarrement, il s'inquiète presque en sortant des conneries, une grande première. Et il ne peut pas s'empêcher de regretter, de se dire que leur relation était mieux avant. Il n'y a aucun doute là-dessus mais il se voit mal crier, lui dire qu'il faut que tout redevienne comme deux ans auparavant. C'est de sa faute après tout s'ils se sont éloignés, s'il a ignoré toutes les lettres que Balthazar prenait un malin plaisir à poser sur sa table, pile devant l'endroit où il prenait son café le matin. Il finit son verre en souriant. Alors comme ça, Andy est célibataire. Il ne comprend pas. Elle est mignonne, connue, le genre de meuf que les mecs rêveraient d'avoir.

— Sérieux ? Ils savent pas ce qu'ils ratent. Parce que maintenant, lui il sait. Pas en tant que copine, mais il sait ce qu'il a raté pendant deux ans à ne pas lui adresser la parole. Si tu veux, je peux toujours t'aider à trouver un copain. Je connais des mecs pas trop cons mais bon je pense que tu peux facilement trouver mieux. Il lui fait un grand sourire en s'occupant de la nourriture en train de cuire à feu doux. Tu nous sers un nouveau verre ? Irlande for the win.
electric bird.

Moules frites et amour naissant
feat. Jude Jacoby Lynch

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Ce qui avait le plus manqué à la jeune fille chez Jude, c'était sa présente apaisante. Son air constamment satisfait et sa répartie absolument nulle qui le rendait si unique. Le voir grimacer en buvant son verre de scotch la faisait autant rire que deux ans auparavant, parce que c'était ce genre de simplicité qui faisait de leur amitié quelque chose de fort. Andy savait que son ami était sincèrement désolé de l'avoir littéralement abandonnée, mais elle sentait encore une certaine satisfaction à lui rappeler qu'il n'était qu'un idiot. Pourtant, elle était là, dans la cuisine de l'irlandais à l'écouter critiquer son élixir de jouvence.

- Tu ne sais juste pas apprécier les bonnes choses.

L'espace d'un instant, la jeune fille avait presque l'impression d'être remontée deux ans auparavant, quand ils débattaient pour savoir qu'elle nation était la meilleure, alors qu'au fond tout le monde savait qu'il n'y aurait jamais de vainqueur. Une sorte de guerre éternelle, qui serait bien la seule chose éternelle. Parce que tout était voué à avoir une fin et elle avait même fini par croire que cette si belle amitié qu'ils avaient, était terminée. Enfin, même si elle n'était pas terminée, elle en avait pris un sacré coup. Deux ans, ce n'est pas rien. Il s'en passe des choses en deux ans.

- Oh, mais tu as loupé Andy en mode je suis trop une rebelle et j'emmerde la société ! Ouais je sais, je suis trop mégalo. Je parle de moi à la troisième personne.

La blonde faisait bien évidemment référence à la jeune fille qu'elle était à la sortie de Poudlard, refusant les codes de la célébrité et faisant le plus grand malheur de sa mère. Des années légèrement Rock'n'roll et si elle n'avait pas eu le Quidditch, elle aurait sûrement mal tourné. Heureusement, elle avait fini par grandir et par se calmer un peu, pour devenir la vraie Andy. L'hyperactive, bavarde et écossaise jeune fille qui se tenait sur le plan de travail à descendre une bouteille de scotch comme si c'était de la grenadine.

- Tu pourrais lui en garder d'ailleurs, je pense que cela lui ferait plaisir.

L'idée de ne pas venir lui paraissait désormais sordide et elle souriait bêtement en se disant qu'elle avait faillit refuser un repas avec la personne qui lui avait le plus manqué en deux ans. L'écossaise penserait sûrement à remercier Seamus pour avoir autant insisté. Tandis qu'elle se félicitait et s'enthousiasmait du simple fait d'être dans la cuisine de Lynch, ce dernier persista à se lancer sur la pente glissante des amours.

- Je vais passer mon tour pour tes potes. Puis de toute manière, je suis encore jeune. J'ai tout le temps pour me caser.

Un petit clin d’œil moqueur à son ami, qui lui commençait à se faire un peu plus vieux et qui ferait mieux de se trouver une vraie copine. D'ailleurs, la jeune fille réalisa qu'elle n'avait pas envisagé le fait que ce dernier pouvait avoir eu une relation stable depuis le temps. Cependant, elle se voyait mal le lui demander, surtout après l'épisode du terrain de Quidditch. Après quelques verres, pourquoi pas ? Sans rechigner, elle servit la deuxième tournée de scotch et tendit l'un des verres à son ami.

- Tu ne m'as pas dit que tu vivais en colocation ? Mmmmh, ça sent trop bon.

La petite blonde ne perdait pas le nord et guettait d'un œil le repas, histoire de se mettre l'eau à la bouche. Une chose n'avait pas changé : L'appétit démesuré de McGildroy.

**Jude J. Lynch** ~ ID du thug ~ Age : 27 ~ Messages : 126

Andy se hâte
Andy se méfie. Andy se tâte, est-ce qu'il a envie ?
Il tient à elle, peut-être trop. Quand elle parle de ces dernières années, il n'y a qu'une chose qui lui traverse l'esprit. Seamus m'a dit. Parce que Seamus était là, lui. Seamus est allé la voir pour l'appeler juste après, pour lui dire qu'Andy allait mal, qu'elle se mettait à faire des choses plus stupides les unes que les autres. Andy boit, Andy casse des choses, Andy se peint le visage comme David Bowie. Et lui qui la connaît depuis longtemps refuse de croire à cette chose stupide qu'est le changement. Parce qu'il l'a vu, durant sa dernière année à Poudlard, quand elle n'était plus qu'une rebelle parmi les autres. Il l'a vu après, durant cette année où elle n'en faisait qu'à sa tête mais que ça restait drôle. Mais il était absent quand elle a pris cette pente glissante, quand elle ne savait plus où étaient les limites à respecter. Dans le fond, il se demande s'il n'a pas joué un rôle. Peut-être aurait-il dû rester là, être avec elle pour la protéger d'eux-mêmes. Et c'est à ce moment qu'il repense à Balthazar, à son meilleur ami qui dirait qu'il n'a pas été mieux. Un con parmi tous les autres. Mais tout ça, il le rejette dans un coin de sa tête, il oublie, il tente de se dire que les choses ont à nouveau changé, qu'elles redeviennent ce qu'elles ont toujours été. Il lui sourit.

— Sérieusement, je veux voir des photos. Seamus m'en a parlé, et vu la description qu'il m'en faisait, t'avais l'air clairement bo – Merde. Bouleversée. Incapable de se rattraper, ou alors que très peu. Il sait qu'elle ne va pas le croire, parce que c'est Andy, elle le connaît. Elle a assisté à ses tentatives de drague les plus nulles, et il n'est pas sûr qu'elle soit prête à les subir à son tour.

Les amours. Sujet maudit, celui dont on ne parle pas dans les soirées entre amis. C'est toujours vexant, de se rendre compte qu'on est seul. Lui il a l'habitude, lui s'est résigné à la solitude. Les filles qui passent dans son lit ne restent jamais longtemps, il ne les supporte pas, leur trouve des défauts. Elles le lassent plus que jamais, il a l'impression de manquer d'air face à ces corps féminins et ces visages trop maquillés. Mais Andy n'est pas comme lui. Un jour elle aura quelqu'un dans sa vie, un mari, des enfants. Elle l'invitera peut-être à son mariage où il se retrouvera à une grande table, entouré des autres gardiens de la galaxie. Il se disputera avec Justin avant de tomber d'accord sur un point, son mari n'a pas intérêt à la tromper ou ils le tueront. Il connaît des personnes capables de tout.

Jeune, ça se discute. Bien sûr, qu'elle l'est. Ils ont cinq ans de différence, ce qui explique pourquoi elle a toujours eu cette place de petite sœur à ses yeux. Et pourtant aujourd'hui, il se sent bizarre, peut-être à cause de la dernière fois. Tous les gestes qu'il a envers l'écossaise ne lui paraissent soudainement plus si innocents. Vingt-deux ans. Il se demande finalement si elle a désormais une vie sexuelle, combien de copains elle a réussi à avoir, que ce soit à Poudlard ou dans sa vie actuelle. Aujourd'hui, elle est joueuse de Quidditch professionnelle, elle doit en attirer des mecs attirés par la célébrité, les reflets masculins des filles qui l'attendent à la fin des concerts.

— Ouais, c'est sûr. Sa main vient chercher à nouveau son verre plein. Foutu scotch. Il est pressé de finir cette bouteille de malheur pour attaquer le whiskey. Seamus le tuera quand il apprendra qu'il a accepté de boire cette abomination. Mais bon, tu sais, vous vieillissez plus vite que nous. Nous les asiatiques, on reste jeunes toute notre vie. Il n'a pas réellement changé depuis toutes ces années, il le sait très bien. Mais ce n'est pas gênant, parce que son meilleur ami, même à vingt-sept ans, garde une tête de gamin tout juste majeure. Il la regarde bizarrement alors qu'elle lui demande où se trouve son colocataire. Trop souvent, il l'oublie. Balthazar ? Il est chez Elliot. Il vit à moitié là-bas, parce que Hazel et moi on lui a fait comprendre qu'il abusait. Ils sont ensemble depuis si longtemps mais tu le connais, il est spécial. Parfois, il faut penser aux autres. Elliot mérite beaucoup plus que les actes presque ingrats de son petit ami.

Mais d'un côté, il le comprend. Il refuserait lui-même d'habiter avec une fille s'il sortait avec. Mais il existe une différence, importante. Son bro est amoureux, lui ne le sera jamais.
electric bird.

Moules frites et amour naissant
feat. Jude Jacoby Lynch

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La blonde n'était pas du tout fière de son comportement ces deux dernières années et honnêtement, elle préférait que le passé reste secret pour Jude. Déjà, il se moquerait d'elle. Il dirait qu'elle était une de ces junkies débiles qui font la une de la presse people et il n'aurait pas totalement tord. Si elle n'avait pas été rappelée à l'ordre par les gens qu'elle aime, la jeune McGildroy ne serait certainement plus dans l'équipe des Pies de Montrose, ne pourrait absolument pas prétendre à l'équipe d'Ecosse et elle ne serait pas dans cette cuisine à discuter de la pluie et du beau temps. Andy avait toujours été un peu rebelle, à Poudlard elle était devenue une vraie petite terreur, aussi bien pour les professeurs, que pour les élèves, mais la célébrité lui avait fait bien plus de mal qu'elle ne l'avouerait jamais. Elle détestait les journalistes, les magazines people, les hypocrites et tout ce que la popularité pouvait apporter, parce qu'Andy ne voulait qu'une seule chose : jouer au Quidditch et pouvoir boire une bière avec n'importe qui sans affoler les tabloïds. Alors non, Jude n'aurait pas le privilège de voir des photos, du moins pas avant une bonne dizaine d'années. Enfin, s'il le voulait vraiment, il n'aurait qu'à lire les archives du Sorcière Hebdo.

- Bouleversée ? Tu parles vachement bien toi, maintenant !

La blonde ne se doutait absolument pas du mot que son ami allait sortir avant de se rattraper mais bizarrement, elle n'avait pas vraiment envie de le savoir. Surtout que ce n'était déjà pas très simple de se retrouver là, en face du mec qui lui avait plus que fait des avances quelques jours auparavant. Andy n'était pas débile, elle savait parfaitement à quoi ressemblaient des avances, mais ce qu'elle ne comprenait pas c'était pourquoi Jude Lynch agissait ainsi. Elle n'était pas vraiment au courant de la situation amoureuse de son ami, mais étrangement elle se doutait qu'elle devait plus ou moins ressembler à la sienne. La jeune fille avait enchaîné les conquêtes, aussi bien féminines que masculines sans jamais s'accrocher à quoi que ce soit. L'amour c'était devenu une sorte de conte de fée que l'on raconte aux gosses avant qu'ils aillent se coucher. La jeune fille n'y croyait pas et même si cela devait exister, elle savait que ça ne serait pas pour elle.

- C'est vrai que tu n'as pas changé en deux ans, toujours la même tête de débile et pas un centimètre de plus.

Faire des blagues sur la taille de Jude c'était carrément l'hôpital qui se fichait de la charité, parce que s'il y en avait bien une qui était vouée à être petite, c'était bien elle. Cela dit, aujourd'hui, elle ne se plaignait pas de son mètre soixante si fièrement atteint. La jeune fille avala son deuxième verre, aussi vite que le premier. Andy avait choisi une très bonne bouteille et en regardant Jude elle regretta un peu, parce qu'elle savait bien qu'il n'avouerait jamais trouver le scotch excellent. Ce qu'ils peuvent être cons ces irlandais.

L'asiatique vivait bel et bien en colocation, ou du moins en semi-colocation. L'explication de la situation amoureuse du bro de Jude l'amusait beaucoup. Le blond avait toujours été un peu bizarre à ses yeux, pour la simple et bonne raison qu'il traînait avec Jude. Mais finalement ils semblaient aussi pétés l'un que l'autre. Parce qu'elle connaissait assez son ami, pour savoir qu'il ne serait pas du genre à vivre en couple.

- Du coup avec Hazel, vous êtes devenus conseillers conjugaux ? Situation comique pour vous deux !

Sourire au coin de lèvres. Andy aimait se moquer de Jude, elle aimait le charrier, parce qu'au fond, elle l'aimait l'idiot d'asiatique. Ça lui avait manqué de pouvoir faire ce genre de blague, surtout que Jude ne le prenait jamais mal. Il la connaissait, il savait parfaitement que c'était pour rire et que ça serait toujours pour rire.

**Jude J. Lynch** ~ ID du thug ~ Age : 27 ~ Messages : 126

Andy se hâte
Andy se méfie. Andy se tâte, est-ce qu'il a envie ?
— Je t'emmerde Andy. Pour tout. Pour les réflexions sur sa façon de parler, sur sa taille, sur sa tête. Il ne le pense pas une seule seconde sinon c'est sûr qu'elle ne serait pas là, avec lui. Il aime cette présence peut-être parce qu'elle lui rappelle bien trop de souvenir. Ce n'est pas juste Poudlard, c'est aussi une époque où la vie était beaucoup plus simple pour eux. La vie était drôle, il n'avait pas à se fatiguer sur l'impression qu'il donne aux autres. Accessoirement, il n'avait pas non plus à faire attention aux réflexions qu'il lui faisait. Il regretterait presque cette époque sans ambiguïté. Et puis, si j'ai pas changé, j'en déduis que tu me trouves toujours aussi canon qu'avant. Je vais pas me plaindre.

Peut-être qu'il aimerait que ça soit vrai, ou peut-être que c'est le souvenir de Balthazar qui fait l'apologie de Love Actually qui lui fait avoir ce genre de réflexion. C'est un peu un con Jude. Le fait de trouver Andy attirante est des plus gênants. Parce qu'avec une autre fille – même cinq ans plus jeune – ce serait plus simple. Il n'aurait qu'à la draguer de façon à qu'elle finisse dans son lit. Il est doué pour ça, des années d'expérience. Mais il n'a pas le droit de se le permettre avec elle, c'est plus compliqué. Il sait que c'est avec ce genre de comportement qu'il peut réellement la perdre. Et elle est une de ses amies la plus précieuse, le genre qu'il a failli perdre et qu'il aimerait maintenant gardé longtemps auprès de lui. Alors il doit se sortir ça de la tête. Il ne doit pas la regarder comme une fille mais comme une sœur, il doit arrêter ce genre de remarques stupides et se sortir définitivement de la tête que la soirée puisse finir autrement qu'amicalement. Soudainement, il déteste cette façon qu'il a d'imaginer autre chose, ce réflexe qui ne le quitte plus depuis des années.

— C'est un peu ça mais je vois pas de quoi tu parles. On est des experts conjugaux. C'est un peu grâce à nous qu'ils sont ensemble, non ? Enfin, c'est chez moi qu'ils se sont embrassé la première fois donc ils sont un peu sous ma responsabilité tu vois. Ou alors c'est peut-être aussi parce que Balthazar est un handicapé des sentiments et qu'il a besoin de ses deux coachs personnels. Et puis, franchement, avec mon expérience en matière de relations, je pense que je suis un bon exemple. Si tu veux que ta relation dure plus deux semaines, tu fais exactement le contraire de moi et ça devrait passer.

Il faut voir le bon côté des choses, c'est qu'il en a définitivement conscience. Pourtant, il ne devrait pas être fier. Lui qui se moque toujours de l'absence de compétence de son bro à ce sujet n'est finalement pas mieux. Le gallois a réussi à se caser lui, lui reste seul en contemplant le bonheur de ses amis. Mais ça ne le dérange pas, bien au contraire. Tout est plus drôle comme ça.

— Tu m'aides à mettre la table ? Sauf si t'as peur qu'on se mette à ressembler à un vieux couple. Il la regarde sans la moindre gêne avant de réaliser ce qu'il vient de dire. C'est le genre de blague qu'il sort habituellement à Balthazar, celles qui ne veulent rien dire. Mais avec Andy, c'est différent et tout ça à cause de la dernière fois sur le terrain de Quidditch. Je-. C'était une blague, hein. C'est pas une soirée romantique, au contraire. Oui, ça il peut le dire. C'est rien, juste rien. Il commence à sortir les assiettes, gêné.
electric bird.

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Jude ne relève pas, ou plutôt il ne relève plus, mais ce n'était pas pour autant que la jeune fille allait abandonner le plaisir de le voir faire une tête pareille. Ce n'était pas qu'elle aimait le rabaisser, encore heureux, mais plutôt qu'elle aimait rire de cette personnalité unique le garçon détenait. Jude n'était pas tout ce qu'il disait, mais à ses yeux, Jude n'en avait pas besoin pour être quelqu'un d'attachant. Pour elle, il était le garçon toujours souriant, un peu trop impulsif et qui pouvait rendre presque n'importe quelle situation amusante. Andy s'était toujours sentie bien avec Jude et après deux ans d'absence, elle était plus qu'heureuse de renouer avec cette chaleureuse personnalité.

L'irlandais s'installa à son tour dans le canapé, après avoir lancé une bonne réplique de gros lourd en soirée, digne de lui et fit plus rire Andy qu'autre chose. Celle-ci s'était relevée afin de s'asseoir en tailleur, face à la table basse sur laquelle se tenait la marmite de moule, qui semblait entre nous délicieuse.

- Ahah ! Je ne savais pas que tu rêvais de me voir dans ton lit Jude.

L'humour grivois de l'asiatique ne datait définitivement pas d'hier et si Andy ne l'avait pas accepté sur le terrain de quidditch, elle le prenait bien plus à la rigolade maintenant. D'ailleurs, au fond d'elle, même si elle refusait de l'entendre, la joueuse de quidditch appréciait ce genre de compliments cachés. Néanmoins, à la suite de la réflexion absolument pas subtile de Jude Lynch sur le poids, une sorte de grimace se dessina sur son visage. Déjà, soyons honnêtes, Andy était très bien comme ça et voguait plus vers le bas de la moyenne que vers le haut, mais surtout, Andy avait entendu toute sa vie ce genre de réflexions de la part de sa chère maman.

- Tu ne vas pas t'y mettre ! Ma mère me gonfle avec ça ! Elle n'a toujours pas compris que je ne veux pas devenir mannequin et que de toute manière je suis trop petite pour ça.

Jude avait sûrement déjà entendu parler de la mère d'Andy pour savoir d'où la jeune fille tirait tout son caractère. Ce n'était pas qu'elle détestait sa mère, bien au contraire, mais plutôt qu'elles n'étaient pas sur la même longueur d'onde et n'envisageaient pas la vie de la même manière. Néanmoins, l'ancienne Pousouffle n'avait pas réellement envie de discuter de sa mère, surtout pas devant un si bon repas. Le garçon qui ne perdait décidément pas le nord, en lui ébouriffant les cheveux et en lui demandant pour la deuxième fois de lui faire un câlin, avant de lui servir une assiette.

Sérieusement, j'ai plus douze ans, arrête de faire ça, c'est gênant.

La blonde ne savait plus vraiment si avant ces deux ans, elle trouvait déjà cela gênant ou pas, mais maintenant c'était différent. Elle n'avait plus l'impression d'être la petite qui suit le plus vieux partout où il va et qui l'adule dans presque toutes les situations, maintenant elle le voit comme quelqu'un de son âge. C'était peut-être ça qui avait changé entre eux et au fond, ce n'était peut-être pas une mauvaise chose.

- Un câlin pour m'avoir servi ? Attend, c'est la moindre des choses, c'est toi qui devrait me remercier de ma présence.

Andy rigolait bien sûr, à moins que cela ne soit qu'une excuse pour éviter de faire ce qu'elle mourrait envie de faire, mais dont elle n'était pas encore prête. Ainsi, sans perdre une seconde elle se concentra sur son assiette en discutant de tout et de rien avec Jude, histoire de rattraper le temps perdu. Au bout d'une bonne heure, les deux assiettes étaient vides et la jeune blonde se jeta en arrière contre le dossier du canapé.

- Han ! C'était super bon ! J'en peux plus, mais c'était vraiment parfait ! Je vais me laver les mains je reviens. Tu me sers un verre ?

La jeune fille fila dans la salle de bain et se lava les mains qui après un tel repas étaient sûrement plus grasse qu'une tablette de beurre. Après quoi, elle retourna dans le salon, afin de se jeter dans le canapé, s'allongeant de tout son petit corps, poussant même l'asiatique avec ses pieds glacés.<

**Jude J. Lynch** ~ ID du thug ~ Age : 27 ~ Messages : 126

Andy se hâte
Andy se méfie. Andy se tâte, est-ce qu'il a envie ?
Il aime cette façon qu'elle a de lui répondre. Elle ne prend pas la moindre pincette avec lui, elle le traite comme elle l'a toujours fait, comme le con qu'il est et ça ne changera pas. Elle se fiche pas mal de ces techniques de drague à deux balles qu'il fait presque instinctivement. Elle n'est pas comme tous les autres Andy, elle ne va pas tomber dans ses bras parce qu'il sourit. C'est peut-être ça qui aujourd'hui, lui plaît. Mais il ne voit pas cette relation comme un challenge, au contraire. Il l'apprécie trop, elle fait partie de cette catégorie de filles qu'il n'aura jamais la prétention de pouvoir avoir. Il a évolué depuis Poudlard où il était persuadé de pouvoir toutes les faire craquer. Aujourd'hui il sait qu'il y en a certaines – très peu rajoute-t-il souvent dans le but de protéger son image de tombeur – qui sont trop intelligentes pour qu'il puisse les avoir facilement. Il rejette l'idée même de pouvoir avoir une relation durant plus d'un mois, son grand maximum qu'il n'a atteint qu'une à deux fois. Il refuse de s'attacher, l'idée même que des sentiments pour une autre fille que ses amies puissent s'esquisser lui donne envie de vomir.

Alors il se contente de lui sourire avec cet air blasé qu'il prenait déjà à Poudlard quand elle lui racontait à quel point ses cours particuliers avec Isaac étaient géniaux vu que le Serdaigle était le plus beau de tous ses maîtres – ce qu'il ne prenaient pas spécialement bien d'ailleurs. Être classé quatrième après Isaac et Galaad passe encore, mais derrière une personne comme Justin, c'était les mots de trop. Et au final, malgré son visage peut-être trop expressif, il est doué pour ça, pour la regarder comme si elle venait de dire une énième connerie plus grosse qu'elle. Il est allé à bonne école Jude, son bro est sûrement la personne la plus qualifiée au monde en la matière.

— Arrête Andy, ne me tente pas. Si je voulais vraiment te draguer, je pourrais sans difficulté te mettre dans mon lit. Ou peut-être pas finalement. Leur dernière conversation au terrain de Quidditch a bien prouvé que ce n'était pas de cette façon qu'il faut s'y prendre avec la joueuse professionnelle. Pas qu'il veuille réellement la draguer. Il cherche plus ici à préserver leur amitié blessée par ces deux années où il a fait preuve d'une stupidité impressionnante. Il aimerait que ce genre de remarque ne la gêne pas, qu'il puisse se comporter avec elle comme avant, de la façon la plus naturelle au monde. Ou sur ce canapé vu que tu sembles l'aimer. Il la force se pousser, s'asseyant presque de force après avoir posé la gamelle de moules bien chaudes, et un saladier rempli de frites maisons. Quand il cuisine pour se faire pardonner, il ne fait pas les choses à moitié. Il aime ça au final, bien qu'il n'en ait pas vraiment eu le choix. Allez, je rigole t'inquiète pas. Par contre, si tu pouvais éviter de te faire plus grosse que tu l'es, ça m'arrangerait. Ses mains viennent ébouriffer les cheveux de l'ancienne Poufsouffle. Et même si je risque de me tailler les veines face à tout ce romantisme, j'accepte quand même de te servir. Ça mérite au moins que tu me fasses le câlin de la dernière fois ça, non ?

Il la sert, peut-être un peu trop. Andy a toujours eu un appétit monstrueux dans ses souvenirs, et il est presque persuadé que ça n'a pas changé. Les assiettes débordent, le saladier de frites entre eux, il finit son verre en lui souhaitant un bon appétit.
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Moules frites et amour naissant
feat. Jude Jacoby Lynch

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Un sourire espiègle et farouche en direction de l'irlandais qui s'occupait vaguement du repas. La plupart des conneries qu'il sortait la faisait bien rire, même celle qui pouvait paraître obscène. Malgré le léger trouble qu'elle avait pu éprouver sur le terrain de quidditch lors de leur dernière rencontre, Andy n'était pas du genre sainte ni touche et savait rire de tout. Portant son verre jusqu'à ses lèvres.

- Tu sembles bien sûr de toi, garçon !

Et puis merde. S'il le jeune homme n'était pas du genre à prendre des pincettes avant de parler, il en était pas moins d'elle. Définitivement réputé pour sa franchise, McGildroy avait le mérite d'être une personne entière, ce qui sous-entendait de parler comme bon lui semble. Peu importe si cela pouvait rendre les choses ambiguës et peu importe si cela faisait tourner en bourrique l'esprit parfois un peu simplet de Jude. Et malgré le déni qu'elle éprouvait, la jeune blonde appréciait ce petit jeu.

Cela l'embêtait sûrement autant que Jude, mais malgré tout ce qu'elle pouvait dire, toutes ces flatteries lui faisaient de l'effet. Bien sûr, elle le rejetait en bloc, sachant que c'était impossible et sûrement provoqué par ses retrouvailles fortuites après deux ans de tempête. L'écossaise ne savait pas vraiment si le batteur disait cela pour rire ou pas, mais une petite partie d'elle aimerait que cela soit vrai, tandis que toute son âme lui disait que c'était de l'humour. Finalement, même elle ne savait pas ce qu'elle voulait, alors à défaut de choisir, elle accepta de prendre les choses comme elles viendraient.

Pendant ce temps-là, l'hôte faisait l'éloge du duo de cupidons qu'ils formaient avec sa meilleure amie avec comme plus beau trophée son bro. Andy ne le connaissait pas vraiment, mais du peu qu'elle en avait vu, il ne semblait pas du genre très extravertie et encore moins enclin à une relation amoureuse. Peut-être qu'ils avaient réellement réussi l'impossible, mais l'accepter gonflerait les chevilles, déjà très grosses de l'irlandais. Aussi, loin que remonte ses souvenirs de l'asiatique, il avait toujours été un peu du genre vantard et grande gueule, pourtant, il semblait avoir légèrement changé depuis deux ans, puisque pour la première fois, elle l'entendait avouer qu'il était un piètre modèle en relations humaines.

- Au moins maintenant tu es conscient d'être un looser.

La jeune femme disait bien évidemment cela sur un ton humoristique et absolument pas dans le but d'être blessante. Jude était son ami et pour elle c'était quelque chose de très important. Ce dernier lui demanda de l'aide pour mettre la tête, ce qui voulait dire dans le langage du ventre sur pattes qu'elle était, que le repas allait bientôt arriver. Bien sûr, la forme de cette demande était digne de Jude, mais sembla cette fois plus le déstabiliser lui, qu'elle.

- Pas une soirée romantique ? Oh c'est vraiment dommage, je voulais tellement me faire draguer par Jude Lynch. Par contre, mec, pour la vaisselle tu iras te faire foutre.

Un clin d'oeil plus tard et la petite blonde était déjà en train de s'activer pour mettre le couvert. Attrapant sur la pointe des pieds, deux assiettes dans le placard du haut, elle manqua de peu d'en faire tomber une. Heureusement, les deux assiettes arrivèrent saines et sauves sur la table. Le reste du couvert était déjà arrivé et la jeune femme en profita pour se jeter dans le canapé prenant littéralement toute la place.

- Putain ! Il est génial ce canapé, le mien est genre tout nul et même pas confortable.

Andy n'avait pas vraiment sur certaines choses, comme s'enthousiasmer devant des choses absolument banales et sans intérêt, mais ce n'était sûrement pas Jude qui allait le lui reprocher.<

**Jude J. Lynch** ~ ID du thug ~ Age : 27 ~ Messages : 126

Andy se hâte
Andy se méfie. Andy se tâte, est-ce qu'il a envie ?
— Voyons Andy, tu sais très bien que tu es mon fantasme. C'est faux, entièrement faux. Il serait bien incapable de fantasmer sur sa petite sœur, ce serait stupide. Ou plutôt totalement malsain. Bien sûr, il s'est fait à l'idée que l'avoir dans son lit ne serait pas déplaisant – elle est quand même clairement bonne – mais l'utilisation du mot fantasme lui paraît un peu abusé. Non mais ta mère quoi. Je plains ton futur mari presque autant que ma future femme. Il a eu la malchance de la connaître sa mère, alors qu'il était jeune. Il ne lui a pas fallu longtemps pour comprendre que cette femme était folle, presque autant que la vietnamienne qui l'avait engendré. Souvent, il a plaint Andy de devoir vivre quotidiennement avec elle. Lui a toujours été tranquille en Irlande avec un père immature. Ah oui, désolé. Merci de me faire l'honneur de ta présence, chérie.

Il vient poser un bisou sur sa joue avant d'attraper son assiette et commencer avec manger. Ça lui fait bizarre, à Jude de se retrouver dans cette situation. Par fierté, il s'interdit de la regarder pendant les deux premières minutes du repas. Il ne faudrait pas qu'elle s'imagine que ses réactions l'intéressent – ce qui est entièrement vrai même s'il en a honte.. Puis il se détend, il apprécie la présence rassurante de son amie à ses côtés. C'est facile, appréciable. Même si soudainement il a l'impression d'avoir perdu toutes ses compétences en matière de drague, il se sent bien. Après tout, ce n'est pas l'idée du siècle de tenter quoi que ce soit avec elle. Il hésite entre un trop bien pour lui – il la larguerait sans aucun doute au bout de deux semaines comme les autres après tout – ou un il faut tenter sa chance. Il se lève porter les plats vides dans la cuisine alors qu'Andy part à l'aventure dans le grand appartement vide. Le repas se finit enfin une fois la marmite vide. Il n'est pas sûr de pouvoir manger plus de toute façon – demain c'est session surf minimum. Il est bien obligé de faire du sport.

Il soupire pour la forme. Ses pieds froids ne le dérangent pas vraiment, ni le fait qu'elle prenne toute la place. Il a l'habitude des loques qui s'étalent sur le canapé, il vit en semi-colocation avec Balthazar quand même. Il vient les chatouiller pour qu'elle se pousse un peu. C'est son canapé quand même, il trouverait ça stupide de se retrouver assis sur le sol. Il lui pose son verre sur la table avant lui soulever les jambes violemment pour pouvoir vraiment se poser. Il sourit en se disant qu'il reste quand même plus gentil qu'avec son meilleur ami qu'il fait carrément rouler sur le sol.

— Si t'as la flemme de rentrer, tu peux rester dormir. Y'a toujours un peu de la place dans mon lit pour toi. Ce n'est pas faux. Il ne dit pas ensuite qu'il tentera quoi que ce soit, qu'il faut se laisser influencer par les sous-entendus lourds qu'il s'amuse à faire. Il cherche juste à rester correct avec une ancienne amie, ne pas la forcer à rentrer chez elle en transplannant alors qu'elle a trop bu ou qu'elle est fatiguée. Son appartement est assez grand. En plus, ça va te rappeler des souvenirs. Un feu de camp allongé dans le sable, des vacances normales d'adolescents. Je suis sûr que tu étais déjà folle de moi à l'époque. Ou pas. Elle était jeune à l'époque Andy. Tout ça ne devait pas l'intéresser. Et puis, elle l'a toujours vu comme un frère, et bien que ça lui ai toujours paru parfait, il se rend compte aujourd'hui que les choses seraient plus faciles autrement. Bon, tu me laisses de la place ? Il finit par la pousser pour pouvoir s'allonger à côté d'elle, se mettant à l'aise. Il sent son parfum, ça lui paraît bizarre. C'est comme ce soir-là sur le terrain de Quidditch. Il la chatouille pour oublier les questions bizarres qui lui arrivent en tête. Elle a la peau douce ? Sa crème hydratante sent le monoï ? Est-ce que ses lèvres ont le goût du whiskey qu'ils sont en train de boire ? Oui il se sent con à penser à ce genre de choses. Aaaaah, on est bien là. Et mon câlin ? Ses lèvres affichent un sourire satisfait. Il fait qu'elle va dire non, mais ça en devient drôle.
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Moules frites et amour naissant
feat. Jude Jacoby Lynch

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Sur sa joue elle pouvait encore sentir le baiser de son ami et se souvenir de l’accélération de son coeur à ce moment précis. C’était aussi étrange qu’agréable et c’était bien cela l’ennui. Andy ne savait jamais vraiment si son ami rigolait ou s’il était en train de tenter quelque chose et de peur de passer pour une idiote ou une sentimentale, elle préférait faire comme si de rien n’était. Le jeune homme la vire un peu, histoire de pouvoir s’asseoir à son tour sur le canapé. Faut dire que la blonde prenait bien plus de place qu’elle en avait besoin alors s’en rechigner elle replia ses jambes.

Jude qui constatait ses joues légèrement roses à cause de l’alcool lui proposa de rester dormir. Une invitation qui la encore semait le doute dans l’esprit de la jeune fille. Cependant, une petite voix en elle lui criait d’accepter. En soit, l’écossaise était loin d’être bourrée et pouvait largement rentrer chez elle, mais elle décida d’accepter la proposition. Pour la peine, elle attrapa la bouteille et avala une ou deux gorgées. Quitte à rester, autant que ce soit pour une bonne raison. Puis l’alcool a au moins le mérite de dédramatiser la situation.

- A condition que tu me laisses la couette.

Andy négociait déjà et dieu sait qu’elle était chiante à prendre toute la couverture. Si Jude avait oublié, il n’allait pas tarder à s’en souvenir. L’invitation était lourde de sous-entendus, mais la joueuse de Quidditch n’était pas du genre à s’emballer pour si peu, ce n’était pas comme si elle n’avait pas l’habitude de dormir avec ses maîtres d’autrefois. Jude en avait toujours fait parti et encore plus après ce petit séjour à Coldingham. Cela datait sûrement beaucoup et la mémoire de la blonde avait peut-être des failles, mais elle était sûre de ne jamais avoir été folle de l’asiatique. Alors, ses sourcils se soulèvent et un sourire narquois se dessine sur son visage.

- Le seul homme de ma vie à cette époque, c’était Ulysse.

Ce vieux chat têtu qui lui manquait parfois. Elle aurait bien dit Isaac, mais un peu de sérieux ne faisait pas de mal. A douze ans on se fiche bien de l’amour et surtout des garçons. Puis de toute manière, Jude avait toujours été comme un grand frère, jusqu’à aujourd’hui. Parce qu’on ressent pas sa avec son frère, sauf dans Game of thrones et que Andy ne pouvait pas nier que Jude lui faisait de l’effet. Ma vieille, c’est peut-être l’alcool qui te fait de l’effet. La blonde était un peu perdue, tandis que l’irlandais s’installait à ses côtés. Une soudaine proximité qui n’avait rien d’habituelle. Histoire d’empirer la chose, Jude demandait un énième câlin et la plus jeune ne savait pas vraiment quoi faire, si bien qu’elle décida de descendre une autre gorgée avant de posé la bouteille sur le parquet. Puis d’un geste rapide, elle se détacha les cheveux, histoire d’être un peu plus à l’aise. Une légère odeur de shampoing apparut.

- Tu le veux vraiment ce câlin ?! Balthazar ne t’en fait pas assez ?

L’ancienne Poufsouffle jouait la maligne, histoire de contourner le problème, mais il fallait bien faire quelque chose avant que cela ne devienne trop étrange. Elle s’étira et se rapprocha vaguement de Jude, leurs corps se touchaient et elle pouvait sentir sa chaleur. Mais je fais quoi là ? Puis sans prévenir elle l’attaqua à son tour avec une vague de chatouilles, ce qui entre nous, n’était pas moins charmant.

**Jude J. Lynch** ~ ID du thug ~ Age : 27 ~ Messages : 126

Andy se hâte
Andy se méfie. Andy se tâte, est-ce qu'il a envie ?
Il ne sait pas trop ce qu'il lui a pris dans le fond. Inviter Andy à rester dormir comme si tout était normal, comme s'ils avaient la même relation que deux à trois ans auparavant. Le mensonge de trop qu'il se fait à lui-même. Rien n'est pareil et l'alcool ne l'aide pas à réprimer ses pulsions. Et pourtant il le sait, il est sur le point de faire l'une des plus grandes erreurs de sa vie. Le regret n'est pas un sentiment qu'il aime spécialement pourtant. Il le craint, y préfère le déni, beaucoup plus confortable. Elle a cinq ans de moins, des broutilles comparées à la différence entre sa meilleure amie et le vieux qui lui sert de mari. De toute façon, Andy n'est pas intéressée. Elle vient pour une soirée normale, le genre qu'on passe entre amis et où personne n'essaye de coucher avec personne. Il entend déjà les remarques de ses amis le lendemain s'il finit par se prendre un vent à écouter ses hormones. Tu te crois irrésistible parce que tu es une rock star Jude, tu t'es pas dit que certaines filles ne sont pas assez stupides pour tomber dans ton jeu. Andy ne l'est clairement pas. Il aimerait pourtant, au risque de tout gâcher.

Une nuit ou deux, ça peut être sympa. C'est ce qu'il se répète pour fuir la vérité beaucoup plus gênante. Il n'est pas totalement stupide Jude. Risquer une de ses plus vieilles amitiés pour quelques heures de plaisir n'est pas son genre. Pourtant, la possibilité de s'imaginer en couple avec la blonde n'est pas abordable. Ce serait une trahison, envers lui, envers elle et envers ces années de conneries.

— Putain t'es pas casse couille avec ta couette toi. Il soupire pour la forme, plutôt heureux de voir qu'il y a des choses qui ne changent pas. Andy est chiante avec son obsession pour les couettes, et il se rappelle très bien avoir déjà tenté de lui voler pour finalement s'avouer vaincu. Cette fille n'est pas simple, c'est un fait, mais c'est de cette façon qu'il l'apprécie. Mais c'est d'accord. Va pour la couette. Et puis, si elle te suffit pas, je pourrais toujours te réchauffer.

Il se donnerait des baffes s'il n'était sûr de passer pour un débile profond. Il n'en revient pas qu'il a sorti ça, ces tentatives de drague digne du lourd de service qui sortent plus par habitude qu'autre chose. Il n'y peut rien, certaines filles – des fans surtout – aiment ce genre de débilités, ça les fait se sentir attirante. Alors il leur sort ce genre de connerie, juste pour les attirer, les mettre dans son lit et les jeter le lendemain. Pas très correct diront certains, voire même complètement dignes d'un bâtard de première. Il s'en fiche, ce qui compte au final c'est de ne pas dormir seul. Quitte à choisir, les pimbêches sont plus faciles que celles qui aiment la littérature ou les grandes comédies.

Trop proche, beaucoup trop.

Il a envie de lui dire de dégager, ou bien de se lever pour partir loin. La tentation est trop forte. Elle a la peau si douce Andy, et à ce moment elle lui paraît si fragile – parce qu'elle est petite, mignonne et qu'il a envie de la traiter avec toute la délicatesse du monde. Et pas uniquement pour les bons souvenirs qu'ils ont partagés ou parce qu'il se sent trop attiré par elle. C'est Andy, celle qu'il ne doit plus voir comme sa petite sœur avec qui il aurait pu jouer à Pokémon, la blonde mignonne sur son canapé.

— Et merde. La minute de trop, l'instant où il décide de prendre un risque inconsidéré. Il l'embrasse comme si c'était normal, il tente de virer de sa tête la gêne, la culpabilité. Il est juste en train d'embrasser une fille qui lui plaît – la première depuis ce qui lui semble une éternité. Il a juste choisi la mauvaise. Il la pousse, choqué par son comportement. Je-. C'était rien, vraiment rien. Embrasser ses potes, c'est quedal tu sais. Regarde, Balthazar m'a déjà embrassé. Mensonge, c'était plutôt le contraire mais ce n'est pas forcément le besoin de lui avouer. C'est pas de l'amour, ça sera jamais de l'amour. Tu imagines ? Moi t'aimer ? Cette blague. Il se gratte l'arrière de la tête, gêné. Il n'aurait jamais cru se retrouver dans cette situation. Coucher avec des fans à la fin des concerts ne prépare pas à une conversation bizarre avec une vieille amie.
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Moules frites et amour naissant
feat. Jude Jacoby Lynch

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Ses doigts naviguaient avec vivacité sur le torse de l'asiatique qui sous la menace se tortillait de rire. Cinq ans auparavant, ces chatouilles seraient certainement passés pour quelque chose de parfaitement normal et amical, mais ce jour-là, dans ce canapé, tout était différent. Loin d'eux l'époque où ils étaient comme frère et sœur, où ils pouvaient partager une couette sans sous-entendus et surtout l'époque où tout était bonheur et simplicité. La blonde était parfaitement incapable de dire pourquoi tout avait changé, pourquoi pour la première fois de sa vie elle trouvait cette proximité aussi gênante, qu'agréable. Sa raison lui criait de s'éloigner, de partir loin de Jude Lynch parce que tout cela sonnait en tout point à une mauvaise idée et pourtant elle restait là, plus proche que jamais s'imaginant un million de scénarios possibles et imaginables.

Elle connaissait suffisamment Jude pour savoir qu'il n'avait rien du prince charmant, qu'il lui ferait peut-être plus de mal que de bien et pourtant une petite voix lui criait de rester, de voir où ce petit jeu pouvait bien l'amener. Si elle ne prenait pas les devants, c'était avant tout parce qu'elle avait peur qu'il la repousse, peur de passer pour une idiote, peur de se retrouver complètement vulnérable. La blonde avait toujours eu du caractère et pas mal d'orgueil, mais manquait terriblement d'intelligence quand il s'agissait d'exprimer ses sentiments envers une autre personne. Les aventures amoureuses ou plutôt sexuelles de l'écossaise ne se comptait plus sur les doigts de la main depuis bien longtemps, mais aucune n'avait duré bien longtemps, pour la simple et bonne raison qu'elle refusait de sortir de sa carapace. Andy avait certes remis les pieds dans le droit chemin, mais elle était encore loin d'être stable.

Elle avait arrêté de chatouiller l'irlandais et allait certainement s'éloigner de lui, si ce dernier ne fit pas la chose qui semblait à ses yeux le plus improbable au monde. Jude Lynch était purement et simplement en train de l'embrasser. Une chaleur agréable, un sentiment de bien-être et de sécurité l'enivraient peu à peu. L'écossaise hallucinait et même si elle appréciait grandement, elle douta vaguement de la sincérité de ce baiser. Et si tout ça n'était qu'un jeu de l'asiatique et s'il se fichait d'elle depuis le début. Ça se trouve, il a parié qu'il pourrait se taper une joueuse de Quidditch. Cherchant à profiter de cet instant de douceur, elle rejeta cette idée en bloc, mais c'était sans compter sur le rejet de son ami. Il semblait paniqué et extrêmement gêné. Sans attendre une minute de plus, il s'excusa, se justifia et détruit à peu près tout le romantisme qu'il pouvait encore y avoir.

Andy était perdue, vexée et ne savait pas vraiment quoi dire ou faire, si bien qu'elle se contenta de se rasseoir. Elle savait que l'irlandais était sûrement autant, voir plus alcoolisé qu'elle et qu'il y avait de fortes chances que ce ne soit qu'une dérive de la boisson, mais une partie d'elle espérait infiniment plus. Ses joues étaient sûrement d'un rouge écarlates. Jude avait toujours été une crème avec elle et elle n'aurait jamais imaginé lui en vouloir autant. C'est pas de l'amour, ça sera jamais de l'amour. Tu imagines ? Moi t'aimer ? Cette blague. Cette phrase qui lui aurait sûrement fait ni-chaud, ni-froid quelques jours auparavant, lui faisait bien plus mal aujourd'hui. Andy était blessée au plus profond d'elle même. « Euh, ouais. Tu as sûrement raison … Je vais sûrement rentrer chez moi, je crois que je suis devenue fidèle à mon lit. » La blonde lâcha un petit rire plus jaune que le pastis, histoire de faire bonne figure. Pour une raison étrange, elle avait presque envie de pleurer et elle préférait prendre ses jambes à son cou, plutôt que de craquer dans le salon de son ami.

La blonde se leva. Elle était bien décidée à partir. Franchir cette porte et ne jamais revenir. Rayer à jamais cet idiot de sa vie. Ne jamais le revoir. Pourtant, elle était là, assise dans le canapé, comme une idiote, incapable de supprimer Lynch de sa vie. Aussi imprévisible que l'irlandais, elle l'enlaça. Ce fameux câlin qu'il ne cessait de réclamer. Une emprise chaleureuse et sincère, avant de lui glisser un petit message à l'oreille. « Je te déteste. » Peu importe ce qu'elle disait, Andy ne pouvait définitivement pas se passer de l'irlandais.

**Jude J. Lynch** ~ ID du thug ~ Age : 27 ~ Messages : 126

Andy se hâte
Andy se méfie. Andy se tâte, est-ce qu'il a envie ?
Il est complètement perdu Jude, à s'interroger sur les raisons qui l'ont poussé à réaliser cet acte stupide et irréfléchi. La logique voudrait que ce ne soit pas choquant. Après tout, c'est lui le spécialiste en la matière, à avorter toute relation saine avant qu'elle n'ait le temps de voir le jour. Un psychologue y verrait la peur de se poser, de pouvoir être capable d'aimer. Le spécialiste de Freud mettrait la faute sur ses parents, uniquement partenaires pour se reproduire, jamais réellement amants. Lui ça l'arrange, il fuit les responsabilités comme la peste. C'est tellement plus simple de mettre la faute sur les autres, et ses parents – un père plus pote de beuverie et une mère psychorigide – font des coupables parfaits. Et s'il sort habituellement cette excuse pour se sortir des pires situations possibles – chose arrivant quand même assez régulièrement – il ne se voit pas en parler à Andy. Avec elle c'est différent, tout paraît beaucoup plus compliqué. Cette situation presque malsaine a le mérite de l'attirer. Pour la première fois depuis des années, Jude regrette.

— Reste. S'il te plaît, reste encore un peu. Il ne réfléchit pas, les mots sortent de sa bouche sans concerter son cerveau. C'est l'alcool, se dit-il pour se rassurer en sachant très bien que c'est faux. Il y a juste une partie de son cerveau qui n'est plus contrôlé, qui décide de prendre en main les événements futurs. Tu es un boulet. Ses yeux ne la quittent pas, cette fille qui lui fait tant d'effet.

Son cœur rate quelques battements – le traître – quand elle se colle à lui. Le câlin si longtemps demandé, l'accomplissement de sa soirée. Pourtant, il a comme une impression de manque. À côté du baiser, un câlin ce n'est rien et lui aimerait tellement plus. Il ferme les yeux en l'entendant parler. Je te déteste. Bien sûr qu'elle le déteste, il n'est qu'un con incapable de faire les choses bien. Il se demande ce qu'il lui a pris de dire ça – qu'il serait incapable de l'aimer, que rien ne changera jamais. La peur, le stress, le souvenir d'un feu de camp si enfantin où leur seul souci était le sable pénétrant dans leurs vêtements. Et pourtant, à cet instant précis, alors que le corps chaud de son amie est collé au sien, il parvient presque à imaginer un avenir. Pas très glorieux – loin des images qui font vomir, celles qui promettent un amour durable et stable – mais un avenir quand même. Rien de précis, rien de trop projeté dans le futur. Juste Andy, lui faisant un câlin une autre jour, à une autre heure, dans un autre lieu.

Il se sent particulièrement atteint à ce moment. Il a envie de se donner des baffes, de s'interdire de penser des choses pareilles. Tu finiras ta vie célibataire, à enchaîner les conquêtes, se répète-t-il encore une fois comme pour se rassurer. C'est plus simple de fuir toute relation sentimentale que d'assumer les conséquences d'une qui ne fonctionnerait pas. Loin d'être la meilleure attitude à adopter, c'est celle qui lui convient depuis des années. Ses mains caressent le dos de son amie – s'il peut encore l'appeler comme ça. Amie, il n'y a pas d'autres mots pour qualifier Andy aujourd'hui. Elle n'est plus sa petite sœur adorée, elle ne sera jamais sa copine. Il hait l'idée de la considérer comme un crush quelconque, juste parce que l’appellation serait dévalorisante. Elle est plus qu'une simple fille qu'il a envie de se taper à la fin d'un concert et c'est ce qui le gêne. Ses tentatives pour retrouver un semblant de bon sens – chose qui consisteraient à l'envoyer balader, à lui laisser sa chambre pour aller dormir sur le canapé de chez Balthazar – se soldent par un échec cuisant.

— Je suis désolé Andy, j'aurais pas dû. Quoi ? L'embrasser ? Lui dire des mots blessants ? Il ne sait pas, il hésite. Lui qui est du genre à ne rien regretter, à assumer pleinement les conséquences de ses bêtises se retrouve face à une situation inattendue. Les excuses, le regrets, la recherche du pardon. C'est pas que-. Je le pensais pas réellement – enfin je crois – mais c'est compliqué. Je sais pas quoi te dire. J'ai cette putain de boule dans mon ventre, c'est bizarre. J'ai pas envie de te parler de sentiments à la con parce que tu me connais, je suis pas doué pour tout ce qui se rapproche de cette merde. Il fait une pause, tentant d'évaluer s'il est en train de s'enfoncer ou non. Il a un doute sur la marche à suivre. Je trouve juste ça cool d'être avec toi. Il ressent une certaine fierté à avoir su exprimer quelque chose le concernant. L'image de Balthazar se moquant de lui apparaît, rappelant que des deux, c'est lui qui a obtenu le rôle d'attardé en matière de sentiments lors du début de sa relation avec Elliot. Quelle blague.
electric bird.

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feat. Jude Jacoby Lynch

Now Vince got a big crush, on the girl from redrush.

Ne pas le lâcher. Ne pas affronter son regard. Il ne veut pas de toi, c'est juste un jeu. Une douleur folle l'envahie à chaque fois qu'elle se repasse la scène, un sentiment qui dénonce son attachement pour Jude, un attachement qui vogue désormais entre amitié et un peu plus. Un entre deux difficile à avouer, à imaginer. Comment pouvait-elle se blottir de cette façon dans les bras de celui qu'elle considérait comme son frère ? Comment pouvait-elle vouloir plus ? Et surtout qu'est ce qui avait changé depuis la dernière fois ? Alors oui, elle le déteste d'être revenu dans sa vie, d'avoir bousculé l'ordre normal des choses et d'être redevenu aussi indispensable qu'avant à son bien-être. Peu importe ce qu'elle peut dire, elle est parfaitement incapable de passer le seuil de la porte, de s'échapper de cette étreinte chaleureuse. Contre son torse, elle pouvait presque sentir son sang s'écouler dans ses veines. Tu ne peux pas être avec Jude Lynch, ce n'est pas possible. Un rappel à la réalité, une réalité qui semble en train de s'écrouler, surtout quand elle sent les mains de l'irlandais le long de son dos.

De toute sa vie, l'écossaise n'a jamais été aussi partagé entre sa raison et son coeur et peu importe l'introspection qu'elle peut se faire, le bilan est toujours mitigé. Une multitude de souvenirs envahissent son esprit tel des photos que l'on accrochent sur un mur. Eux seuls face à l'océan. Elle portant le t-shirt des Green Brothers. Lui tentant de chanter cette chanson française. Puis contre toute attente, ce baiser. Même si ce n'est rien pour l'asiatique, même si cette histoire ne les mènera nulle part, il n'en restera pas moins un souvenir. Jude s'excuse, cherchant difficilement ses mots et la blonde se détache un peu, histoire de le regarder. Elle est quasiment sûre d'avoir les joues rouges et d'avoir le même air perdu que son ami. Pour une fois, Andy ne se moque pas de lui, ne le traite pas d'idiot et se contente de le laisser parler.

L'irlandais termine son monologue. Andy sait que c'est à son tour, que la balle est dans son camp et que ce qu'elle dira peut tout changer et à la fois de tout détruire. Et si ça marchait ? Une idée saugrenue qui commençait à prendre son pesant d'or dans l'esprit de la blonde. Plus les minutes passaient, plus Jude lui apparaissait comme idéal. Avec lui, la vie est simple, sans fioriture et bien plus amusante, mais à quel prix ? « Je crois que c'est réciproque… elle s'arrête, elle-même ne sait pas vraiment ce qu'elle raconte, mais son coeur lui hurle de continuer. Je ne sais pas vraiment quoi, mais je crois que je pense la même chose. Je ne veux pas partir, je ne veux pas qu'on soit encore une fois séparé. » Pour la première fois, elle ressent une honte face à son ami, ou plutôt ce qui en reste et baisse légèrement les yeux. Bravo Andy, je te pensais plus solide, on dirait Isaac.

**Jude J. Lynch** ~ ID du thug ~ Age : 27 ~ Messages : 126

Andy se hâte
Andy se méfie. Andy se tâte, est-ce qu'il a envie ?
L'envie de se donner des baffes est trop grande alors qu'il se répète en boucle la connerie qu'il a osé lui sortir. Je trouve ça cool d'être avec toi. Il hallucine. Lui le grand dragueur, celui qui peut se taper presque toutes les filles qu'il veut sous prétexte qu'il est bassiste du groupe à la mode, se retrouve à sortir la phrase la plus stupide du monde depuis le discours de son père l'année de ses vingt ans. Il regrette déjà sa bêtise, persuadé qu'Andy en profitera pour se venger en se moquant de lui chaque jour qu'ils leur restent à vivre. C'est dans ce genre de moment qu'il réalise qu'il n'existe pas de bonnes réponses, pas de phrases toutes faites à dire quand on ressent vraiment quelque chose. La complimenter sur ses cheveux ne serait d'aucune utilité, tout comme la comparer au soleil. Pourtant il pourrait. Comparé à toutes ces fois où, bourré, ne cherchant qu'à tirer un coup rapidement, il a dû le dire à une fille sans importance, il le pense.

Les rougeurs sur ses joues sont l'une des choses les plus adorables qu'il ait pu voir dans sa vie mais ça aussi, il ne lui dira jamais. Il a bien trop peur de passer pour un niais romantique, le genre de personnes dont il préfère habituellement se moquer. Le devenir est trop douloureux, il y a des contraintes par milliers, le genre qu'il ne se pense pas capable d'assumer. Et puis, il y a les moqueries de Balthazar qui devraient venir, tout comme les envies de vomir. Tu veux une seconde part de tarte ma chérie ? L'idée le ferait presque éclater de rire – et il faut avouer que ce n'est pas trop le moment. Touche pas à ça, tu vas encore grossir est une réplique beaucoup plus classe, il faut l'avouer.

Le silence devient pesant, beaucoup trop. Réciproque, ça veut dire qu'elle ne lui en veut pas, qu'elle était plutôt contente qu'il l'embrasse, qu'ils ne pourront plus jamais être amis comme avant. Triste vie, perdre quelqu'un qu'on aime à jamais de cette façon – la fraternelle, celle qui ne possède jamais le moindre sens caché. Sa main lui caresse l'épaule avec délicatesse. Ça a un côté apaisant, il ne se sent pas obligé de parler dans la seconde. Il ne sait pas quoi dire après tout. En temps normal, il appellerait Hazel pour savoir quoi faire dans ce genre de situation, mais il se voit mal se lever pour prendre le téléphone, rester une heure enfermé dans sa chambre pour avoir la réponse et ressortir pour contempler un canapé vide. Il est seul Jude, face à ses plus grandes incompréhensions.

— Je veux pas non plus Andy. Il hésite de peur de faire une énième erreur, de se tromper dans ce qu'il doit dire. Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? Je suis nul à ça. Il soupire. Je suis pas sûr d'être la personne dont on peut rêver tu sais. Il vient la serrer contre lui, profitant un peu de ce moment qui ne durera sûrement pas. Rien ne dure jamais pour lui, c'est pire qu'une malédiction. Mais il se sent bien là, alors qu'il peut sentir la chaleur qui émane d'Andy à travers son tee-shirt. Il vient déposer un baiser sur son front, heureux. Et puis, c'est le noir, la panne de courant, celle qui surprend. Putain, c'est la deuxième fois cette semaine.
electric bird.

Moules frites et amour naissant
feat. Jude Jacoby Lynch

Now Vince got a big crush, on the girl from redrush.

Une caresse sur l'épaule, un léger frisson qui faisait du bien, qui lui murmurait à l'oreille qu'elle était bel et bien éveillée. Même dans ses rêves les plus fous ou ses cauchemars les plus sombres, elle ne se serait pas retrouvée dans une telle situation. Leur sincère amitié lui manquait déjà, à moins que ce ne soit la peur qui lui criait de faire demi-tour, seulement c'était trop tard, ils étaient allés trop loin pour revenir à la case départ. Plus les minutes passaient, plus Andy devenait accroc à ce regard, à cette chaleur, à cette tendresse et même si elle ne l'avouera jamais, elle était devenue accroc à Jude. Lui qui avait longtemps été un pote, un ami et surtout un frère, semblait changé chaque minute pour se transformer en l'objet d'un désire impensable. L'écossaise plongea son regard bleu ciel dans celui de son ami, elle attendait qu'il dise quelque chose et son silence l'angoisse. Elle redoutait que cela ne soit qu'un jeu, qu'elle ne soit qu'une simple conquête de plus pour un asiatique qu'elle savait de nature bon chasseur.

Le silence fut coupé par la réponse tant attendue de son ami, son air perdu la soulageait, elle se sentait bien moins seule quand elle le voyait aussi hésitant. Il ne peut pas jouer la comédie, ce n'est pas possible. La crainte de passer pour le dindon de la farce, de paraître idiote, de paraître sous le charme. La blonde avait déjà vingt-deux ans et n'avait jamais vraiment aimé quelqu'un et l'idée que Jude puisse penser cela l'effrayait terriblement. Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? Comme s'il existait une réponse à cette question, comme si elle pouvait y répondre. Ils avaient l'air malins tous les deux dans le canapé, aussi hésitant qu'un Balthazar Owen ou un Isaac Delpech. Comme quoi, même les plus expérimentés pouvaient tomber de très haut.

Le bras de Jude l'enlaça, pour l'inviter à se blottir contre lui. Un moment de détente dans tout ce malaise. Andy aimerait que ce moment dur éternellement, peu importe qu'il soit un prince charmant ou pas, elle se sentait simplement bien avec lui. Elle posa sa main sur son ventre et passa l'autre autour de son cou, comme si elle avait peur de le perdre. A cet instant précis, tandis que les lèvres de son ami se posèrent sur son front, elle oublia ce frère pour laisser définitivement place à ce nouveau Jude, prenant le risque de tout perdre. « Alors espérons que je sois ce genre de personne. » Elle avait relevé la tête, guettant la réaction de son ami, quand sans prévenir, la lumière se coupa les plongeant dans une certaine obscurité.

Rire. D'un rire presque enfantin. C'était tout ce que la situation lui donnait envie de faire, comme si le sort s'acharnait sur eux, comme si rien ne pouvait être simple entre eux. Une légère lumière pénétrait par les fenêtres, éclairant ainsi le salon. Elle pouvait deviner les meubles et voyait sans difficulté l'irlandais qui se trouvait pile dans la lumière. Jude allait se lever pour réparer ça, elle le savait, elle le sentait et le refusait. S'il partait, tout était fini. Alors, sans prévenir, elle remonta sa main qui se tenait sur le ventre vers le visage de son ami et l'embrassa vigoureusement. Ses petites mains se glissèrent sous le t-shirt de l'asiatique, l'invitant à le retirer. Quitte à aller trop loin, autant le faire pour de vrai. Jude et Andy n'avaient plus rien de fraternelle entre eux, le peu qui restait avait disparu dans leur danse nocturne.

**Jude J. Lynch** ~ ID du thug ~ Age : 27 ~ Messages : 126

Andy se hâte
Andy se méfie. Andy se tâte, est-ce qu'il a envie ?
Il n'a pas la moindre envie de bouger, d'aller régler ce problème de lumière débile. Ce serait fuir, abandonner ce sentiment de réconfort. Ce moment si agréable serait relayé à jamais au rang de souvenir, et quand il reviendrait elle serait partie. Alors il profite de chaque instant où elle est là, dans ses bras. Il la sert un peu plus fort, pour être sûr qu'elle ne parte pas, pour qu'elle reste avec lui. Quelques minutes de plus, juste ça. Il n'en demande pas trop Jude, juste de pouvoir profiter le plus possible de cette scène qui ne se reproduira sûrement pas. Il a peur, de la perdre, de se perdre. Les rayons de Lune viennent éclairer le visage de la blonde avant qu'elle embrasse. Gentille petite Andy, qu'il pense alors qu'elle lui enlève son tee-shirt, tu as bien changé.

Le manque après la volupté, le vide, la détresse. Les souvenirs d'une nuit qu'on aimerait ne jamais oublier. Jude se réveille dans des draps éparpillés, une chambre en pagaille, des vêtements au sol. Les siens, abandonnés par ceux de son amante. Il aimerait se lever, arpenter chaque pièce de l'appartement pour la trouver. Et pourtant il reste là, la tête plongé dans un oreiller qui a son odeur, à se morfondre. Elle n'est pas là, il le sait très bien. Andy est partie, sortie sa vie une fois de plus, et lui regrette. C'est de sa faute, se dit-il pendant une demi-heure, persuadé d'être l'unique responsable de cette situation gênante. Son cerveau le trahit une fois de plus, oubliant de lui rappeler qu'elle a commencé, ou du moins qu'elle aurait eu des centaines d'occasions de refuser. Il n'est pas coupable Jude, ou du moins pas autant qu'il aurait tendance à le croire. Sa petite Andy est grande maintenant, capable de ses propres décisions, aussi bien en ce qui concerne sa vie sexuelle que sentimentale.

Il attrape son téléphone, écrivant rapidement un message à la jeune blonde. Au fond de lui, il espère toujours un peu. Un entraînement oublié, un remplacement de dernière minute, tellement de raisons qui auraient pu pousser son amie – amante ? – à quitter son appartement si tôt. L'absence de mot sur la table du salon le blesse, et alors qu'il range son appartement, plus pour trouver une chose qu'elle lui aurait laissé que par simple besoin de faire le ménage, il se remet en cause plus que jamais.

— Putain, mais elle a pas idée de me faire un coup pareil celle-là. À cet instant, alors que l'inquiétude le tient tellement qu'il se retrouve à parler seul devant la vitre du micro-onde lui renvoyant son reflet, il se pose enfin les bonnes questions. Pourquoi il a accepté ? Pourquoi il ne l'a pas envoyé chier quand elle devait trop entreprenante ? La situation aurait-elle été la même s'ils n'avaient pas bu, s'ils s'étaient retrouvés comme deux amis sobres sur un canapé dans un appartement où le courant n'aurait pas sauté ? Il hésite, persuadé de ne pas aimer la réponse. Oui, il aurait aimé que tout soit pareil – excepté peut-être l'absence au réveil – et non ça ne l'aurait sûrement pas été. Un nouveau coup d'œil à son téléphone, toujours pas de message.
electric bird.

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