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 We all have our secrets | Sybus


Sybella Tyrel
Sybella Tyrel


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MessageSujet: We all have our secrets | Sybus   We all have our secrets | Sybus Icon_minitimeDim 22 Nov - 20:12

Here's the pride
before the fall
La journée était finie, Sybella venait de retrouver l’ambiance confortable de l’appartement. Soulagée de n’entendre aucun bruit dans la colocation, elle abandonna manteau et écharpe pour se réfugier dans sa chambre, passant par la case cuisine pour y voler deux ou trois choses avant de claquer la porte derrière elle et de s’effondrer lamentablement comme une larve sur le grand lit deux places qui trônait au milieu de la pièce.

Elle n’en revenait toujours pas d’apparaître dans les lignes du Sorcière-Hebdo d’automne. Si dans les règles habituelles de l’art, Syb’ avait toujours raffolé des potins et n’était jamais gênée d’être au centre de l’attention, cette fois-ci, c’était la goutte d’eau qui faisait déborder le vase. La révélation sur sa liaison avec Icarus n’était absolument pas le type de publicités qu’elle recherchait. Si elle avait quitté la rédaction de la presse people sorcière, c’était précisément pour fuir ces scandales, et elle se retrouvait maintenant avec l’image de la fille facile collée sur son dos comme une étiquette indélébile. Plus que sa mère qui allait déchanter lorsqu’elle lirait le numéro, c’était la réaction de son supérieur à la Gazette, et celle de ses amis qu’elle redoutait particulièrement.

Elle allait devoir faire une croix sur son poste. Nemours allait la tuer – c’était au moins ce sort qu’elle s’imaginait de la part de son intransigeant et perfectionniste boss -, ses parents allaient vouloir l’enfermer dans un couvent et … Et l’irlandaise préféra étouffer la paranoïa et l’angoisse qui la guettaient en se roulant en boule dans le lit, écrasant son oreiller sur sa tête. Peut-être que le problème disparaîtrait de cette façon.

Sur ces pensées moroses, trois coups sur la porte résonnèrent. La blonde grogna : elle n’avait pas envie de parler, ni de faire l’effort de paraître présentable. « J’suis occupéééééée. » répondit-elle d’une voix traînante et peu avenante tandis qu’elle s’enroulait dans sa couette. Elle n’avait aucune envie de devoir parler à Galaad ou à Hannah – quant à Justin, elle l’éliminait directement de la liste des suspects : il n’aurait jamais pris la peine de prévenir avant d’oser enfreindre le périmètre sacré de la chambre qu’elle partageait avec l’ex-Poufsouffle.

La porte s’entrouvrit finalement tout doucement, dans un grincement qu’elle n’avait pas encore fait réparer, et ce fut en soulevant l’oreiller et en ouvrant un œil qu’elle reconnut l’invité surprise – et replongea automatiquement la tête dans le moelleux de son coussin. « Ah, c’est toi. » Seul individu qu’elle pouvait tolérer dans ce moment de faiblesse, et surtout qui pouvait la voir au plus bas, Seamus apparaissait dans le cadre de la porte. Elle lui fit signe d’entrer en soupirant, lui jetant l’exemplaire du Sorcière-Hebdo paru le matin-même. « Au cas où t’aurais pas vu la nouvelle … » Tout le monde devait déjà être au courant. Et c’était un peu sa faute, puisque c’était son abonnement à elle qu’ils recevaient ici.

La blonde envoya finalement paître l’oreiller et poussa un profond soupir. « Je crois que je vais m’enfermer dans cette chambre jusqu’à la fin de mes jours avec cette … infâme chose. » De sa main gauche, elle attrapa le pot de Nutella soigneusement disposé sur la table de chevet et le dévissa consciencieusement pour y glisser une cuillère qu’elle enfourna dans sa bouche. « J’ai reçu du courrier ? » demanda t-elle d’une voix un peu molle. Ne manquait plus qu’une facture imprévue pour couronner le tout.
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Seamus Finnigan
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MessageSujet: Re: We all have our secrets | Sybus   We all have our secrets | Sybus Icon_minitimeMar 24 Nov - 23:00

Heaven beside you, Hell within
And you know you have it still, heaven inside you
Seamus décuve – affalé sur le canapé, il contemple le plafond à la recherche d'une chose à faire, une cigarette non allumée à la main. Il fait honneur à son rôle de déchets, chose qu'il entretient depuis maintenant plusieurs mois sans vraiment s'en rendre compte. Il ignore depuis combien de temps il est réveillé – peut-être une heure ou deux, pas plus – et encore moins celle à laquelle il est allé se coucher. L'unique chose dont il est capable de se souvenir c'est que la soirée de la veille a été arrosé. Il adore habituellement ce sentiment d'ivresse au réveil – quand il se lève et qu'il se rend compte qu'il ne marche toujours pas droit, que l'alcool ingurgité agit toujours sur ses pensées et ses réflexes, à moins que ce soit cette poudre qu'ils ont prise à un moment.

Mais ce matin – ou plutôt ce dix-sept heures vingt-quatre – le réveil ne fut pas la chose la plus douce au monde. Il en a connu des horribles pourtant – et cela compte aussi bien Dean qui le sort du lit pour un jogging que Sybella qui l'accuse d'avoir fait disparaître son dernier gilet préféré dans le bordel qui règne au sol de sa chambre – mais là, ce fut l'apothéose. Un Justin remonté à bloc qui débarque dans la chambre où il dormait tranquillement pour lui foutre le Sorcière-Hebdo sous le nez, avec en plus de ça comme grande nouvelle l'annonce que sa meilleure amie se tape un mec plutôt mignon mais dont il ne soutient pas du tout les avis en Quidditch. Après une chose pareille – et surtout à cause de l'ancien poufsouffle qui semble s'acharner pour que Galaad lise l'article, sûrement par envie de le faire un peu chier – aucune chance pour qu'il se rendorme et il avait atterri dans le salon à attendre que le temps passe en attendant l'heure de l'apéro.

Il n'est même pas surpris au moment où il entend passer la blonde qui finit par se réfugier dans sa chambre. Aller voir Sybella à ce moment précis serait pire qu'une mission suicide, pire qu'une loi qui pénaliserait l'alcool dans le monde, pire qu'un décret qui rendrait l'Angleterre souveraine de l'Irlande. Et pourtant Seamus se lève – acte inespéré de la part de celui qui n'avait commencé qu'à faire un avec le canapé – il attrape en soupirant le courrier qu'a reçu son amie et se dirige vers sa chambre. Après avoir menacé du regard ses colocataires afin qu'ils ne viennent pas les déranger – un geste sûrement très pathétique vu son état – il toque à la porte de sa meilleure amie, persuadé d'avoir à batailler pour qu'elle lui donne le droit de rester.

— Oh si, je suis au courant, dit-il en s'affalant sur le lit de la journaliste. Justin m'a réveillé en gueulant pour m'annoncer la super nouvelle, alors crois-moi je suis au courant. Il lance un regard amusé à la jeune fille. Par contre, je comprendrai jamais c'est quoi ton type de mec Syb. Entre Dean le gentil, Galaad le camé et Icarus le bien coiffé. Il rigole et lui ébouriffe les cheveux. J'espère au moins que ça valait le coup, parce que quitte à rester enfermé ici, autant que ça soit pas pour de la merde. Il a rapidement conscience de ne pas être la personne la plus réconfortante qui soit mais il décide à ce moment-là de faire le geste que tout bon meilleur ami devrait faire – lui envoyer de la bouche la cuillère de nutella. Il sait très bien que si elle prend le moindre bouton le lendemain, son humeur sera loin de s'améliorer. Allez, fais pas la gueule. C'est loin d'être la fin du monde, faut relativiser. Il accompagne son mini-discours de grand geste avant de lui tendre le courrier qu'il avait amené. Juste une lettre, de Dean en plus. Seamus Finnigan, fan numéro #1 du Deanella.
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Sybella Tyrel
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MessageSujet: Re: We all have our secrets | Sybus   We all have our secrets | Sybus Icon_minitimeVen 27 Nov - 20:54

Here's the pride
before the fall
Elle aurait du le prévoir ; Justin Finch-Fletchley avait saisi la perche tendue avec une aisance quasi-insolente. « Evidemment. » L’irlandaise n’excusait guère le comportement de son ennemi, tout au plus lui reconnaissait-elle son habituelle facilité à attendre qu’on lui mâche le travail pour l’attaquer.

Néanmoins, l’ex-Poufsouffle ne représentait qu’un cadet très secondaire de ses soucis actuels. Elle aurait même sans doute souhaité plutôt l’entendre piailler pendant plusieurs jours plutôt que de devoir affronter le monde du scandale dans la presse. Même la petite taquinerie de Seamus ne la déridait pas – ni ne l’énervait vraiment, ce qui était encore plus anormal. « Très drôle. » Bien sûr Sybella ne pouvait s’en prendre qu’à elle si cette réputation lui collait progressivement à la peau. Pourtant elle ne pouvait pas dire qu’elle regrettait ses actes : elle avait simplement choisi de ne pas se poser pour le moment, une décision qui pour elle correspondait à bon nombre de jeunes filles de son âge. Pour le reste, ce cher Finnigan n’aurait aucun détail croustillant supplémentaire, il pouvait toujours se gratter pour en savoir plus ! « Ca te regarde pas … Hé, ma cuillère ! » ronchonna t-elle sans pour autant chercher à récupérer son du. Elle savait pertinemment qu’il avait conscience de faire ce qui était le mieux pour elle, même si ça allait à l’encontre de son envie puérile de se noyer dans le chocolat. Elle l’aurait regretté le cas échéant.

La nouvelle concernant le courrier fit relever un peu le menton de Syb – en même temps que son moral, très très légèrement. « De Dean ? » Ses sourcils se haussèrent en signe d’étonnement. Et de méfiance, un peu. Le jeune homme n’écrivait jamais par hasard, surtout ces derniers temps – ses messages étaient toujours loquaces. Et pour le coup, elle se demandait bien pourquoi la lettre n’était adressée qu’à elle. « Je suppose que c’est simplement pour donner des nouvelles … » soupira la blondinette en décachetant l’enveloppe, loin de soupçonner la boîte de Pandore épistolaire qu’elle s’apprêtait à ouvrir.

Le reste des minutes qui suivirent ressembla à un très long et très pénible silence. Ses yeux s’écarquillèrent, ses mains serrèrent un peu trop le papier et plusieurs fois ses pupilles refirent le chemin des lignes écrites sur le parchemin, comme si elle n’était pas sûre de bien lire ce qu’elle avait lu. « Je. N’en reviens pas. » articula t-elle, la voix étouffée par une colère indignée. « Seamus ? Tu savais que Dean lit le Sorcière-Hebdo ? » Trop aigue pour ne pas être le signe d’un léger problème de la taille d’un cumulonimbus noir d’encre, la voix de la journaliste laissait comprendre à son irlandais d’ami que son état n’était pas prêt de s’arranger.

Elle n’explosa que dix secondes après cette absurde question. « Il se fout de moi ? C’est maintenant qu’il se réveille ?! » Sybella était choquée, oui, choquée et déçue que quelqu’un comme Dean s’abaisse à croire ce qu’un tas de ragoteurs et de colporteurs. Qu’il puisse lui dire de but en blanc et sans aucune honte qu’elle avait un comportement irréfléchi, et qu’elle pouvait avoir mieux. Quel ex se permettait de balancer des trucs pareils ? Il lui avait signifié pendant des semaines qu’il ne se passerait plus rien entre eux, qu’il était préférable qu’ils deviennent de bons amis. Il lui avait sciemment caché la vérité au sujet de Sofia. Et maintenant, maintenant il retournait sa veste ? Par écrit ? Le courage des Gryffondor n’avait décidément aucune limite, songea une Sybella acide. « Je le déteste. Non mais on croit rêver, depuis quand il ose être jaloux ? Tu savais qu’il avait largué Skogar ?! Pour MOI ? » A ce compte là, ce n’était plus de l’incrédulité, c’était de l’hystérie. Dean Thomas était en train de la rendre parfaitement chèvre.
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Seamus Finnigan
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MessageSujet: Re: We all have our secrets | Sybus   We all have our secrets | Sybus Icon_minitimeSam 12 Déc - 15:47

Heaven beside you, Hell within
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Seamus hausse les épaules face à la supposition de son amie – les raisons qui poussent Dean à écrire à Sybella restent obscures aux yeux de l'irlandais mais il espère que son meilleur ami cherche uniquement à retenter sa chance maintenant qu'il n'est plus avec Sofia. Il n'a pas vraiment eu l'occasion de lui en parler, l'anglais n'est pas souvent là et il n'est pas vraiment en état lorsqu'il se décide à passer du temps à la colocation. L'idée d'une soirée entre garçons a été lancée – sûrement par lui d'ailleurs, car ça ne ressemble ni à Justin ni à Galaad de vouloir organiser une soirée qui les forcera à rester avec l'autre. Il y voit bien sûr un moyen d'en savoir plus sur les vues de l'ancien Gryffondor – surtout qu'il se rend compte en voyant la réaction de Sybella que celui-ci lui cache réellement des choses.

La réaction de sa meilleure amie ne se fait pas attendre et Seamus soupire – si calmer Sybella était il y a quelques minutes une tâche ardue, elle lui semblait désormais carrément impossible. Il attrape la lettre des mains avant de prononcer toute réponse. Son habituel sourire se transforme en grimace – à quel moment le gentil Dean Thomas s'est dit qu'envoyer ce genre de lettre serait une bonne idée ? Il n'en revient pas, la personne ayant écrit ces mots ne peut pas être son meilleur ami. L'irlandais s'y connaît assez bien en matière de déception – il sait avoir déçu Dean il y a quelques mois, avoir déçu son père en leur annonçant son homosexualité et la liste pourrit être encore très longue. Mais aujourd'hui la situation est différente – elle n'a aucune raison d'exister, l'anglais ne devrait même pas se mêler de la vie sexuelle de la blonde et encore moins émettre un jugement dessus.

— J'en reviens pas qu'il ait osé t'écrire ça, lâche Seamus choqué. Même lui n'a jamais eu le droit à un tel mépris de la part de son meilleur ami. Il a beau toujours accepté les décisions que celui-ci prend – Dean Thomas est la voix de la sagesse, il a toujours raison – il ne peut s'empêcher de se dire que celui-ci abuse. Il regarde Sybella un peu tristement avant de pousser un soupir. Il n'a pas la moindre envie qu'elle se mette à crier – ou que sa voix fasse un joli voyage dans les aigus. Sa gueule de bois perpétuel lui crie de fuir ce bruit strident bien trop dérangeant. Dean est encore amoureux de toi et il me l'a pas dit. C'est peut-être ce qui le choque le plus. Il aurait aimé après les événements passés retrouver la complicité qu'il avait avec l'anglais et s'il retrouve le plaisir de pouvoir lui dire sans complexe qu'il a sur le cœur, il se rend compte que ce n'est pas le cas de son meilleur ami.

Il ignore un peu quoi faire – il a conscience d'être meilleur pour empirer les choses que pour les résoudre. Il trouve ici que Dean est en tort et il n'hésitera pas à lui faire remarquer quand il le verra, s'il y pense ce qui est bien moins gagné. Il se rapproche de l'irlandaise pour lui faire un énorme câlin sans être persuadé qu'il s'agissait de la chose à faire. Il s'éloigne un peu en lui lançant un sourire un peu réconfortant – ce qui est au passage sûrement un énième échec de sa part.

— J'étais au courant pour Sofia, mais je pensais qu'il te l'avait dit. Vous êtes parti boire un verre ensemble quand- Il s'arrête au plein milieu de sa phrase avant de regarder Sybella avec de grands yeux. Bah putain, il perd pas de temps lui. Je crois que c'était juste après qu'il l'ait largué. Il soupire. Pour le coup, la façon de faire de Dean laisser totalement à désirer – si bien qu'il se demande presque s'il n'a pas demandé conseil à Justin tellement il accumule les gaffes. En vrai, il doit quand même tenir beaucoup à toi pour être jaloux. Mais je comprends pas. Je croyais que vous étiez potes maintenant ? Il a beau ne jamais vraiment y avoir cru – ou du moins, il priait très fort pour que ce soit faux – il avoue être un peu perdu face à cette situation bien trop compliquée. Mais quand même, il abuse. Je veux dire, tu as le droit de coucher avec qui tu veux, je vois pas le problème, dit-il en soupirant. Cette lettre n'allait clairement pas arranger l'ambiance au sein de la colocation, ça c'est sûr.
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Sybella Tyrel
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MessageSujet: Re: We all have our secrets | Sybus   We all have our secrets | Sybus Icon_minitimeDim 13 Déc - 18:39

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Sybella le laissa lire à son tour l’écrit de Dean, avant de secouer la tête face à la déconfiture de son meilleur ami. « Seamus, sois sérieux cinq secondes, s’il te l’avait dit, ça ne serait pas resté un secret. » Même si la remarque avait un côté blessant, elle découlait d’une évidence singulière pour la blonde : si Finnigan avait eu la moindre information les concernant, l’un et l’autre auraient été mis au courant dans la minute. Ce qui assurait, à Dean comme à elle, une absence totale d’intimité l’un envers l’autre.

En temps normal, l’irlandais aurait forcément cherché à la réconforter ou à dédramatiser la situation aux yeux de la jeune journaliste. Il aurait tenté un trait d’humour ou l’aurait même félicité d’avoir réussi à rendre Dean Thomas jaloux. Mais le jeune homme ajoutait une pierre à l’édifice de la colère la blondinette en lui révélant – en partie accidentellement – que la rupture avec Skogar n’était pas une nouvelle pour lui. Ou pour les autres de la colocation. Autant dire que Syb’ était le dindon de cette très, très mauvaise farce. « Oh mon dieu. » Les yeux ronds, la main plaquée contre la bouche, elle oublia de respirer pendant trois secondes – avant que toutes les connexions ne se fassent dans son cerveau et que le détonateur s’enclenche, la faisant redémarrer au quart de tour. « Je suis le plan de secours, donc. Je suis juste une espèce de lot de consolation vu qu’il n’a plus personne et – » Sa voix était partie en vrille tout comme elle s’était d’ailleurs redressée sur le lit et avait agrippé la couette pour l’envoyer valser par terre « Non mais il a pété un plomb. Il est. Complètement. Malade. » Elle bondit hors du lit comme un diable hors de sa boîte et se mit à retourner consciencieusement une première caisse de bric à brac sous son lit, avant de remettre le foutoir à sa place, puis de refaire la même opération trois fois dans ses affaires.

Une vraie furie qui avait quelque chose de très précis derrière la tête, voilà à quoi elle ressemblait. Elle dénicha enfin quelques parchemins, arrachant les premiers dans sa frénésie – heureusement, le dernier était intact et elle le posa très minutieusement sur le bureau, avec un sourire vengeur. « Oui, exactement, Seamus, on est potes. Et comme tu peux le voir » Elle claqua le tiroir de son bureau, en ressortant une bouteille d’encre. « Mon nouveau pote » Elle insista sur le mot avec une haine toute particulière. « me fait une crise de jalousie tout ce qu’il y a de plus platonique. » Sybella eut un rire nerveux, un rire loin d’être le signe d’une hilarité positive. « Et d’ailleurs, je le déçois. Parce que tu vois, je devrais mériter mieux. » Elle posa l’encrier sur une étagère un peu trop fort et tira la chaise pour s’asseoir. « C’est une connerie. Une de ses foutues conneries d’idées que j’ai accepté parce qu’il voulait ça, il voulait qu’on soit amis et j’ai cru qu’on pourrait l’être et puis … Passe moi ma plume, Seamus. » Ecrire une lettre relevait de la simple banalité pour quelqu’un comme Sybella, mais à ce stade et dans cet état émotionnel, le message allait être plutôt enflammé. « Il me dégoûte. » cracha la jeune fille, qu’on n’avait jamais vu aussi énervée depuis longtemps. En fait, depuis peut-être ce jour où elle avait appris que Dean Thomas sortait avec Sofia Skogar. Les mauvais jours de l’ex-Serpentarde revenaient et son naturel véritable était bien trop facilement de retour au galop.
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Seamus Finnigan
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MessageSujet: Re: We all have our secrets | Sybus   We all have our secrets | Sybus Icon_minitimeLun 21 Déc - 21:53

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Seamus ne prend même plus la peine d'être vexé – pas avec Sybella en tout cas, il sait très bien que ses réflexions ne sont pas réellement méchantes, et il apprécie qu'elle apprenne à dire sans détour la vérité. Et puis, personne n'irait le nier au sein de cette colocation, l'irlandais a l'art de faire naviguer les informations d'une personne à l'autre, s'amusant au fameux jeu du téléphone arabe – les erreurs font parties du jeu, souvent dû à son état d'ébriété quasi-constant. Il se contente de lever les yeux au ciel. L'idée de voir ses meilleurs amis en couple lui plaît énormément. Il a parfois l'impression d'être le seul à voir à quel point ce couple est évident – enfin, lui le voit depuis cette histoire de coucherie à Halloween, et il a sûrement eu le cœur bien plus détruit que la blonde quand elle lui a annoncé qu'ils avaient décidé de rester uniquement amis.

— Je vois pas de quoi tu parles, dit-il avec une mauvaise foi presque risible. L'irlandais ne doute pas qu'il aurait immédiatement averti la blonde des sentiments de Dean, histoire qu'elle se bouge, qu'elle réagisse, qu'elle fasse quelque chose. Une situation peut-être pas correcte mais qui aurait sûrement permis d'éviter les événements qui vont suivre. Parce que Seamus est bien placé pour dire que rien ne vaut une Sybella énervée, et si lui craint pour la vie de son meilleur ami, c'est qu'il y a de quoi. Putain, Syb, ta gueule. Il cache sa tête sous l'oreiller au moment où la voix de la journaliste commence à devenir trop aiguë. Elle devrait avoir honte de le torturer à ce point – il est innocent, lui. Je te rappelle que je décuve, moi. Se doutant qu'elle se fiche à ce moment-là de ce genre de détail, il profite qu'elle sorte du lit pour s'y étaler un peu mieux – un lit pour lui tout seul, ce n'est plus tous les jours qu'il a cette chance.

L'irlandais finit par relever la tête pour écouter la jeune fille. Il réalise légèrement qu'il s'agit de sa faute, que c'est lui qui a donné encore une fois l'information qui a définitivement transformé Sybella en furie vivante. Il tente néanmoins de se persuader qu'il est en partie innocent – Dean aurait pu faire l'effort de le prévenir lui, à défaut d'en parler à elle. Il aurait dû se douter qu'il finirait par lâcher la nouvelle a un moment, sans se douter de rien. En plus de mentir, son meilleur ami le punit. Il doit maintenant écouter chaque complainte et chaque mot de haine qui sortira de la bouche de la blonde – s'il avait su, il aurait peut-être continuer à fusionner avec le canapé en attendant le retour des autres pour prendre l'apéro. Mais son côté courageux – ou plutôt complètement masochiste – l'a poussé à venir la réconforter. Il se doute qu'il s'agit sûrement d'une des pires journées de la vie de l'irlandaise et il lui reste hélas un sens de l'honneur assez prononcé qui le pousse à rester et lui tendre l'objet qu'elle demande.

— Je suis certain qu'il a une bonne explication, parvient-il à placer dans le but de défendre Dean. Les absents ont certes toujours torts, il doute que son meilleur ami ait voulu que la situation dégénère à ce point. Connaissant le professeur, il doit déjà regretter d'avoir envoyé cette lettre stupide – ou du moins, il l'espère. Tu sais quoi ? Tu devrais te calmer, déjà parce que tu me fous la gerbe à bouger autant, et puis parce que ça sert à rien de s'énerver contre une feuille de papier. Seamus a bien conscience que les mots peuvent être autant blessants qu'un coup bien placé, mais il n'est pas partisan de céder à la facilité des conversations épistolaires, préférant de loin le face à face. Tu devrais aller le voir. Il est chez ses parents ce week-end, tu devrais aller t'expliquer avec lui. Il réalise qu'il vient peut-être de condamner toute une famille entière, et adorant les Thomas, il regrette immédiatement son geste. En fait, oublie. Tu devrais lui proposer une discussion la semaine prochaine plutôt. Tu sais, quand tu te seras calmée. Il doute que cela arrive un jour, Sybella est capable d'être énervée plus longtemps que toutes les personnes qu'il a rencontrées dans sa vie, et il ne sait pas à quoi est dû ce miracle – sûrement au lourd passé que chaque enfant irlandais porte en lui, l'exploitation inhumaine de leur chère patrie par ces horribles anglais. Son cerveau fait rapidement le lien avec la nationalité de son meilleur ami, et il lâche un soupir. De toute façon, il fallait s'en douter Syb. Il est anglais. Grand-mère dit toujours qu'ils sont pas fiables. Et sa grand-mère est définitivement la voix de la sagesse.
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Sybella Tyrel
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MessageSujet: Re: We all have our secrets | Sybus   We all have our secrets | Sybus Icon_minitimeSam 26 Déc - 23:00

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La gueule de bois de son ami passait au dernier rang des priorités de la journaliste. Peut-être que s’il faisait attention à lui, peut-être que si d’ailleurs son pote de toujours était là pour s’en soucier et pour voir son état en journée comme en soirée – le même, perpétuel et empestant le whisky -, la donne changerait. Syb’ n’avait ni le temps ni la force de vouloir transformer un homme qui avait décidé de devenir un déchet. Surtout depuis qu’il passait tout son temps avec Stomby. Ca ne l’empêchait pas d’éprouver de la peine pour Seamus quand elle rentrait et qu’il ronflait dans le canapé, à moitié ivre. Elle se contentait de faire ce qu’elle pouvait à sa hauteur : le couvrir avec un plaid et jeter les cadavres de bouteille.

Alors ses soucis de mal de crâne, il pouvait se les carrer où elle pensait. « Heureux les simples d’esprits. » La méchanceté était plus qu’un détail symptomatique chez la blonde : c’était une façon d’être qui ne faisait que s’accentuer lorsqu’un malheureux tentait de dédramatiser ses problèmes. « Désolée mais là je me calmerai plus tard, Seamus. » Elle est loin de l’être, désolée : Sybella est même plus satisfaite que jamais de pouvoir laisser aller sa colère et de faire du bruit tout son soûl. Si elle avait du se contenir, nul doute que les ravages auraient été pires encore.

« Je suis curieuse de savoir comment tu vas défendre ton meilleur ami. » Son regard – celui de chat capricieux et acéré qu’elle avait lorsqu’elle était dans son humeur la moins amène – se braqua sur Seamus, dans l’attente qu’il chute. Pourtant, au lieu de se lancer à corps perdu dans un diatribe-suicide où il était éventuellement question de la noblesse d’âme de son meilleur ami, l’ancien rouge et or lui apporta beaucoup mieux sur un plateau. « Et si tu allais le voir demain pour lui parler ? » « T’as raison, vaut mieux que je m’énerve directement sur lui. Oh mais zut, il est pas là ! Je fais comment ? Je transplane à Poudlard et je lui mets ma plume dans le nez ? » rétorqua t-elle presque aussitôt, juste avant qu’il ne précise un peu plus son idée naïvement touchante. « Il est chez ses parents, à Londres ». La suggestion acheva alors de passer du côté médiocre pour devenir tout à coup lumineuse. Au départ, la blonde aurait pu s’estomaquer d’avoir à se déplacer pour faire face à l’anglais ; mais à y réfléchir, se planter devant chez lui pour lui tomber sur le dos sans prévenir ni annoncer sa visite lui annonçait une promesse qu’elle ne pouvait maintenant plus effacer.  « … Non. C’est une très bonne idée. Je vais aller le voir dès demain. Mais avant, je vais quand même lui écrire ce que je pense. » Double-erreur pour Finnigan : croire qu’un plan en remplaçait nécessairement un autre, et imaginer que convaincre une Tyrel de faire marche arrière était facile.

La jeune fille dévissa l’encrier, s’assit, déroula le parchemin. Commença alors une danse laborieuse et minutieuse, presque gracieuse, quasiment admirable : l’écrivaine penchée sur son œuvre, attentive, soignée. Sauf qu’en lieu et place de best-seller ou de Comédie Humaine revisitée, une lettre affreusement salée et épicée se concoctait à l’adresse de l’aîné Thomas.

Toute à sa rédaction, l’irlandaise n’en négligeait pas son ami, qui avait fini par tomber dans les arguments foireux – des mots sans doute emprunts d’un patriotisme admirable, mais qui n’avaient rien de logique. « J’adore ta grand-mère, tu le sais. Mais là ça n’a absolument aucun sens. » commenta la blonde, qui ne cacha ni son scepticisme ni son ironie. « En plus, Galaad est irlandais et on ne peut pas dire que ça m’ait porté chance. » Un point pour elle, pensa la jeune femme avant d’attaquer un nouveau paragraphe incendiaire.
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MessageSujet: Re: We all have our secrets | Sybus   We all have our secrets | Sybus Icon_minitimeLun 25 Jan - 18:08

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Dans d'autres circonstances, Seamus pourrait être vexé par la remarque sa meilleure amie – il pourrait s'offusquer, lui rappeler que si elle en est là c'est parce qu'elle ne gère pas sa vie mieux que lui. Une gueule de bois contre un scandale dans l'hebdomadaire le plus lu du monde sorcier, l'irlandais préfère de loin sa vie peu palpitante à la celle de la blonde. Alors peut-être qu'elle a raison quelque part – depuis le début de l'année, depuis qu'il a quitté ce job à Pré-au-Lard, il se contente de peu, une existence facile où il ne prend plus la peine de se chercher des raisons pour boire quelques verres chaque soir. Mais à côté de ça, lui n'accumule pas les conneries au niveau relationnel – ou du moins, il le pense. Il ne couche pas avec un collègue de bureau qu'il croiserait tous les jours, il n'a pas une relation incompréhensible avec Dean, il ne devient pas hystérique à la réception d'une lettre.

Un instant, il hésite à lui dire tout ça et abandonne dans la seconde qui suit. Ce dont Sybella a besoin sur ce coup-là, c'est de soutien. Le même qu'elle a lui a prodigué l'année précédente quand sa relation avec Dean était au plus bas, le même qu'elle continue à lui accorder quand elle le couvre pour pas qu'il n'attrape froid en attendant qu'il se réveille.

— Je t'emmerde, dit-il plus pour la forme. Il repose sa tête dans l'oreiller moelleux, posant ses yeux sur l'irlandaise qui s'est mise à écrire. Il ignore ce qui lui fait le plus peur à ce moment-là – les mots qu'elle est en train de poser sur papier, ce qu'elle pourra bien lui sortir en face quand elle se trouvera devant la maison londonienne ou la réaction de Dean quand il apprendra qu'elle est responsable de sa présence. T'es une grande malade. L'irlandais jette un coup d'œil rapide au parchemin de plus en plus noirci par l'encre de la journaliste. Tu sais, le but c'est pas qu'il se suicide par culpabilité.

Culpabiliser, ça ne l'étonnerait pas que Dean le fasse. Vu la lettre qu'il a lu et comme il le connaît, l'anglais finira forcément par regretter ses mots. Un geste qu'à défaut de comprendre, Seamus respecte assez. La suite des événements lui dira s'il ira jusqu'à s'excuser, et ça bien qu'il ne pense pas que ça soit suffisant pour la blonde. En fait, il ne sait vraiment pas comment risque d'évoluer la relation de ses deux meilleurs amis et ça l'inquiète un peu. Il ignore ce que pense Dean, celui-ci ne lui en parle pas trop. L'irlandais n'ira pas lui reprocher – il sait que c'est en grande partie sa faute mais ça l'attriste quand même un peu.

— Tu me feras lire quand tu auras fini ?, demande-t-il histoire de voir à quelle sauce son meilleur ami va être cuisiné. Parce que là, j'ai un peu peur pour lui, tu comprends. Je veux bien pas pouvoir le défendre pour le coup, et je sais que ça sert à rien de te demander de rester modéré, mais évite quand même de le casser. Seamus fixe le plafond alors que Sybella continue à écrire. Il se demande si elle arrêtera à un moment. Quand il a commencé à lui dire à Poudlard qu'elle se mette à dire ce qu'elle pense, il n'aurait jamais pensé qu'elle en était capable à ce point. Ben, Dean est anglais. Un irlandais te ferait pas un coup pareil. Logique imparable pour son cerveau encore un peu lent. Il finit par rigoler à la remarque de son amie concernant son compagnon de chambre. Arrête, Galaad est cool comme mec., lance-t-il en repensant à la soirée de la veille. Il ouvre la bouche pour dire autre chose, mais la referme immédiatement, persuadé que Sybella n'a pas envie d'entendre une blague pourrie sur le fait qu'ils aient couché avec la même personne.
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Sybella Tyrel
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MessageSujet: Re: We all have our secrets | Sybus   We all have our secrets | Sybus Icon_minitimeMer 3 Fév - 22:26

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Il avait beau l’insulter et chercher à lui démontrer qu’elle cédait aux chants des sirènes trop facilement pour ne pas reconsidérer sa soif de vengeance, la blonde n’en écoutait pas un traître mot. Ou plutôt, si, elle entendait tout, mais aucun argument de son compatriote ne trouvait grâce à ses yeux. Il n’avait aucune idée de ce que ça pouvait lui faire, à elle, que Dean soit aussi méchant dans son jugement. Qu’il touche aussi près la vérité et ne s’inquiète même pas de la blesser. Elle n’avait jamais été soucieuse des autres, ce n’était pas aujourd’hui que ça changerait – encore moins quand on lui donnait toutes les raisons de renvoyer l’ascenseur. « Si t’essaies de me dissuader de lui écrire ma façon de penser, c’est raté. » La jeune femme, penchée sur son parchemin, ne décollait même pas le nez du vélin pour regarder Seamus. C’était dire l’état de transe dans lequel elle se mettait pour écrire son plus beau hibou à Dean.

Il y avait néanmoins des limites à l’impassibilité de la blonde et si son interlocuteur n’avait pas été aussi proche de son ex, peut-être que la jeune femme n’aurait eu aucune retenue et aurait balancé la moitié de ses affaires à la tête de Seamus avant de le mettre tout simplement à la porte de sa chambre. Sa réaction était donc estimée parfaitement modérée quand elle daigna enfin s’arrêter pendant quelques secondes pour poser sa plume et empoigner Finnigan d’un regard acéré et surtout scandalisé. « Excuse-moi mais c’est pas toi qui me bassinais pour que je sois honnête ? Maintenant que je décide de jouer franc-jeu, ça ne va pas non plus ! Faut savoir, Seamus. » On lui avait toujours reproché ses mensonges, et finalement c’était tout juste si on ne lui demandait pas de finalement continuer dans cette voie, juste pour ne pas faire de mal à un brave garçon qui avait commis une erreur – une grosse, mais une seule, c’était donc forcément pardonnable ! « La vérité c’est que ton meilleur ami a merdé aujourd’hui, et c’est peut-être la première fois de sa parfaite petite vie mais il va s’en rappeler, crois-moi, ça lui servira de leçon. » Sa voix trahissait sa déception plus que sa rage sur la fin de ses paroles et la blonde se retourna pour contempler le début de sa lettre et la reprendre là où elle l’avait laissée.

Dean n’allait pas se jeter sous un train, il n’allait pas partir en dépression pas plus qu’il ne déciderait de quitter la colocation après cette future lettre. Néanmoins, Sybella espérait qu’il réagirait. Ou qu’au moins il prendrait conscience de certain contresens qui n’avaient cessé de semer des embûches dans leur possible relation. « Il ne se soucie pas de me casser, moi. » répliqua la blonde sans attendre, avec la spontanéité qu’on aurait tant attendu d’elle il n’y a pas si longtemps. Sa main continua les dernières phrases de sa tirade dithyrambique et lorsqu’elle eut terminé son courrier, ce fut pour entendre une des plus belles âneries pondues par Seamus aujourd’hui – au point que la blonde écarquilla les yeux et secoua la tête, profondément décontenancée. « Cool ? Vraiment ? Tu trouves ça cool un mec qui balance un secret qu’il t’avait promis de ne dire à personne ? » Bien sûr qu’elle parlait de Galaad Stomby quand elle donnait cet exemple criant de vérité, et bien sûr que Seamus comprenait ce qu’elle sous-entendait. Aussi gentil et naïvement touchant pouvait être l’ex-rouge et or, l’irlandaise ne cesserait jamais de lui reprocher son flagrant manque d’objectivité. Ce n’était pas parce que les gens étaient de votre patrie et qu’ils acceptaient d’aller au pub avec vous qu’ils étaient forcément fréquentables et dignes de confiance. « Pas la peine de répondre, tu aggraves ton cas. » conclut même une Sybella requinquée, qui tendit sa lettre fraîchement achevée à son colocataire. « N’essaie pas de l’arracher ou de m’empêcher de l’envoyer, je le ferai quoi que tu fasses. » Ce n’était ni une menace, ni du chantage : c’était un constat cruel et sans appel.
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MessageSujet: Re: We all have our secrets | Sybus   We all have our secrets | Sybus Icon_minitimeLun 15 Fév - 17:32

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Face à l'état dans lequel se trouve actuellement sa meilleure amie, Seamus décide de faire preuve d'une lâcheté inhabituelle. Pendant qu'elle écrit sa lettre – ou plutôt qu'elle retranscrit à l'aide de mots la sensation d'un coup de poignard en plein cœur – il s'interroge sur la situation en se perdant dans une contemplation du plafond. Sybella est têtue, tout comme Justin, lui ou même Dean parfois. Peut-être que c'est là que résident les problèmes dans le bon fonctionnement de cette colocation – ou alors cela vient du fait qu'ils ne sont définitivement pas faits pour vivre tous ensemble à cause de leurs attentes de la vie bien trop différente. Dans tous les cas, l'absence d'entente est flagrante et il se doute que si l'appartement n'était pas insonorisé, les voisins auraient déjà demandé leur départ depuis une bonne année. Parfois, l'irlandais va jusqu'à se demander si l'idée de faire vivre autant de personnes aussi différentes sous le même toit – son idée en somme – était vraiment bonne. Il y a seulement à ses yeux que cette réunion de personnes trouve une certaine grâce. Il est celui qui aime le plus vivre entouré de chacun de ses amis dont il est incapable de se passer – et l'arrivée de Galaad à cette gentille bande ne change rien à ce qu'il ressent.

La remarque de Sybella au sujet de ses enseignants le fait soupirer, en partie parce qu'elle a raison. Il y a deux ou trois ans, Seamus aurait approuvé l'envoi d'un tel courrier sans faire le moindre commentaire. Pire, il aurait alimenté la conversation d'arguments qui l'auraient poussé à le faire. Mais même si aujourd'hui il pense encore que c'est une bonne idée de s'expliquer, il craint qu'elle ne soit trop dure avec son meilleur ami. S'il y a une chose que lui a apprise la vie hors de Poudlard et ses récentes disputes avec Dean, c'est la nécessité de prendre des pincettes quand il faut aborder des sujets difficiles – chose qu'il reste tout de même incapable de faire par moments.

— Évidemment qu'il a merdé, dit-il en soupirant. Il aurait jamais dû sortir avec Sofia après avoir couché avec toi déjà. C'est là que tous les problèmes commencent. Seamus n'a jamais approuvé la relation de son meilleur ami avec l'ancienne Serdaigle. Lui aurait préféré qu'il sorte immédiatement avec Sybella, qu'ils se marient et soient heureux. L'idée de voir les deux personnes qu'il préfère ensemble s'inscrit dans la même lignée des tentatives un peu maladroites de se créer une seconde famille qui viendrait se raccrocher à la première – projet qui a donné lieu à la cohabitation de six personnes dans un si petit espace. C'est con n'empêche. Je veux dire, vous vous aimez bien tous les deux. Votre problème, c'est les non-dits alors avec un peu de courage vous auriez pu être heureux. L'irlandais n'abandonne pas l'idée que ce couple serait tout ce qu'il y a de plus adorable même si la blonde ne semble pas partager son idée aujourd'hui. De toute façon, elle n'a l'air d'accord avec aucune des choses qu'il affirme ce qui est loin de l'étonner. Aussi, il préfère soupirer que de prendre la défense de Galaad qu'il sait être une cause perdue.

Il ne peut s'empêcher de grimacer en lisant la lettre. Elle est parfaite – parfaitement Sybella – et il ne doute pas une seconde qu'elle ne fera pas plaisir au londonien. Alors qu'il s'apprêtait à dire quelque chose pour lui demander d'atténuer les bords, la remarque de son amie lui fait bien comprendre qu'il n'a pas besoin de perdre son temps à parlementer pendant des heures. Il a dans les mains la version finale et non modifiable de ce que Dean recevra d'ici quelques heures. S'il avait su, il aurait déchiré la lettre envoyée par l'anglais dans la journée et se serait contenté de réconforter sa meilleure amie pour le scandale du journal – affaire qui semble d'ailleurs lui être un peu sortie de la tête face à la colère qu'elle ressent actuellement envers Dean.

— Elle est parfaite. Il lui rend le parchemin en levant les yeux au ciel. Elle est loin d'être parfaite, loin d'être adéquate pour arranger la situation entre les deux, si bien que Seamus en vient à se demander s'ils finiront un jour ensemble. Je te propose, tu l'envoies et on va boire un verre, dit-il en se levant rapidement du lit de l'irlandaise – chose qu'il regrette immédiatement. Il est hors de question que je te laisse broyer du noir toute seule dans ton coin alors on va en ville. Comme ça, pas de Justin pour se moquer de toi, et pas de Galaad pour te rappeler son existence, énumère l'irlandais avec un petit sourire qui se veut rassurant. Il lui balance rapidement sur le lit un manteau et une écharpe, lui faisant comprendre par la même occasion qu'elle n'a pas le choix. Je t'attends à la porte. Seamus quitte la chambre avant même qu'elle n'ait eu le temps de répondre, et ça bien qu'il se doute qu'il va devoir y revenir dans quelques minutes pour l'en tirer de force.
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