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 Meds | Willersham


Victory E. Willard
Victory E. Willard


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MessageSujet: Meds | Willersham   Meds | Willersham Icon_minitimeMar 19 Jan - 22:39

Please don’t go please don’t go
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Bientôt une heure et demi qu’elle attendait dans cette salle qui empestait la mauvaise nourriture tiède et le gel antibactérien. La brune avait la nausée, se triturait les ongles et affichait la mine des jours les plus soucieux qu’elle ait pu avoir – elle n’essayait même pas de camoufler l’inquiétude qui déformait son visage et creusait de jolies cernes.

Victory haïssait, comme bon nombre d’individus normalement constitués, les établissements hospitaliers. Rarement signes de bonnes nouvelles, ils étaient encore moins fréquentables pendant les périodes de fêtes de Noël – et si la rentière avait eu le choix elle aurait peut-être préféré se retrouver à la place d’un de ces alités plutôt que d’avoir à attendre, sans rien savoir, sans être sûre de quoi que ce soit. Déjà plusieurs heures qu’elle avait donné ce foutu, cet idiot coup de fil à Basile. Déjà plusieurs longues heures que le choc sourd qui avait coupé la conversation qu’elle avait avec l’Auror l’avait surprise, avant de tout bonnement la faire paniquer quand seul le silence avait répondu à ses appels incessants.

Elle n’aurait jamais du le laisser aller là-bas en voiture. Est-ce que ce n’était pas un peu de la faute de cette Sullivan après tout ? S’il était resté avec elle, à Londres … Et si elle-même ne l’avait pas appelé, quelle idée complètement dangereuse ; pourquoi cet autre chauffard n’avait pas freiné en le voyant ? Les question se bousculaient, tombaient en avalanche et rien n’était suffisant pour étancher son inquiétude. Pour la cinquième fois au moins l’anglaise retenta sa chance à l’accueil, serrant nerveusement le formulaire qu’elle avait rempli entre ses mains. « Victory Willard. Je viens pour Basile Yann Flaversham, il a eu un accident, j’étais au téléphone avec lui, je –  » balbutia Vic’, à bout de nerfs, prête à incendier tout le personnel juste pour avoir au moins une information.

Bien heureusement la femme chargée de l’accueil finit par appeler un de ses collègues plus renseignés sur l’état de l’écossais. Celui-ci l’enjoignit à le suivre, ne décrochant pourtant pas un mot mis à part cette phrase – « il est réveillé, mais très fatigué, ne le brusquez pas. ». Le cœur battant la chamade plus violemment que jamais et après d’interminables couloirs traversés, la businesswoman arriva enfin face à la porte de la chambre de Basile – et une fois la porte poussée, la jeune femme crut qu’elle allait s’effondrer en larmes de joie en réalisant que son crétin de petit ami était bien en vie. « Oh mon dieu. » Quelques pas encore avant qu’un élément ne vienne lui donner une gifle mentale. « Oh mon dieu. » répéta t-elle en voyant l’énorme morceau de verre planté dans le bras de Basile. Elle pâlit un peu avant de s’asseoir sur le rebord du lit et de prendre la main du bras valide de l’Auror dans les siennes et de la tenir tout contre elle le plus doucement du monde. Le contact la rassura presque aussitôt : il était vivant, mal en point mais bel et bien vivant, et elle n’avait jamais été plus heureuse que de le savoir en cet instant précis.

Elle n’avait pas envie de le noyer sous les reproches et les angoisses, il était sans doute exténué et avait juste besoin de savoir que tout irait mieux. Mais Victory avait sincèrement, et réellement cru que cette nuit avait été dramatique. « Basile, j’ai cru que tu étais … » commença Victory avant de se taire et d’inspirer profondément pour ne pas se mettre à pleurer. Elle le regarda comme si elle avait fait elle-même chaque plaie, chaque coupure qui marquait son corps endolori, et murmura tout bas, sans lâcher la main de l’écossais. « Pardon. Pardon, je ne veux plus jamais – j’ai jeté ce maudit téléphone, plus jamais je veux que tu décroches si un jour je t’appelle en voiture, plus jamais tu m’entends ? » Elle pressa doucement la main de Basile dans ses paumes. Son regard, profondément désolé, n’avait pas quitté Basile un seul instant, comme si elle craignait de ne plus jamais pouvoir le revoir.

« J’ai eu peur de te perdre. » finit par avouer la jeune femme avant de baisser le regard, observant quelques secondes les constantes stables du presque trentenaire affichées sur le monitoring. « Est-ce que tu vas bien ? Où est Raphaëlle ? » Questions bêtes. Mais elle ne pouvait pas ne pas les poser.
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Basile Y. Flaversham
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MessageSujet: Re: Meds | Willersham   Meds | Willersham Icon_minitimeJeu 21 Jan - 14:54

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Pour des pensées magiques.
Basile sortait à peine d’un sommeil lourd et la première chose qu’il sentit était ce morceau de verre qui lui transperçait le bras, puis vint alors ses côtes sûrement cassées et quelques endroits qu’il avait encore du mal à délimiter. Ses yeux balayèrent rapidement la salle, le blanc le frappa et il comprit rapidement qu’il se trouvait dans un hôpital et d’après la lumière qu’il faisait encore nuit. L’accident repassa alors soudainement en boucle dans son esprit, tandis qu’une infirmière était en train de lui faire une perforation. Il chercha naturellement la rousse du regard, dans l’espoir de la trouver à ses côtés. « Où est Raphaëlle Sullivan ? » La jeune femme ignora sa question, lui demandant de rester allonger, alors d’une voix bien plus autoritaire il réitéra sa question. « Où est mon amie ? » La blonde qui se tenait devant lui semblait surprise de le voir si réactive et se décida enfin à lui donner une réponse. « Monsieur Flaversham, je vais demander à mon supérieur, je reviens. » Basile n’était pas vraiment en état de la contredire, même s’il n’avait aucune envie de rester dans son lit les bras croisés -la peur d’apprendre que son amie soit en danger.

Au bout d’une dizaine de minutes, un médecin passa, ne pouvant toujours pas lui fournir de réponse. Celui-ci lui injecta un anesthésiant dans le bras, avant qu’on ne lui retire ce morceau de verre un peu plus tard. L’homme comme l’infirmière s’en alla sous le regard agacé de l’écossais. Basile n’arrêtait pas d’appuyer sur le bouton rouge pour qu’on lui donne une réponse ou au moins son téléphone. C’est alors, que par le cadre de la porte, une jeune femme qu’il connaissait bien apparut. Victory le regarda apeuré, avant de lui attraper la main un peu horrifié. Il se souvenait être au téléphone avec elle au moment de l’accident et se doutait qu’elle avait dû avoir la peur de sa vie. « Non, je vais bien t’en fais pas. » Basile ne voulait jamais qu’on s’inquiète pour lui, un caractère aussi attachant que détestable pour ses proches -surtout depuis quelques mois. « Promis. » Une promesse un peu tardive, mais qu’il s’assura d’éviter à l’avenir.

La tristesse qu’il pouvait lire sur le visage de sa petite amie lui fit énormément de peine et il se contenta de lui serrer un peu la main pour la rassurer. Puis il fallut que la brune pose une question sur la psychologue pour les tirer à nouveau vers la réalité. « Personne ne veut me le dire, tu pourrais lui téléphoner ? »  Une sorte de panique s’entendait dans la voix de l’auror, une peur naissante d’avoir commit l’irréparable, surtout qu’il savait que cette fois il ne pourrait pas s’en remettre. « Victory, faut que je trouve Raphaëlle. » Il se parlait plus à lui-même, comme pour se décider une bonne fois pour toute à faire quelque chose qui n’allait pas plaire du tout. Sans prévenir il lâcha la main de son ami et retira d’un seul coup de morceau de verre qui se trouvait dans son bras et sans surprise le médecin arriva au pas de course dans la pièce. « Monsieur ! » Alors que ce dernière s’était approché, Basile lui agrippa le bras et le tira vers lui, afin de le regarder droit dans les yeux. « Vous avez intérêt à me répondre cette fois ! Où est mon amie ? » La surprise du médecin était visible sur son visage. « En soin intensif dans un autre hôpital, on a pas d’autres nouvelles. »

Une sorte de pincement au coeur, tandis qu’il lâcha le bras du médecin, qui s'échappa rapidement. « Je reviens, il va falloir recoudre votre bras. » L’auror n’écoutait déjà plus, étant resté à l’histoire de soin intensif, un mot qui n’annonçait jamais de bonne nouvelle. Il soupira et s’enfonça dans le lit d’hôpital, les larmes aux yeux, parce qu’il réalisait que c’était entièrement sa faute à lui. C’était lui qui avait décroché ce téléphone, c’était lui qui devait la conduire en écosse, c’était en lui qu’elle avait confiance et à cause de lui qu’elle allait sûrement mourir. « … Qu’est-ce que j’ai fais ? » La question avait déjà une réponse pour lui, il avait échoué comme toujours et une fois encore un proche allait perdre la vie à cause de lui et de son incapacité. Sans même s’en rendre compte, une larme coula le long de sa joue.
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Victory E. Willard
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MessageSujet: Re: Meds | Willersham   Meds | Willersham Icon_minitimeSam 23 Jan - 19:04

Please don’t go please don’t go
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Victory n’en croyait pas un traître mot. Basile ne pouvait pas aller bien, pas après l’accident qu’il avait vécu. Que ce fut physiquement ou psychologiquement, il était blessé. Il n’avait pas besoin de s’essayer au mensonge avec elle pour la dissuader du contraire : elle avait été amie pendant assez d’années avec lui pour comprendre quand il tentait de ne pas l’inquiéter avec ses problèmes personnels. Et depuis l’incident avec Jessie, depuis ces derniers temps où l’Auror avait accumulé les complications sans rien lui en dire, Vic’ n’était plus dupe : il n’allait pas bien.

Elle avait abordé un autre sujet bien trop tôt et réalisa son erreur au moment où elle vit l’expression qui habitait son visage. Elle lui avait fourni une parfaite excuse pour détourner la conversation et surtout, pour le rendre encore plus anxieux si c’était possible. « Lui téléphoner ? » répéta t-elle sans le prendre au sérieux. Il ne pouvait donc pas cesser une seconde de penser aux autres ? Il avait failli y passer, il allait sans doute rester plusieurs jours ici à se reposer – du repos, c’était ce qu’il lui fallait. Et lui préférait se concentrer sur l’autre victime de l’accident. Si c’était une manière comme une autre de ne pas céder à la panique ou de s’écarter de ses propres soucis, l’anglaise commençait à en avoir l’habitude et décida de ne pas lui donner raison. « Ecoute je pense que tu – » Il l’interrompit, s’adressant à lui-même et la seconde d’après, s’arrachait sous ses yeux le bout de verre planté dans son bras. Eberluée, la brune voulut tempérer l’Auror. « Basile. Il faut surtout que tu te reposes, tu es en état de choc ! »

Cela ne lui faisait ni chaud ni froid, heureusement l’arrivée du médecin permit à Victory de trouver un peu de soutien et de renfort pour empêcher Basile de s’échapper de son lit, d’enfiler ses vêtements et de partir à la recherche de la psychologue. Le connaissant, il en aurait été parfaitement capable.

Contrairement à ce que l’anglaise avait espéré, l’homme était loin de se calmer. Il empoigna le médecin pour aller jusqu’à le menacer, ce qui rendait la businesswoman complètement effarée. Elle ne reconnaissait pas vraiment son ami, pas plus qu’elle n’aimait le voir plongé dans cette espèce de transe furieuse et malsaine. Il fut pourtant bien vite assommé par la nouvelle : Sullivan n’était pas ici, et dans un état grave. « Désolée. » murmura tout bas la rentière à l’adresse du médecin avant que celui-ci ne s’échappe et appelle quelqu’un pour recoudre l’écossais.

Si Vic’ pensait en avoir assez vu et entendu aujourd’hui, les larmes du brun lui fendirent littéralement le cœur. De toutes les choses qu’elle aurait souhaité ne jamais voir, celle-ci en faisait partie et alors qu’elle état prête à exploser émotionnellement ou qu’elle aurait pu à son tour s’énerver pour des tas de raisons, tout lui paraissait futile. Elle retourna s’asseoir au bord du lit de l’Auror et essuya une larme qui coulait sur sa joue, tout doucement. « Tu n’as rien fait Basile, ce n’est pas ta faute … » C’était presque autant sa faute, songea t-elle en se remémorant ce stupide coup de fil qu’elle avait tant voulu lui passer. C’était aussi la faute du chauffard qui les avait percuté, continua t-elle à ressasser, sa main qui s’accrochait au rebord du lit se serrant.

« Calme-toi. Tu n’es pas en état de t’énerver. Ca ne changera rien. » De sa voix la plus apaisante, la jeune femme continua à lui parler, qu’il l’écoute ou non. Elle ressentait le besoin de lui fournir un semblant de paix, ne serait-ce que pendant quelques heures, juste pour voir la tristesse disparaître de ses yeux. « Les médecins vont faire tout ce qu’ils peuvent pour elle. Je suis sûre qu’elle va s’en sortir. » Victory aurait aimé pouvoir certifier que ses propos étaient vrais, mais elle ne le pouvait pas.
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Basile Y. Flaversham
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MessageSujet: Re: Meds | Willersham   Meds | Willersham Icon_minitimeDim 24 Jan - 0:10

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L’auror avait ignoré les ordres et demandes de la brune, obnubilé par son inquiétude et ce ne fut que quand la réponse tomba, qu’il parvint enfin à se concentrer sur le son de la voix de sa petite amie. Et pourtant, son esprit était déjà loin en train de ressasser un nombre incroyable de choses plus sombres les unes que les autres, lui donnait littéralement envie de n’avoir jamais vu le jour. Basile devrait être à la place de la rousse et s’il pouvait le faire, il n’hésiterait pas un seul instant. Ce n’était pas une question d’être un héros ou pas, mais simplement de bon sens. A cause de lui, elle pourrait mourir et il ne l’acceptera jamais. Pour dire vrai, si cela devait arriver, il envisagerait très certainement de quitter de manière définitive le pays, évitant au passage de faire souffrir encore plus ses proches. La main douce de l’anglais lui caressa la joue, essuyant au passe la larme qui glissait doucement contre elle. « Si, c’est de ma faute. » Parfaitement de sa faute et il devra vivre avec ça sur sa conscience.

Les paroles de la brune, aussi douces soient elles, ne détendaient pas vraiment l’écossais, bien qu’il n’ait pas encore arraché l’appareil qu’ils lui avaient collé dans le nez. « Vic, je t’adore vraiment, mais tu n’aides pas vraiment là. » Son but n’était pas vraiment de la blesser, il était vraiment heureux de voir qu’elle était venue le voir, mais son esprit était trop occupé son état à lui, il s’en fichait et malheureusement l’espoir de la brune concernant sa psychologue ne lui suffisait absolument pas. Seulement, il ne pouvait rien faire et c’était sûrement ce qui le dérangeait le plus. « Je devrais être à sa place, vraiment. » Au même moment, le médecin arriva avec le nécessaire pour lui recoudre le bras. Ce dernier hésita un instant avant s’avancer vers l’auror, mais Basile lui tendit le bras et tourna la tête vers la brune, indiquant qu’il le laissait faire.

Pendant que l’homme le soignait, il regardait le visage de sa bien aimée, se demandant bien comment dans toute cette histoire il avait pu se retrouver avec une copine aussi géniale qu’elle. L’ancien Gryffondor ne la méritait pas et il le savait très bien. « Je m’excuse. » Il avait un milliard de raisons de s’excuser auprès d’elle, pour tout ce qu’il lui avait fait subir et tout ce qu’elle allait encore subir à l’avenir. « Je suis un copain horrible. » Un soupire, avant de fixer le plafond blanc de l'hôpital. S’il avait jusqu’ici fait des efforts pour avoir l’air psychologiquement stable devant elle, il en était aujourd’hui incapable, bien trop rongé par la culpabilité.
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Victory E. Willard
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MessageSujet: Re: Meds | Willersham   Meds | Willersham Icon_minitimeDim 24 Jan - 13:27

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Malheureusement et en dépit de tous les efforts de la jeune femme, Basile restait profondément convaincu qu’il était responsable de tout ce qui était arrivé cette nuit. L’anglaise se contenta de lui répondre un dernier « Non. » tout bas avant de le voir réagir.

Ce qu’il lui fallait, c’était pouvoir se tenir debout, partir d’ici et aller remettre sur pied son amie. Victory ne savait pas ce qui était le plus désolant, que Basile continue de penser qu’il pouvait sauver la Terre entière après autant de démonstrations que non, ou bien qu’il se responsabilise pour chaque mauvaise chose qui se passait dans leurs vies. « Je ne vais pas te faire sortir de cet hôpital pour que tu ailles t’occuper de Raphaelle. Tu es sans doute le meilleur Auror de la terre mais tu n’es pas médecin. » répondit la brune, continuant d’employer un ton calme mais résolu. Elle n’avait aucune envie de se disputer avec lui et il avait bien plus besoin de sa présence qu’il ne le soupçonnait. Mais Vic’ ne ferait aucune concession et tenait à le voir au moins une fois dans sa vie égoïste. Il avait déjà bien trop risqué et mis en jeu son existence pour persévérer dans ce sens. Peu importe ce qu’il en penserait ou à quel point il ne serait pas d’accord, tout ne pouvait pas toujours être résolu dans l’instant. Et parfois, même avec la meilleure des volontés, certaines choses ne relevaient plus de l’humain mais simplement du hasard. Il fallait que Basile l’apprenne malgré tout ce que ça pouvait lui inspirer d’injuste.

Ca n’avait été qu’une question de secondes avant qu’il finisse par dire ce que la jeune femme craignait depuis le départ. Elle le regarda, foncièrement agacée. Son sacrifice pouvait sans doute être louable et magnifique, mais Victory en avait assez de son héroïsme alors qu’il venait de vivre un traumatisme. « Je t’interdis de dire ça. » le coupa t-elle sans réfléchir. « Personne ne devrait être à sa place, même pas elle. » Sans la connaître et bien que la brune avait encore de nombreuses questions et des doutes sur la rouquine et sa part de responsabilité dans cet accident, elle ne lui aurait jamais souhaité un tel destin. D’ailleurs à ce moment-même elle aurait aimé qu’ils apprennent que tout allait très bien pour elle, juste pour que son petit ami cesse de se rendre malade.

Un sourire triste assombrit le visage de la rentière, qui força délicatement l’Auror à baisser le menton pour lui faire face. « Regarde-moi. » Elle planta ses yeux dans les siens, débordants d’attention. « Tu dis n’importe quoi. » Basile avait ouvert une partie de lui ce soir, et Victory commençait à voir où se situait le problème : il se considérait comme quelqu’un de médiocre, et sans doute pas que sur le point de leur relation. « A moins que tu m’annonces que tu sortais juste avec moi pour récupérer toute ma fortune, tu n’es pas mon pire copain, loin de là. » déclara t-elle avec un soupçon de plaisanterie. Faire référence à Daniel n’était pas le moyen le plus intelligent qu’elle aurait pu sortir pour prouver au Flaversham qu’il avait été plus bienveillant, tendre et attentionné qu’il ne le pensait. Mais au fond elle ne voulait pas qu’ils sombrent complètement, même si elle devait pour ça se raccrocher à une petite blague ridicule.

L’anglaise soupira avant de reprendre la parole. « Ecoute. Je vais essayer de faire en sorte que tu sois tenu au courant de l’état de santé de Raphaëlle dès qu’il y a le moindre changement. » Avant même qu’il ne se mette à vouloir reparler de quitter l’établissement où ils se trouvaient, elle continua. « Mais en échange, je veux que tu te reposes et que tu prennes soin de toi à partir de maintenant. » Sa main vint quitter son visage pour reprendre la main qu’elle avait serré au départ, son pouce caressant doucement le dos de sa paume. « Et je ne parle pas seulement de prendre tes anti-douleurs sur les sept prochains jours, ou de te brosser les dents le matin et le soir. » Les yeux de Victory parlèrent pour elle : elle ne pouvait plus faire semblant ou se voiler la face, cette nuit était un déclencheur. « Je sais que tu ne vas pas bien. Depuis un moment, je ne sais pas quand exactement. » La discussion paraissait peut-être mal tomber mais il fallait bien qu’ils évoquent un jour le malaise qui rongeait Basile et le détruisait peu à peu. « Et je ne te blâme pas pour ça. Je voudrais tellement pouvoir t’aider, je t’assure. Je veux être avec toi, à tes côtés, pas seulement quand tout est ok. »
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Basile Y. Flaversham
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MessageSujet: Re: Meds | Willersham   Meds | Willersham Icon_minitimeDim 24 Jan - 23:05

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Cette angoisse permanente et grandissante ne le quittait plus et il savait que cela allait finir par le tuer, comme ces bouteilles qu’il descendait dans ses soirées en solitaire. Il pouvait mentir à tout le monde, mais se mentir à lui-même était bien plus compliqué et à chaque fois qu’il voyait son reflet dans un miroir, il lui renvoyait l’homme pathétique qu’il était devenu. Parler avec Raphaëlle l’avait aidé, il le savait, mais si ce soir elle devait mourir, il savait qu’il n’y aurait plus jamais aucune issue pour lui -peu importe l’amour qu’il portait à la brune qui lui caressait la joue. Il était incapable de vivre avec une nouvelle mort sur sa conscience ou bien même perdre quelqu’un d’autre dans son entourage. Basile ne supportait tout bonnement plus de voir toute les pierres de son monde s’écrouler une à une. « Je ne suis en aucun l’auror modèle, de toute manière, j’en ai aucune envie. » L’écossais avait largement bafoué des centaines de règles de sa profession ces derniers temps et pour dire vrai, il s’en fichait parce qu’il savait que son travail n’avait été qu’un bon mensonge -l’illusion du siècle.

Sans surprise, Victory tenta de le rassurer avec de jolies paroles, pleines de bon sens. « Elle est là bas, parce que j’étais au téléphone, alors non elle mérite pas d’être dans le coma et moi avec des petits bobos stupides. » L’auror était trop borné pour écouter et se contentant de faire une tête mécontente, comme s’il essayait en vint de transplaner loin d’ici. L’écossais ne réalisait pas vraiment qu’il pouvait avoir l’air blessant à dire des choses pareilles devant sa copine qui avait fait le déplacement sans hésité pour venir le voir et qui trouvait encore la force de le considérer comme un bon copain. Elle le forçait à la regarder et quand ses yeux se posèrent sous le visage de la brune un sentiment de culpabilité se fit sentir. « Tu sais bien que je t’aime, mais… Honnêtement, tu te voiles la face sur moi. » Il y avait meilleur façon de dire pour la première fois à une fille qu’on l’aimait, mais encore une fois, ils ne faisaient rien comme les autres.

La brune ne lâcha pas prise de suite et elle lui attrapa la main, avec une douceur sincère. « D’accord, merci. » Ne pas avoir de nouvelles le rendait dingue et peu importait tant qu’il ne saura pas pour la santé de la rousse. L’aiguille qui passait dans sa chaire n’avait aucune importance et ses yeux ne quittait pas la brune, cherchant du réconfort dans son regard. Elle lisait désormais trop bien en lui et cela lui faisait un peu peur, parce que ce passerait-il quand elle découvrira qui se cache vraiment en lui. La milliardaire avait fini par voir la noirceur qui rongeait Basile et il ne savait pas vraiment quoi dire pour faire bonne figure. « Je vais bien Vic et tu m’aides déjà beaucoup. » Mensonges, il n’allait pas bien, mais il savait reconnaître le fait qu’elle l’aidait énormément. L’auror, s’enfonça dans son lit, regardant le médecin qui venait de finir de le recoudre.
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Victory E. Willard
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MessageSujet: Re: Meds | Willersham   Meds | Willersham Icon_minitimeJeu 4 Fév - 18:48

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Quelque part, l’entendre repousser cette idée de vouloir être le super-héros du monde sorcier la rassurait. Basile réalisait sans doute petit à petit par un jeu de rouages lent et minutieux qu’il était comme tout le monde et qu’il avait ses limites, des limites qu’il avait usées depuis un moment. « Ce ne sont pas des bobos stupides. Toi aussi tu aurais pu y rester, d’accord ? » répondit-elle sans énervement mais sans pour autant ne pas insister sur l’importance de ses blessures. Il allait y survivre, bien sûr. Mais quitte à choisir Victory aurait encore largement souhaité le voir sans toutes ces ouvertures, ces branchements dans les bras et cette tête désastreuse qu’il arborait. « On n’est pas dans un concours débile de qui mériterait le plus de mourir à la place de l’autre. » Si la jeune femme devait user de remarques un peu crues et froides pour qu’il comprenne que répéter cent fois la même chose – à savoir qu’il devrait être dans le coma et pas son amie – ne changerait absolument rien et n’était de toute façon pas une meilleure solution, Vic’ le ferait sans hésiter.

Si la brune avouait s’être déjà imaginée le jour où son petit ami lui dirait qu’il l’aimait, elle n’aurait néanmoins jamais misé sur un tel contexte et encore moins dans une chambre d’hôpital la nuit de Noël. Le savoir lui faisait immensément plaisir et lui réchauffait le cœur mais là encore toute sa joie était tempérée et relativisée par la tension qu’elle percevait aisément chez l’Auror. Il n’était pas bien, vraiment pas bien et elle l’avait rarement vu dans une telle mauvaise humeur. « Non, je ne me voile pas la face. Pas du tout. » Ca, l’anglaise en était totalement sûre. Elle n’aurait jamais pu se tromper en donnant sa chance au Flaversham, en dépit des soucis qu’il lui procurait et de ces festvités écourtées – Lichuan l’engueulerait plus tard pour le repas froid et le champagne même pas fini.

Son regard fut attiré par la silhouette du médecin qui allait quitter la pièce. La businesswoman se redressa, quittant le lit pour faire quelques pas et suivre le Médicomage avant de dégainer d’une de ses poches une carte de visite et de s’adresser à lui d’une voix parfaitement neutre et inflexible, étrangement professionnelle et maîtrisée. « Voici mon numéro. Appelez-moi dès que vous avez du nouveau au sujet de Raphaelle Sullivan. Même si c’est à trois heures du matin, même si je ne décroche pas. Laissez un message et tenez-moi au courant de la moindre nouvelle. C’est très important, vous comprenez ? » L’homme la considéra un instant, hésitant, avant de finalement prendre le bout de papier et d’acquiescer. « Je vous remercie. » Une fois la porte refermée, la jeune femme retourna se poser au chevet de l’écossais en l’observant et de soupirer.

Le problème avait toujours été le même, qu’ils soient amis ou plus : Basile n’aimait pas être aidé, il n’aimait pas que ses proches se retrouvent embarqués dans ses histoires et surtout il continuait à vouloir faire comme si rien ne pouvait être mieux que tout ce qu’elle lui apportait déjà. Ce qui représentait une certaine quantité de mensonges que Vic’ se devait de rectifier une bonn fois pour toutes. « Peut-être. Mais tout ce que je peux faire c’est pas assez. Sinon tu n’aurais pas besoin d’alcool pour tenir le coup. » Peut-être serait-il surpris de voir que non, Vic’ n’était pas dupe. Peu importait en réalité. « Je sais que c’est pas le moment qu’on parle de tout ça mais de toute façon y aurait jamais de bon moment. Ces derniers temps tout a été difficile et éprouvant pour toi. Jessie, l’affaire du Ministère, Lichuan, et maintenant ça … N’importe qui aurait craqué depuis des mois, pour dix fois moins que ça. Tu es humain, tu n’as pas à tout retenir et à tout prendre sur toi. » Elle pesait ses mots, pensant chacun d’eux avec une force sincère. « Personne ne te demande ça. Personne et surtout pas moi. Je t’aime trop pour ça. Je ne veux pas te perdre. »
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MessageSujet: Re: Meds | Willersham   Meds | Willersham Icon_minitimeMer 10 Fév - 23:45

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La brune perdait patience et l’auror le sentait bien, si bien qu’il ne relança pas le débat sur la question de mérite et préféra hocher un peu la tête pour indiquer qu’il avait compris pour aujourd’hui. Bien sûr, il n’en pensait pas moins, mais au moins il ne se prendrait pas futilement la tête avec la brune qui avait accouru le soir de Noël à son chevet. Elle méritait bien mieux que ça et il pouvait faire un effort pour une fois. Cela dit, en lui annonçant qu’il l’aimait, il n’était pas vraiment certain de prendre un chemin plus confortable pour la suite des événements, surtout que ce n’était pas vraiment le genre de la maison de sortir des je t’aime en l’air. « Vic, je suis pas du tout si “parfait”. » Basile connaissait ses défauts et ses erreurs mieux que n’importe qui et personne ne pouvait changer ça.

Soudainement, la brune se leva pour suivre le médecin, mais l’auror ne pouvait malheureusement rien n’entendre sur son lit. Néanmoins, il supposa que cela concernait la rousse et il espérait réellement que l’homme apporterait de bonnes nouvelles dans les prochaines minutes, histoire de se soulager un peu l’esprit et surtout la conscience. Parce que si elle perdait la vie, non seulement il serait un alcoolique, mais aussi un meurtrier, ce qu’il ne pourrait sûrement pas porté sur ses épaules. Bien sûr, comme à sa grande habitude, il se contenta de dire que tout allait parfaitement bien, ce que la brune ne crut pas une seule seconde. En fait, elle ne tarda pas à dire ce qu’elle pensait vraiment en commençant par parler de ses problèmes d’alcool. Une légère surprise puis honte envahissait l’écossais qui n’osait plus vraiment la regarder dans les yeux.

Plus elle parlait, plus il sentait son coeur se serrer et le larmes lui monter aux yeux. Victory exposait une à une les raisons qui auraient pu pousser l’auror à sombrer et dit de cette manière, il ne savait même pas pourquoi il persistait. Pourtant, une des raisons se trouvait juste devant lui, le réconfortant le plus naturellement du monde, juste par amour. Basile réalisait à ce moment pourquoi il n’avait pas encore tout abandonné, pour l’espoir, pour les innocents, pour ses amis et enfin pour celle qu’il aimait. Une larme coula le long de sa joue, tandis qu’il attrapa la brune avec son bras à peu près valide pour la tirer contre lui. « Pardon Victory. Je me rattraperais. » Il le devra et le fera pour eux, remontrer la pente comme il avait fait après la mort de sa mère ou l’arrestation de Joy.
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Victory E. Willard
Victory E. Willard


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MessageSujet: Re: Meds | Willersham   Meds | Willersham Icon_minitimeLun 15 Fév - 14:28

Please don’t go please don’t go
I love you so
Lui avouer qu’elle était quasiment au courant de tout ce qui avait pu l’affecter et l’amenuiser petit à petit lui faisait un effet libérateur insoupçonné. Victory se sentait apte à soulever des montagnes pour lui mais il fallait qu’ils soient parfaitement honnêtes l’un envers l’autre.

Le brun semblait quant à lui réaliser l’étendue du désert qu’il avait traversé à la seule force mentale de sa conscience. Il était exténué, et il était grand temps que quelqu’un pense un peu à lui. Il l’attira à lui et l’anglaise le serra contre elle, entourant son torse de ses bras, lui caressant doucement la nuque en fermant les yeux quelques secondes. « Moi aussi, je te le promets. Je ferai tout pour que tu ailles mieux. » Elle ne voulait pas qu’il se sente seul dans la tempête, parce que ce n’était pas son rôle que de l’abandonner à ses démons. Elle l’aiderait à se battre et à reprendre le dessus, persuadée qu’il en aurait fait de même pour elle parce que c’était ce qu’on attendait de la personne qu’on aimait.

Pendant quelques secondes il n’y eut que la respiration calme de l’écossais, puis la sienne, à peine interrompues par le bip régulier du monitoring. C’était la seule perturbation qui leur rappelait qu’ils étaient dans un centre de soins et qui les ramenait à la réalité, celle d’un accident de voiture qui aurait pu mal tourner. « Pas de pression, d’accord ? » murmura la brune avant de desserrer doucement et progressivement son étreinte, attentive au moindre de ses mouvements, craintive à l’idée de le relâcher trop tôt.

Son regard fouilla le sien quelques secondes avant que Victory ne poursuive. « Si tu veux je peux rester là pour cette nuit. A moins que tu ne préfères être un peu seul, je comprendrais. » Le refus rapide de Basile de la voir quitter la chambre d’hôpital fournit un profond souffle de soulagement à l’anglaise qui n’aurait pas fermé l’œil de la nuit si elle avait du rentrer chez elle. Assise sur le bord du lit, sa tête vint se reposer juste à côté de l’épaule de l’Auror, son bras couvrant ce dernier tandis qu’elle lui adressait un dernier sourire qui se voulait rassurant. Il n’était plus seul, ils affronteraient l’orage ensemble.
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