I'm 147 pounds of pale skin

and fragile bones. Sarcasm is my only defense !

— Eh David Bowie, pas mal le manteau, lance Elias à un parfait inconnu alors qu'il erre dans les sous-sols de Poudlard à la recherche des personnes dont lui a parlé Natali. Il avance jusqu'au blond à l'aide de son skate – il avait déjà adopté cette technique alors qu'il était encore à Salem, il ne voit pas pourquoi il se priverait dans une école où il n'a aucun risque de se faire virer. Son frère – qui n'a sûrement pas encore réalisé où il était – lui rappellerait sûrement qu'il risque de se faire simplement virer du territoire, une histoire de papier pas en règle. Du coup, t'es resté coincé dans les années 60, ça se passe comment ? Le mexicain explose de rire avant de tendre la main vers l'inconnu.

Il n'est pas vraiment du genre à se moquer Elias – ou du moins pas de ce genre de personne. Le garçon est original, c'est un fait incontestable, mais il préfère ça à tous ceux qui s'habillent de la même façon, qui mangent exactement la même chose, qui écoutent les mêmes chansons – et tout simplement qui pensent la même chose. Alors oui, dans cette masse d'inconnus plus ou moins anglais, il choisit ceux qui abandonnent leur uniforme pour se démarquer, un choix qu'il approuve particulièrement. De toute façon Natali est quelque part avec sa petite amie, et il se doute que celle-ci n'a pas envie d'être dérangée, et il se voit mal arrêter toutes les personnes qui passent pour leur demander où se trouve le septième année – surtout qu'il ne le connaît pas. Autant sympathiser avec le sosie de David Bowie – il n'a pas l'air très sympathique mais il se sait capable de dérider n'importe quelle grand-mère mexicaine, alors pourquoi pas un britannique à l'air un peu coincé qui porte un chat pas trop moche.

— Je critique pas. Franchement, j'aime bien. Je porterais pas ça, je les préfère à carreaux les chemises. Mais les théières c'est pas mal, pas du tout mainstream, ça change de ce que je vois depuis tout à l'heure. Ils savent pas s'habiller, c'est moche un uniforme. Ils ont l'air un peu con à Poudlard en fait. Elias a lointainement conscience de pouvoir être vexant, mais ça ne l'inquiète pas plus qu eça, au contraire. En fait, je m'appelle Elias. Elias Desario. Et toi ? Tu aimes Bowie ? Je veux dire, ça se voit que tu l'aimes, mais genre tu l'aimes à quel point ? Parce que bon, il y a « aimer » et « aimer » – c'est un concept bizarre. Tu pourrais l'aimer et bien aimer le rock des sixties à côté ou carrément l'idolâtrer, ce qui m'étonnerait pas vu ta gueule. Sans vouloir te vexer, pas méchant, juste réaliste. Tu as des airs, on te l'a déjà dit ? Il regarde l'animal qui semble moins blasé que son maître par son débit de parole – brave bête, c'est à lui qu'il devrait faire la conversation peut-être. Drôle le chat. Il s'appelle comment ?

electric bird.

They tumble blindly as they make their way

Across the universe

De son pas habituellement nonchalant, sa basse dans le dos, son chat dans les bras et une chemise trop rétro pour l'humanité sur lui, Balthazar traversait les couloirs du château à la recherche d'un endroit un peu plus calme pour composer. Une passion qu'il avait particulièrement développé pendant les vacances d'été, peut-être parce qu'il était plus motivé qu'il ne l'admettra jamais -du moins pour le moment pour les Green Brothers. Dans son dos, il entendit un bruit sifflant de roulettes, mais n'y prêta pas vraiment attention, sûrement un première année qui faisait le malin avec son invention moldu qu'il avait déjà croisé dans les rues de Londres. En fait, il ne se serait jamais retourné si un garçon ne l'avait pas interpellé, un dérapage plus tard et voilà qu'il se retrouvait face à un garçon parfaitement inconnu qui semblait pourtant avoir son âge -cela dit, Balthazar n'était pas vraiment du genre à connaître chaque visage de cette école. Il s'arrêta dans sa marche et posa ses yeux sur l'individu non-identifié qui semblait assez cultivé pour connaître David Bowie. Le blond, trop peu habitué à ce genre d'approche se contenta d'un vague hochement de tête qui signifiait autant l'incompréhension que la surprise. Étrangement, ce genre d'approche lui rappelait celle avec Jude et il ne pourrait pas dire si c'était une bonne ou mauvaise chose.

Le garçon semblait visiblement intrigué par sa tenue, vu qu'il relança le sujet en lui tendant la main. Balthazar peu habitué à ce genre de rencontre posa ses yeux sur la main du brun, avant de relever la tête ignorant parfaitement cette poignée de main.  « Oui, tous un peu con. » Bien sûr, même s'il ne connaissait aucunement le garçon, il le comptait dans le “tous”. Pour le gallois c'était plus simple de partir du principe que tous les gens du château étaient stupides et que dans le cas contraire, c'étaient des exceptions qui confirment la règle. Une logique qui lui servait surtout d'excuse pour ne pas faire l'effort de se socialiser.  « Tu es qui ? » Une question qui pouvait effectivement se poser et à laquelle l'inconnu ne tarda pas à répondre -le tout accompagné d'une montagne de questions.  « Euh, Balthazar. Et oui j'aime bien David Bowie, mais ce n'est pas mon chanteur préféré. Non, on me l'a jamais dit. » Bien qu'il ne soit toujours pas l'homme le plus bavard du monde, on pouvait noter l'effort du blond pour répondre à une partie des questions et surtout pour ne pas encore être retourné à ses occupations. L'attention du jeune homme à l'accent bizarre se porta sur le chat qui se tenait calmement dans les bras de son maître.  « Paul McCartney. » Un nom choisit après des heures réflexion, honorant le plus grand des Beatles -d'après Balthazar.

electric bird.

I'm 147 pounds of pale skin

and fragile bones. Sarcasm is my only defense !

— Sérieusement mec, t'as un forfait mot ou quoi ? J'ai jamais entendu quelqu'un qui était si froid, à part mon frère de temps en temps. Enfin, quand je le réveille à coup de glaçon sous prétexte qu'il ne doit pas oublier la beauté du Canada. Elias lève les yeux au ciel face aux réponses de son tout nouvel interlocuteur. Pas très bavard pour le mec le plus original qu'il a réussi à croiser dans les couloirs de cette prison. Il a presque l'impression de se retrouver face à son frère un lendemain de pleine lune quand il lui fait des blagues sur son haleine de chiens – mais en pire. Autant dire que ce Balthazar paraît soudainement bien ennuyeux aux yeux du mexicain qui préfère les gens bien plus extravertis – sa très rapide amitié avec Natali en est peut-être la meilleure preuve. Et pourtant il n'abandonne pas. Un mec qui porte une chemise avec des théières ne peut pas être réellement chiant, il garde un minimum d'espoir en l'humanité – juste un peu, suffisamment pour ne pas reprendre son chemin.

Puis vient la dernière réponse qui le fait littéralement exploser de rire. Paul McCartney, maintenant qu'il y pense le garçon a bien une gueule à être fan des Beatles et à chanter All you need is love sous la douche. Et il n'est pas non plus étonné que celui-ci préfère McCartney à Lennon – il a une gueule de bon enfant assez sage. Il regarde le chat un peu plus attentivement avant de reporter son attention sur le propriétaire de celui-là. Il semble totalement sérieux, ce qui laisse le mexicain un peu sceptique. Qui appelle son chat comme ça ? C'est peut-être pire que Nemo appelant son hibou Fedex – hilarant, son frère est un génie – ou lui qui a tout naturellement nommé son cactus Juan Sanchez.

— Paul McCartney ?, dit-il alors qu'il essaye difficilement de reprendre son calme. Il n'a pas encore les larmes aux yeux – quand même, il est habitué aux personnes drôles – mais c'est limite. Dios mío, il est vraiment resté bloqué dans les années soixante celui-là. Quelqu'un devrait lui dire que la Beatlemania c'est trop mainstream. Il marmonne dans sa langue maternelle, profitant de l'incapacité des gens à le comprendre. Il se fiche de savoir s'ils se sentent insultés, leurs sentiments comptent bien peu à ses yeux. Du coup t'es aussi fan des Beatles ? Et bah tu fais pas dans l'originalité niveau musique toi par contre. Mais on va dire que c'est pas grave. Pour une fois, allez, c'est celui qui a l'air le moins con dans cette école d'façon. Et tu fais de la basse ? C'est pas mal. Le monde manque de bassiste d'après moi. Ils nous gavent les guitaristes. Beaucoup trop mainstream, ils devraient se rendre compte qu'il n'y a pas que ça dans la vie. En plus, comment on forme un groupe qu'avec des guitaristes ? Bah on fait pas. Complètement stupides. Il soupire. En fait, je me suis perdu. Je cherche la salle commune des serpents. Euh, la maison des serpents je sais pas quoi.

electric bird.

They tumble blindly as they make their way

Across the universe

Le blond contrairement à ce que l'on pourrait penser, adorait les gens bizarres et même si celui-ci était un poil trop bavard, il se montrait plutôt divertissant pour matinée d'octobre. Néanmoins, ce n'était pas une raison suffisante pour le gallois de lui adresser un semblant de sourire, préférant son habituel visage blasé par l'humanité -surtout qu'il n'était pas encore réellement sûr qu'il ne soit pas un de ces idiots de Poudlard. « Non, j'évite juste de parler pour ne rien dire. » Les seuls qui pouvaient affirmer avoir déjà entendu le bassiste parler plus de une heure sans s'arrêter se comptaient sur les doigts de la main et possédait même un nom : Le Genuis Crew. Pour le reste du monde, il était le gars toujours de mauvaise humeur qui traînait avec des gens sans vraiment trop savoir pourquoi.

Le prénom de son chat semblait le faire beaucoup rire, laissant bien sûr Balthazar totalement impassible. Il ne voyait pas vraiment en quoi cela pouvait être si drôle, mais il n’allait pas se vexer pour si peu, surtout que la suite était plutôt amusante. En effet, le brun s’exclamait en espagnol, pensant sûrement que le plus jeune ne le comprenait pas, malheureusement pour lui, Balthazar Owen était surprenant et parlait -certes moins bien- cette langue. En effet, le garçon n’était pas un génie pour rien et il avait profité de ses longues des néants pendant ses vacances d’été pour apprendre une deuxième langue. Balthazar le laissa finir son monologue sur les bassistes avant de se donner la peine de lui répondre -en espagnol s’il vous plait. « Heureux d’apprendre que j’ai l’air plus intelligent que ces débiles. Sinon, je suis bassiste et je sais qu’on est plus dans les années soixante, merci. » Il n’était pas vraiment vexé et préférait admirer la réaction de l’autre en découvrant qu’il avait tout compris. Il décida de répondre à sa question dans cette même langue. « Serpentard ? C’est en bas. » Balthazar ne voyait pas vraiment ce qu’un gars comme lui pourrait faire là-bas, mais comme il n’était pas du genre à poser des questions, il s’en passa.

electric bird.

I'm 147 pounds of pale skin

and fragile bones. Sarcasm is my only defense !

Alors ça – ça ! – c'était la surprise de la journée. Elias n'aurait jamais pensé que l'unique personne qu'il aborderait dans sa journée après des heures à errer en skate dans les couloirs pourraient le comprendre alors qu'il s'exprimait dans sa langue maternelle. Une chose totalement inattendue – Natali ne lui avait pas dit que des personnes à Poudlard parler espagnol, sinon il aurait demandé à l'Australienne de lui présenter immédiatement. Bon, il est possible qu'elle l'ignore – c'est sûrement ce qu'il s'est passé d'ailleurs – ce qui rend les choses encore plus cool. Évidemment, ça pourrait être mieux. Balthazar pourrait être un peu plus bavard et il pourrait se moquer des autres débiles dans une langue qu'ils seraient bien incapables de comprendre, ce qui est aussi une de ses grandes passions lorsqu'il est en compagnie de son grand frère. Dommage qu'il ne soit pas là, bien qu'il doute que l'ancien joueur de Quidditch désapprouve sa présence dans ces lieux.

— Tu parles espagnol ? Mais c'est génial. Elias ne lâche pas des yeux l'anglais à la chemise fantaisiste qu'il trouve toujours autant magnifique – un peu comme le garçon qui se trouve à l'intérieur, un mec assez canon finalement, totalement son genre. Bien sûr que tu as l'air plus intelligent que les autres débiles. En même temps c'est pas compliqué. Eux ça a l'air d'être des cas, vraiment. En fait, je me dis que tu dois être plutôt courageux pour faire l'année avec eux. Moi je pourrais pas. Je tenais à peine un mois quand j'étais à Salem, mais ici ça pas l'air mieux, dit-il un peu plus rapidement qu'habituellement. C'est le problème quand il parle en espagnol, mais personne ne s'en plaint jamais pour la simple raison que la seule personne à devoir supporter ce changement se trouve être son frère. Il ignore si le fan des Beatles va lui faire une remarque – il suppose que même en anglais il parle trop vite pour ce mec qui semble définitivement avoir un forfait mot. En bas ? Genre par-là ? Il indique un chemin en grimaçant – il a dû passer par-là à un moment et il n'a définitivement rien trouvé. Tu connais le chemin ? Tu peux m'amener ? Je commence à en avoir marre de me perdre ici. C'est trop de la merde.

electric bird.

They tumble blindly as they make their way

Across the universe

La joie du brun en découvrant que Balthazar comprenait et parlait sa langue était à la hauteur de son débit de parole. Bien que le blond parlait bien l'espagnol, il était incapable de comprendre chacun des mots du plus âgé, mais se passa de lui demander de répéter, jugeant que c'était une perte de temps.  « Il semblerait que oui. » Si son niveau de langue était très bon, son accent laissait largement à désirer et on ne pouvait pas dire que le bassiste faisait de quelconques efforts pour améliorer cette partie. Le commentaire qui suivi l'amusa grandement, ce n'était pas tous les jours qu'on rencontrait quelqu'un d'aussi franc et d'une certaine manière, le blond se reconnaissait dans ces propos.  En anglais, se fichant bien qu'on le comprenne. « Je me contente de les ignorer, ce n'est pas si compliqué finalement. » Certains pouvaient confirmer que Balthazar Owen était devenu maître dans l'art de vous ignorer, en fait à Poudlard, tout le monde ne pouvait pas se venter d'avoir déjà entendu le son de sa voix.

Le gallois se tourna dans la direction que le brun pointait du doigt, avant de se retourner vers lui. « Faut suivre les gosses de riches. » Une remarque assez comique quand on savait que les Owen étaient une des familles les plus riches du Royaume Uni et que Balthazar vivait dans un manoir, possédant un nombre incroyable de salles et de serres. Le bassiste soupira un peu devant la demande du skateur, pas parce qu'il ne voulait pas l'aider, mais parce qu'il venait de monter toutes les marches depuis la salle commune de Serpentard. Après quelques secondes de réflexion, il décida qu'il pouvait toujours jouer en bas et qu'il n'aura pas à remonter les marches avant l'heure du repas. « Ok. Tu cherches qui au fait ? » Balthazar doutait de connaître la personne qu'il pourrait chercher chez les verts et argents, mais ne ronchonna pas trop devant les marches qu'ils s'apprêtaient à redescendre.

electric bird.

I'm 147 pounds of pale skin

and fragile bones. Sarcasm is my only defense !

— T'as pas tort, c'est ce que je faisais à Salem. Une époque qui est bien loin de lui manquer, il ne regrette pas d'avoir quitté ce monde où certains pensaient qu'une réelle catastrophe correspondait aux sautes d'humeur d'un dragon. Il avait déjà conscience à l'époque de se montrer méchant avec les gens qui l'entouraient et il n'est pas sûr de s'être amélioré en venant vivre à Londres. Puis c'est ce que j'ai fait tout court au final. J'avais réussi à couper tout contact avec le monde sorcier, à ignorer son existence. Enfin, avant de débarquer ici quoi mais tu vois le genre. Si seulement il avait conscience d'être face à un sang pur d'une des plus vieilles familles du pays, il ne dirait peut-être pas ça – enfin, si, il dirait exactement la même chose, il ne faut pas rêver. Pas que j'aime pas les sorciers – quoi que – mais pour moi c'est pas le vrai monde.

Il finit par suivre le bassiste qui accepte enfin de lui montrer le chemin vers la salle commune – il se voit mal suivre les gosses de riches, il les trouverait sûrement trop insupportables pour les supporter plus d'une demi-seconde. Il comprend ce que sous-entend la remarque du blond. C'est dans cette maison qu'on trouve les pires élèves de Poudlard, ceux qui ont le plus gros compte en banque et qui seront donc moins encore moins réceptif que les autres – il doutait que ça soit possible – à comprendre les besoins d'un engagement social. À quoi bon chercher à aider ceux qui sont pauvres quand on se complaît dans une vie correcte ? Il désapprouve ce mode de pensée et est donc assez pressé de pouvoir voir à quel point le capitalisme a envahi la salle commune des Serpentards – à moins que ça soit quelque chose de pire, un conservatisme noble qui lui donnerait raison quand il affirme que les sorciers sont tout sauf évolués.

— Un mec, un pote à Natali. Il s'appelle Jude à ce que j'ai compris, et il est à Serpentard. Elias récite les seules informations qu'il a réussi à soutirer à la poufsouffle sur ce garçon qu'il devait aller voir en cas d'ennui – parce qu'évidemment, mademoiselle Oliver a mieux à faire avec sa petite amie ce qu'il comprend totalement mine de rien.

electric bird.

They tumble blindly as they make their way

Across the universe

Ses yeux fixaient le garçon en face de lui qui critiquait ouvertement le monde magique, méprisant un peu tout ce qui pouvait en provenir. Même si le blond venait d'une des plus vieilles familles de sorciers, il n'était aucunement un défenseur de la cause et acceptait que son monde n'était pas au goût de tout le monde. « Je vois, pas le vrai monde. » Balthazar ne savait pas vraiment quoi répondre au brun étant donné que c'était son monde à lui, le seul qu'il connaissait et que celui des moldus était finalement tout aussi critiquable à ses yeux. D'un pas nonchalant, il descendait les escaliers directement salle commune de serpentard s'assurant que l'autre suivait, ce qui n'était sûrement pas très difficile.

Sur le chemin, ils croisèrent quelques élèves de sa maison, qu'il ne connaissait absolument pas et qu'il se passa bien de saluer. De toute manière, chez les verts et argents, il parlait seulement à quelques personnes, qu'on pouvait compter sur les doigts d'une seule main. Quand le mexicain parla de Jude, il ne pouvait s'empêcher de trouver la situation cocasse, surtout qu'il venait à peine de quitter son bro. « Lynch, c'est mon bro. » Ils arrivèrent devant l'entrée de la salle commune et le blond lâcha le mot de passe, avant de rentrer accompagné du parfait inconnu. Le gallois se fichant bien de faire entrer quelqu'un qui n'était pas à serpentard, de toute manière, il n'avait jamais été un vrai serpentard. « Je pense qu'il ne devrait pas tarder. »

electric bird.

I'm 147 pounds of pale skin

and fragile bones. Sarcasm is my only defense !

Il se sent soudainement rassuré face à la nouvelle de Balthazar. Il ne doutait pas vraiment que ce Jude soit sympa – c'est un pote à Natali et il a confiance en l'australienne – mais entendre qu'il s'agit également d'un pote au blond est une assurance supplémentaire. Ce mec doit faire partie des personnes supportables de Poudlard, et il n'aura pas envie de se barrer en plein milieu d'une conversation au bout de cinq minutes, montre en main. Il suit donc le mec à la chemise magnifique à travers les couloirs des sous-sols – un endroit qu'il ne peut s'empêcher de désapprouver, encore plus après s'y être perdu. Son skate à la main, il passe la porte de salle commune après avoir ignoré l'existence de plusieurs personnes. Heureusement – ça l'aurait fait bien chier d'avoir à parler à toutes ses personnes.

— Parfait. De toute façon, Natali m'a dit qu'elle me rejoindrait avec lui alors je suis pas pressé. Il s'installe en tailleur sur un canapé de la salle commune en regardant tout autour. Comme c'est moche. Je préfère celle de Pouf- Il s'arrête, réalisant qu'il ne se rappelle plus du nom de maison qu'il squatte actuellement. Pouf-quelque chose. Les jaunes, là. Et il paraît que ce soir on doit faire une soirée chez les autres, les troisièmes rouges-lions je sais plus trop quoi avec ton pote. Tu viens aussi, j'espère, lâche-t-il en sortant sa gameboy pour y jouer, sans attendre la moindre réponse de la part du Serpentard. Il se concentre à nouveau sur les briques qui s'entassent devant ses yeux, attendant le garçon qui ne devrait plus tarder. Il a beau bien aimé ce Balthazar – très mignon au passage – mais il ne peut pas jouer et tenir une conversation seul. Il est doué mais pas à ce point.

electric bird.

They tumble blindly as they make their way

Across the universe

Il lança un regard glacial à un garçon qui se tenait dans son fauteuil préféré, lui indiquant qu’il serait prié de bouger ses fesses -ce que le plus jeune exécuta assez rapidement. Le blond se laissa tomber dans l’imposant fauteuil en cuir, attendant avec le touriste son meilleur ami, qui devrait arriver d’une minute à l’autre. Le brun ne manqua pas une seconde pour commencer à critiquer la salle commune des verts et argents, ce qui fit vaguement sourire le plus jeune. Honnêtement, Balthazar aimait beaucoup cette pièce, il lui trouvait une certaine possibilité, surtout à partir de son fauteuil, où il pouvait tranquillement admirer la fenêtre qui donnait sur le lac.  « J’aime bien moi, je la trouve tranquille. » La seule autre salle qu’il avait visité, était celle des Gryffondors qui n’était pas vraiment déplaisante -si on oublie les gens bruyants qui s’y trouvaient, à commencer par Hazel et son cousin.

Lui aussi avait entendu parlé d’une soirée chez les rouges et ors et s’il s’en passait la plupart du temps, il avait effectivement prévu d’y aller, histoire d’y croiser un peu sa petite amie -même si leur relation était toujours un secret pour le reste de l’humanité.  « Ouais, j’y vais. On se verra alors. » Le garçon sorti un objet non identifié de sa poche arrière et Balthazar lança rapidement un regard curieux, avant de se concentrer sur son chat qui c’était déjà posé sur ses genoux -de toute manière, c’était sûrement une invention moldue inutile. Après quelques minutes, son bro dévala les escaliers et le gallois le salua.  « Bro, ce gars te cherchait… Bon je vous laisse, je vais faire de la basse. » Il allait partir, mais s’arrêta pour se tourner vers le plus âgé.  « A ce soir. »

electric bird.