Spoiler:

super villain party

embrace your inner villain - event

Vingt deux heures. Il va sans dire, Kendra était à l'heure, en rang dans la file d'attente – évidemment – et par conséquent, Joy aussi. Et heureusement, vu le monde qui se pressait aux portes de Deus : une fête lancée par Victory Willard était une fête à ne pas louper, il faudrait être fou pour le pas le savoir.
Vêtue de son costume d'Harley Quinn (accessoires factices inclus, notamment un joli pistolet qui, lorsqu'on pressait la détente, révélait avec une petite détonation un drapeau où on pouvait lire « pan ! », du Harley Quinn tout craché, Kendra avait fait attention aux détails) et quelques longues minutes plus tard, l'asiatique passait les portes tenant par la main sa petite amie.
Elle s'approcha du bar, se frayant un chemin à travers les gens déjà à l'intérieur.  Kendra s'appuya et demanda deux Poison Ivy avec un sourire à Joy.

— Allez, détends toi, tu bosses pas ce soir ! Lança-t-elle, l'ironie était trop énorme pour que Kendra ne s'en amuse pas. Elle attira sa petite amie par la taille et lui tendit un des deux verres. Amuses toi ! sur le ton d'un ordre.

Elle trinqua avant de porter le verre à ses lèvres. Kendra avala une gorgée du cocktail dont elle peinait à trouver les ingrédients qui le composait. Elle fronça légèrement les sourcils avant d'abandonner : peu importe ce qu'il y avait dedans, c'était bon, et c'était largement suffisant pour l'apprécier. Son regard parcouru la salle, à la recherche de la Reine de la Soirée.

— Si tu vois Victory, dis le moi, que je lui donne son cadeau ! rajouta la jeune femme par-dessus la musique, en agitant le paquet sous les yeux de Joy, au cas où elle avait oublié.

Kendra en profita au passage pour chercher des visages familiers parmi les gens déjà présents, tentant de les reconnaître sous leurs costumes, parfois particulièrement réussi.

electric bird.

Regimes fall every day.

I tend not to weep over that, I'm Russian, or I was.

Plusieurs raisons ont poussé Raphaëlle à venir s'enfermer au Deus ce soir-là. Elle adore les soirées, quelles qu'elles soient. Elle a toujours trouvé un côté cool au fait de pouvoir boire et danser avec de parfaits inconnus qu'elle ne reverra sûrement jamais de sa vie. C'est un point à ne pas négliger. Le second est qu'elle ne doute pas un seul instant qu'à une soirée invitant tout le monde magique par simple annonce dans le journal, elle risque de croiser des gens qu'elle connaît – des amis, des patients et peut-être même Dimitri Bolgarov. Mais ce ne sont pas ces deux raisons qui l'ont définitivement convaincu. Non, c'est le fait de pouvoir porter son costume Black Widow dans une série où se cosplayer est obligatoire qui lui a fait réaliser qu'elle ne pouvait en aucun cas rater cet événement. Natasha Romanoff est l’héroïne rousse la plus badass de l'univers Marvel. Elle se doit de lui honneur. C'est pourquoi elle avait fait la queue un grand sourire aux lèvres, portant fièrement ses deux nouveaux pins conçus spécialement pour l'occasion – le premier rappelant la raison de la soirée avec un Happy Birthday Victory '99 et le second venant parfaire son costume avec une phrase qu'elle trouve particulièrement drôle Russian spy and still badass.

Arrivée dans la boîte de nuit, ses yeux se posent sur les gens qu'elle croise alors qu'elle se dirige vers le bar. Elle n'en revient presque pas de voir sa meilleure amie un verre dans les mains. Un grand sourire aux lèvres, elle se rapproche d'elle ainsi que de la personne avec elle qui elle trinque.

— Mais Joy, pourquoi tu m'as pas dit que tu venais ? Je t'aurais préparé des badges pour l'occasion. Tu vas bien ? Elle se tourne vers la seconde fille pour la saluer, histoire de ne pas paraître impolie. Bonjour, je-. Kendra ? Son regard fait des allers-retours entre les deux filles, se demandant ce que fait sa vieille amie avec une de ses patientes. Mais Raphaëlle n'est pas du genre à se formaliser pour des broutilles. Alors là, ça promet d'être une super soirée. Ajoute-t-elle avant de commander un Gotham City.

electric bird.

Because I'm Batman

the one and only

Deus. 23h.

« Et surtout, pas de bêtises. » L'auror regardait le deuxième Batman de la soirée descendre de la voiture et se diriger vers la boite de nuit. L'idée était mauvaise, comme la plupart de leurs idées depuis qu'ils avaient décidé de faire équipe et Basile regrettait déjà d'avoir partagé son identité avec une telle personne. Si j'avais su qu'il boirait ça, j'aurais mis un poil de Bi** Il poussa un léger soupire, avant de s'enfoncer dans son siège. Histoire de ne pas éveiller les soupçons il fera son entrée dix minutes après celle de l'asiatique et sera encore plus en retard que prévu.  

L'auror, merveilleusement vêtu de sa cape noire hésitait sérieusement à démarrer la voiture et partir le plus loin possible de cet endroit, se disant que cela passerait inaperçu puisque d'une certaine manière il était physiquement présent. L'écossais n'avait aucune envie d'entrer dans cette boite, déjà parce qu'il détestait ce genre d'ambiance, mais surtout parce qu'il savait qu'il allait se faire souffler dans les oreilles à cause de ce désormais bien trop fameux article. Son premier bain de foule depuis qu'il avait fait la une de la gazette et il se doutait déjà que certains proches ne seraient pas aussi compréhensifs que son frère. Néanmoins, jugeant qu'il était inutile de fuir ses responsabilités encore plus longtemps, il se décida enfin à quitter sa voiture, n'oubliant pas de prendre le tout petit paquet qui se trouvait sur la banquette et de le glisser dans sa poche.

Sans trop d'attentes, sûrement parce qu'il était en retard, il pénétra dans la salle et se dirigea tout naturellement en direction du bar, histoire de commander un Gotham. Histoire de prendre des forces. Il balaya la salle d'un regard, à la recherche d'une tête connue et tomba sur sa meilleure amie. L'auror s'approcha et accosta le groupe de fille. « Salut les filles ! » Basile posa son regard sur Joy, cela faisait des jours qu'il voulait lui parler de ce fameux dossier et il comptait bien le faire ce soir, mais certainement pas devant n'importe qui. Il descendit son verre cul sec avant de le donner à une des jeunes filles qui se tenaient là. « Sympa le costume de Harley, vraiment ! Par contre, tu ne voudrais pas aller me chercher un verre  ? Je dois absolument parler à ma princesse. » Se fichant bien de savoir qui étaient ces filles, il attrapa la Poison Ivy de la soirée par le poignet et la traîna à l'écart de la foule.

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Because I'm Batman

the second one

Lichuan se sentait tel Cendrillon. Comme elle, le temps menaçait de le rattraper. Il n'ignorait pas que les effets du Polynectar s'estompaient parfois aussi rapidement que la neige en été alors le costume de Batman qu'il avait accepté de revêtir ne suffirait plus à maintenir l'illusion. L'espace d'une seconde fugitive, la folie douce qui l'animait lui avait soufflé qu'il serait plaisant de jouer ainsi avec le feu mais l'effort titanesque de volonté qu'il avait dû déployer pour boire la potion dans laquelle Basile avait glissé ses cheveux, ses cheveux, parvenait miraculeusement à l'en dissuader. Il en frissonnait encore de dégoût, sans oublier que la peau au creux de laquelle il se baladait actuellement lui semblait bien trop étroite pour lui. En bref, Lichuan Whitelaw était terriblement mal à l'aise. Il avait beau se remplir les oreilles des derniers succès musicaux, il ne réussissait pas à oublier quelle apparence il arborait sous le masque de Batman.

Vraiment, ça craint d'être Basile Flaversham, songea-t-il distraitement en vidant un verre qui traînait sur une table près de lui. Une jeune fille lui dédia un regard étonné et il ne put s'empêcher de lui faire un clin d’œil, devinant sans peine qu'elle tâchait de savoir s'il s'agissait bien de l'homme qui avait fait trembler le Monde magique depuis ses révélations sur la corruption qui régnait dans les hautes sphères du Ministère. Il fut un instant tenté de l'aborder afin de lui raconter les histoires les plus rocambolesques à ce sujet mais la vision d'une femme aux cheveux blonds mais à l'allure affreusement caractéristique eut le don de dévier son attention. Daphné.

Il voulut aller la voir, l'alcool l'encourageant à le faire, mais il se rappela qu'il avait l'apparence de Basile, Basile que devait plus que certainement détester la rouquine, et quitte à mourir, autant le faire en son nom. Alors il s'éloigna, voulut rompre les flots en perpétuel mouvement que constituaient la foule quand il entendit une voix familière l'interpeller. C'était Victory, dans un costume que peu aurait su porter avec autant d'aplomb. Il lui parlait avec tant de familiarité qu'il craint un moment que son déguisément ne se soit envolé. Il peinait à se rappeler que ces deux-là se connaissaient, et peut-être même qu'ils étaient plus proches qu'il ne l'escomptait au début. Cela lui fit froncer un sourcil inquisiteur mais il ne tarda pas à se composer un sourire de façade, se demandant s'il pouvait profiter de l'occasion pour arracher à la jeune femme des informations qu'elle lui aurait caché. Surtout vu le ton et les mots qu'elle avait employé.

« Je suis tout à toi, fit-il en essayant d'adopter l'air niais et débile que son cerveau associait immanquablement à Basile. »

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She's a lady, man

I swear

Habillée telle une obscure héroïne de comics, Poison Ivy selon Kendra, Joy se laissait docilement guider, jetant des regards équivoques au personnel de la soirée. C'est mon job que tu piques, connard, semblaient crier ses yeux. Ses cheveux avaient été magiquement teintés et elle avait désormais une crinière qui n'avait rien à envier à sa meilleure amie, Raphaëlle.

Il avait d'abord fallu que l'asiatique l'empêche de fouiller deux types à l'entrée qui lui paraissaient suspects avant de la traîner face aux mastodontes qui la remplaçaient pour la soirée, veillant à ce qu'elle ne demande pas de vérifier leurs instructions. Alors seulement, se noyant au creux des lumières et de la musique qui animaient la boîte, elle avait daigné se détendre, se raccrochant à la main de sa petite amie comme à une ancre, comme si cette dernière menaçait de se volatiliser à chaque instant. Elle peinait presque à croire en sa chance.
L'autre raison pour laquelle elle refusait de la lâcher était qu'elle savait pertinemment qu'elle s'échapperait à son attention dès qu'elle ferait mine de détourner les yeux. Kendra était comme ça. Toujours active. Presque épuisante, si elle ne l'aimait pas autant. Heureusement, elle ne tarda pas à l'agripper par la taille et, se sentant rassurée, elle daigna boire une gorgée de son verre, sans cesser de lancer des regards inquisiteurs aux alentours. Sa méfiance ne fut bousculée que lorsque sa copine mentionna l'existence d'un cadeau.
Un cadeau. Bien sûr. C'était logique, après tout. Elles se trouvaient à un anniversaire.

Merlin, elle avait totalement oublié !

Elle voulut souffler, prévenir sa petite-amie de son erreur mais ce fut elle qu'on devait visiblement embarquer, lorsqu'un Basile parfaitement déguisé, quoique de manière prévisible, surgit tout à coup devant elle. Elle plissa les yeux, circonspecte. Oh toi, pensa-t-elle furieusement, cette histoire de cadeaux soudain relégué au second plan, on a des tas de choses à se dire.

L’appellation de Princesse ne suffit pas à la désarçonner et, ayant à peine le temps de lancer à Raph' qui venait de les rejoindre un piètre « On se retrouve après, pas de bêtises avec ma copine ! », elle fut entraînée à l'écart de la foule par une main impérieuse reliée à un Batman costumé. Parfait, songea-t-elle.

Ils avaient certainement besoin d'un peu d'intimité. [Mini-RP à côté pour la suite]

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Because I'm Batman

the one and only

Deus. 23h40.

Après avoir passé une des discussions qu'il avait le plus redouté depuis le très fameux articles de la gazette, l'auror toujours vêtu de son costume de batman, regagna la salle principale. L'ambiance était déjà montée d'un cran et la plupart des gens dansaient maladroitement sur des musiques qu'il ne connaissait absolument pas. La discussion avec Joy, bien que explosive n'avait pas été si mauvaise qu'il aurait pu l'imaginer et avait au moins le mérite d'avoir mis les choses au clair. Basile se faufilait à travers la foule en direction du bar dans le but de reprendre une de ses boissons trop alcoolisée pour son propre bien. Contrairement à la foule, l'auror semblait fatigué et légèrement accablé, non seulement à cause de cette conversation avec sa meilleure amie, mais aussi à cause de ces dernières journées bien trop éprouvantes. « Un green lantern. » Rien de mieux pour évacuer un peu la pression, passer à autre chose et pourquoi pas profiter un peu de cette soirée. Dans sa poche, l'auror pouvait encore sentir le petit sachet et il se demandait s'il aurait l'occasion de l'offrir avant la fin de la soirée à la star du jour, Victory Willard. Un bien piètre cadeau comparé à tous les mensonges qu'il lui avait servis depuis plusieurs mois.

Le serveur posa le verre devant lui et il se contenta de l'attraper avant de se tourner, toujours adossé au comptoir scrutant la foule à la recherche de la deuxième brune de sa vie. Cependant, cette dernière restait parfaitement introuvable et il dû se rabattre sur l'animation de la soirée, un Hulk déjà trop bourré qui dansait sur le podium acclamé par un duo non identifié de super-héros. Un léger soupire, avant de descendre son verre et dans commander un nouveau devenant petit à petit un véritable pilier de bar, espérant croiser la brune.

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super villain party

EMBRACE YOUR INNER VILLAIN - EVENT

Kendra était partie pour bien profiter de la soirée avec sa petite amie, profiter de leurs récentes retrouvailles. Elle avala une gorgée de son verre quand elle distinguât la silhouette familière de... sa psy. Kendra était on ne peux plus surprise – croiser sa psy dans un lieu publique c'est rarement une circonstance habituelle, mais la croiser au Deus... L'asiatique allait mentionné qu'elle était la copine de Joy – un sourire déjà aux lèvres – mais elles furent interrompues par un Batman.

Ledit Batman lui colla un verre dans les mains. Le regard de Kendra allait et venait entre Joy, Batman, le verre entre ses mains. C'est une blague ? Elle avait bien envie de laisser tomber le verre vide par terre, ou de lancer une remarque cinglante à l'homme qui lui « volait » sa petite amie. Non mais, il se prenait pour qui celui-là ? Sa princesse, vraiment ?

— Tu as intérêt à me la rendre en un seul morceau, hein. lança-t-elle au super-héros qui s'éloignait. Elle croisa les bras, se retournant vers Raphaëlle. Qu'est-ce que tu fais ici ? Je pensais pas t'y voir – mais c'est cool, mine de rien.

Mais Kendra avait le regard fixé ailleurs, attendant de revoir surgir sa momentanément rousse, comme si elle avait peur d'être éloignée d'elle trop longtemps. Elle porta son verre à ses lèvres.

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Regimes fall every day.

I tend not to weep over that, I'm Russian, or I was.

— Non, c'est pas vrai, dit-elle en s'extasiant comme une gamine de cinq ans à qui on vient d'expliquer que la Terre tourne autour du Soleil. Tu sors avec ma petite Joy ? Mais c'est totalement gé-nial. Elle détache chaque syllabe, un grand sourire aux lèvres. Je suis super heureuse pour vous, c'est magnifique. Ça fait longtemps ? Je trouve ça super méga cool que vous ayez des costumes assortis. Elle avale la moitié de son verre d'une traite. Les costumes assortis c'est la vie, conclut-elle, omettant totalement de répondre à la question de Kendra qu'elle a oublié au moment où l'information annoncée par la fausse rousse l'a percuté.

Son regard ne quitte plus la Harley Quinn alors que sa meilleure amie part accompagnée d'un Batman qu'elle suppose être Basile. Elle a beau ne jamais l'avoir rencontré, son cerveau a depuis longtemps classé l'auror dans la case des personnes compensant un complexe d'infériorité en se comparant à des héros en tous genres, et ça avec un professionnalisme à toute épreuve. Raph est heureuse – pour son amie, pour sa patiente – et un peu inquiète aussi. Une psychologue normale déconseillerait à sa meilleure amie de sortir avec une bipolaire aux problèmes relationnels. Mais pas elle. À bas les conventions, que vive l'amour original après tout.  

electric bird.

super villain party

EMBRACE YOUR INNER VILLAIN - EVENT

— Euh, ça va faire quelques mois, maintenant. répondit vaguement Kendra, oubliant de faire mention de leur rupture. Elles auraient bien le temps de parler de ça pendant leur rendez-vous plutôt qu'au milieu d'une boîte blindée.

Heureusement, le flot de paroles de Raphaëlle – que Kendra avait peine à suivre, son esprit plutôt concentré à guetter le potentiel retour de Joy – fut interrompu par une voix familière, et l'asiatique se retourna, tout sourire.

— Icarus ! Je savais pas que tu venais !  Elle se tourna vers Raphaëlle. Comment la présenter ? Sûrement pas comme sa psychiatre – tout le monde n'avait pas besoin de savoir ça. Ils en savaient déjà trop grâce à Celui-Qui-Sait, elle tenait à ne pas tout dévoiler. Kendra désigna la rousse d'un signe de main. Raphaëlle Sullivan ma.... la meilleure amie de Joy. Ma petite amie. expliqua-t-elle rapidement, avant de prendre une gorgée de son verre. Qu'est-ce qui t'amène ? Elle ne se souvenait pas qu'Icarus connaisse Victory. De toute manière, la moitié des gens ici ne devaient pas la connaître, se rappela-t-elle rapidement.

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Regimes fall every day.

I tend not to weep over that, I'm Russian, or I was.

Elle détaille le collègue de sa patiente d'un œil curieux. Elle n'aime pas spécialement le personnage de Green Arrow – ce qui ne l'empêche pas d'avoir une quantité impressionnante de comics à l'effigie du super héros dans sa bibliothèque – mais elle doit avouer que son cosplay est particulièrement bien réussi. Et ce genre de choses la rend heureuse Raph, elle aime voir les gens investis dans ce genre d'activités. Une psychologue réellement compétente crierait peut-être à l'obsession mais pas elle – elle pense que ce genre de passions sont nécessaires au bon fonctionnement de chaque individu.

— Ravie de te rencontrer Icarus. J'adore ton costume. Elle sourit comme une gamine. Entourée de tous ces personnages fictifs qu'elle affectionne tant, Raphaëlle se sent à sa place. Elle réalise soudainement qu'elle est coincée au bar depuis une dizaine de minutes, qu'elle n'a pas encore dansé ou parler à de parfaits inconnus – une chose qu'elle compte bien corriger dans la seconde. Elle commande un second cocktail avant de lancer un grand sourire à Kendra. Je vais vous laisser Kendra ! On se voit bientôt, dit-elle naturellement. Elle n'est pas stupide, elle se doute que la journaliste n'a pas envie que tout le monde sache qu'elle consulte un psy depuis des années.

Elle finit par atterrir quelques minutes plus tard devant Wolverine qui semble seul. Comme à chaque personne qu'elle a croisée entre sa conversation au bar et sa confrontation avec celui qui est, d'après elle, le meilleur de tous les mutants, elle lui offre un grand sourire enjoué. Sa tête tourne rapidement à gauche et à droite pour voir si le garçon est accompagné – certaines personnes venant en groupe prennent parfois mal l'intrusion, chose qu'elle n'a jamais vraiment comprise. Personne à l'horizon, elle s'approche trop rapidement de l'inconnu avec une joie non dissimulée.

— Je peux toucher tes griffes ? Elle avale une grande gorgée de son verre à la couleur étrange. Elle ignore ce que c'est – elle a demandé une boisson fun, c'est tout.

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Regimes fall every day.

I tend not to weep over that, I'm Russian, or I was.

Raphaëlle sautille presque de joie quand l'inconnu répond à la positive à sa question. Enfin quelqu'un qui sait s'amuser, se dit-elle soudainement. Ou peut-être pas. Mais elle n'est pas difficile, encore moins dans un lieu pareil après avoir bu plusieurs verres et avoir appris une montagne de bonne nouvelle – elle sent que sa journée de travail sera compliquée demain, entre sa probable gueule de bois et ses rendez-vous barbants qui la plongeront dans un sentiment d'attente interminable – elle voit ce mec chiant qui passe son temps à lui parler de sa mère, et dieu sait qu'elle déteste Freud. Elle balance cette pensée dans un coin de sa tête – elle aura tout le temps d'y penser le lendemain – pour toucher les griffes du garçon en face d'elle. Elle ne réalise pas à quel point cette approche peut paraître bizarre – ils sont tous là pour s'amuser, non ?

— Elles sont trop bien faites, dit-elle d'un ton enjoué qui atteste déjà d'un trop-plein d'alcool dans son organisme. Elle lui sourit. Moi c'est Raphaëlle, mais tu peux m'appeler Raph. Tout le monde m'appelle Raph, c'est plus classe. Du moins, elle croit. Elle préfère simplement, c'est plus joli, comme Nemo. J'aime beaucoup ton prénom, il est cool. Tu es tout seul ?

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Regimes fall every day.

I tend not to weep over that, I'm Russian, or I was.

Peut-être qu'elle n'est pas tombé sur la personne la plus drôle de la soirée. Peut-être même que son interlocuteur a l'air au premier abord un peu ennuyant à ne pas paraître aussi surexcité qu'elle par cette rencontre des plus banals. Mais Raph a l'habitude d'être la plus enthousiaste peu importe la situation et elle n'est pas prête à le reprocher à Wolverine – encore moins avec son état actuel.

— Oh, tu es pas anglais ?, demande-t-elle comme si c'était une surprise avant de se rendre compte que l'accent de Nemo permettrait à n'importe qui de s'en rendre compte. Attend, laisse-moi deviner d'où tu viens ! Elle le regarde avec attention, cherchant sur le visage de son tout nouvel ami de soirée des indices qui l'aiderait. Tu es colombien comme Pablo Escobar ? Ou non attend, tu viens du Venezuela ? J'adore ce pays. J'y suis jamais allée mais je trouve que c'est drôle à dire Venezuela. Ou l'Argentine. Je t'imagine bien être argentin parce que tu as l'air d'aimer les barbecues. Ils aiment beaucoup ça en Argentine je crois. Moi je suis contre, je suis végétarienne. Elle rigole en passant la main dans ses cheveux roux. J'ai peut-être un peu trop bu, mais c'est la fête tu comprends, ajoute-t-elle avant de prendre détacher son pins fait spécialement pour l'anniversaire de Victory et l'accrocher sur le tee-shirt de Nemo.

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