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 Take our final bow | Jessory


Victory E. Willard
Victory E. Willard


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MessageSujet: Take our final bow | Jessory   Take our final bow | Jessory Icon_minitimeLun 20 Juil - 22:42

No heroes, villains, one to blame
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Connaissez-vous cet homme ? était la question qu’elle avait du le plus répéter durant ces dernières heures de vadrouille au beau milieu des quartiers moldus populaires de la capitale anglaise. En vain. Armée d’une photo dénuée de toute magie, une brune traversait encore et toujours avec l’énergie du désespoir les rues en alpaguant les passants, s’arrêtant parfois devant les plus miséreux – qui avaient peut-être plus de chances de reconnaître un visage dans la foule que tous ces anonymes qui ne regardaient que le bout de leurs pieds – pour leur montrer le visage de Jessie Joyce, disparu depuis bien trop longtemps du globe terrestre sorcier.

Ses recherches n’aboutissaient pas bien qu’elle avait suffisamment creusé pour savoir qu’il avait trouvé refuge dans des repères peu fréquentables. C’était dans ce genre de situations que Victory se trouvait presque honteuse, sinon hors de son contexte, alors qu’elle croisa furtivement son reflet dans la vitrine d’un magasin de babioles. Marcher sur le pavé londonien et être obligée de se déguiser en une sorte de hobo n’était ni amusant ni franchement une réussite, mais Vic’ avait l’intuition que là où elle voulait aller retrouver son ami, ce n’était pas une femme en talons aiguilles hors de prix qu’on accueillerait sans jugement ni mépris.

Elle avait fini par avoir un regain d’espoir alors qu’une première femme lui avait avoué reconnaître le portrait du brun. Mieux encore, elle l’avait déjà croisé à l’angle de la rue suivante plusieurs fois, mais toujours en mouvement. Au fil de sa recherche qui s’affinait lentement mais sûrement, les avis et les pistes avaient fini par l’amener dans un de ces taudis où se regroupaient certains clochards, des travailleurs en situation peu régulière et des gens qui cherchaient tout simplement à se faire oublier. Un abri sans doute peu recommandable et à la salubrité douteuse, mais qui avait le mérite de préserver l’intimité de quiconque voulant se cacher du reste du monde.

Victory errait, pas certaine d’avoir le droit d’être ici sans même être sûre que ce genre de lieux soit considéré comme une propriété à part entière, et alors qu’elle allait faire demi-tour, son regard capta un détail qui retint son cœur et son attention. « Jessie ! » Elle le reconnut sans aucune hésitation. Il était assis sur un muret, occupé à bricoler elle-ne-savait-quoi jusqu’à ce qu’elle plisse les yeux et reconnaisse l’étui des cigarettes moldues. Au moins elle préférait ça à une seringue – mentalement elle se gifla, son subconscient se moquant d’elle avec force. A penser comme une femme étroite d’esprit elle commençait à se faire peur et à distinguer en elle des relents de sa samaritaine de mère, ce qui n’était pas pour lui faire plaisir.

La brunette se dirigea vers le Mangemort sans qu’aucun sourire ni aucun geste d’amitié ou de franche réjouissance ne vienne colorer ces retrouvailles. Sa réaction était différente de celle qu’elle avait éprouvée naturellement face à Lichuan après sa trahison : Aloysius, elle l’avait connu dès le départ comme un être à multiples facettes, imprévisible, intangible, risqué pour lui et pour autrui. Dans ses souvenirs doucereux, Jessie était rassurant, joyeux, insouciant. Il n’était pas un monstre, il n’avait jamais basculé dans aucune noirceur. Il n’aurait jamais tenté de mettre fin à ses jours. « Je suis venue te chercher. » annonça t-elle une fois arrivée à sa hauteur. Elle l’observa un instant et réalisa à quel point le jeune homme lui semblait fatigué et surtout ailleurs, bien loin d’ici et des réalités auxquelles il avait tenté de se soustraire. La jeune femme s’assit à ses côtés, regardant droit devant elle. « Tu comptais te cacher combien de temps dans ce putain de trou à rats ? » Il n’exsudait ni rage ni reproche dans son ton, seulement l’amertume blessée de celle qui n’a pas vu venir grand-chose ces derniers temps et qui aurait aimé avoir la solution à tout, tout de suite.
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Jessie M. Joyce
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MessageSujet: Re: Take our final bow | Jessory   Take our final bow | Jessory Icon_minitimeDim 26 Juil - 7:42

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L'air suffisant, une cigarette tendue au coin des lèvres, Jessie ignore les histoires des clochards qui font encore l'erreur de venir lui adresser la parole. Ils le saoulent avec leurs problèmes pathétiques, leurs besoins constants de s'attirer la sympathie du petit nouveau avec l'espoir perpétuel qu'il pourra avoir la moindre petite utilité. Il n'est pas à sa place ici, il l'a compris il y a plus d'un mois, arrivant les mains dans les poches à la recherche d'un toit pour la nuit. La pluie de Londres glaciale force à quitter les rues pour intégrer les immeubles désaffectés. On lui a donné un coin pas trop sale – sans excréments ou préservatifs usagés, il a dit merci – et une vieille couverture miteuse en échange d'une dose d'héroïne.

C'est ta nouvelle famille ici, si tu l'acceptes, composée de malades drogués, de personnes incapables de s'adapter au système. Une famille quand même. Jessie a ri, méchamment. Il n'a plus besoin de famille désormais, il a perdu la sienne à jamais et ça lui suffit. La solitude n'a jamais été bonne pour lui, elle détruit son âme d'enfant, ses espoirs enfuis et l'amour qu'il porte à l'humanité. Mais même après tout ce temps, il n'est pas résigné à oublier. Quitter le monde magique, la solution a été envisagé à plusieurs reprises. Pourtant il la rejette en bloc le reste du temps, incapable de renoncer définitivement à ses amis, les mêmes qui l'oublient, qui ne posent pas de questions sur sa disparition. Il n'est qu'une coquille vide Jessie, abandonnée, lancée à la mer pour qu'elle dérive sans fin. Le gosse oublié au coin d'une rue, celui dont la vie importe peu.

Le clochard lui parle et l'envie de le tuer se fait de plus en plus présente. Un sortilège impardonnable et le problème serait réglé. Il inventera un message, parlera d'une overdose aux autres qui hocheront la tête d'un air résigné. Certains pleureront peut-être, réalisant sûrement ce destin sera bientôt leur. Jessie aura la paix et pourra continuer à fixer cette foutue photo. Toujours la même, celle reçue lors de son anniversaire dans une lettre de Victory. Toutes les lettres reçues depuis ce fameux jour – celui où les choses auraient dû prendre une tournure différente, lui mort, Basile ne lui crachant pas sa déception à la figure – sont étalées face à lui. Il les plie chaque jour après les avoir relues pendant des heures. Les autres rigolent souvent de ses gestes, du grand soin qu'il met à les conserver, les gardant à l'abri dans un sac plastique, loin de la crasse des yeux.

La voix l'interpelle alors qu'il s'allume une nouvelle cigarette. Une voix connue prononçant un prénom qu'il n'a pas entendu depuis des semaines – il ne travaille plus, préfère se laisser mourir dans ce squat lugubre. Ici les gens l'appellent Max, beaucoup plus simple, beaucoup moins de souvenirs. Jessie lève les yeux pour apercevoir la silhouette de Victory. Un petit sourire naît sur ses lèvres, nostalgique, étonné. Elle n'est pas celle qu'il attendait, loin de là. Elle est celle à qui il n'a pas donné la moindre nouvelle depuis l'accident chez Basile, persuadé que l'auror trouverait les mots justes pour qu'elle refuse également de lui adresser la parole.

Il s'attendait à voir débarquer Lichuan, il l'espérait au plus profond de lui depuis cette lettre restée sans réponse. Plus que jamais, il a besoin d'un soutien pour continuer à respecter la dernière volonté de Basile – sa punition pour toutes les erreurs commises.

— Je sais pas. Toujours semblait être une solution plutôt cool, j'avais pas prévu que quelqu'un vienne me chercher. Il a uniquement espéré des jours entiers de voir s'avancer son meilleur ami, un regard peiné. Dans ses rêves les plus courants, Basile le pardonne, lui tend la main pour le ramener à la maison. Le songe est beau, un câlin, un tour dans la mythique Chevrolet Impala pour regarder un film sous le canapé. Rester auprès de lui à jamais et mourir de chagrin quelques heures après sa mort. Mais il n'est pas stupide Jessie – hélas, parfois il aimerait, persuadé que sa vie serait plus simple – il sait que cette scène idyllique ne se réalisera jamais. J'ai juste pas pensé que ça serait toi. Pourquoi t'es là Victory ? Je veux dire, pourquoi tu es venue me chercher ? Et pourquoi maintenant ? La question à laquelle il ne trouve pas de réponse. Pourquoi elle est là ? Pourquoi après tout ce temps. Il y a deux mois, il aurait pu comprendre, se retrouvant livré à lui-même, elle aurait pu avoir un excès de sympathie pour lui. Mais aujourd'hui, il ne voit que le remord pouvant provoquer un tel acte, et il trouve ça pathétique.
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MessageSujet: Re: Take our final bow | Jessory   Take our final bow | Jessory Icon_minitimeMar 4 Aoû - 17:47

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Elle arrive devant lui et se plante, stoïque, imperturbable. Elle est celle qui est venue le chercher, certainement pas celle à qui il pense en premier quand il rêve à son retour à la réalité. Il s’imagine très certainement que c’est Basile qui viendra le cueillir à l’aube, lui pardonnant tout. A moins qu’il n’ait réellement cru en la bonté de Lichuan. Le cynisme de cette réflexion amère la fait frémir – Victory n’a jamais été aussi consciente de la fragilité de ses soutiens. Si elle ne peut même plus être sûre de faire confiance à l’ex-Mangemort, elle n’a pas envie d’imaginer le pire scénario possible sous cette probabilité.

Les mains dans les poches, elle soutient le regard de Lichuan sans sourciller, sans s’amuser de son insouciance. Affreusement adulte face à lui, elle balaie d’un revers de mot tous les beaux souvenirs de leurs gamineries, quand ils n’étaient que deux crétins de Poufsouffle bienheureux. « Eh ouais. Déçu ? Tu t’attendais à quelqu’un d’un peu plus grand, un peu plus asiat’ ? » Victory n’est pas jalouse : elle est seulement réaliste, douloureusement réaliste. Et surtout, elle veut faire comprendre à Jessie qu’il a été égoïste. Qu’il n’avait pas le droit de leur faire ça, qu’il n’avait pas le droit de ne penser qu’à lui et qu’il n’avait pas le droit de choisir de disparaître en pensant que ce serait mieux ainsi. C’aurait été pire que tout.

Elle confirme ce que son ami soupçonne peut-être déjà, toujours sans un sourire, toujours avec une dureté incroyablement fidèle à son caractère. « J’ai lu ta lettre pour Lichuan. Il vit chez moi. Et crois-moi, il l’a pas lu et c’est tant mieux. » Qui sait quelle folie serait passée dans son esprit rongé par l’instabilité ? Ils auraient sans doute fui tous deux loin d’ici et d’eux, reclus dans un abîme qui n’aurait plus rien de sain. Destructeurs l’un pour l’autre, nocifs. Victory n’imaginait pas pouvoir s’occuper de l’un et de l’autre en les maintenant en cohabitation.

Et puis vint la gifle. Si Jessie n’avait fait que lui demander le pourquoi de sa présence, pour la milliardaire, c’était une insulte. Comme si, d’une façon ou d’une autre, il se surprenait de la voir rôder encore près de lui – comme si elle ne comptait plus réellement comme elle avait pu le faire à une autre époque. La froideur de la jeune femme étreignit fermement ses paroles. « De quel droit tu me poses une question pareille ? » Elle secoue la tête avant de jeter un regard qui en disait long dans la direction de l’anglais. « J’ai appris que t’avais essayé de te suicider, que t’étais un Mangemort toi aussi, que c’était toi le type aux gobelins et qu’en plus t’as rien trouvé de mieux à faire que de disparaître sans donner de nouvelle. Tu t’en fous peut-être complètement de moi mais moi c’est pas mon cas. » A son tour de lui renvoyer la vérité en pleine figure.

Et elle n’en a pas fini. Elle veut lui faire comprendre, quitte à ce qu’il culpabilise, quitte à ce qu’il regrette ce qu’il ait fait. De toute façon c’est exactement ce qu’elle veut qu’il fasse. Qu’il prenne conscience. Qu’il grandisse, qu’il arrête de croire qu’il peut jouer au jeu de la vie comme un funambule et penser qu’il n’y aura jamais de conséquence, que rien ne sera jamais grave. Ce sont des enfants perdus, Lichuan, Jessie. Elle, en quelque sorte. Elle essaie seulement de faire mieux qu’eux sans être sûre d’y parvenir. « J’ai nettoyé ton sang, avec Joy. A la main. On a passé la moitié de la nuit à récurer cette putain de baignoire. J’ai failli vomir. » Aucune plainte, aucun reproche, seulement les faits bruts. « Je te déteste Jessie, je te hais d’avoir pensé plus d’une seconde à vouloir mettre fin à tes jours. Et je me déteste encore plus de n’avoir rien vu venir. » Victory finit par poser une main douce sur son bras. « J’ai donné une dernière chance à Lichuan. Une seule. Mais toi ? » Toi, tu en mériterais bien plus que ça. « Je suis désolée, Jessie. Je suis désolée d’avoir été une amie absurde, je suis désolée que tu aies été un tueur et je suis désolée que t’en sois réduit à devoir vivre comme un reclus parce que tout le monde a décidé de t’abandonner. C’est sans doute la pire punition que tu pouvais avoir, mais tu l’as méritée. Maintenant tu dois revenir. Parce que si tu reviens pas mantenant tu seras vraiment perdu pour de bon et Basile et moi on … On veut pas ça. »
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Jessie M. Joyce
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MessageSujet: Re: Take our final bow | Jessory   Take our final bow | Jessory Icon_minitimeLun 31 Aoû - 0:23

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La honte se lit sur son visage brisé. Face à son amie, il abandonne tout artifice – l'air détaché de tout, presque sûr de lui, le regard méchant qu'il lance depuis des mois pour que personne ne s'approche. Il redevient simplement Jessie, le gamin en recherche constante de contacts humains, celui qui ne demande qu'à être aimé par ses proches. Celui qui a trahi, qui a perdu. Il a refait sa vie un millier de fois en l'espace de ces quelques mois de solitude forcé. Il s'est imaginé entouré comme jamais, dans un monde où il n'y aurait pas de mangemorts, pas de bien, pas de mal. Il les voit tous – Basile, Lichuan, Victory, Kendra, Automne, Lester, Joy – tous heureux, tous ensemble. Les gens à qui il tient formeraient une belle famille, celle qu'il n'a jamais vraiment eue. Mais les rêves s'écroulent au premier coup de vent. Sa rencontre avec Sherkan le pousse un peu plus dans le gouffre, comme l'anneau unique balancé dans les laves d'Orodruin à jamais.

Il la regarde incrédule, attendant avec impatience la confirmation d'une réalité qui l'effraye. Et elle lui explose dans la face, la nouvelle qu'il redoute. Jessie baisse les yeux, profondément honteux. Elle a lu sa lettre – celle pour Lichuan, celle où il se montre tel qu'il est, un monstre dont les sentiments sont exposés aux yeux de tous. Il se hait pour ces mots écrits, pour ces confessions faites à l'asiatique. Celui qu'il pensait être son ami – son frère – l'a abandonné, laissé mourir dans un coin au moment où il avait le plus besoin de lui. Il pleure cette perte comme celle de son meilleur ami depuis des semaines. La présence de Victory l'inquiète, il craint les répercussions qu'elle aura sur son nouveau mode de vie – celui qu'il supporte, le seul auquel il a encore le droit malgré ses erreurs.

— Je suis désolé. Il baisse les yeux. Il aurait aimé qu'elle ne la lise jamais, qu'elle garde de lui l'image de l'enfant innocent, le compagnon de conneries rencontré à Poudlard. Il s'inquiète. Chaque mot qu'elle prononce tourne en boucle dans son cerveau ralenti par la drogue. Qu'est-ce qu'elle veut dire par c'est tant mieux ? Que Lichuan l'a oublié, qu'il a définitivement tiré un trait sur leur amitié. Il a tué pour lui, il serait capable de recommencer encore et encore s'il le fallait. Je m'attendais juste pas à te voir, pas toi. Il relève les yeux, affronte le visage familier de l'ancienne Poufsouffle. Il sait l'avoir déçue, et pourtant qu'est-ce qu'il tient à elle. Je pensais pas que tu aurais la bonté de venir chercher un mangemort, ou même qu'il t'aurait laissé faire. Il n'ignore pas la proximité qui existe entre elle et son ex-meilleur ami. Basile ne doit pas approuver qu'elle vienne le chercher.

Il lui inflige un spectacle peu reluisant, il ne se le pardonnera jamais pour ça. Le trop-plein d'informations le blesse, lui qui se pensait être maintenant immunisé face à toute souffrance. Il se hait, plus que jamais quand elle parle du sang, de la baignoire et de sa tentative ratée. Il ne se remettra peut-être jamais de l'échec. Quand on perd tout espoir, toute confiance en soi, ne même pas réussir à mettre fin à ses jours est le pire sentiment qui puisse exister. Il avale difficilement. Penser que Joy et Victory aient dû réparer ses erreurs le fait culpabiliser plus que de raison. Il ne répond pas, son regard fuit, se pose sur un groupe de clochards qui observent de loin la petite scène. Pour eux, c'est l'animation de la semaine alors que lui désespère de cette visite inattendue.

Chacun de ses propos l'atteigne en plein cœur, comme si Victory savait exactement quoi dire pour le faire réagir. Il l'écoute, honteux quand elle parle de lui, inconsolable quand elle remet en question l'amie géniale qu'elle a été toutes ces années. Elle lui fait penser à cet instant à une mère, une maman ours qui protégerait ses enfants – lui, Lichuan – d'eux-mêmes. Et il ne sait quoi lui répondre – la contredire, lui répéter en boucle qu'il est désolé d'avoir été un tel échec pour chacun d'entre eux. Il se contente de rester silencieux, jusqu'à la dernière phrase, jusqu'à ce qu'elle prononce le prénom de l'auror. Il se met à rire, tristement, comme s'il risquait de se mettre à pleurer quelques secondes plus tard. Mais ses yeux restent étonnament secs, Jessie a suffisamment donné. Il ne lui reste qu'un goût amer dans la boucle mêlé à un sentiment de nostalgie qui refuse de partir avec le temps.

— Basile veut pas ça ? Son rire finit par mourir. Il regarde Victory avec un air triste. C'est exactement ce qu'il veut justement. Je suis mort pour lui, mort tu comprends ? Il baisse les yeux pour cacher les gouttes qui y perlent. Lui qui ne se pensait plus capable de verser la moindre larme pour l'écossais, il fait face à la vérité. Je suis désolé Victory. Il murmure presque, comme s'il avait peur que son amie l'entende. Je voulais pas partir, mais... Je savais pas quoi faire. Elle est là, la vérité. Il n'est qu'un gamin un peu perdu, éloigné depuis trop longtemps du droit chemin. Je sais toujours pas. Et j'ai peur. La honte ultime, il avoue sa détresse pour la première fois depuis des mois, voire des années.
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MessageSujet: Re: Take our final bow | Jessory   Take our final bow | Jessory Icon_minitimeLun 28 Sep - 18:11

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Trop généreuse, le reproche devait être facile à lui addresser, mais l’héritière aurait mis au défi quiconque de ne pas craquer, de ne pas souhaiter le retour de ses amis près d’elle, aussi graves furent leurs erreurs. Elle savait leurs actes inhumains tout comme elle était au courant de leur fragilité psychologique. La faute à qui ? Pas simplement à eux, non.

La brune eut un petit rire dénué de toute joie tandis que le Mangemort évoquait à peine subtilement Basile. Il n’avait pas tort et elle en était tout à fait consciente : il l’aurait littéralement défendue de se rendre ici bas pour retrouver le jeune homme s’il avait eu vent de son intention. Et c’était là tout le choix qu’avait sciemment fait Victory : elle l’avait écarté de ses volontés et avait agi de façon complètement personnelle et égoïste. Comme elle l’avait pour Lichuan quand celui-ci était revenu vers elle en guise de dernier appel à l’aide et qu’elle lui avait pardonné, comme elle le faisait quand elle continuait à recevoir ces menaces de mort de plus en plus pesantes et qu’elle les ignorait dangereusement. Elle restait cette jeune fille entière, quitte à se mettre en péril. « Jessie, personne ne m’interdira d’aller chercher un de mes meilleurs amis. Personne. Tu devrais le savoir. » Ils avaient eu bien assez de leur scolarité à Poudlard pour se connaître, et la persévérance de Victory n’était plus à démontrer.

La jeune femme entoura finalement Jessie de ses bras, le serrant contre elle sans rien dire. Il était meurtri à force de lutter contre lui et les autres, blessé par les défenses qu’il avait voulu construire sans réaliser qu’il s’était emmuré. « Laisse-lui le temps. On en a tous besoin. » murmura finalement Victory, songeuse. Lui comme elle, d’ailleurs. Maintenant qu’elle avait encaissé sa tentative de suicide, elle cherchait encore à comprendre comment deux de ses amis pouvaient avoir voulu rejoindre les rangs du Lord Noir. Ca n’avait pas de sens, ça n’était ni prévisible ni envisageable, encore moins excusable. Ca lui paraissait impossible et pourtant ils l’avaient fait : ils s’étaient marqués à vif de l’empreinte des criminels, des monstres, des fous à lier.

« C’est fini, d’accord ? Je suis là maintenant. » Tandis qu’elle le serrait contre elle, Victory se sentait tout à coup dans la peau d’une mère rassurant son enfant perdu dans les cauchemars. Elle qui ne s’était jamais trouvée de réelle fibre parentale n’avait, depuis quelques mois, fait que jouer ce rôle avec une facilité désarmante. Après tout, Lichuan comme Jessie n’avaient pas eu des familles aussi solides que la sienne pour les entourer dans leur plus jeune âge. Ils n’avaient pas eu droit à la stabilité nécessaire à tout être pour vivre sans avoir jamais envie de verser dans la folie. Ils avaient cédé, comme tant d’autres l’auraient fait s’ils n’avaient pas eu un peu de chance au départ.

Elle s’écarta tout doucement de lui, gardant une main sur son bras sans lâcher le contact visuel qu’elle avait établi avec lui. « J’aimerais que tu reviennes avec moi. Tu peux pas fuir éternellement, tu le sais. Rester ici ne changera rien. » Désemparé, Jessie l’était, mais de là à lui obéir docilement, Vic’ ne pouvait plus être sûre de rien à présent. Il s’était joué pendant suffisamment longtemps d’eux pour prouver que lui aussi pouvait leur filer entre les doigts si cela le chantait. Pour la jeune Willard, il était temps de mettre fin, si ce n’était aux problèmes qui cernaient l’ancien Poufsouffle, à son échappée vers nulle part.
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Jessie M. Joyce
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MessageSujet: Re: Take our final bow | Jessory   Take our final bow | Jessory Icon_minitimeLun 12 Oct - 19:34

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Il n'est pas sûr de connaître de mots suffisamment forts pour exprimer à quel point il lui est reconnaissant pour sa présence. Il n'aurait jamais pensé que ça ferait tant de bien, de voir un visage connu après des mois de solitude. Victory est là pour lui – juste pour lui – et pour la première fois depuis ce qui lui semble être une éternité, Jessie a l'impression de compter pour quelqu'un. Après l'abandon de Lichuan et le départ de Basile, c'est peut-être ce qui lui manquait finalement, un peu d'attention, une personne qui tient à lui et lui qui montre. Personne ne m’interdira d’aller chercher un de mes meilleurs amis, la phrase de Victory le force à la regarder alors qu'il s'efforçait de garder les yeux baissés depuis le début de la conversation. Il cherche avec le peu d'espoir qu'il lui reste la réponse qui l'inquiète, qui l'obsède. Est-elle sérieuse, lui ment-elle pour lui faire plaisir ? Dans les deux cas, Jessie est heureux. Elle est la première à faire preuve de gentillesse envers lui depuis trop longtemps – si on oublie Lucy, cette russe rencontrée la veille dans un moment de défonce trop important.

Il sursaute presque, le contact physique l'étonne. Il a l'impression d'être un enfant qui trouverait une once de stabilité dans les bras d'une mère – et cette situation est bizarre, il connaît Victory depuis si longtemps. Jessie hésite, il finit par se serrer contre l'ancienne Poufsouffle à la recherche d'un peu plus de chaleur humaine – ça lui a tellement manqué toutes ces semaines, lui qui avait l'habitude de sauter sur Basile peu importe l'heure de la journée pour leur quémander une étreinte que l'auror refusait régulièrement. Jessie ne dit rien, il cherche pourtant. Il ne sait pas quoi répondre aux mots rassurants de son amie. Le merci meurt une bonne dizaine de fois dans sa gorge, il se contente de hocher la tête sagement. Tout est dit, Victory est là et c'est ce qui compte. Une personne dans toutes celles qu'il aimait est venue et pour lui c'est suffisant.

— Que je revienne avec toi ? Jessie murmure. Il sait avoir bien entendu, mais cette proposition ressemble à celles qu'il entend dans ses rêves et moment de délire. Il se voit déjà dire oui, partir avec Victory pour retrouver un semblant de stabilité. Il dirait adieu à cet endroit miteux, aux moldus qui errent à côté de lui pour chercher à comprendre son égarement. Il n'aurait plus besoin d'inviter, plus besoin de trouver une histoire à raconter quand on lui pose la question, à bloquer plusieurs minutes avant de se rendre que c'est lui qu'on appelle quand le surnom de Max retentit dans le squat vide. C'est pas une blague Victory ? Je peux vraiment rentrer ?, demande-t-il sur ses gardes. Il a peur qu'on lui prenne ce dernier espoir, peur qu'on lui anéantisse son dernier rêve. Puis il se rappelle que c'est son amie en face de lui, qu'elle ne ferait pas ça. J'ai nul part où aller, et des tonnes de personnes à éviter. Même toi. S'il l'apprend il sera en colère. Il me l'a dit, dans une lettre. Il lui montrerait s'il les avait encore, mais Jessie a pris sa vie en main dans un moment inattendu, il s'est débarrassé de toutes ces reliques de son existence passée. Mais je veux plus rester ici. Je veux plus vivre loin de vous, je peux plus.

Jessie se recroqueville. Il est prêt à partir, peu importe ce qui arrivera après. Il ne craint plus les confrontations difficiles parce que rester ici ne serait pas mieux. Il pourrait y mourir et personne ne saurait rien. Alors peu importe la promesse faite la veille à une fille qu'il ne reverra jamais – il n'y pense même plus à cet instant, toute son attention est focalisée sur la réponse que va lui donner Victory – il veut partir. Pour la première fois en des mois, il retrouve le courage de vivre dans un monde où les visages ne seront plus ceux d'inconnus.
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Victory E. Willard
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MessageSujet: Re: Take our final bow | Jessory   Take our final bow | Jessory Icon_minitimeDim 8 Nov - 21:01

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Effrayé par la réalité de cette proposition, Jessie n’en croyait visiblement pas ses oreilles. Et pourtant elle l’acceptait, lui, le paria, le traître, à revenir parmi eux. Elle qui avait toujours été intransigeante, dure et inflexible avec ceux qui foulaient sa confiance. Celle à laquelle il ne pensait plus parce qu’il avait tiré sur elle un trait aussi résolu que regrettable. Elle était une apparition inattendue, inespérée, et même si cela lui coûtait un effort monstrueux – celui de prendre le risque de décevoir Basile et tant d’autres -, le soulagement qui inondait Jessie valait bien ces sacrifices.

Elle esquissa un sourire aussi triste que doux, presque peinée par la méfiance d’un de ceux qui la connaissaient pourtant le mieux. Il avait du passer des jours minables dans ce campement d’infortune, et si la businesswoman ne voulait guère avoir vent des détails de ses aventures, elle soupçonnait que son autarcie avait du être loin d’être monacale. « Jessie, bien évidemment que tu peux revenir. Tu dois revenir. » C’était la seule façon pour elle de faire en sorte qu’il ne perde pas la raison et qu’il soit sain et sauf. Seul le temps et beaucoup de patience l’aideraient à définir la suite.

Quant à craindre les réactions d’un certain Auror, la jeune femme préféra hausser les épaules. Elle ne négligeait pas le cas de conscience que cela leur posait, loin de là, mais il y avait un choix à faire et s’il était plus têtu qu’une mule, l’ex-Poufsouffle était également bornée dans son genre. « On ne lui dira rien. » Pour le moment. Quand l’heure serait propice, Victory lui expliquerait tout. Même si cela le poussait à être fâché, en colère ou même désappointé, elle lui dirait. Plus tard.

La brune prit une inspiration lente avant d’expliquer le plus calmement possible ce qui allait se passer pour eux, et surtout pour lui. « On va prendre tes affaires et t’installer dans un appartement à Londres. Toi seul auras l’adresse, je compte sur toi pour ne pas faire n’importe quoi, d’accord ? Je ne pourrai pas rester tout le temps mais j’essaierai de venir tous les jours. Je ne te laisse plus seul. » Et tout ça, c’était tout sauf des paroles en l’air. L’anglaise aurait tout fait pour son ami de toujours ; tout comme pour Lichuan, elle était capable de braver des interdits et de faire ce que personne n’aurait jugé comme acceptable, ou même envisageable. Héberger des criminels chez soi ? Leur offrir une seconde chance, celle du pardon et du repentir ? Peu l’auraient imaginé, même dans leurs pensées les plus folles. Mais c’était les siens, ils avaient été sa famille et ils le restaient. Si sa gentillesse pouvait être affiliée à une faiblesse de l’esprit, Vic’ préférait à penser qu’elle avait simplement foi en eux.

Elle lui serra tout doucement, précieusement les mains, comme pour blottir un oisillon fragile et meurtri.  « Ca va aller Jessie, d’accord ? C’est fini. Le pire est derrière nous. » Elle aurait voulu pouvoir lui promettre que le plus difficile était passé, que tous les lendemains à venir seraient meilleurs et plus lumineux. En réalité elle n’en savait rien, et elle se refusait à faire miroiter quoi que ce soit qui ne fut pas réel. Victory pouvait souhaiter autant que possible qu’un miracle se produise, mais la réconciliation entre Basile et Jessie n’était malheureusement pas de son ressort. « Montre-moi où tu as laissé ce qu’il te reste. On l’emmène et on part maintenant. » Ni brusque, ni autoritaire, la jeune femme continuait néanmoins à guider son ancien camarade de classe pour mieux s’assurer qu’il ne changerait pas d’avis à la dernière seconde. Il pouvait encore avoir peur, il pouvait encore choisir de fuir jusqu’au dernier instant.
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Jessie M. Joyce
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MessageSujet: Re: Take our final bow | Jessory   Take our final bow | Jessory Icon_minitimeSam 14 Nov - 20:14

we could make forever after all
Finding the gold in our darkest moments
Watching the roads turning into white roses
Jessie baise les yeux face à ces affirmations. Il n'a rien entendu d'aussi rassurant depuis des mois – même les mots utilisés par Dimitri pour le faire arrêter de pleurer suite à l'accident avec Basile n'étaient pas aussi doux à ses oreilles. Là, il a l'impression d'être dans un cocon chaud, là où personne ne pourra pas lui faire de mal. Il n'a besoin de rien d'autres que les paroles de son amie – celle qui est venue le chercher, celle qui semble en avoir encore quelque chose à faire de son existence. Il n'en veut pas aux autres – il ne leur reprochera jamais leur absence à cet instant de sa vie, elle est justifiée. Il se contentera d'être mille fois plus reconnaissant à l'ancienne Poufsouffle, elle qui n'a rien à faire ici mais qui est quand même venue.

— Je dois revenir. Il répète les mots plus pour se convaincre lui-même de leur véracité. Victory a dit ça, elle veut vraiment le voir retrouver une place à temps complet dans sa vie. Jessie baisse les yeux. La tournure que prennent les événements est inespérée. Il va quitter cet endroit qu'il hait, ne plus voir les visages de misère de ceux qui partagent ses journées – toutes ces personnes que Jessie déteste, ces personnes qui jugent parfois son existence sans connaître les raisons qui l'ont poussé à s'exiler dans ce lieu maudit. Durant un court instant, il repense à la fille de la vieille – ou avant-vielle ? – cette Lucy qui a su lui apporter le temps d'une soirée un réconfort semblable à celui d'une amie. Il ne reverra jamais cette fille mais il s'en fiche. Victory est là, et c'est tout ce qui compte pour lui. D'accord, on y va. Il se lève pour attraper un sac qui semble vite – un sac où il n'y a rien sauf des drogues en tous genres, une bouteille peut-être vide et deux trois tee-shirts, il a laissé tout le reste chez Basile ou dans une pièce de la villa de Dimitri. C'est pas grave si tu restes pas tout le temps. Je trouverais des trucs à faire, peut-être aller au ministère. Il baisse les yeux. La situation risque d'être plus compliqué qu'il le pense. Je me renseignerais un peu avant.

Il ignore si Basile l'a dénoncé – il en doute mais il devra avant toute chose obtenir des informations sur son cas et il sait parfaitement à qui les demander. Son cas ne semble pas si catastrophique. Il se dit que Victory est gentille mais qu'elle ne risquerait peut-être pas d'accueillir un mangemort recherché dans un de ses appartements. Il ne doute pas du courage et de la capacité de son amie à tout faire pour protéger ceux qui ont la chance d'avoir le droit à sa gentillesse mais il sait aussi que de toutes les personnes qui connaissent, elle est peut-être celle qui est la plus réfléchie – son métier oblige.

— Ça va aller. Non, ça n'ira pas. Quelques larmes coulent sur ses joues mais Jessie les essuie d'un geste un peu brusque. C'est fini, dit-elle, le pire des derrière nous. Jessie en doute à chaque seconde. Il n'est plus sûr que de quelques points importants – sa vie ne reprendra jamais un cours normal, certaines des personnes les plus importantes de sa vie lui ont tourné le dos à jamais. Ce sont des choses qui arrivent, il n'a plus qu'à attendre de voir ce que pensent tous ceux qui doivent le croire mort désormais. Merci Vic, dit-il timidement. Merci d'être venue, de me ramener, d'être là. Il lui sourit un peu – ça n'a rien de très convaincant quand on le connaît depuis longtemps, lui le petit garçon qui passait son temps à sourire pour un rien. Mais il fait un effort tout en la suivant vers la sortie du squat, elle le mérite.
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