Thug un jour, thug toujours, le tumblr.
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

 

 Nobody is perfect | Charlie Daniels


Automne M. Pilcher
Automne M. Pilcher


~ ID du thug
~ Age : 33
~ Fonction : Photographe pour la Gazette. Ancienne Gryffondor. Française.
~ Messages : 93


Nobody is perfect | Charlie Daniels Empty
MessageSujet: Nobody is perfect | Charlie Daniels   Nobody is perfect | Charlie Daniels Icon_minitimeVen 31 Juil - 23:17

I'm sorry,
I can't be perfect
Ding. Dong. Le bruit angoissant de la sonnette et quelques minutes de silence qui semblaient terriblement longues. La française regrettait déjà d'être venue et hésitait très sincèrement à transplaner tant qu'il en était encore temps. Pourtant, elle restait là, derrière cette porte en bois, se répétant que c'était la meilleure chose à faire et qu'elle ne pourrait pas dormir tranquillement si elle ne le faisait pas. Automne était allée trop loin et elle en avait parfaitement conscience et Charlie méritait largement ses excuses. Faire une guerre pour une histoire de livre était stupide et elle prenait conscience -un peu tard- de tout cela.

C'était en lisant ce fameux livre, avec les nombreuses annotations de l'anglais qu'elle avait réalisé ses erreurs et après une courte conversation avec ses compatriotes de la gentes féminines, elle avait décidé qu'il était temps de faire preuve de maturité et d'avouer ses erreurs. Bornée comme une française, les excuses n'étaient définitivement pas son fort, mais Automne n'aimait pas se sentir coupable et acceptait volontiers de faire un pareil effort. La photographe espérait sincèrement qu'il la pardonne, qu'ils puissent repartir sur de nouvelles bases, mais elle ne se faisait pas trop de faux espoirs, tout bonnement parce qu'elle ne le méritait pas. Si elle avait écouté Hippolyte, ou même Peeter, elle n'en serait certainement pas là. Ça lui apprendra à n'en faire qu'à sa tête. Personne n'est parfait.

La porte s'ouvrit, laissant le visage du libraire apparaitre. Il ne devait certainement pas s'attendre à une telle visite et la jeune femme avait soudainement peur de déranger. Cela dit, elle devait aller au bout de sa quête, comme toute bonne gryffondor qui se respectait. « Euh, salut. » Un bonjour timide qui contrastait très largement avec le comportement habituel qu'elle adoptait en compagnie du brun. Ne sachant pas vraiment quoi rajouter, elle lui tendit le livre, ainsi qu'un petit sachet contenant des cookies cuisiné le matin même. « Je tenais à te remercier pour le livre, mais surtout à m'excuser pour mon comportement … stupide. » Évitant soigneusement de croiser le regard de l'anglais et se mordillant les lèvres  cause de l'ambiance pesante. « Bon, bah, voilà. Bonne journée. » Elle se tourna et se dirigea vers la cage d'escaliers, une fuite qui paraissait bien facile et qui n'allait sûrement rien arranger entre-eux. Ma belle, c'est à toi de faire un effort, plus à lui. Elle s'arrêta, juste avant de descendre la première marche et le regarda avec un sourire plutôt sympathique. « Je n'ai pas pu m'empêcher de lire tes annotations et je dois avouer qu'elles étaient vraiment très intéressantes, autant voir plus que le livre. » Ce compliment plus que surprenant aurait pu paraître bien hypocrite si ce n'était justement pas la personne la moins hypocrite du monde qui la disait.  
electric bird.
Revenir en haut Aller en bas

Charlie N. Daniels
Charlie N. Daniels


~ ID du thug
~ Age : 38
~ Fonction : Libraire & membre de l'ordre du phénix.
~ Messages : 100


Nobody is perfect | Charlie Daniels Empty
MessageSujet: Re: Nobody is perfect | Charlie Daniels   Nobody is perfect | Charlie Daniels Icon_minitimeSam 1 Aoû - 2:32

I've been waiting my whole life
for a someone like you
To go and pick me up and take away my blues
Il n'est pas habitué à recevoir de la visite Charlie. Les rares personnes qui viennent le voir prennent souvent la peine de le prévenir à l'avance, enlevant alors tout effet de surprise à leur présence sur son paillasson. Quand la sonnerie de la porte d'entrée retentit, il lève les yeux interloqués de son livre, hésite quelques instants avant de se lever de la paillasse installée près de la fenêtre. Son exemplaire de Cœurs perdus en Atlantide – le dernier recueil de nouvelles de Stephen King qu'il a acheté la vieille – posé sur la table, il se dirige vers l'entrée en remettant en place son sarouel et son tee-shirt. Il bouge toujours trop dès qu'il lit. L'identité de la personne l'inquiète. Immédiatement, il pense à un membre de l'Ordre dans une situation délicate qui a pensé à venir sonner à sa porte pour trouver refuge. Cela l'étonnerait – il a rejoint l'organisation il y a des années, et même s'il a toujours su que cette situation pouvait arriver, ça n'a jamais été le cas – mais il assumerait la présence d'un de ses coéquipiers sans broncher. Il l'aiderait du mieux qu'il peut, la peur de perdre un autre membre de cette famille qu'il s'est construite ne le quitte plus depuis l'annonce de la mort de Clément. Un événement bien trop douloureux qui a malgré tout bouleversé son quotidien, dans le mauvais sens du terme.

Automne Pilcher se tient face à lui.

Son visage laisse apparaître son étonnement. Après leur dispute de la semaine précédente chez Fleury & Bott, il ne se serait jamais attendu à ça Charlie. Il aurait pensé qu'elle l'éviterait, qu'elle trouverait un moyen plus simple de lui rendre son livre. Elle semble avoir son adresse, une lettre aurait été tout aussi rapide – voire plus. L'air timide de la photographe le choque tout autant que sa présence. Il a l'impression de faire face à une seconde Automne, celle qu'il ne connaît pas, celle qui paraît beaucoup moins odieuse. Il se retrouve incapable de prononcer le moindre mot, le livre et le paquet de cookies atterrissent dans ses mains. Il n'en revient pas. Entendre des excuses de la part de la française, il n'aurait jamais cru ça possible. Avec le temps, il avait fini par s'imaginer que ce jour n'arriverait jamais, qu'elle avait bien trop de fierté pour ça. C'est sûrement le cas, cette fille est un cas, se dit-il alors qu'il la voit déjà faire demi-tour, incapable d'articuler un mot face à la scène irréelle qui vient de se dérouler devant lui.

Le compliment qui arrive finit par le clouer sur place. Elle est loin, la Automne qu'il connaît, celle qui l'accuse sans la moindre preuve de cacher des livres pour la faire souffrir. Il se demande un instant si elle est sérieuse ou si elle a trouvé là un nouveau moyen de le faire souffrir. Elle n'a pas le droit, pas ici, pas devant cette porte. Son appartement est son monde à lui, celui que personne ne voit jamais. Un refuge où il ne sera pas blessé.

— Euh merci, c'est gentil. Enfin je crois. Non il n'en est pas sûr Charlie, il a peur que ce soit hypocrite, qu'elle se moque de lui et de son travail de recherche. Il n'a pas été formé pour ça et il le sait, il a tout appris sur le terrain et se rend parfois compte que ce n'est pas suffisant. Il bloque quelques instants, incertain de l'attitude à adopter. Elle est là, elle semble même avoir fait des efforts. Automne ne peut pas avouer si facilement que son comportement est stupide. Alors il reste là, comme un con, à savoir si lui aussi doit faire un énième effort – tu en as faits assez la dernière fois, se rappelle-t-il. Tu veux entrer peut-être ? J'allais me faire un thé. Il s'attend à une réponse négative, à la photographe qui fuit loin de cet immeuble pour reprendre son quotidien. C'est ce qui l'arrangerait. Il aurait eu la décence de ne pas la foutre à la porte alors qu'elle lui ramène son livre – et des cookies qui finiront sûrement dans l'arrière-boutique demain pour Peeter.
electric bird.
Revenir en haut Aller en bas

Automne M. Pilcher
Automne M. Pilcher


~ ID du thug
~ Age : 33
~ Fonction : Photographe pour la Gazette. Ancienne Gryffondor. Française.
~ Messages : 93


Nobody is perfect | Charlie Daniels Empty
MessageSujet: Re: Nobody is perfect | Charlie Daniels   Nobody is perfect | Charlie Daniels Icon_minitimeSam 1 Aoû - 13:57

I'm sorry,
I can't be perfect
Avouer qu'elle avait tort était bien moins difficile qu'elle ne l'aurait pensé et finalement elle se sentait déchargé d'un poids. Même si le brun avait encore une multitude de raisons de lui en vouloir et que la française était loin d'avoir rattrapé le coup, elle aimait penser que c'était une nouvelle page qui se tournait. A l'avenir, elle fera l'effort de venir à Fleury&Bott, de demander gentiment au vendeur s'il avait son livre et si ce n'était pas le cas, elle lui demandera simplement conseil pour un autre, comme toute cliente digne de ce nom. Automne s'en voulait d'avoir été si odieuse et elle comprenait largement le doute que pouvait ressentir l'anglais sur la sincérité de ses compliments. Je suis peut-être odieuse, mais pas une menteuse.

La française se tenait toujours sur le haut de la première marche en bois de l'escalier, ne sachant pas trop si elle devait descendre ou pas. L'invitation du brun la surprit. Non pas qu'elle doutait de la sympathie dont pouvait faire preuve l'ancien serdaigle, mais plutôt du fait qu'il puisse vouloir l'inviter elle. Après quelques secondes de réflection, une évidence la frappa, c'était simplement une formalité. « C'est gentil, mais tu n'es pas obligé. Je ne voudrais pas déranger. » Automne se doutait qu'au fond, le vendeur n'avait presque aucune envie de boire un thé avec elle autour d'une table, pourtant, il lui fait comprendre qu'elle ne dérangeait pas et contre toutes attentes, après avoir glissé une mèche de cheveux derrière l'oreille, elle accepta.

Silencieusement, elle entra dans l'appartement de l'anglais. Une sorte de havre de paix colorés qui semblait vivre au grès de ses envies. Ce n'était pas vraiment le style d'Automne, mais elle devait avouer qu'une certaine chaleur se dégageait de cette décoration hétéroclite qui collait bien à son propriétaire. Serrant la lanière de son sac elle se tenait au centre du salon sans trop vraiment savoir quoi faire. Ses yeux se posèrent sur un mur recouvert de photos, venant du monde entier et résumant le vie du libraire. Un aventurier. Une certaine photo retenue son attention, une photo de deux enfants, un gars et une fille qu'elle reconnaissait que trop bien. Alice. La photographe en savait assez pour savoir que la situation entre eux était bien trop compliqué et préférait en rester le plus loin possible. Pourtant, quelques jours plus tôt, elle avait attaqué Charlie sur ce sujet et n'en était pas vraiment fière. « Tu sais, ce que j'ai dis sur Alice, je ne le pensais pas. » Elle aurait bien rajouté que ce n'était pas son genre, mais le mal était fait. Puis, avant de paraître trop indiscrète, elle détourna son regard des photos pour les poser sur l'hôte. Il avait toujours eu cet air cruellement calme et la jeune femme avait un peu honte d'avoir été si méchante avec quelqu'un de si raisonnable.
electric bird.
Revenir en haut Aller en bas

Charlie N. Daniels
Charlie N. Daniels


~ ID du thug
~ Age : 38
~ Fonction : Libraire & membre de l'ordre du phénix.
~ Messages : 100


Nobody is perfect | Charlie Daniels Empty
MessageSujet: Re: Nobody is perfect | Charlie Daniels   Nobody is perfect | Charlie Daniels Icon_minitimeLun 3 Aoû - 1:43

I've been waiting my whole life
for a someone like you
To go and pick me up and take away my blues
Il respire calmement en refermant la porte sur eux, cherchant à se persuader que ce n'est pas si grave, qu'il n'a pas pu faire rentrer le diable dans son appartement. Elle ne peut pas être si mauvaise Automne, se répète-t-il comme si sa vie en dépendait. Il n'a plus le choix que d'assumer ses choix, cette proposition faite par respect des bonnes manières. Il se rend compte trop tard que ce n'est pas non plus poli de refuser, que les formalités obligent finalement des gens qui ne s'apprécient pas à passer du temps ensemble. Et la française est dans son salon, à regarder ses photos de voyage. Il reste là, sans bouger, après avoir déposé les cookies et le livre sur le vieux tonneau qui ne lui sert qu'à ça – à empiler les choses avant de les ranger plus tard, quand il trouve la motivation pour à une heure trop matinale. Ses yeux la fixent. Il aimerait pouvoir regarder ailleurs, partir mais la curiosité ne le quitte pas. Va-t-elle le juger pour ça ? Pour être parti faire le tour du monde, retardant toujours un peu plus le retour à la vie monotone londonienne, et pour avoir abandonné sa sœur. Les mots prononcés par Alice ne le quittent pas, même presque une semaine après. Il a hâte de la voir le lendemain au café, s'expliquer pour peut-être se faire pardonner.

— Je préférerais éviter d'en parler avec toi, si ça ne dérange pas. Elle tente de faire preuve de gentillesse et il ne peut pas la blâmer pour ça. Mais Charlie ne change pas d'avis, les disputes, le rejet de sa sœur, toute cette situation qui le bouffe chaque jour un peu ne regarde que lui. Il la sait presque d'Alice, il lui arrive même d'en être particulièrement jaloux et ça même s'il n'y peut rien. Et si sa cadette parle de lui à la française, ce ne sera pas son cas. Il garde sa douleur pour lui. Je dis pas ça pour être méchant, je pense juste que cette histoire ne regarde que moi. Des pas se font entendre sur le plancher. Éole arrive, intrigué par le bruit des voix. L'animal n'en entend pas souvent, il n'est habitué ni à voir son maître discuté avec une personne autre que lui à l'intérieur de l'appartement, ni à la présence d'étrangers. Ça fait combien de temps que tu n'as invité personne chez toi Charlie ?, se demande-t-il soudainement. Trop longtemps, des mois peut-être. Sa main vient caresser la tête du labrador noir – calme, à l'image de son maître – avant de se rappeler les raisons de la présence de la française dans ces lieux. Je vais faire le thé.

Il quitte le salon sans un mot supplémentaire, sans tenter un seul instant de la mettre à l'aise. Mais ce n'est pas de sa faute à Charlie, il n'a juste pas l'habitude de recevoir quelqu'un. Il devrait y penser pourtant, se dire qu'Automne ne doit pas sentir chez elle ici dans un salon sans canapé, qu'elle ne trouvera pas ça forcément naturel de s'asseoir à même le sol, sur un des coussins ou une des paillasses. Éole sera peut-être meilleur hôte, mais il en doute. L'animal parti sentir la française – cette inconnue qu'il n'a jamais vue avec son maître – ne va pas lui proposer de faire comme chez elle, il n'a pas la parole pour. Il le ferait sûrement sinon, il aime voir des gens tuer le silence des murs, des bruits différents de la musique d'un vinyle de Bregovic. Il revient quelques minutes plus tard, un plateau dans les mains où s'empile théière, verres, et gâteaux – dont les cookies amenés par son hôte. Il se doute qu'à défaut d'aimer les baklavas qu'il a préparés la veille, elle aimera ce qu'elle a apporté.

— J'ai fait du thé aux amandes. J'espère que tu aimes ça, je viens de réaliser que j'aurais dû te poser la question avant. Il pose le plateau sur la table basse avant de s'asseoir à même le sol, aux côtés d'Éole qui a finalement abandonné son panier pour tenir compagnie à la française. Désolé, j'ai pas trop l'habitude de recevoir du monde. Son regard fuit, il évite de croiser celui d'Automne. Il donnerait tout pour être plus à l'aise. Au lieu de ça, il sert la jeune fille calmement, se répétant que tout va bien se passer.
electric bird.
Revenir en haut Aller en bas

Automne M. Pilcher
Automne M. Pilcher


~ ID du thug
~ Age : 33
~ Fonction : Photographe pour la Gazette. Ancienne Gryffondor. Française.
~ Messages : 93


Nobody is perfect | Charlie Daniels Empty
MessageSujet: Re: Nobody is perfect | Charlie Daniels   Nobody is perfect | Charlie Daniels Icon_minitimeLun 3 Aoû - 15:49

I'm sorry,
I can't be perfect
« Je comprends. » Elle aurait pu lui dire de ne pas lui parler sur ce ton, lui dire que ce n'était pas sa faute si leur relation était plus que catastrophique, mais Automne se contenta de baisser les yeux, honteuse. Si quelqu'un parlait de Jessie, elle prendrait rapidement la mouche et comprenait parfaitement le désir du brun de ne pas vouloir en parler, certaines douleurs étaient bien trop dures à partager et encore plus avec des gens qu'on ne porte pas dans notre cœur. La française n'était pas stupide, les mots n'étaient que des mots et il en faudra bien plus pour se faire pardonner. Le regard de Charlie était posé sur elle et d'une certaine manière cela l'angoissait. Toujours debout au milieu du salon, veste et sac sur le dos comme si elle était prête à partir, elle ne savait pas ou se mettre. Puis, comme une pause dans cette atmosphère pesante, l'hôte quitta la pièce, la laissant seule.

L'appartement de Charlie était parfaitement dépourvu de canapé et la française jugeant mal poli de s'asseoir par terre se contentait de rester comme un piquet au centre de la pièce. Hésitant chaque instant à transplaner et rentrer chez elle pour prendre un bon bain, histoire d'oublier ce moment horriblement gênant qu'elle était en train de vivre. Soudain, dans son dos, elle entendit des bruits de pas. Un labrador couleur ébène sortait de la pièce adjacente et s'approcha d'elle. Amoureuse des animaux, sans être aussi gâteau que son meilleur ami, elle s'accroupit pour lui caresser l'arrière de l'oreille. « Coucou toi ! Tu es tout mignon. Oh bah oui, t'aime bien les caresses. » Souriant vaguement elle communiquait au chien en français, comme si ce dernier comprenait mieux cette langue. Pour le moment, le chien se montrait presque plus bavard que son maître et Automne se demandait si elle ne ferait pas mieux de prendre le thé avec lui.

En voyant le libraire revenir dans la salle, elle se releva et l'observa, histoire d'adopter le bon comportement. Ce dernier déposa son service à thé sur la table basse et se posa à même le sol. Le fait de s'asseoir ne dérangeait aucunement la jeune femme, elle avait juste jugé plus poli d'attendre que l'hôte le fasse avant de le faire. La politesse était une chose que ses parents lui avaient toujours appris, même si elle ne l'avait pas toujours été avec le brun. « Non c'est parfait, ne t'en fais pas. » Prenant place en face de l'anglais et pas très loin de l'animal qui semblait être son seul soutient dans cette galère. Un rapide sourire à l'anglais, pour lui faire comprendre qu'elle ne lui en voulait pas vraiment pour cette ambiance plus que glacial, avant de détourner son regard.

Pour combler ce silence olympien, elle attrapa un des baklava et pointa du doigt l'énorme carte que se tenait derrière le brun. « Ce sont tous les endroits où tu es allé ? » Puis croqua dans la petite douceur d'orient qui lui donnait plutôt envie. « Succulent.» Si la française aimait tant cuisiner, c'était avant tout parce qu'elle adorait manger et même si elle ne devait pas peser bien lourd, elle avait un bon coup de fourchette. Attendant avec impatience que le thé refroidisse pour pouvoir prendre ses jambes à son cou, la française cherchait tant bien que mal à combler le silence. Heureusement pour elle, comme un véritable don, elle reconnue la chanson que passait en fond. « Talijanska. J'adore cette musique et je ne te parle même pas du film. » Cinéma. Musique. Culture. Un monde qu'elle connaissait bien et qui la rendait un peu moins stressée.
electric bird.
Revenir en haut Aller en bas

Charlie N. Daniels
Charlie N. Daniels


~ ID du thug
~ Age : 38
~ Fonction : Libraire & membre de l'ordre du phénix.
~ Messages : 100


Nobody is perfect | Charlie Daniels Empty
MessageSujet: Re: Nobody is perfect | Charlie Daniels   Nobody is perfect | Charlie Daniels Icon_minitimeMar 4 Aoû - 1:18

I've been waiting my whole life
for a someone like you
To go and pick me up and take away my blues
La scène lui paraît irréelle. C'est Automne qui est dans son salon à caresser son chien – la même qui lui faisait si peur il y a quelques années, celle qu'il craint jusqu'à maintenant pour son mauvais caractère et ses accès de colère. Elle lui sourit et il réalise que c'est la première fois – et sûrement la seule rajoute-t-il tristement. Il l'a toujours vu comme ça avec les autres, lui n'avait le droit qu'à des cris et des accusations. La simplicité du moment a quelque chose de rassurant, il ne peut s'empêcher de la trouver belle comme ça, quand ce n'est pas la colère qui marque son visage. Elle n'est plus le tortionnaire, juste une personne qui semble aussi gênée que lui par cette situation troublante. Il aurait fui s'il n'était pas chez lui, il serait parti avant d'envoyer un mot d'excuse par courrier, comme si une simple lettre pouvait tout changer. Il aimerait, ce serait plus simple qu'être bloqué ici, Éole comme simple soutien pour passer cette épreuve. Un sentiment de sécurité se diffuse en lui quand elle le rassure, qu'elle lui fait comprendre qu'elle accepte momentanément ses erreurs dues à son ignorance sociale. Automne ne se transforme pas en un monstre sous ses yeux, il respire à nouveau calmement.

— Oui. Il ne comprend pas pourquoi il s'arrête, lui qui n'aime normalement parler que de ses voyages. Peut-être qu'il a peur finalement, qu'elle s'en fiche, qu'elle se moque de lui. Il sait qu'elle a demandé ça uniquement pour meubler la conversation. Il craint qu'elle redevienne odieuse en répondant réellement à sa question. Puis la possibilité que ce soit le contraire – qu'elle pose la question car elle s'y intéresse vraiment – lui vient en tête. Il ne sait pas, continuer ou pas, choix difficile. Ses yeux se posent sur la carte qu'il ne connaît que trop bien. Il est parti dans tous ces endroits sans jamais s'inquiéter pour sa vie. Il a vu plus de merveilles que beaucoup de personnes sur cette terre. Il se trouve ridicule à avoir peur d'elle. J'ai voyagé pendant neuf ans avec mon oncle, il était chercheur. Alors forcément, j'ai beaucoup bougé. Mais maintenant je- je continue dès que j'ai un congé. Un sourire à la fois sincère et triste apparaît sur son visage, le genre empreint de nostalgie qui laisse entendre qu'on regrette une époque passée. Il donnerait tout pour y retourner Charlie, sur les routes du monde à l'année, avec comme seuls compagnons un vieil homme trop excentrique, un sac à dos et une motivation sans failles.

Le thé chaud a un côté apaisant, il a l'impression qu'il le plonge un peu plus dans ce calme presque irréel dans lequel il vit constamment. Il se sent bien, dans un cocon que personne ne pourrait percer, pas même Automne. Il observe son invitée surprise du coin de l'œil en attrapant son paquet de tabac. Bien sûr, si elle n'était pas là, ce n'est pas forcément ce qu'il fumerait. La présence de la française dans son appartement est déjà un frein à sa routine, ce qui est loin de le gêner. Il fumera plus tard, quand elle ne sera plus là pour le juger, quand il se sera seul face à lui-même, unique maître de ses décisions qui ne craint pas les remarques acerbes d'une personne au comportement trop chic, déteignant avec l'air parfois moins strict de son physique. Le tabac vient se coincer entre ses lèvres, il l'allume avant de boire une nouvelle gorgée du thé chaud. Il sourit timidement quelques instants avant de s'en rendre compte, d'effacer toute preuve de sympathie envers son ancienne tortionnaire. Mais il n'y peut rien, il aime ces mots de français balancés comme ça, sans qu'elle n'ait l'air de le faire exprès. Il aimerait lui demander ce qu'elle dit mais n'est pas sûr que ça soit poli.

— Le film est un chef-d'œuvre. Après je suis peut-être pas totalement objectif, c'est mon réalisateur préféré. Il se rend compte à cet instant qu'il ne s'est pas trompé, qu'Automne est exactement le genre de personne avec qui il pourrait s'entendre, culturellement parlant. Une personne qui reconnaît Talijanska, qui aime Kusturica. Une personne avec qui il prendrait beaucoup de plaisir à parler selon ses critères, et il regrette finalement que ce ne soit pas possible, qu'il y ait eu toutes ces querelles stupides pour des livres empruntés. Je suis allé voir le fleuve où ils ont tourné le rituel il y a longtemps. C'est vraiment magnifique. Il casse un cookie en deux pour en manger un bout. Il se force, tente de ne pas la vexer. Il sait grâce à Clément que ceux qui aiment faire de la pâtisserie n'apprécient pas qu'on refuse de les goûter. Et même si le biscuit a sans doute très bon goût, il lui laisse un goût amer dans la bouche. Une seule lui en faisait et se retrouve désormais sous terre. Son ami lui manque, et pourtant il essaye de faire bonne figure. Tu cuisines vraiment bien. Un sourire.
electric bird.
Revenir en haut Aller en bas

Automne M. Pilcher
Automne M. Pilcher


~ ID du thug
~ Age : 33
~ Fonction : Photographe pour la Gazette. Ancienne Gryffondor. Française.
~ Messages : 93


Nobody is perfect | Charlie Daniels Empty
MessageSujet: Re: Nobody is perfect | Charlie Daniels   Nobody is perfect | Charlie Daniels Icon_minitimeMer 5 Aoû - 23:59

I'm sorry,
I can't be perfect
La française avait visé juste en supposant que le brun avait des tendances aventurières et étrangement elle trouvait que cela lui allait très bien. Ses yeux se baladèrent un peu partout sur la carte, admirant légèrement tous les lieux que le libraire avait visité dans sa vie. Bien qu'Automne soit une grande partisane des voyages et ne manquait aucune occasion de prendre le large, elle était bien loin d'en avoir fait autant. «  Oh, ça devait être très enrichissant et très inspirant. » Neuf années en mer. Une sorte d'odyssée poétique et hors du temps qui impressionnait la plus jeune, elle ne pouvait s'empêcher de trouver cela très admirable et éprouver un certain respect pour le brun. Après tout ce qu'il avait traversé, il devait la trouver bien futile et elle se sentait un peu immature avec son histoire de livres.

L'anglais attrapa son paquet de tabac et une soudaine envie de fumer envahissait la française, cependant, elle jugea que c'était mal poli de fumer dans l'appartement des autres. Son sens de la politesse et ses principes étaient bien plus contraignants qu'autre chose et la plupart des gens avaient du mal à saisir pourquoi c'était si important pour elle et pour dire vrai, elle n'en avait elle-même pas la moindre idée. Toutefois, Automne se contenta d'espérer qui lui cracherait sa fumée au visage pour qu'elle puisse profiter un minimum de cette cigarette. Ma vieille, tu es définitivement dépendante de cette chose. Le sourire de l'anglais la perturbe un peu, simplement parce qu'elle ne comprenait pas ce qui le faisait ainsi sourire et l'espace d'un instant elle se demanda s'il n'était pas en train de se moquer d'elle. Ce qu'elle n'aurait que trop mérité.

« Vraiment ? J'avoue qu'il est vraiment génial comme réalisateur, j'ai tellement aimé Chat noir, Chat blanc, que j'ai forcé à Hippolyte de venir avec moi à Rijeka. » Automne repensait à cette merveilleuse semaine dans l'est avec son meilleur ami et semblait quelque peu mélancolique, il serait peut-être tant qu'il s'organise un petit voyage en tête-à-tête. Lui aussi avait fait le voyage et ce point commun infime semblait déjà énorme pour la française. Tout le monde ne traversait pas l'Europe pour un film et c'était à ses yeux une qualité. Elle n'aurait jamais imaginé trouver autant de qualité en la personne de Charlie DanielsDaniels. « Oui, magnifique. »

Elle le regarda goûter son biscuit et l'idée qu'il ne la pensait pas capable de l'empoisonner, lui faisait plaisir, ainsi que le compliment, même si elle se doutait que part simple bon sens, il n'aurait pas dit le contraire. « J'aime bien cuisiner, ça me détend. » Elle n'avait jamais autant cuisiné que ces derniers jours et malheureusement, ce n'était aucunement suffisant pour éviter ses effondrements réguliers concernant son cher Jessie. Heureusement que les bras d'Hippolyte étaient toujours là pour la recueillir à chaque fois, sinon elle se sentirait bien seule. Automne se perdait dans ses pensées, oubliant de relancer la conversation et laissant un certain silence s'installer.
electric bird.
Revenir en haut Aller en bas

Charlie N. Daniels
Charlie N. Daniels


~ ID du thug
~ Age : 38
~ Fonction : Libraire & membre de l'ordre du phénix.
~ Messages : 100


Nobody is perfect | Charlie Daniels Empty
MessageSujet: Re: Nobody is perfect | Charlie Daniels   Nobody is perfect | Charlie Daniels Icon_minitimeVen 7 Aoû - 14:15

I've been waiting my whole life
for a someone like you
To go and pick me up and take away my blues
Il trouve les mots de la française justes. Enrichissant, ça l'avait été de toutes les façons possibles. Il a rencontré des personnes insolites, le genre dont on ne parle jamais vraiment dans les médias. Ceux qui dérangent par leur franc-parler, ceux qui ne se laissent jamais abattre par l'autoritarisme d'un gouvernement. Il a partagé leur repas, leurs vies l'espace de quelques jours. Il a fait partie des leur, un simple contact si puissant d'un monde qui n'est pas le sien. Il a vu des paysages toujours différents, beaux et naturels ou  rendus moches par la main de l'homme, il a vu la guerre et toutes les misères que ça provoque, a compris ce qu'était réellement le bonheur le jour où il a vu un père tomber dans les bras de son frère, soulagé de le voir en vie, heureux de pouvoir partager les quelques jours qui lui restaient à ses côtés. Il est parti pour faire de l'histoire, pour découvrir de nouvelles choses sur sa passion, mais il a appris beaucoup plus. Il réalise que c'est cliché – mes voyages m'ont appris la vie – mais il ne trouve pas d'autres moyens de mettre un mot sur cette pensée. Là-bas – peu importe où, mais loin de ce quotidien qui l'étouffe – il a eu l'impression d'être vivant.

— Oui, j'ai vu beaucoup de choses, sûrement plus que beaucoup en verront dans leur vie. Il réalise que ses propos peuvent être mal pris – surtout par elle – qu'ils peuvent être considérés comme méchant. Il s'en veut, se demande pourquoi il n'est pas capable d'arrêter de faire des conneries, pourquoi il n'est pas à l'aise dans une société où chaque phrase est supposée avoir un sens caché. Je disais pas ça de façon prétentieuse. Il baisse les yeux, son verre de thé est bien moins impressionnant que le regard de la française. J'ai eu beaucoup de chance. Avec mon oncle, on a une façon de voyager particulière pour certains, mais qui nous permet toujours de trouver ce qu'on cherche.

Il se rend compte à cet instant qu'il est incapable de parler d'Arthur au passé, peut-être parce qu'il lui a tout appris, parce que sa mémoire survie à travers les pièces de cet appartement – ou dans les voyages qu'il continue à effectuer, cherchant la réponse à un livre qu'il doit terminer. Il se souvent impuissant Charlie. Inspiré, il aimerait l'être plus. Les pages écrites finissent trop souvent à la poubelle, et il est arrivé à un stade où il n'ose même plus demander des conseils à Caesius à cause de son incapacité à faire quelque chose dont il arrive à tirer un peu de fierté. Et pourtant, le dernier tome doit être publié, c'est important. Sinon, toutes ces années de recherches n'auraient servi à rien, les dernières expéditions seraient vaines. Son oncle serait mort pour rien.

Il l'écoute parler de Chat noir, Chat blanc en souriant. Il n'en connaît pas beaucoup Charlie, de personnes qui sont prêtes à aller dans un endroit comme Rijeka pour finir par voir un film. Et pourtant, il est incapable d'être étonné. C'est Automne Pilcher devant lui. S'il avait des doutes quant à sa simplicité, il connaît assez son meilleur ami pour travailler avec, et son petit ami pour toutes les fois où il passe à la boutique. Ce sont des bobos, ils aiment la culture autant que lui, mais différemment.

— Il était génial, oui. J'adore son approche de la culture gitane. Il fait parfaitement ressortir la liberté de leur mode de vie, c'est magnifique. Il y a plein de raisons qui lui font adorer ces deux films de Kusturica – le scénario, la musique, la façon dont il a l'impression de revoir ses propres souvenirs lors de rapides passages en Europe de l'Est. Et tu as aimé Rejika ? Il lui sourit encore calmement. Il se surprend lui-même, c'est beaucoup plus simple de lui parler qu'il ne l'aurait pensé. Peut-être parce que le sujet n'est pas un vol stupide de livres mais quelque chose qu'il aime. Il acquiesce, la cuisine détend vraiment – bien qu'il préfère quand même fumer. Il ne dira pas le contraire, la preuve est la présence des baklavas sur cette table, alors qu'il stresse à l'idée d'affronter sa petite sœur le lendemain. Je comprends, je suis pareil. Mais bon, à part les baklavas, je sais pas cuisiner grand-chose de sucré. Il n'en avait pas besoin. Clément le faisait très bien pour lui, débarquant souvent avec des tartes en tous genres. Sa disparition est d'une tristesse, plus que jamais il aurait eu besoin de sa présence réconfortante.
electric bird.
Revenir en haut Aller en bas

Automne M. Pilcher
Automne M. Pilcher


~ ID du thug
~ Age : 33
~ Fonction : Photographe pour la Gazette. Ancienne Gryffondor. Française.
~ Messages : 93


Nobody is perfect | Charlie Daniels Empty
MessageSujet: Re: Nobody is perfect | Charlie Daniels   Nobody is perfect | Charlie Daniels Icon_minitimeVen 14 Aoû - 18:07

I'm sorry,
I can't be perfect
Ses doigts tapotaient la table basse comme pour aider les minutes à s'écouler un peu plus vite. Même s'ils avaient brisé le silence en trouvant un sujet de conversation, c'était très loin d'être une conversation parfaitement amicale et la gêne se sentait dans chacun de leurs regards. Même si la française semblait parfaitement prête à partir, la fuite n'était définitivement plus possible et il fallait s'accommoder de cette ambiance. Objectivement, ce n'était pas réellement Charlie le problème, à vrai dire il était parfaitement sympathique en d'autre circonstance elle aurait beaucoup aimé devenir son amie, mais Automne avait bien trop de mal à accepter ses propres erreurs. « Je comprends ce que tu veux dire. »La manière dont le brun parlait de ses voyages montrait qu'il était passionné et la jeune femme ne pouvait pas vraiment lui en vouloir, même si quelques jours auparavant, elle ne s'en serait pas gênée. « Tu voyages encore beaucoup avec lui ?» Une question parfaitement anodine de la part d'une française pour qui son oncle était comme un deuxième père, bien loin d'imaginer le malaise qu'une telle question pourrait créer.

Elle replaça une mèche de cheveux derrière son oreille avant de prendre une gorgée du thé. Encore bien trop chaud, il lui brûla la langue et elle fit une légère grimace avant de reposer sa tasse sur la table. Parler de cinéma semblait aussi simple pour l'un comme pour l'autre, surtout qu'ils semblaient comme toujours sur la même longueur d'onde en matière de goût. « Sans parler de l'esthétique des plans, toutes les couleurs se marient divinement bien ensemble. » Automne parlait avec une sorte de lueur dans les yeux, le genre d'étincelle qui trahissait sa passion pour la photographie et si elle n'était pas en compagnie de Charlie, elle partirait sûrement dans un monologue interminable, comme ceux qu'elle aimait faire à son cher Hippolyte.

« C'était magnifique, on adorait se promener sur le petit port, surtout quand le soleil se couchait. » Les couleurs, les gens, l'architecture, tout lui avait tellement plus qu'elle avait même ajouté certaines photo dans sa dernière exposition. Elle se remémorait qu'un soir, alors qu'ils cherchaient un restaurant sur le port, ils avaient rencontré un peintre qui se rendait tous les soirs depuis dix ans au même endroit pour capturer la richesse du lieu. Elle avait aimé ce voyage, comme tous les autres passés avec son ami et avait déjà hâte de faire le prochain. Perdue dans ses pensées, elle en avait presque oublié Charlie. Son regard se posa sur lui, tandis qu'il parlait cuisine, deuxième domaine de prédilection de la française. « Ils sont très bons d'ailleurs. » Automne avait l'impression de ne faire que des compliments à Charlie et commençait à se dire qu'il avait toutes les qualités du monde pour devenir un ami, seulement elle s'était montrée bien trop idiote pour cela et elle se doutait que le brun n'avait aucune envie de devenir son ami. Elle détourna son regard de Charlie, le trouvant presque intimidant, avant de le poser sur le chien, bien plus rassurant.
electric bird.
Revenir en haut Aller en bas

Charlie N. Daniels
Charlie N. Daniels


~ ID du thug
~ Age : 38
~ Fonction : Libraire & membre de l'ordre du phénix.
~ Messages : 100


Nobody is perfect | Charlie Daniels Empty
MessageSujet: Re: Nobody is perfect | Charlie Daniels   Nobody is perfect | Charlie Daniels Icon_minitimeDim 16 Aoû - 15:48

I've been waiting my whole life
for a someone like you
To go and pick me up and take away my blues
La question le fige, il ne l'a plus entendu depuis des mois. Aucun de ses amis ne fait cette erreur désormais, celle de lui parler de l'homme mort des années auparavant en mer. Ça lui rappelle qu'elle ne l'est pas – qu'elle ne l'a jamais été, et même qu'elle ne le sera sûrement jamais. Automne ne doit avoir aucune envie d'être là après tout. La tristesse voile ses yeux alors qu'il écrase son mégot dans le cendrier marocain bleu nuit. Il ne sait jamais comment répondre depuis ce jour-là, depuis l'enterrement où debout aux côtés de son géniteur, il a eu l'impression d'enterrer son père. Il ressent toujours un manque Charlie, même après avoir fait son deuil. Son oncle n'était pas seulement un homme exceptionnel, il était aussi la liberté, celle qu'il a choisie des années plus tôt en quittant Poudlard, celle qui ne regrette à aucun moment. Ses yeux viennent fixer la française alors que sa main caresse la tête d'Éole qui semble ressentir la soudaine détresse de son maître.

— Non. Le mot est murmuré. Comme toujours il regrette. Voyager avec l'historien est la plus belle expérience de sa vie et il vit maintenant dans l'attente de pouvoir recommencer. Il ne se fait pas la moindre illusion, il sait qu'il ne restera pas ici, qu'il finira par repartir. Rien ne le raccroche à cette ville, mis à part la présence de sa sœur qui refuse toujours de lui pardonner son abandon. Il est mort il y a trois ans, c'est pour ça que je suis rentré. Il ne sait pas où il trouve à nouveau la force de parler, peut-être parce qu'avec le temps, il a pris l'habitude de répondre exactement la même chose, ou parce que Automne lui inspire bizarrement un brin de confiance. Quelle ironie. Je voyage moins depuis vu que j'ai un vrai boulot mais c'est vrai que j'aimerais recommencer.

Il aurait aimé qu'elle ne lui pose jamais cette question. Il se sentait bien, à l'aise avec elle. Elle lui paraissait totalement différente, beaucoup plus gentille et douce. Il aurait préféré qu'elle sache, et ça bien que ce ne soit pas totalement possible. Ses amis n'ont aucune raison que de parler de lui à la Française, et Alice aucune de mentionner l'existence – et donc la mort – de son oncle. Il a un petit sourire triste en la voyant grimacer. Le thé est chaud, il brûle, il n'y peut rien. Lui a l'habitude de le boire plus froid, d'attendre des heures. Il en vient à se demander si elle est pressée, si elle ne devait pas faire autre chose plutôt que de rester coincée ici avec lui, ou tout simplement si elle avait envie d'expédier la boisson pour pouvoir s'enfuir. Leur passé commun le pousse à choisir la dernière solution.

— Je suis d'accord. J'adore Underground aussi, je sais pas si tu l'as vu, dit-il en essayant de s'enlever de la tête les idées qui se s'y sont insinuées quelques minutes plus tôt. Tu sais Automne, je me doute que tu ne dois pas être enchanté d'être ici avec moi, mais ce n'est pas une raison pour te brûler. Il attrape pour la deuxième fois son paquet de tabac. Ça le dépend, de rouler, de fumer, d'avoir quelque chose à quoi se raccrocher. C'est pas méchant. Je suis plutôt content en fait que tu sois là, même si ça doit pas être ton cas. Il marque une pause pour lécher le papier. [color]Je veux dire, tu vas peut-être arrêter de me voir comme le méchant de l'histoire.[/color] Il allume sa cigarette en baissant les yeux, gêné, persuadé d'avoir tout gâché. Automne va s'énerver, va le haïr une nouvelle fois pour le punir d'avoir été franc. Il réfléchit, cherche une chose à dire, n'importe quoi. C'est bizarre, j'étais persuadé que tu fumais. Peut-être à cause de Peeter, je sais pas.

Il l'écoute parler de Rejika. Il a cette impression assez courante de ne pas avoir connu la même ville qu'elle, comme souvent. Il a souvent réalisé avoir vu une autre facette des places visitées lors de ses voyages. La façon dont Automne en parle est empreint de romantisme, quelque chose qu'il n'a jamais connu. Il n'a eu qu'une copine Charlie, et la façon dont Electre l'a traité ne l'encourage pas à s'engager à nouveau dans une relation. Il a abandonné depuis longtemps l'idée d'avoir quelqu'un dans sa vie, comme Automne a Hippolyte.

— Ça devait être- Il ne trouve pas les mots exacts. Romantique ? Non, la vie privée d'Automne est loin de le regarder. Cool ? Trop simple. Enrichissant ? Il se retient de soupirer en réalisant à quel point ce mot dans cette situation peut sembler bateau. Reposant. On a l'impression d'être dans un monde parallèle là-bas, tu trouves pas ? Loin de la mocheté du quotidien. Quand il repense aux scènes de barbarie qu'il a observé à quelques kilomètres, il doute de la véracité de ses propos. Elle a eu de la chance, elle n'a pas assisté à la misère causée par des êtres inhumains. Puis vient le compliment sur les baklavas. Il n'en a pas l'habitude, peu de personnes mangent sa cuisine mis à part son chien et lui-même. Il la regarde gêné, murmurant un simple merci en attrapant sa tasse de thé.
electric bird.
Revenir en haut Aller en bas

Automne M. Pilcher
Automne M. Pilcher


~ ID du thug
~ Age : 33
~ Fonction : Photographe pour la Gazette. Ancienne Gryffondor. Française.
~ Messages : 93


Nobody is perfect | Charlie Daniels Empty
MessageSujet: Re: Nobody is perfect | Charlie Daniels   Nobody is perfect | Charlie Daniels Icon_minitimeMar 18 Aoû - 23:30

I'm sorry,
I can't be perfect
Encore loin de réaliser la bourde qu'elle venait de faire, la française se contentait de poser ses yeux sur le libraire se disant que parler de ses voyages était sûrement une idée brillante. Pourtant, le visage de l'anglais disait très largement le contraire et elle comprit très rapidement qu'elle aurait mieux fait de se taire. Il est mort. Ses yeux se fermèrent quelques secondes, elle ne savait plus du tout où se mettre et elle accabla l'olympe tout entier pour avoir fait une erreur aussi stupide. Parler de famille est TOUJOURS une mauvaise idée. Une règle de courtoisie qu'elle connaissait parfaitement et qu'elle s'assurera de tenir à l'avenir, si jamais l'anglais avait la moindre envie de lui reparler après ça. Quand ses yeux se rouvrir, ils se plongèrent aussitôt dans ceux du brun. « Je suis vraiment désolée, je n'aurais pas dû poser cette question, ce n'est pas correct. Je ne voulais pas te ... Je suis désolée. » Malgré ce que l'on pourrait penser, Charlie intimidait énormément la française par son calme et sa maturité. « Je... Je suis sûre que repartira à l'aventure. » Une phrase pour tenter de sauver les meubles avant de baisser les yeux sur la table basse. Automne avait littéralement envie de mourir à cet instant précis. Il te hait, c'est sûr. Tellement perdue dans ses pensées qu'elle n'écouta même pas la nouvelle question de l'anglais et se contenta d'un simple. « Oui, oui »

Si la jeune femme se sentait déjà extrêmement mal à l'aise dans ce salon, ce n'était rien par rapport au moment qui allait suivre. Ses joues viraient aux rouges, tandis que le libraire remarquait sa hâte de boire son thé et par conséquent de partir. Elle ne pouvait pas dire que c'était complètement faux, mais elle s'en voulait que l'anglais l'ai remarqué. Tu passes définitivement pour la personne la plus odieuse et impolie du monde. Intérieurement, elle paniquait, ne sachant absolument pas quoi répondre à l'anglais. Automne avait hâte de rentrer chez elle, mais elle découvrait peu à peu une certaine envie de connaître un peu plus le brun, un sentiment parfaitement nouveau qu'elle se voyait mal dire tout haut. « Non, je suis contente d'être là, même si tu dois certainement me détester, mais je voulais vraiment que tu saches que ce n'était pas... plus mon cas. » Elle l'avait détesté et désormais elle le regrettait, mais elle se sentait stupide de penser qu'il en ferait autant, après tout c'était elle qui l'avait tyrannisé à Poudlard, pas l'inverse.

« Je. J'essaye d'arrêter. » Le mensonge de l'année revient à Automne Pilcher. Si son meilleur ami se tenait dans la salle, il se serait très certainement tapé le meilleur fou rire de sa vie en entendant la française dire une chose pareille. La jour où elle arrêtera de fumer, les poules auront littéralement des dents. Seulement c'était plus simple pour elle d'inventer une excuse bidon, plutôt que d'exposé à Charlie ses nombreux principes de vie. Il devait déjà la trouver bizarre, pas la peine d'en rajouter. Heureusement pour elle, la conversation retourna très rapidement à un sujet bien plus simple et banal. « Reposant ? Je ne sais pas, je crois que je n'ai jamais autant marché de ma vie, mais c'était revitalisant on va dire. On est tellement loin de Londres et de la vie monotone de la ville, mais je ne pense pas que tout soit rose là-bas, ils ont aussi leurs problèmes et souvent plus grave qu'une machine à café qui ne fonctionne plus. » Automne parlait évacuant toute la gêne qu'elle avait accumulé et en faisant des signes avec la main, comme si ça l'aidait à se faire comprendre. « Cependant, je pense qu'ils savent beaucoup plus apprécier les choses simples de la vie. »
electric bird.
Revenir en haut Aller en bas

Charlie N. Daniels
Charlie N. Daniels


~ ID du thug
~ Age : 38
~ Fonction : Libraire & membre de l'ordre du phénix.
~ Messages : 100


Nobody is perfect | Charlie Daniels Empty
MessageSujet: Re: Nobody is perfect | Charlie Daniels   Nobody is perfect | Charlie Daniels Icon_minitimeLun 31 Aoû - 0:41

I've been waiting my whole life
for a someone like you
To go and pick me up and take away my blues
La réaction de la française le choque. Lui ne s'attend dans ce genre de moments qu'à de simples formalités – des excuses qui semblent sortir par habitude, des mots que les gens ne pensent jamais. Ils n'ont pas à le faire de toute façon, la plupart ne connaissent le défunt que de nom, et même avec les oreilles pleines de récits d'épisodes de sa vie, ils ne peuvent entrevoir un seul instant à quel point ce monde a perdu avec la mort de cet homme un être exemplaire, un humaniste prêt à tout sacrifier pour des causes qu'il croit bonnes, une personne persuadée que la connaissance et la culture sont la clef vers la paix. Charlie sait, lui, mieux que personne. Et dans ces ruelles de plus en plus noires, cette chandelle qu'était l'existence de son père spirituelle lui manque. Il n'avance plus, reste immobile depuis des mois. Apparaissent parfois des scènes de son quotidien comme des flashs, cette monotonie lui donne envie parfois de pleurer, parfois de tout brûler pour détruire ses attaches. Aujourd'hui, elle la brise. Pour la première fois depuis longtemps, il n'arrive pas à comprendre la réaction de la personne face à lui. Elle semble mal à l'aise, comme gênée. Elle n'a pas le droit, se dit-il, elle doit faire comme tous les autres, être insensible à la nouvelle. Et Charlie s'en veut, il se sent soudainement stupide de mettre son invitée mal à l'aise.

— C'est pas grave tu sais, dit-il en repliant ses genoux contre lui. Tu pouvais pas savoir, et puis j'ai l'habitude. Il sourit timidement. Il aimerait pouvoir la mettre à l'aise, la rassurer. Automne lui paraît à ce moment si différente qu'il pardonne, qu'il choisit d'oublier toutes les misères faites. C'est le cas depuis longtemps de toute façon. Il n'est pas rancunier Charlie. Il a appris à passer outre les disputes infantiles. La réponse de la française à ses accusations l'étonne. Il se serait attendu à ce qu'elle crie, qu'elle s'énerve. Elle manque presque d'assurance, il ne sait pas quoi faire, ni quoi dire. Je te déteste pas, finit-il par lâcher, gêné. Ça fait longtemps que je suis passé à autre chose. Il a peur que sa phrase fasse prétentieuse alors que ce n'est pas le but. Je veux dire, je t'ai jamais vraiment détesté. Peut-être que je t'en voulais d'être aussi méchante, ou odieuse, mais je te détestais pas. Il baisse les yeux, ce genre de choses n'est pas simple à dire. Et pourtant, il se rappelle qu'il n'a aucune raison d'avoir peur d'elle aujourd'hui. Et puis, quand je suis parti, j'ai simplement laissé tout ça derrière moi. Il a dit adieu aux souvenirs des gens qui le tyrannisaient, il ne s'en encombre pas.

Le vinyle s'arrête au moment où elle lui annonce avoir arrêté de fumer. Il se lève pour le changer – il opte rapidement pour du Cat Stevens avant de se poser à côté de la fenêtre, évitant ainsi d'envoyer sa fumée dans la figure de la française. Il regrette soudainement de l'avoir fait quelques minutes plus tôt. Il n'aimerait pas être responsable d'un échec, il respecte ce genre de résolutions – toute résolution en fait, il encourage l'espoir et les rêves. Il se dit parfois qu'il pourrait y arriver – au moins la cigarette – avant de contempler son échec. Il en est tout bonnement incapable, il a besoin de son tabac à la pause et de ses joints une fois chez lui pour se détendre. Il trouve ça stupide de se priver, on meurt quand cela arrive et il n'est pas du genre à tenter de gagner quelques années supplémentaires. À presque trente ans, il n'a pas assez d'attaches pour ça. La seule semble le haïr pour des raisons qui lui font à certains moments presque regretter chaque instant heureux de sa vie.

— Ah désolé. Il fallait me le dire plus tôt, j'aurais évité de fumer à côté de toi, s'excuse-t-il sans raison. C'est vrai, il n'aurait pas pu savoir. Après tout, elle n'avait rien dit, elle ne s'était pas plainte. Peut-être parce qu'ils sont dans son appartement, se dit-il, et qu'elle n'avait pas envie de se montrer malpolie en empêchant le propriétaire des lieux de fumer. Il se demande si Automne fait partie de ce genre de personne, celles respectant avant tout les conventions lorsqu'ils sont invités chez les autres. Il l'ignore, hésite entre oui et non, se rappelant à la fois qu'elle est la française, mais aussi qu'elle lui a crié dessus à maintes reprises uniquement parce qu'elle le croyait coupable de lui voler ses livres. Le sujet des vacances est plus facile, plus abordable. Il n'y a pas de mauvaises réponses possibles. Oui revitalisant. Le mot convient mieux. Tout est différent là-bas. Il soupire. En fait, je déteste tout ça, la vie monotone, le fait d'être posé et de répéter chaque jour les mêmes choses. Souvent, il se dit qu'il a de la chance d'avoir l'Ordre du Phénix dans sa vie, que l'organisation lui permet, tout en restant à Londres, de ne pas péter définitivement les plombs et de partir du jour au lendemain. Mais c'est vrai que là-bas... C'est pas tous les jours la joie. J'ai vu beaucoup de choses que j'oublierais jamais. Il semble soudainement triste en repensant à ces scènes barbares dont il a été témoin. Et pourtant, c'est magnifique tu vois. Malgré ça, ils t'accueillent chez eux et te font partager leurs quotidiens. Tu finis par te rendre compte qu'ils rêvent de ce que toi tu as – la machine à café qui ne fonctionne plus – alors que toi tu aimerais jamais quitter leur village. Il lui sourit en baissant les yeux. Désolé, tu dois te dire que je raconte n'importe quoi.
electric bird.
Revenir en haut Aller en bas

Automne M. Pilcher
Automne M. Pilcher


~ ID du thug
~ Age : 33
~ Fonction : Photographe pour la Gazette. Ancienne Gryffondor. Française.
~ Messages : 93


Nobody is perfect | Charlie Daniels Empty
MessageSujet: Re: Nobody is perfect | Charlie Daniels   Nobody is perfect | Charlie Daniels Icon_minitimeSam 12 Sep - 12:59

I'm sorry,
I can't be perfect
Dans la vie, Automne n'était définitivement pas le genre à regretter ses actes et encore moins ses paroles, mais depuis qu'elle se tenait dans cette pièce, elle rêvait de tout effacer et de tout refaire en mieux. Ne pas parler de sa famille, ne pas se brûler la langue avec le thé et ne pas lui dire qu'elle ne fumait pas. La française habituellement si sûre d'elle semblait bien perdue et avait du mal à trouver ses mots, si bien qu'elle ne rajouta rien -sauf un hochement de tête au sujet de son oncle, préférant limité la casse. « Ca n'excuse pas les horreurs que je t'ai craché au visage. » La française s'en voulait peut-être plus que l'anglais ne pourrait lui en vouloir, mais elle comptait bien se rattraper et afficha un sourire sympathique en sa direction. « Je suis contente de ne pas t'avoir traumatisé. » La photographe n'avait imaginé avant ce moment qu'elle est pue un jour être un tyran pour quelqu'un dans sa vie et l'idée lui déplaisait fortement.

L'anglais s'était levé pour changer le vinyle, pour passer un album qu'elle adorait passer pendant les soirées détente avec Hippolyte -autrement dit celles avec des joints ce qui lui dessina un léger sourire en coin. Enfin avant de réaliser que l'anglais venait de s'éloigner pour fumer sa cigarette loin d'elle, un geste parfaitement adorable qui rendait son mensonge encore plus ridicule. « Non, non ça ne me dérange pas du tout. Hippo fume tout le temps à côté de moi. Puis tu es chez toi, tu fais comme tu veux. » Quand elle racontera ce passage à son meilleur ami, il se moquera très certainement bien d'elle et à chaque fois qu'elle allumera une clope elle pensera à ce moment gênant.

Elle souffla légèrement, comme pour évacuer la pression et se résigna à parler du seul sujet qui sonnait encore comme simple, les voyages. Surtout qu'elle se sentait bien plus proche du brun en l'écoutant parler. « Le petit train-train quotidien. » Elle se parlait plus à elle qu'à lui, mais approuvait très largement ces belles paroles. C'était d'ailleurs la raison qui l'avait poussé à faire de la photographie alors que tout le monde lui promettait un grand avenir dans la recherche ou dans le journalisme. Automne avait toujours été indépendante et comptait bien vivre sa vie comme elle l'entendait -raison aussi de son célibat. « Non je ne pense pas du tout que tu dis n'importe quoi, en fait je suis parfaitement d'accord avec toi. Et ça me fait plaisir de rencontrer quelqu'un qui partage mon avis. » Elle souriait légèrement en regardant le brun.

Bip. Bip. Bip.

Son téléphone portable n'avait pas trouvé meilleur moment pour sonner, elle poussa un léger soupire. « Excuse moi. » Après quelques secondes de recherche intense dans son sac, elle décrocha enfin son téléphone. « Allo ? ...Han, j'avais complètement oublié. Je suis chez un ami là, j'arrive dans dix minutes… Oui, bisous Hippo.» Elle referma son téléphone. « J'avais oublié que je devais aller à cette conférence avec Hippolyte, faut vraiment que j'y aille...» Elle tenta une dernière fois de boire son thé, mais c'était vraiment trop chaud, si bien qu'elle le laissa sur la table basse avant de se lever et de marcher jusqu'à Charlie. « Merci beaucoup pour le thé. » Sans même réaliser son geste, elle lui fit la bise et s'éloigna vers la porte d'entrée. « Je passerais à la boutique prochainement. Au revoir.» Puis d'un pas rapide, elle fonça vers la porte d'entrée et dévala les escaliers en courant, oubliant parfaitement qu'elle pouvait transplaner.
electric bird.
Revenir en haut Aller en bas

Charlie N. Daniels
Charlie N. Daniels


~ ID du thug
~ Age : 38
~ Fonction : Libraire & membre de l'ordre du phénix.
~ Messages : 100


Nobody is perfect | Charlie Daniels Empty
MessageSujet: Re: Nobody is perfect | Charlie Daniels   Nobody is perfect | Charlie Daniels Icon_minitimeLun 14 Sep - 23:12

I've been waiting my whole life
for a someone like you
To go and pick me up and take away my blues
Il ne comprend pas Charlie. Il a beau chercher les raisons qui poussent la française à se comporter ainsi, il a l'impression d'évoluer dans un flou constant. Elle n'est pas logique, lunatique au premier abord. Personne ne peut changer à cette vitesse de façon d'être, pas après des années de jugements hâtifs qui n'ont pas de raisons d'être. Elle lui paraît trop gentille, trop éloignée des souvenirs qu'ils gardaient. C'est la Automne dont il entend parfois parler par ses amis, en plus gênée, moins naturelle. La fille en face de lui est une inconnue – et pourtant elle est là, dans son appartement. Charlie la regarde du coin de l'œil, il a peur de croiser ce regard. Il a envie de lui dire d'arrêter, qu'elle n'a pas à s'excuser. C'est vrai, pourquoi elle le fait ? Il lui a dit la vérité, il ne lui en veut pas. Il n'en veut à personne – c'est faux, certaines personnes l'ont blessés plus que d'autres, mais elle n'en fait pas partie. Elle n'est qu'un souvenir désagréable, pas particulièrement mauvais, juste gênant comme un pull qui gratte. Alors il pourrait lui dire que ce n'est rien, mais il la sait têtue – c'est peut-être la seule chose qu'il pourrait affirmer sur elle sans avoir peur de se tromper.

— C'est vrai ? C'est pas très gentil de sa part, il pourrait t'encourager. C'est ce qu'il ferait lui, s'il avait quelqu'un dans sa vie. Charlie n'est pas sûr que ça arrive un jour, plus les mois passent et plus il se met à apprécier la solitude. Sa dernière – et unique – relation en date est un échec cuisant, il n'est pas prêt à s'impliquer à nouveau dans quelque chose qui se voudrait sérieux. Sa vieille phobie refait surface – celle d'être abandonné, encore et toujours par les gens auxquels il tient. Les autres sont entourés, eux. Automne a Hippolyte – pour ce qu'il en sait, les deux employés de la Gazette étaient très proches à Poudlard, encore plus maintenant s'il en croit les dires de Peeter. Alice a ses chiens et ce boulet blond qu'elle traîne derrière elle. Mais il finit par sortir cette idée de sa tête Charlie, par l'éjecter pour ne pas déprimer, pour ne pas réaliser au moment où il ne faut pas que ses piliers sont tombés un à un. Il se contente de lui sourire, timidement. Ah oui ? Moi aussi, c'est- Rare. Il aurait aimé le dire mais la sonnerie du téléphone le coupe en plein milieu de sa phrase.

Il la regarde, assis sur le rebord de la fenêtre, se demandant si à ce moment précis elle est vraiment elle-même. Au téléphone avec son copain, elle semble beaucoup plus naturelle – il pense alors bêtement que c'est sa Automne préférée, celle qui n'a pas l'air odieuse. Il ne peut cacher son air étonné quand elle l'entend prononcer un mot qu'il n'aurait jamais la voir associé à lui. Ami. Il ne peut s'empêcher de se demander s'ils le sont vraiment, si c'est aussi simple que ça – boire un thé, parler de cinéma et de voyages – avant de chasser cette idée de son esprit. Elle dit ça par facilité, peut-être même pour ne pas le vexer.

— Pas de souci. Bonne conférence, tu- Et encore une fois, il est coupé dans sa phrase Charlie, par quelque chose qu'il n'aurait jamais vu arriver. Il la regarde partir, choqué. Automne Pilcher lui a fait la bise, à lui. L'impression d'avoir traversé un pont pour atterrir dans un univers parallèle ne le quitte pas. Pourtant il sait ce qui la pousse à faire ça – un réflexe de son pays d'origine, Charlie a assez voyagé pour ne plus s'arrêter à ce genre de coutumes. Mais il ne s'est pas attendu à que ça arrive ici, dans son salon. La fille qui l'a haï des années sans raison lui fait la bise avant de partir en courant, il y a de quoi halluciné. Au revoir, finit-il par lancer alors la porte se referme sur la française.
electric bird.
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé


~ ID du thug


Nobody is perfect | Charlie Daniels Empty
MessageSujet: Re: Nobody is perfect | Charlie Daniels   Nobody is perfect | Charlie Daniels Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

Nobody is perfect | Charlie Daniels

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Téléphone de Charlie Daniels
» through the looking glass [charlie]
» Téléphone d'Alice Daniels.
» Boite aux lettres de Léontine Daniels
» lola versus powerman and the moneygoround | Charlie

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Legilithugs :: Le monde magique - mais pas que :: Londres :: Habitations :: Appartement de Charlie-