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 We're the poison in your human machine { Basile


Nikolaï I. Bolgarov
Nikolaï I. Bolgarov


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MessageSujet: We're the poison in your human machine { Basile   We're the poison in your human machine { Basile Icon_minitimeMer 5 Aoû - 22:17

God save the queen, the fascist regime
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Sa première réaction à la lecture de l'article a été d'envoyer une lettre à Sherkan. Il en a souffert Nikolaï, il a eu l'impression de trahir l'un de ses seuls amis en lui interdisant de se venger de cet affront sur la personne même qui la commise. Il sait très bien que dans un cas similaire, sa première réaction aurait été de foncer à la porte du suicidaire pour finalement ne rien lui faire. Sa situation est différente, la seule personne assez folle pour rendre publique de telles choses sur lui s'appelle Dimitri Bolgarov et ça fait bien des années que le russe s'est résigné à laisser en vie son adorable petit frère. Il n'en reste pas moins inquiet pour la protection de cet idiot de Basile – cet abruti qui prend des vacances pour accepter une interview qu'il ne lui a pas autorisée. Il soupire en terminant son dernier dossier, remettant son trench-coat prêt à faire tout Londres s'il le faut pour trouver l'auror trop inconscient pour respecter les ordres de ses supérieurs. Il finit par se poser des questions. Est-ce trop difficile ou l'aîné des Flaversham est-il réellement mentalement déficient ? Il ne s'est toujours pas remis de la révélation de Celui-qui-sait à son sujet dans le journal, un auror qui ne sait pas transplaner.

Il s'est donc rendu à l'appartement son ancien stagiaire – vide, fermé et poussiéreux – pour ensuite faire plusieurs endroits où il aurait été susceptible de le croiser, le bar où il le voyait souvent avec son ami bruyant, le burger à côté et même la machine à café du ministère. Il s'est rabattu sur l'appartement du cadet, persuadé que celui-ci saurait peut-être où trouver son frère. L'idée d'aller demander à Joy lui a traversé rapidement la tête, avant qu'il réalise qu'il n'avait pas la moindre envie d'embêter la jeune fille qui devait avoir suffisamment à faire avec les conneries de son meilleur ami. Il transplane sur le palier de la porte du deuxième auror du bureau – au moins il n'aura pas à partir dans des explications stupides qui lui font perdre un temps précieux, Ayrton se doutera de la raison de sa visite – et appuie sur la sonnette. Il n'en revient pas qu'il est là, en train de chercher Basile partout alors que celui-ci est en vacances. Si on lui avait un jour une chose pareille, il aurait peut-être même ri à la figure de la personne.

La porte s'ouvre sur le coupable. Il se dit qu'il aurait dû lui refuser ses vacances Nikolaï. Que même si l'auror l'a fatigué à refuser d'en prendre en dix ans, il faisait toujours moins de bêtises en rendant des rapports incomplets qu'en allant parler à un de ces abrutis de la Gazette. Il n'est pas une censure gouvernementale et bureaucratique comme à l'époque de Staline, il pense juste qu'on ne doit pas donner à des idiots le droit de s'exprimer en sachant que leur avis sera retranscrit noir sur blanc dans un journal lu par tout le monde magique.

— Flaversham, très bien, c'est vous que je voulais voir. Il entre dans l'appartement sans attendre d'y être invité. Il se doute qu'il n'est pas la personne que l'auror rêvait de voir débarquer dans l'appartement – il doit peut-être même craindre les représailles, son amitié avec Sherkan bien que peu excessive devant le ministère était loin d'être classé secret défense. Et vous savez très bien pourquoi d'ailleurs. J'attends vos explications.

Il a d'abord pensé à lui envoyer une lettre pour lui demander au lieu de se déplacer personnellement – ce serait plus logique – mais il s'est rappelé que l'auror ne répond jamais aux lettres, et encore moins celles d'un supérieur. Une convocation aurait sûrement eu le même effet, il se retrouve donc obligé d'être là, dans l'appartement de son employé le plus pointilleux administrativement parlant – un bonheur quand il s'agit de lire les rapports mais peut-être moins doué pour les missions.
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Basile Y. Flaversham
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MessageSujet: Re: We're the poison in your human machine { Basile   We're the poison in your human machine { Basile Icon_minitimeJeu 6 Aoû - 16:46

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Faut pas croire ce que disent les journaux.
Les volets fermés, Basile profitait de l'absence de son frère pour s'offrir un petit moment de calme devant un épisode de X-Files, loin de cette nouvelle célébrité plus que déplaisante. Il n'en pouvait déjà plus de tous ces courriers, de tous ces coups de téléphone de la part de parfaits inconnus. L'article était dans les bouches de tous les sorciers anglais et il avait eu le mérite de déranger l'opinion publique, mais surtout les proches de l'écossais. La moitié de ses amis l'avaient engueulé, son frère le soutenait relativement, son père se faisait du soucis et sa grand-mère lui avait envoyé la pire beuglante de sa vie. Autrement dit, des jours compliqués pour un auror qui fuyait la célébrité. Depuis quelques jours, il s'était plus ou moins enfermé chez son frère en se disant que dans quelques mois, tout le monde aurait oublié cette affaire. Une technique certes parfaitement critiquable et qui avait au moins le mérite de lui foutre la paix. Enfin presque.

Quelqu'un frappa à la porte et l'auror hésita quelques secondes à faire semblant de ne pas être là, mais comme le son de la télévision était extrêmement fort il se doutait qu'on l'entendait à travers la porte en bois. Il soupira, coupa le son et se leva afin de se diriger vers la porte. Derrière cette dernière se trouvait Nikolaï Bolgarov, son patron qui ne devait définitivement pas très content de cette situation et l'auror n'était pas vraiment surpris de le voir.  « Oh. C'est vous. » Ses cernes de Basile parlaient pour lui et trahissaient ses longues nuits blanches qu'il pouvait passer depuis des mois. D'habitude, l'auror s'appliquait à paraître souriant devant son supérieur, mais il n'était définitivement pas d'humeur à rire et le laissa entrer. Sur la table basse, on pouvait voire deux bouteilles de scotchs, dont une complètement vide, ainsi qu'une multitude de cadavres de bières. Il savait que son frère ne rentrerait pas avant demain et n'avait alors pas pris de ranger le salon.

Basile ne connaissait pas vraiment son supérieur et la dernière fois qu'ils avaient parler réellement sérieusement remontait à l'époque de l'arrestation de Joy. Une conversation plutôt froide, lors d'une énième soirée que le plus jeune avait passé dans les archives cherchant des réponses. Cet événement avait beaucoup marqué l'auror et c'était pour cette raison qu'il passait tout son temps au travail, se vider la tête était devenu une nécessité. Aujourd'hui, c'était différent. Il n'avait plus aucune envie de travailler, plus aucune motivation pour retourner au ministère, plus aucune cause juste à servir et surtout plus vraiment envie de sourire. Son visage semblait fermé, tout autant que celui du Russe et il ne voyait pas vraiment quel genre d'explication il pouvait donner. Il s'adossa contre le canapé. « J'ai fait ce que j'avais à faire. »

Il connaissait suffisamment son supérieur pour savoir qu'il ne fallait mieux pas le chercher, mais Basile n'avait jamais été quelqu'un de raisonnable et comptait bien le lui faire comprendre. « Vous étiez au courant ? Pour Rougemont ? Et pour Joy ? » L'auror n'avait pas fait l'affront de parler de Nikolaï au journal, mais il n'arrêtait pas de se demander à quel point ce dernier pouvait être mêlé à toute cette histoire. Il était temps de mettre les choses à plats. « Vous pouvez me virer, ça m'est égal. » Basile sans son boulot ressemblerait sûrement à un lion en cage, mais il préférait ça que de devoir obéir à des ordres venant de personnes malfaisantes.
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Nikolaï I. Bolgarov
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MessageSujet: Re: We're the poison in your human machine { Basile   We're the poison in your human machine { Basile Icon_minitimeMer 19 Aoû - 18:41

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Il connaît Basile depuis ce qui lui paraît maintenant être une éternité. Des années qu'il supporte l'air comique de celui qui a été son stagiaire, sa détermination sans failles et ses rapports plus que mauvais. Mais il ne s'est jamais réellementplaint, il n'a jamais envisagé un seul instant de se débarrasser de lui au moment où il a obtenu la charge de la direction du bureau des aurors. Ce serait une décision stupide, parce que même s'il ne le dira peut-être jamais, il a conscience que Basile est le meilleur élément qu'il ait. Alors oui, il donne l'impression de ne réfléchir qu'une fois dans l'année, ne fait jamais les tâches administratives correctement et ne sait pas transplaner. Mais il a un courage impressionnant, une détermination qui force l'admiration et une tendance à se sacrifier avant les autres qui l'ont toujours intéressé. D'une façon plus spirituelle, Nikolaï dirait que Basile a une belle âme, alors que la sienne est tâchée de noir – la faute à son père, à ces événements anciens qui ont forgé ce qu'il est, un chien qui protège la maison en laissant celle du voisin se fait attaquer, un homme capable de tout sacrifier pour quelques personnes triées sur le volet.

Il supporte donc l'écossais depuis des années, depuis que celui-ci a débarqué au ministère pour commencer sa formation et qu'il l'a récupéré suite à un énième homicide commis pour son petit frère. Il ne l'a jamais vu dans cet état, même quand Joy est partie en prison, qu'il a perdu sa coéquipière sans en connaître les raisons. Et l'image qu'il gardait de Basile en train de craquer – cette conversation qui date, celle qu'ils ont eue dans la salle des archives – semble être un parfait reflet de celle-ci. Basile perdu dans le salon de son frère, Basile qui semble avoir perdu tout goût à la vie. Il se demande à quel moment cela a commencé, s'il aurait pu faire quelque chose au lieu de continuer à lui donner missions sur missions, acceptant de le voir se tuer à la tâche pour devenir le meilleur auror, passant à côté de la vie réelle. Peut-être n'aurait-il pas fini comme ça. Peut-être aurait-il été comme son frère. Il est rare que le russe ressente un sentiment proche de la peine. On ne l'a pas habitué à ça, on lui a toujours fait comprendre que ce n'était qu'un acte faible.

Debout dans le salon d'un de ses employés, Nikolaï ne sait pas quoi faire. Il a ce regard triste qu'il ne laisse apparaître normalement qu'une fois seul. Il est rempli de regrets. Ne pas avoir fait mieux, ne pas avoir pu protéger ceux qu'il aime, ceux qu'il a sous sa responsabilité. Les questions de Basile le gênent, elles sont la preuve des problèmes qui existent dans son bureau, des problèmes qu'il devrait régler un jour. La confiance entre les aurors devraient être sacrée, mais chaque membre a ses secrets qu'il cache avec attention.

— Bien sûr que j'étais au courant pour Joy. La réponse ne va pas plaire à l'écossais, il le sait très bien. Des années que Basile cherche les raisons qui ont poussé sa meilleure amie en prison, savoir que son patron les connaissait, c'est une preuve supplémentaire que la confiance ne règne plus depuis longtemps au ministère. Vous auriez peut-être voulu que je vous le dise pour risquer de vous voir vous aussi envoyé à Azkaban ? Il lui a fallu suffisamment de temps pour aller chercher son ancienne employée dans sa cellule, il n'aurait pas supporté un nouvel échec, un de ses protégés envoyés en prison pour s'en être pris au ministère via une organisation terroriste. Il connaît ce système qui a fait la force de la bureaucratie stalinienne qui a corrompu son beau pays. On envoie aux goulags les ennemis politiques, ceux qui ont du courage. Comme Basile. Vous êtes une tête brûlée Basile. Je ne vous aurai pas rendu service en faisant ça. Et pour Rougemont, il ne m'a annoncé que très récemment.

Cet échange épistolaire qu'il a eu avec son ami qui revient en mémoire, les promesses d'aide, de fidélité. Tout semblait plus simple avant que Basile ne se décide à parler à la presse. Mais l'information est reine dans ce monde, et il se voit obligé de revoir ses positions, de délaisser un ami qu'il sait perdu pour soutenir des gens qui se doivent de pouvoir compter sur lui. Mais l'auror en face de lui ne le sait pas, il ne voit comme un ennemi, une énième personne à combattre dans sa recherche de justice.

— Ne dites pas n'importe quoi. Si je voulais vous virer, je n'aurais même pas pris la peine de me déplacer, j'aurais juste mis un post-it sur le bureau de votre frère. Et il aurait rempli des dizaines de papier chiant, mais ça il ne le dit pas. Il tente uniquement de faire comprendre que sa présence ici n'aurait pas été utile en cas de renvoi. Je viens pour vous- Il marque une pause, soupire, ses mains jouent avec les poches de son trench-coat. Sérieusement Basile, qu'est-ce que tu avais en tête ? T'en prendre au ministère comme ça, je veux bien. Mais sans protection ? C'est de la folie. Pourquoi tu n'es pas venue m'en parler avant ? Ou même après l'interview. Tu  as aussi peu confiance en moi ? Son passage au tutoiement l'étonne lui-même, peut-être parce qu'en dix ans, il n'a jamais une seule fois cessé de vouvoyer l'auror. Mais la situation lui semble critique, il se rend compte à quel point il est incapable de proposer une réelle aide à ses employés – ces gens qu'il est censé protéger.
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Basile Y. Flaversham
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MessageSujet: Re: We're the poison in your human machine { Basile   We're the poison in your human machine { Basile Icon_minitimeLun 7 Sep - 14:48

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Faut pas croire ce que disent les journaux.
Ses secrets avaient fini par avoir raison de lui et de sa bonne humeur habituelle, laissant une carapace vide et sombre imbibé par l'alcool. L'auror faisait peine à voir, plus que jamais et étrangement il était plutôt heureux que ce ne soit pas Joy qui avait décidé de passer à l'improviste. Bien qu'il ne connaissait pas vraiment son patron, ils avaient déjà traversé un bon petit chemin ensemble et il ne ressentait pas vraiment de gêne à faire une tête pareille devant lui. Après l'arrestation de sa collègue et surtout meilleure amie, Nikolaï avait sûrement dû retrouver Basile dans un sale état, mais encore bien loin de celui d'aujourd'hui. Le problème, c'était que l'auror ne faisait plus vraiment confiance à son patron et ses réponses n'aidaient en rien. On pouvait lire une certaine surprise sur le visage de l'écossais en entendant la révélation de son supérieur au sujet de l'affaire Powell, une surprise qui se transforma très rapidement en une certaine colère. « Vous étiez au courant et vous n'avez rien dit ? » Il détourna son regard en poussant une sorte de grognement d'agacement. « Ne me faites pas croire que c'était pour moi que vous avez fait ça. Vous ne pensez qu'à votre petit confort et votre petite famille. Ça fait six ans que je cherche des réponses, six ans ! » Trop. C'était trop pour un seul homme, Basile n'avait pas les épaules assez larges pour porter toute cette peine.

« De toute manière, je n'ai plus aucune envie de bosser pour vous ou pour n'importe quel pantin du ministère, j'en ai marre d'être un petit chien bien dressé. » Basile avait souvent manqué de respect à ses supérieurs, mais jamais de cette manière, il restait poli et restait toujours dans le droit chemin. Il avait toujours fait le sale boulot sans broncher, lisant dans son silence chaque ligne des archives à la recherche de réponses. « C'était ma meilleure amie et vous m'avez laissé croire que c'était une criminelle. » Basile était réellement en colère. En colère contre presque tout et voyait mal comment il pourrait retourner travailler comme si de rien était. Il attrapa son verre et le descendit d'une seule traite, c'était devenu son remède à lui, sa façon de faire face au monde. Le tutoiement aussi soudain, d'improbable surprit sincèrement l'auror et s'il n'était pas si agacé, il en serait très certainement joyeux. « J'ai mes raisons. » Quatre petits mots qu'ils s'assuraient de répéter à tout le monde, se persuadant lui-même que foncer dans le mur avec Whitelaw était une bonne chose.

Il posa son verre sur la table et fixa le plus âgé. « Confiance en vous ? Vous vous foutez de moi ? » Basile n'avait jamais parlé aussi mal de sa vie à son patron et il avait un peu peur de voir le brun s'énerver. Seulement, l'auror en avait marre de prendre des pincettes avec tout le monde ou pire de s'excuser. Si son patron pensait l'avoir protégé, il pouvait désormais admirer son échec. Basile était plus bas que terre.
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Nikolaï I. Bolgarov
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MessageSujet: Re: We're the poison in your human machine { Basile   We're the poison in your human machine { Basile Icon_minitimeMar 15 Sep - 10:52

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La réaction de Basile n'est pas exactement celle qu'il aurait espérée, mais elle se rapproche chez bien de celle qu'il avait envisagée. Nikolaï n'est stupide – il sait très bien qu'il ne lui suffisait pas de se pointer devant lui pour lui faire reprendre ses esprits. L'écossais peut se montrer borné, un peu stupide mais reste profondément loyal face à ses valeurs – et  c'est de ça dont a besoin le chef du bureau à ce moment précis. La tournure que prennent les événements ne lui plaît pas spécialement – lui et sa famille n'ont beau pas être directement touché, il ne s'arrête pas comme le pense son ancien stagiaire au petit confort des siens. Il soupire. Évidemment que Basile ne comprend pas cela. Lui qui connaît toute l'affaire depuis des années n'arrivait pas à définir exactement comment aller réagir l'homme en face de lui – tout ce qu'il savait c'est que ça ne serait pas de la meilleure façon qu'il soit et il avait définitivement raison. Il n'y a qu'à voir la colère sur son visage pour se rendre compte qu'il aurait mieux fait de rester dans l'ignorance à vie. Nikolaï n'est pas contre la censure, il pense juste qu'à un certain point elle peut être utile. Certaines personnes doivent être protégées d'eux-mêmes et le meilleur élément de son bureau en fait définitivement parti.

— Ce n'est pas aussi simple. Une petite phrase qu'il a l'impression de répéter depuis des années, et pas uniquement à Basile. Parfois il aimerait que les choses le soient – plus simple – mais il a compris depuis sa jeunesse que ça ne serait jamais le cas – et s'il a un jour pensait que cette réalité s'arrêtait aux frontières de son pays natal, il a très vite déchanté en arrivant à Londres. Vous êtes le meilleur élément du bureau, même si vous ne savez pas transplané, alors je n'accepte pas votre démission, c'est clair ? Ce n'est pas que pour ça. Nikolaï pense finalement qu'il faut des gens comme lui, des personnes un peu aveugles prêtes à aller jusqu'au bout pour terminer une mission – il en faut autant que d'autres pour leur protéger les arrières. Je vous laisse un congé à durée indéterminée mais vous avez intérêt à revenir. Il soupire. Basile, je comprends que tout ça soit un choc pour vous, mais vous ne devriez pas laissé ça gâcher votre vie.

La remarque suivante l'étonne Nikolaï. Il ne la comprend pas vraiment. Elle lui rappelle des brides de son passé qu'il oublie régulièrement – il a quarante ans, a vécu des choses dignes des films d'actions manichéens sur la guerre froide, les souvenirs sont trop nombreux pour qu'il les conserve tous. Et pourtant des fois, ils affluent, ils reviennent. Le terme criminel le gène – on n'est criminel que par rapport à un gouvernement, et celui qui a poussé Joy dans cette case est bien plus douteux que l'ancienne auror. Il ne relève pas alors que l'auror boit – Nikolaï ne dira jamais rien là-dessus, il ne critiquera pas. Sa flasque pleine de vodka ne lui permet pas de le faire. Pour lui, chaque personne, qu'elle soit confrontée à des responsabilités ou à des choix difficiles finit par avoir ses vices – l'alcool est le plus facile, on l'achète partout, on peut toujours le cacher.

Il ne saurait dire pourquoi le fait que Basile le vouvoie le dérange un peu – ou alors peut-être que c'est cette phrase qui lui prouve qu'il a encore une fois échoué. Il a passé sa vie entière à tenter de protéger les autres. L'absence de reconnaissance ne l'a jamais dérangé – heureusement où il se serait peut-être tiré une balle à cause du comportement particulièrement déplacé de ses frères. Mais que Basile doute de la véracité de ses propos, qu'il pense qu'il lui mente, c'est trop. Il aimerait que pour une fois, les gens le croient, qu'ils passent outre ses airs de russe un peu psychorigide pour se rendre compte qu'il peut lui aussi ressentir quelque chose face à cette situation qui devient de plus en plus compliquée.

— Non je ne me fous pas de vous. Il abandonne le tutoiement aussi rapidement qu'il l'a adopté – Basile n'en veut pas il semblerait. Vous avez peut-être vos raisons, mais vous devrez penser à vos proches. Vous ne savez pas de quoi ils sont capables. Il craint surtout pour les éventuelles vengeances de Sherkan. Arrêtez de faire l'enfant, vous n'avez pas à porter toute la misère du monde sur vos épaules.
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Basile Y. Flaversham
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MessageSujet: Re: We're the poison in your human machine { Basile   We're the poison in your human machine { Basile Icon_minitimeSam 7 Nov - 23:51

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Faut pas croire ce que disent les journaux.
Son regard émeraude d'habitude si vif semblait terriblement terne et éteint, qui trahissait sa souffrance interne. Une âme déchirée dans la grande guerre entre le bien et le mal, puis éparpillée en mille morceaux dans les flammes de l'enfer. Basile était devenu malgré lui, une simple photocopie de lui-même, un écho lointain de ce qu'il avait pu être avant, avant que tout son monde s'écroule. Son ravissant sourire avait laissé place à un air bien plus grave et son patron pouvait aisément deviner que son employé allait au plus mal. Il n'était pas prêt de retourner au ministère, de reprendre son poste et encore moins d'obéir aux ordres. L’écossais était loin de tout ça, il préférait vivre sa vie de son côté et de prendre enfin un peu de temps pour lui. Cependant, il était assez surpris de voir que son supérieur venir jusqu’ici pour lui demander de ne pas démissionner, idée qui ne lui était jusqu’ici pas venue à la tête. L’histoire de transplanage le laissa un peu perplexe avant qu’il ne décide d’ouvrir la bouche pour répondre à son patron. « Comment vous savez que … Enfin, oubliez. Je n’avais pas l’intention de donner ma démission. » La proposition de congé de son patron était presque ironique quand on savait que l’auror n’avait pas foutu les pieds du ministère depuis des mois, sans avoir demandé la permission à qui que ce soit.

Le Russe affirmait comprendre que ce soit un choc et lui demandait de ne pas gâcher sa vie, ce qui avait le don de l'agacer. Basile était presque tout le temps énervé, pour un oui ou pour un non. Il avait l'impression que le monde entier se foutait de sa gueule et avait décidé de détruire chaque parcelle de sa vie pour les brûler dans les flammes de l'enfer. Néanmoins, il se passa de commentaire, jugeant tout de même déplacer de répondre à son patron. « Je reviendrais seulement si les choses changent. » Basile ne travaillera plus jamais pour ce ministère, pour ce ministre et pour n'importe quel autre manipulateur qu'on leur servira sur un plateau d'argent. Comme pour se vider l'esprit, l'écossais termina la bouteille de whisky qui traînait sur le comptoir de cuisine avant de reporter son attention sur son patron qui continuait de le raisonner comme il pouvait, ce qui ne lui plaisait pas vraiment.

Il posa la bouteille au même endroit que la où il l'avait pris, d'un geste assez violent et froid, avant de s'approcher de Nikolai. « Vous n'avez strictement aucune idée de ce qu'il se passe dans ma vie, alors je vous interdis de me dire que je fais l'enfant et que vous soyez mon supérieur ne change absolument rien. » L'alcool le rendait sûrement plus susceptible, mais il fallait avouer que ces dernières histoires ne l'avaient pas du tout aidé, cependant il finit par s'écarter un peu du plus âgé, avant de passer pour une menace. « Écoutez, vous pouvez partir. Je ne vais pas démissionner, juste prendre du temps pour moi. » Lui-même ne semblait pas très convainquant sur ses pseudo vacances.
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Nikolaï I. Bolgarov
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MessageSujet: Re: We're the poison in your human machine { Basile   We're the poison in your human machine { Basile Icon_minitimeDim 8 Nov - 20:13

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Il n'aurait jamais pensé que voir Basile dans un état pareil le blesserait autant. Malgré toutes ces années de travail – qui ont commencé par une formation difficilement menée – le chef du bureau des aurors ne s'est jamais considéré comme proche de son employé. Sa relation avec Basile s'arrêtait à des réprimandes à cause de dossiers non rendus – et parfois des félicitations mais là encore c'était très rare. Alors le voir comme ça – détruit, à la limite de l'alcoolisme – ça lui donne l'impression qu'il a raté une partie de son boulot, qu'il y a une personne qu'il n'a pas été capable de protéger. Et cette personne a été son stagiaire – il avait déjà échoué avec la première, il aurait aimé réussi à faire quelque chose de correct pour le deuxième. Nikolaï se sent soulagé – comme si on avait retiré un énorme poids qui lui pesait sur la poitrine – à l'entente de la nouvelle de Basile. Son meilleur élément décide de ne pas quitter son job, c'est la meilleure nouvelle qu'il a eu depuis des semaines – le genre qu'il lui fallait sûrement pour ne pas craquer vu tout ce qui est en train de se passer dans sa vie.

— Si les choses changent ?, demande-t-il en soupirant. Il n'est pas sûr que le genre de changement que Basile attend soit possible, ou alors il faudrait une mini-révolution au sein du gouvernement. Il n'est pas contre Nikolaï, bien au contraire. Ses valeurs politiques sont bien loin de se situer dans ce ministère, et il comprend qu'on puisse être en désaccord total avec ce qu'il fait. Mais les choses ne se déroulent pas toujours comme on le souhaite – il l'a appris dans la Russie de sa jeunesse, celle qui a traumatisé le monde du communisme. Je vois. Nikolaï soupire, incertain. Il préfère quand même ça à une démission directe, il garde espoir de revoir Hercule arpentée les couloirs pour lui rendre des dossiers – à défaut d'y croiser l'écossais attendant sagement dans sa voiture. Il soupire – Basile n'a jamais tenu de propos aussi noir, même une fois Joy envoyée à Azkaban. Il s'imagine déjà demander des renseignements à Dimitri – son frère sait tout, et peut-être qu'en échange de choses totalement stupides, il pourra accéder à des informations qui lui expliqueront l'état de son ancien stagiaire. Bon, Basile, d'accord. Très bien. Je compte sur vous pour faire attention à vous, et à vos proches. Avec Rougemont, vous devriez vous méfier mais je vais essayer de m'en occuper. Et tenez-moi au courant de votre retour., dit-il en faisant demi-tour pour atteindre la porte. Il n'aurait pas pensé trouver ça en venant voir Flaversham – il aurait préféré retrouver le mec un peu con mais pourtant compétant qu'il a l'habitude d'engueuler.
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MessageSujet: Re: We're the poison in your human machine { Basile   We're the poison in your human machine { Basile Icon_minitime

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