When i grow up

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Un frisson la secoua un peu, tandis qu’elle regrettait infiniment d’avoir négligé son manteau avant de partir. Heureusement, elle avait au moins pensé à comprendre un pull dans sa tenue du jour. Vanellope n’était pas le genre à faire réellement attention à avoir une tenue du jour travaillé, mais aujourd’hui était un peu différent. Après des mois sans de chômages, elle avait enfin trouvé une vocation et celle-ci ce trouvait à quelques minutes de marche de son appartement -plus qu’un hasard, un véritable signe. Par chance, il ne pleuvait pas et elle pouvait gagner le bureau de Détective Lynch sans encombres. Maintenant qu’elle se trouvait derrière la porte du bureau, juste devant la sonnette, elle se répéta à elle-même le petit speech qu’elle s’était fabriqué pour obtenir un éventuel poste d’assistante. Comme la jeune femme ne prenait que sur rendez-vous, l’anglaise lui s’était faite passée pour une cliente, préférant faire sa demande en face à face, plutôt qu’au téléphone.

Elle poussa une grande inspiration, replaçant correctement ses cheveux avant d’appuyer sur la sonnette du cabinet et de pousser la porte en bois. Vanellope devait faire bonne impression et cela dès les premières minutes si elle espérait pouvoir avoir un poste, surtout qu’elle n’avait jamais entendu dire que la détective cherchait une assistante. Seulement, la blonde avait de l’audace et comptait bien y aller au culot, se disant que c’était sûrement la chose qui fonctionnait le mieux sur terre. Après avoir ouvert la porte, elle tomba sur un petit couloir parfaitement vide, qu’elle traversa d’un pas ni rapide, ni lent -histoire de ne pas avoir l’air suspecte. Au bout du petit couloir, se tenait une autre porte et cette fois sans sonnette. Vanellope le savait, c’était derrière cette porte que tout allait se jouer et après quelques petites secondes de silence, elle toqua enfin à la porte.

Une voix féminine lui indiqua qu’elle pouvait entrer, ce qu’elle exécuta plutôt rapidement. Le bureau était assez neutre, sans aucune décoration apparente, si ce n’était des montagnes de dossiers mal rangés. Il serait bon de faire un peu de rangement, ce qui était d’une certaine manière bon signe pour elle. « Bonjour, Vanellope Nemours. » Elle tendit la main en direction de la plus âgée avant de s’asseoir sur la chaise destinée aux clients. Maintenant que les présentations étaient faites, il était temps d’annoncer la nouvelle, en espérant que celle-ci passe bien. « En fait, je n’ai pas été très honnête avec vous, puisque je ne viens pas pour vos services. » Sa voix était calme, tandis que ses yeux se promenaient sur les piles des dossiers qui se tenait tout autour d’elles. « Je viens pour un poste d'assistante et d’après ce que je vois, je pense que ça ne serait pas de trop. » Quitte à enfoncer les portes, autant le faire franchement. Elle ne parlait pas sur un ton de critique, mais plutôt sur le ton de l’humour avant de reprendre plus sérieusement. « J’aime vraiment ce que vous faites et je me disais que je pourrais peut-être vous aider. » La blonde se stoppa, observant avec attention la réaction de la détective.

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La sonnette se fit entendre et Vera repoussa les feuillets étalés devant elle pour attraper son mug qu’elle vida d’une seule traite. Le bruit des pas de sa cliente du jour s’approchait, et elle n’eut donc pas besoin de lever la tête de sa lecture pour saluer cette dernière avec l’entrain qui caractérisait Vera Lynch un matin où elle travaillait. « ‘Jour. Installez-vous, faites pas gaffe au bordel. » Sa main souligna avec une évidence proche du sarcasme les piles de dossiers, monticules de papiers et autres vagues de désordre qui venaient empiéter allègrement sur les frontières de son espace de travail.

Des gens qui en cherchaient d’autres, il y en avait tous les jours à tous les coins de rue. Loin d’être d’une impolitesse rare, l’ex-Auror restait malgré tout humaine et se passionnait plus facilement pour les cas et les affaires laborieuses et mystérieuses que pour les histoires de tromperie des petites gens. Même si ça représentait la moitié de son gagne-pain, la jeune femme demeurait beaucoup plus intéressée par des affaires comme celles d’Howell, ce qui expliquait pourquoi elle continuait de lire sans même jeter un œil à la nouvelle arrivante ses notes sur le fameux individu. Son attention viendrait à elle quand celle-ci saurait l’attirer.

« Ouh, c’est vilain ça. » rétorqua t-elle en marmonnant, cachant à peine l’ironie de sa phrase lorsque la fameuse Vanellope consentit, après quelques secondes, à lui dire qu’elle avait en fait menti. Son menton se releva lentement dès lors que l’interlocutrice, qu’elle n’avait jusqu’ici même pas regardé ni identifié, lui avoua les vraies raisons de sa présence ici, face à elle. Sans blague, rajouta son intuition presque amusée de constater qu’il y avait encore des gens dans ce monde pour contrarier sa routine et pour croire qu’elle avait besoin de quelqu’un ici. Pour du ménage dans sa vie ou dans ses armoires, l’irlandaise aurait sans conteste du engager depuis longtemps une bonniche – mais voilà à quoi s’arrêtait la notion de recrutement pour elle, habituée au confort de la solitude et du boulot en tête à tête avec son reflet dans le miroir de sa voiture.

Les yeux de Vera détaillèrent rapidement la jeune blondinette qui continuait de lui parler, débitant son texte avec le calcul et la minutie de celle qui avait tout réfléchi à l’avance. De grands yeux bleus d’enfant absolument pas cernés, un air tout frais et mignon à ne pas vraiment savoir ce que le boulot de détective privé pouvait impliquer comme emmerdes et comme nuits blanches. Même la petite plaisanterie qu’elle lui lança confirmait à la jeune Lynch deux choses : cette fille-là n’était pas du tout au bon endroit, et elle était un peu trop adorable pour ne pas déjà l’énerver un tantinet.

« Juste une question. » Sa voix était parfaitement calme, tout comme le sourire qui trônait sur son visage – mais pour autant il ne fallait pas toujours croire ce que le minois de Vera Lynch arborait, car il pouvait être aussi trompeur qu’une mer d’huile. « Est-ce qu’on vous a dit qu’il y avait une annonce pour ce poste ? Est-ce qu’un journal, est-ce qu’un papier, je ne sais pas, il y avait quoi que ce soit qui laissait croire qu’un tel job était à pouvoir ? » Non, la réponse était déjà connue de toutes les personnes présentes dans cette pièce. La blonde s’entêtait à répondre à tous ceux qui pensaient qu’une personne en plus pouvait lui être bénéfique qu’elle travaillait très bien seule, que c’était trop de complications, que les bureaux n’étaient pas pensés pour deux de toute manière, et puis comment elle se paierait décemment à la fin du mois, est-ce qu’on pensait seulement à ça ? « Est-ce que, Mademoiselle Nemours … » reprit-elle avant de tout à coup s’arrêter, une illumination la frappant au visage avec la douceur d’un coup de massue sur le bout du nez.

Nemours. Exactement comme le journaliste politique de la Gazette. Vera en était bien assez sûre puisqu’elle lisait le quotidien chaque matin avec son café. La blonde dévisagea Vanellope avec un intérêt tout neuf avant de se rasseoir confortablement dans son fauteuil et de la prendre totalement au dépourvu. « Vous avez un CV ? » Il y avait peut-être une infime chance que cette matinée ne soit pas totalement gâchée – et au pire des cas cette fille serait repartie d’ici cinq minutes avec la ferme intention de ne plus jamais remettre les pieds ici. « Donnez-le moi. Et tant qu’on y est … Donnez-moi trois raisons de vous engager. » Voilà qui suffirait en guise de lettre de motivation.

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La nouvelle ne semblait pas plaire, mais ce n’était rien face à la réaction de la blonde en entendant la requête de Vanellope. Le culot comportait des risques et elle l’avait toujours su, seulement pour une fois elle aurait peut-être mieux fait de la faire plus en douceur, avec du tact. Naturellement, la plus âgée la remis à sa place en lui demandant de quel droit elle avait pensé avoir le droit de se pointer pour demander un boulot. « Je suppose que non… Mais celui qui ne tente rien, n’a rien. » Elle aurait pu s’excuser, faire demi tour et renoncer, mais cela ne faisait pas parti de ses habitudes. Puis quitte à jouer la carte du culot, autant le faire au maximum. Son sac à main posé sur ses genoux trahissait le doute qui la hantait depuis le début, se faire recaler immédiatement et pour dire vrai elle s’apprêtait déjà à partir quand la détective lui demanda une chose parfaitement inattendu. Loin d’être stupide, l’anglaise savait très bien que son nom de famille n’y était pas pour rien, mais elle préféra jouer l’ignorante et attraper cette opportunité. « Euh, oui ! Bien sûr, il est juste là. » Rapidement, elle sortie son CV de son sac à main et le donna à l’autre femme en souriant un peu. Si on lui avait dit un jour qu’être une Nemours serait un faire-valoir, elle aurait sûrement rigolé.

Si jamais elle était prise en tant que stagiaire ou comme apprentie détective, elle se promettait d’inviter son cousin à manger à la maison rapidement pour fêter ça. Bon, ce sera sûrement lui qui cuisinera, mais l’intention était là. Si elle se sentait déjà plus en confiance, la question suivante la déstabilisa un peu et elle s’octroya quelques longues secondes de réflexion. Il fallait faire bonne impression, sortir un peu du lot et essayer d’être plus qu’une simple cousine d’un des plus célèbres journalistes politique anglais du moment. « Hum… J’aurai pu travailler pour la gazette, mais j’ai refusé parce que j’ai pas envie de me plier au gouvernement, j’ai lu tous les Sherlock Holmes et j’ai assez de culot pour venir ici pour vous le demander » Vanellope, plutôt satisfaite d’elle adressa un sourire à la détective, se demandant si ça allait suffir pour obtenir un poste, dans le cas contraire, elle se contentera de prendre un poste à la gazette, et retentera plus tard avec un nouvel argument.

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Maintenant qu’elle avait abandonné la lecture de son dossier le plus compliqué, Vera se retrouvait face au parcours professionnel d’une parfaite inconnue. Décortiquer son CV n’avait qu’un intérêt dérisoire pour elle ; savoir qu’elle avait comme tout le monde du faire un tas de boulots ingrats et mal payés pour avancer son loyer ne l’intéressait guère. Ses yeux sautèrent donc sans vraiment les lire les parties banales, à la recherche de détails amusants ou inhabituels.

Pour autant elle devait se donner un semblant de contenance, faire comme si la réflexion était profonde et qu’elle ne savait pas d’ores et déjà qu’embaucher une proche d’un journaliste pouvait être une vraie mine d’informations pour elle. En espérant qu’elle n’ait pas un sens trop chevaleresque de la famille. « Mmh. » marmonna la blonde en s’amusant intérieurement de la photo épinglée au feuillet. Même sur un document pareil elle respirait la joie de vivre. Parfaitement énervant.

Dans le discours de sa probable future employée, si les arguments ne manquaient pas d’engagement et de cohérence, ils laissaient l’irlandaise passablement indifférente. Le Ministère était majoritairement composé d’abrutis, ça c’était indéniable, mais elle ne connaissait vraiment pas assez cette Vanellope pour savoir si ses dires étaient sincères ou si elle essayait seulement d’aller dans le sens du vent actuel – celui de la rébellion contre le pouvoir en place. « Vous avez pas peur de la dénonciation, dites donc. » commenta donc la blonde sobrement et ironiquement, ne laissant pas l’occasion à son interlocutrice de lui demander si elle se moquait d’elle. Toutes ses remarques, désagréables ou sympathiques, relevaient du test. La dernière phrase de la jeune fille manqua de la faire éclater de rire mais la blonde se contint et renifla, l’air faussement intéressée. « Ah oui ? Super. » Sherlock Holmes. Putain, cette fille croyait peut-être qu’elles allaient porter des monocles et rencontrer Herculer Poirot.

Vera reposa le CV, observa encore quelques instants la demoiselle devant elle. Elle était partagée entre le besoin rare qui s’offrait miraculeusement à elle et la sensation qu’une fois qu’elle aurait cette jeune première dans les pattes, elle ne pourrait plus s’en débarrasser. Quitte à prendre le risque, elle se réconforta en se disant que si elle se trompait sur son compte dans les jours à venir, elle pourrait tout simplement disparaître et faire comme si son bureau n’avait jamais existé – ou arrêter de la payer et attendre qu’elle s’en aille d’elle-même. « Ecoutez, je sais pas trop qui vous êtes et franchement j’ai pas besoin de quelqu’un pour encombrer mon bureau. Vous voyez bien que j’ai déjà du mal à gérer mon propre espace vital. » Difficile en effet d’imaginer un deuxième partenaire dans un espace aussi fouillis et occupé par tout un tas de casiers et de rangements qui débordaient. « Cela dit si vous êtes pas effrayée par mon sens de l’organisation et que vous faites du bon café, on peut peut-être trouver un arrangement. » s’entendit dire Vera. Elle ne souriait pas, ne se montrait pas spécialement plus chaleureuse : mais elle n’avait pas choisi de virer cette fille pour autant.

L’ex-Auror poursuivit, se rappelant de l’inexistence totale d’expérience dans le domaine. Un drôle de choix de vie pour quelqu’un d’ignorant à ce sujet. « Vous n’avez jamais travaillé dans un cabinet de détectives. Vous savez comment ça marche ? » Vera s’attendait à un non. Mais elle avait besoin d’évaluer à quel point elle pouvait – ou non – former Vanellope.

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Les bonnes raisons qu’elle avait peiné à sortir ne semblait pas faire l'unanimité, mais elle préférait ça que de sortir des qualités bateaux que tout le monde balançait dans le vent. Sherlock Holmes ne semblait pas faire sourire la détective, mais il en fallait bien plus pour entamer la bonne humeur de la jeune femme. « Il faut bien commencer par quelque chose. » Toute passion venait bien de quelque chose et pour elle s’était avant tout dans son enfance, aussi bien dans la littérature que dans les dessins animés qui passaient tous les matins -une bien douce époque. Les rêves d’enfant avaient ensuite disparu pour laisser place à la réalité, mais maintenant qu’elle avait découvert ce cabinet, elle n’avait plus la moindre envie de devenir journaliste, alors hors de question d’abandonner. Alors quand la plus âgée déposa le CV sur le bureau, elle ne pouvait s’empêcher de la regarder avec espoir, se demandant si tout cela était en train de mener quelque part.

Quand la nouvelle tomba, qu’une infime chance existait, son visage s’illumina et elle ne manqua pas de sourire comme si elle venait d’apprendre qu’elle avait gagné au loto. « Vraiment ? Eh bien pour le café, cela peut s’arranger. » Pour un poste dans ce cabinet, elle était prête à apprendre à faire le meilleur café du monde, puis son cousin sera sûrement d’accord pour le lui apprendre. Vanellope était quelqu’un d’extrêmement optimiste et à ses yeux, il n’y avait aucune raison pour qu’elle n’arrive pas dans cette voie, même si pour le moment, elle était un peu au point zéro. « Non pas spécialement, mais j'apprends vite. » Quand on veut, on peut, voilà le slogan de l’anglaise et elle espérait que cela sera suffisant. « Par contre je peux ranger tous vos dossiers si vous voulez, en triant comme vous le souhaitez. » La blonde était un peu maniaque et peut-être que pour une fois, cela pourrait bien arranger quelqu’un.

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La blonde appréciait une chose chez cette fille : son sens incroyable de l’adaptation. Vera lui aurait proposé de nettoyer à la brosse à dents les lattes de parquet du cabinet qu’elle aurait accepté avec la même détermination. Face à cette motivation, Vera ne pouvait que céder. Si elle faisait un café aussi bon qu’elle le disait, elle gagnerait même quelques points supplémentaires. En attendant, il fallait au moins lui expliquer en quoi consistait le métier. « Concrètement … Je bosse en privé pour des gens qui viennent me voir. Généralement parce qu’un de leur proche a décidé de se barrer ou parce qu’ils veulent retrouver un truc qu’on leur aurait volé. Leur identité, leurs raisons, tout ça, ça reste entre ces quatre murs. Tant qu’ils me paient, je retrouve ce qu’ils ont perdu. La suite ne nous regarde pas. » S’il y avait une base essentielle au bon fonctionnement de son cabinet de détective, c’était le respect du secret professionnel et la neutralité complète dans laquelle elle s’engageait. Peu importaient qu’ils travaillaient pour des imbéciles notoires, Vera acceptait tant que l’argent suivait. Et pour les cas les plus extrêmes concernant les Mangemorts, l’ex-Auror évaluait souvent selon le risque véritable auquel elle s’exposait. Jusqu’ici, les choses s’étaient plutôt bien passées.

La jeune femme se leva enfin de son siège, appuyant ses deux mains devant elle pour désigner son espace de travail. « Ok, alors déjà première règle : ne touchez pas à ce bureau. Vraiment. S’il y a un endroit à ne pas ranger, c’est ici. » Vera était on ne peut plus sérieuse. Son bureau, c’était son bordel organisé à elle, son îlot privé, et personne n’y posait ne serait-ce que le petit doigt. Vanellope allait donc apprendre à tolérer les montagnes de papiers qui avoisinaient les cartons de pizzas froides sur fond de tâches de café incrustées dans le bois. « En revanche j’ai un peu de travail pour vous … » La blonde se dirigea tranquillement vers l’une des armoires qui tapissaient tout un mur entier du bureau. D’un coup de baguette magique, les deux portes s’ouvrirent, dévoilant des étagères pleines à craquer de dossiers bouclés aux gros titres barbouillés d’encre. Si tout semblait rentrer, cela semblait tenir du miracle et nul doute qu’il ne faudrait bouger un morceau de papier que de quelques millimètres pour que tout s’écroule devant elles.

Lynch jeta un regard mi-amusé mi-sérieux à la petite blonde, jaugeant le degré d’horreur qui s’afficherait sur son visage à la vue de tout le travail d’archivage que cela représentait. Et dire qu’il y en avait deux autres identiques juste à côté … « Impressionant, mh ? Ce sont les affaires élucidées. Ouais, faudrait organiser ça. C’est un peu la merde, admit sans complexe la jeune détective alors que depuis quelques secondes, un dossier cartonné plus récalcitrant que les autres avait déjà commencé à dépasser un peu, menaçant de s’écraser sur leurs têtes. Attention y a un dossier qui – » Vera le rattrapa d’une main tandis qu’il glissait droit vers le sol, agitant sa baguette pour refermer aussi sec le placard – inutile de risquer une avalanche de papiers. Vanellope s’en occuperait plus tard, équipée et préparée. « Et si vous avez fini d’ici là, on avisera. J’aurai sans doute besoin d’aide sur d’autres trucs. » Cela lui laissait largement le temps d’évaluer les aptitudes de sa nouvelle assistante, et surtout d’évaluer combien de temps il lui faudrait avant qu’elle laisse tomber. Si elle s’avérait plus coriace que prévu, elle pourrait bien l’emmener en planque ou la faire participer de loin à ses enquêtes. Après tout, elle avait des connexions avec la Gazette, autant ne pas trop négliger la jeune fille. « Au fait, pour le salaire, je peux pas vous garantir une paie digne de la Gazette. Ici, on récolte ce qu’on a mérité. » Sur ce coup-là, Vera ne tenait pas plus à décourager la blondinette qu’à la mettre au clair sur sa rémunération : les prochains mois seraient payés, mais inutile d’envisager des sommes mirobolantes. « Toujours partante ? »

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