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 (NIKOKAN) ϟ j'aime plus paris


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MessageSujet: (NIKOKAN) ϟ j'aime plus paris   (NIKOKAN) ϟ j'aime plus paris Icon_minitimeVen 10 Juil - 12:36

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Les doigts courent sur le piano. La mélodie résonne comme un fantôme, dans cette maison qui fût autrefois celle de sa génitrice. Sherkan ferme les yeux, ses longs cils forment des ombres sur ses joues pâles. Il laisse ses mains s'immobiliser, et les dernières notes crever le silence obsédant du manoir. Pourtant, il s'y plaît - plus qu'il ne l'aurait cru. Surtout grâce à la présence d'Absolène qui se révélait son plus puissant allié dans cette contrée étrangère. Car il fallait bien se résoudre à l'avouer - Sherkan était chez lui à Londres à présent, et Paris, même si elle restait la ville de son enfance et de ses débuts, n'était plus qu'un endroit sombre et flou où il n'avait plus sa place. Et cela n'avait absolument rien à voir avec un certain asiatique qui hantait ses pensées. Ils s'étaient détruits mutuellement, trop de coups avaient été portés, trop d'ecchymoses à l'âme. Sherkan secoue la tête et passe ses doigts dans ses cheveux pour les repousser en arrière.

L'heure approche - il n'a plus exactement le temps de se perdre dans ses souvenirs, agréables ou non. Il se lève, s'étire. Le masque qui cache la légère douleur, qui pulse, plus présente depuis qu'il est loin de Thaddeus. Combien d'être aussi importants avait-il laissé derrière lui dans sa fuite éperdue, exactement ? Nikolaï était de ceux là. Un frère. Bien plus encore que le blond qu'il hébergeait parfois en souvenir du bon vieux temps, et qui se révélait utile. Pourtant, si Absolène était puissant, ils voulaient chacun la perte de l'autre, car ils étaient d'une nature carnassière trop proche. Nikolaï était différent - ils étaient deux fauves, oui, mais de la même espèce. C'était ce pourquoi Sherkan l'aimait tant - parce qu'ils se ressemblaient et que Nikolaï ne le jugeait pas mais voulait le comprendre. Aimer. Un bien grand mot, qui prenait toute son importance, surtout depuis que Lichuan l'avait rendu humain. Terriblement humain. Et Merlin ce que Sherkan pouvait détester cela. L'humanité qui pulse dans les veines, d'une morbidité plus pathétique que le sang traître. Il s'avance dans un couloir dont les miroirs ont été couverts de divers foulards et écharpes. Il ne veut plus voir son reflet - surtout pas dans cette atmosphère où le fantôme de sa mère surgit à chaque recoin. Il existe dans ce manoir des lieux où il a tant souffert que cela a créé la chimère qu'il est devenu aujourd'hui. Il aimerait brûler chaque armoire, chaque pièce - il en avait eut l'idée, en arrivant en France, à Paris. Son héritage - son fardeau. Brisé dans la fumée et les flammes, consumés de ces braises qui semblaient brûler à l'intérieur même de son corps, de son coeur. Mais il n'avait pas pu - pas voulu ? Pas assez de force, de volonté, peut-être. Il ne voulait pas s'appesantir là-dessus.

Le sorcier lève sa baguette. Les volets s'ouvrent, faisant pénétrer la douce lumière de la matinée dans le manoir aux nombreuses pièces. Les tentures se rangent, les meubles se poussent. Sherkan laisse faire la magie, et se contente de mettre ses mains dans ses poches. L'une d'elle cliquète. Bois contre métal. Pièce d'échec contre médaillon. Lichuan et sa mère. Deux êtres aux importances opposées. Le demi-vélane soupire puis sort de sa maison. Absolène est parti depuis trois jours, mais sa solitude ne lui pèse pas. Pourtant, il ne peut exprimer l'émotion de joie intense qu'il ressent à l'idée que Nikolaï vienne chez lui. Son ami russe lui a manqué. Plus que de raison - plus qu'il ne s'y serait laissé aller, il y a un an ou deux. Sherkan descend le long des marches et s'immobilise dans la grande allée de pierres blanches. Le manoir ressemble, à s'y méprendre, au château de Versailles en miniature. Sa garce de mère avait toujours eu les folies des grandeurs. Un coup d'oeil à sa montre. Nikolaï ne devrait pas tarder. Transplaner d'un pays à un autre n'a jamais été spécialement facile, mais pour l'auror, cela ne devrait poser aucun problème. Un petit bruit comme un claquement résonne enfin.

Bonjour, Nikolaï fait-il d'une voix grave en se tournant vers le quarantenaire. Et, sans réellement savoir si il s'agit là d'un caprice dû à leur séparation ou à un sentiment de fraternité plus poussé encore, il tue les derniers mètres entre la silhouette et lui et forme une étreinte qu'il espèce virile. Le simple contact de sa paume de main sur le dos de Nikolaï le rassure, l'aide à respirer, à apaiser la douleur qui se cache sous la beauté diaphane. Tu as fait bon voyage, mon ami ? Une question où pointe l'amusement. Paris les attend. Sherkan l'attendait. Et il ne veut songer à rien d'autre, ni à Aloysius, ni à Dimitri, ni à Basile, ni aux mangemorts. Juste à son ami, là. Juste à son frère, là. Et, dans un élan purement humain, Sherkan est heureux. De pouvoir faire confiance et de pouvoir aimer. Je suis heureux que tu sois venu. Tu m'as manqué. Un aveu qui ne lui coûte plus rien.


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Nikolaï I. Bolgarov
Nikolaï I. Bolgarov


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MessageSujet: Re: (NIKOKAN) ϟ j'aime plus paris   (NIKOKAN) ϟ j'aime plus paris Icon_minitimeDim 19 Juil - 15:06

Post mortem
nihil est ipsaque mors nihil
La France lui a toujours plu pour son histoire. C'est la nation révolutionnaire, celle qui porte les marques d'une lutte acharnée pour les droits du peuple, pour un mieux souvent obtenu grâce aux combats menés à même la rue. Rien d'aussi glorieux que la Révolution d'Octobre qui ébranle sa patrie il y a plusieurs décennies, mais une sorte de grand-mère active dont l'ombre rappelle les prémices d'un dix-neuvième siècle mouvementé. Il en a longuement parlé, des débats intéressants sur l'héritage que la Commune a légué au monde, ou sur l'implication de cette ancienne nation à la quatrième Internationale. Trotskiste, populaire et révolutionnaire, l'anti-stalinisme. Lorsqu'il a découvert sa capitale, il n'était qu'un jeune adulte un peu trop rêveur, persuadé que chacun de ses actes aura une importance quelconque, des répercussions qui permettront à sa fière patrie de sortir dans le cercle infernal où la bureaucratie l'a plongé. Il a rencontré des camarades qui comme lui haïssait la défaite de plus en plus présente de leurs idéaux dans ce monde bipolaire. Ils ont bu de la vodka ramenée tout droit de Moscou, ont fumé du tabac en parlant toute la nuit, et au matin, c'est dans la rue, sourire aux lèvres et slogans plein la tête qu'ils manifestaient pour une cause juste.

Aujourd'hui, presque vingt ans plus tard, il regrette le petit appartement miteux où il a passé la nuit à l'époque. Le sol à la propreté douteuse remplace un matelas avec une facilité déconcertante, un manteau roulé en boule en guise d'oreiller. Dans son appartement londonien, les souvenirs affluent dans son cerveau alors qu'il se prépare à transplanner, retourner dans ce pays cette fois en tant que sorcier – en tant qu'adulte couvert de responsabilités. Elle est loin l'époque où jeune étudiant contestataire, il pouvait se permettre d'y venir insouciant. Aller voir Sherkan lui fait pourtant particulièrement plaisir. Son ami compte bien plus qu'il n'accepte de l'avouer pour lui – et même si celui-ci passera toujours après ses brats – il est heureux de pouvoir passer du temps avec lui. Il craint juste ce qui l'attend là-bas, de l'autre côté de la Manche. Les souvenirs heureux de ses camarades effacés par le luxe bourgeois qu'ils ont tant voulu combattre. Nikolaï attrape son sac de toile et transplanne, un dernier regard sur le post-it collé sur son frigidaire à l'inttention de ses petits frères.

La voix de son ami l'accueille pendant qu'il regarde avec un peu d'effarement ce manoir pompeux qui lui rappelle sa propre demeure en Russie. Ce genre d'endroit le répugne mais les commentaires seraient malvenus. Il retrouve celui qu'il est venu voir, celui qui lui a manqué durant ces semaines d'absence. Sherkan lui ressemble sur quelques points et diffère sur d'autres. Cela n'a jamais empêché sa présence d'être une véritable bouffée d'air pour le russe, un pilier stable dans la décadence qui embaume le ministère.

— Bonjour mon ami. Le contact physique le choque. Il n'y est pas habitué, ni avec lui, ni avec tous ceux qui ont partagé sa vie. Tu fais pitié Nikolaï, mal à l'aise à cause d'une simple étreinte, tu ne connais donc pas le principe de compassion. Il a l'impression d'entendre la voix de ces quelques personnes à qui il a permis d'entrer dans sa vie, ceux qui jugent ses manières de russe un peu distant. Un bon voyage, oui. J'ai dit à mes frères que je suis parti voir notre père. On ne sait jamais ce qui peut passer dans la tête de Dimitri. Et j'ai laissé à quelques hommes de confiance des directives par rapport à lui. Il ose à peine prononcer le nom de Lichuan, de cet homme qui fait tant de mal à son ami. Et pourtant, il a fait tout ce qu'il pouvait pour accomplir au mieux la volonté du français – et ça même malgré le dégoût qu'il porte à l'asiatique. Je t'avais promis que je te rendrais visite. C'est l'occasion pour moi de revoir une ville où j'ai d'excellents souvenirs, ainsi que toi. Ton absence au ministère est une vraie malédiction Sherkan, j'ai l'impression qu'elle a fait descendre le niveau plus bas que terre.
electric bird.
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